2021-02-26 – Après la levée de l’état d’urgence – Part3
Ce document est la troisième partie de la conférence de presse sur la levée de l’état d’urgence en février 2021. Cette partie donne des réponses à des questions souvent posées à Infos Locales au Japon. Notamment :
- Quand Tokyo sortira-t-il de l’état d’urgence ? L’état d’urgence sera-t-il prolongé ?
- Pourquoi le Japon ne fait-il pas un test sur toute sa population ?
- Quand la campagne Go To reprendra-t-elle ?
- Comment les décisions ont-elles été prises malgré la démission du gouverneur de Fukuoka ?
Les autres parties de cette conférence se trouvent ici :
- Part1 – 2021-02-26 – Après la levée de l’état d’urgence
- Part2 – 2021-02-26 – Après la levée de l’état d’urgence
- Part3 – 2021-02-26 – Après la levée de l’état d’urgence
Questions de la presse
Quand le Grand Tokyo sortira-t-il de l’état d’urgence
Q : concernant le Grand Tokyo et les conditions pour que la capitale sorte de la déclaration de l’état d’urgence.
Ministre Nishimura.
Je réponds en premier. Pour les préfectures qui restent, la déclaration de l’état d’urgence est prévue jusqu’au 7 mars. Il faut faire ce qu’il est possible pour que cela ne dure pas plus longtemps. Aussi, continuer à appliquer minutieusement les mesures. Je prévois de travailler avec les gouverneurs sur ce point.
Sur ce sujet, les gouverneurs de Tokyo et des trois préfectures font tout leur possible ensemble pour que l’on arrive à lever l’état d’urgence le 7 mars. Le gouvernement va faire en sorte de les aider en renfort.
Néanmoins, aujourd’hui, le débat du Comité consultatif appelait à une extrême prudence. En particulier, la question est de savoir ce qui va se passer avec les souches mutantes. Nous ne savons pas comment cela va se propager.
Le gouvernement essaie de prévoir différentes situations, y compris le pire. Nous réfléchissons. C’est pour cela que nous mettons en place des tests de dépistage pour le monitoring. De même, nous prévoyons de faire des tests de dépistage sur tous les employés d’établissements pour personnes âgées. Il s’agit d’inspection à 100%.
Tout à l’heure, nous avons parlé des mesures de prévention de la pandémie et des mesures intensives (dans le cadre de la loi sur les mesures spéciales). Si jamais le virus se propage dans une de ces régions, j’envisage que ces mesures soient appliquées de manière automatique.
Dans tous les cas, suite aux débats de ce jour, il faudra analyser avec beaucoup d’attention la situation infectieuse et l’état du système de fourniture de soins. Ensuite, il s’agira de prendre des décisions en connaissance de cause.
Dr. Omi
Je commence avec les conditions de levée de l’état d’urgence. Je l’ai répété souvent, y compris à la Diète, et ici. La levée se fera quand nous arriverons à un niveau qui empêche un rebond de propagation.
Naturellement, il vaut mieux que le nombre de cas diminue dans la mesure du possible. Comme je l’ai déjà dit, aujourd’hui je ne pense pas avoir besoin de le répéter.
Je pense pour le 7 mars, le Premier ministre est en train de faire ce qui est nécessaire, et il a bien dit qu’il fallait que tout le monde s’accroche pour que cela soit possible. Il a bien exprimé le soit de pouvoir la lever le 7 mars.
Il me semble qu’il partage la façon de penser de la population sur ce point. Pour ma part aussi, je le souhaite.
Dans ce cadre, je pense que pour le Grand Tokyo, il faut être beaucoup plus prudents que pour les autres préfectures. La raison tient au fait que Tokyo a des caractéristiques particulières que l’on ne trouve pas dans les autres régions. Je ne dis pas que c’est bien ou mal.
Parmi ces caractéristiques, il s’agit d’une région avec une forte concentration de population, sur une superficie importante. Les déplacements des gens sont nombreux. Tokyo représente quand même la moitié des activités économiques du Japon. Aussi, il y a des caractéristiques de population, dont je parle souvent. C’est pour cela qu’il est difficile d’y retracer les origines ou débusquer des clusters.
Ensuite, le nombre de cas d’infection est particulièrement important. Ce n’est pas la seule chose. Le problème est qu’ils sont le point de départ des clusters. J’en parle souvent. Néanmoins, nous avons du mal à en trouver le point de départ. C’est la situation.
À l’heure actuelle, comme il y a beaucoup de cas, les études épidémiologiques se font par points focaux. Il y a 23 districts (arrondissements) à Tokyo. Ce sont des administrations indépendantes. Cela rend les défis liés à la coopération plus difficiles que dans des petites préfectures.
Ensuite, pour la levée, il y a aussi le problème des variantes. Pour le moment, je pense que c’est ce que je pense aujourd’hui, et je pense que nous devrions prendre une décision expliquée en le faisant correctement au bon du compte.
Doit-on envisager un prolongement de l’état d’urgence ?
