Depuis janvier 2024, plus de 1400 plaintes relatives à du spoofing. Le spoofing est une escroquerie qui consiste à se faire passer pour une source officielle et fiable, et voler des données ou nuire à la réputation d’autrui. Dans les cas décrits ci-dessous, la méthode de spoofing utilisée consiste à afficher des numéros de téléphone réels des services de la Police. Cette technique s’appelle « spoofing » en anglais. L’article ci-dessous provient de la page de NHK Japon, et donne plus de détails.
De manière générale, que cela soit dans ce cas précis ou dans tout autre cas d’appel téléphonique non sollicité, Infos Locales au Japon recommande de systématiquement refuser de donner ses informations personnelles avant d’avoir vérifié les informations de l’interlocuteur. Pour cela, il convient de :
- de demander le numéro de téléphone, le département et le nom de la personne qui appelle.
- de vérifier ensuite sur internet ou par d’autres moyens que ce numéro de téléphone est bien celui de la société en question,
- ET d’appeler la société en question, non pas en utilisant le numéro d’appel reçu, mais en composant de soi-même le numéro de téléphone officiel de la société ou de l’agence en question.
En cas de problème, contacter le poste de police et ne pas hésiter à lui rapporter les faits, s’il y a le moindre doute.
Source de l’article ci-dessous : 警察署など代表番号からの不審電話 1400件余 警察庁 | NHK | 事件.
Plus de 1 400 appels suspects provenant de postes de police réels et d’autres numéros de standards. Information du Département de la Police
Le 18 mars 2025 à 19h39
Les Bureaux de la Police ont reçu de nombreuses plaintes pour appels suspects pouvant être liés à des activités criminelles, depuis des numéros de téléphone identiques aux numéros d’appels de standards des commissariats de police ou du quartier général de la Police. L’Agence Nationale de Police a annoncé avoir vérifié un historique de tels appels dans 1400 cas à travers le pays depuis le mois de janvier 2024.
Selon l’Agence Nationale de la Police, le nombre de plaintes pour escroqueries et de consultations relatives à un numéro de téléphone identique à des numéros de standard existants de commissariats de police et du quartier général de la Police entre janvier 2024 et le 18 mars 2025 se monte à 1458.
Dans le cas des commissariats de police,
- 788 appels ont personnifié le commissariat de police de Shinjuku, département de la Police métropolitaine, ce qui est le nombre le plus important.
- 29 appels ont personnifié le commissariat de police de Chuo, du département de la Police métropolitaine.
Dans le cas du quartier général de la Police
- 171 appels personnifiaient un service de la Police métropolitaine,
- 94 appels personnifiaient le quartier général de la Police de la préfecture de Hyogo
- 76 appels personnifiaient les quartiers généraux de la Police des préfectures d’Aichi et de Shizuoka.
- 53 appels personnifiaient le quartier général de la Police de la préfecture de Nara.
- 22 appels personnifiaient le quartier général de la Police de la préfecture d’Osaka.
- etc.
En outre, la Police a également confirmé des appels qui usurpaient les numéros des standards de la Commission nationale de la sécurité publique et de l’Agence Nationale de Police. N’ayant pour le moment aucun détail sur le modus operandi précis de l’affichage de ces numéros réels, l’Agence Nationale de Police mène actuellement une enquête.
L’Agence Nationale de Police appelle chacun à ne pas faire confiance à son interlocuteur seulement à partir du numéro de téléphone, même si celui-ci est le même qu’un standard de la Police. En outre,
- Elle appelle chacun à toujours demander à son interlocuteur le nom, le département / service, le numéro de poste et les autres informations pertinentes, puis de couper la communication,
puis de - consulter sa famille, des connaissances ou le commissariat de police 警察署 le plus proche, etc.
Des escroqueries d’au moins 10 millions de yens
Un certain nombre d’appels suspects provient de numéros du standard de véritables commissariats de police, etc. Cependant, des enquêtes de police ont révélé que, dans la préfecture de Fukuoka entre le mois de janvier et le 14 mars 2025, au moins 5 appels téléphoniques suspects provenaient de numéros de téléphone identiques à ceux :
- des quartiers généraux de la Police métropolitaine et du commissariat de police de Shinjuku,
- du commissariat de police Sapporo Chûô des forces de police d’Hokkaido,
- du standard du quartier général de la Police de la préfecture d’Osaka.
En janvier, un homme de 71 ans de la ville de Fukuoka a fait l’objet d’une escroquerie de plus de 10 millions de yens. Celui-ci avait cru à l’appel d’une personne prétendant être un inspecteur de police avec le même numéro de téléphone que celui du commissariat de police central de Sapporo.
La police rappelle que même si le numéro de la police apparaît sur l’écran d’appel entrant, si cet appel n’est pas sollicité par son destinataire, son destinataire doit commencer par couper la communication, et rappeler le numéro de téléphone officiel en le composant manuellement.
Autres informations utiles pour sa sécurité au Japon
Que faire pour se protéger en ligne ?
Normalement, après des failles de sécurité, les services mentionnés ont déjà envoyé des messages à leurs adhérents.
Actions immédiates
- Vérifier les débits et crédits sur tous les comptes qui sont reliés à la gestion d’argent.
- En cas d’opération douteuse, contacter sa banque, sa carte visa, et/ou la police pour savoir comment faire.
Actions nécessaires le plus tôt possible.
- Vider le cache de son navigateur et le mettre à jour, même si les applications des smartphones ne passent pas par un navigateur (effacer les cookies, désinstaller les extensions dont on ne se sert pas).
- Mettre à jour son système d’exploitation (iOS, Android, Windows, Mac, Linux, etc.) à la dernière version pour augmenter le niveau de sécurité des transactions.
- Mettre à jour les applications qui gèrent des informations personnelles et l’argent. Les applications sont mises à jour pour corriger les failles de sécurité. Lorsque ces mises à jour ont lieu, les constructeurs et programmeurs publient en général la raison de la faille. Certaines failles risquent d’être exploitées tant que cela n’est pas fait.
- Changer les mots de passe et PINs des différents accès à des comptes en ligne. Le service public français explique ce qu’est un bon mot de passe.
- Changer les mots de passe de sa messagerie en ligne.
- Utiliser un gestionnaire de mots de passe sécurisé. Certains offrent un système de zero-knowledge, qui empêchent les fabricants de les décoder, même en ayant l’algorithme pour.