Q : Le gouvernement prévoit-il la possibilité d’un prolongement de l’état d’urgence après le 7 mars ? Le comité des experts soutiendra-t-il cette décision ? Ensuite, quel est le stade de Tokyo ? Aussi, la situation à Tokyo et dans le Kansai ne semble pas être bien différente, mais qu’en est-il vraiment ?
Ministre Nishimura
Je commence par répondre sur la question de Tokyo. Quand on regarde les chiffres. Il y a encore des indicateurs qui montrent un stade 4 pour plusieurs préfectures. Donc, à l’heure actuelle, la situation n’est pas la même qu’à Osaka et dans le Chûkyo.
Chaque préfecture s’organise à sa façon. Dans la préfecture de Saitama, ils augmentent le nombre de lits. Il y a là-bas une diminution continue du nombre de nouveaux cas.
En revanche, comme je l’ai expliqué auparavant, les préfectures de Chiba et Kanagawa constatent depuis la semaine dernière un ralentissement de la baisse. Dans l’ensemble du Grand Tokyo, la baisse est lente. C’est particulièrement notable pour les préfectures de Chiba et Kanagawa. C’est un sujet d’inquiétude.
Dans tous les cas, il faut que nous observions avec attention les indicateurs et fassions des simulations avant de prendre des décisions.
Je réfléchis en tenant compte des discussions d’aujourd’hui et des souches mutantes.
En attendant, dans la situation présente, comme le disait le Dr. Omi, une grande partie de la population, moi-même et les gouverneurs de ces 4 préfectures souhaitent unir leurs forces pour que l’on puisse mettre y mettre fin le 7 mars.
Il faut viser dans ce sens et déployer tous les efforts dans ce sens. En plus de cela, il faut surveiller les données chiffrées, et obtenir l’opinion des experts.
Dr. Omi
Vous me demandiez la différence entre le Kansai, le Chûkyo et le Grand Tokyo. D’abord, le niveau infectieux est différent. Ensuite, dans le Kansai, le niveau infectieux est passé au stade 2. Pour les lits d’hôpitaux, ils sont sortis du stade 4.
On peut dire que leurs chiffres ont bien baissé. Donc, en comparaison avec Tokyo, je peux dire que cela est vraiment différent.
L’élargissement de l’accès aux tests de dépistage et tests à grande échelle
Q : Dans la stratégie de prévention, il est question des tests de dépistages et de monitoring à partir de la semaine prochaine (1ᵉʳ mars). Y a-t-il des mesures prévues pour Hokkaido et Okinawa également ? Vous semblez refuser de faire des tests de dépistage à grande échelle. Quelle est l’efficacité de ces tests dans ce cas ?
Ministre Nishimura
Pour commencer, je parle du monitoring que nous faisons. Je pense donner la priorité à ce monitoring dans les préfectures qui sortent de l’état d’urgence. Nous commencerons la semaine prochaine. Ils ont pour but d’identifier correctement une reprise de la propagation.
Nous avons déjà commencé dans la préfecture de Tochigi. Nous avons identifié plusieurs défis à surmonter. Le gouvernement va donc procéder à des ajustements pour que cela se passe bien pour les autres 6 préfectures.
Chaque préfecture est en train de choisir des régions pour cela. Nous prévoyons de faire cela en travaillant avec des entreprises du secteur privé.
Dépistage administratif, de monitoring et du secteur privé
De surcroit, pour Okinawa et Hokkaido, il s’agit déjà de régions sensibles à une propagation du virus. Il faudra s’attendre à un reprise de la propagation si les déplacements y sont nombreux. Étant donné que les mois de mars et avril s’accompagnent de beaucoup de déplacements, il va falloir continuer à surveiller cela et appliquer ces mesures. Je prévois de le faire au plus tôt.
De plus, je souhaite dire 2 choses. Je ne pense pas que nous puissions tout voir seulement avec du monitoring. Aussi, je le répète, il faut que les gouvernements locaux partagent les données de « dépistage administratif ». Par exemple, les informations sur les personnes qui ont des symptômes, les cas contacts recensés pour la lutte contre les clusters, etc.
Nous avons aussi besoin de la coopération des opérateurs privés. Bien entendu, il y a besoin de tenir compte des informations personnelles, mais nous avons besoin de recevoir leurs données. Cette coopération est en place.
C’est avec des dépistages de monitoring, des dépistages administratifs (quand il y a des cas, pour rechercher les cas contacts), et les dépistages du secteur privé que nous pourrons faire une bonne analyse des données.
En même temps, et je le répète, nous allons utiliser les données agrégées. Nous avons besoin d’utiliser l’IA pour analyser le contenu des SNS pour savoir si les gens vont faire un hanami ou se réunir pour boire ensemble, etc. Nous souhaitons identifier ce qui pourrait donner des indices de reprise de la propagation.
À propos du test de dépistage à grande échelle à Hiroshima
Ensuite je souhaite parler d’un autre point concernant la préfecture de Hiroshima. Je raisonnais sur une échelle de 200 000 personnes, mais le niveau infectieux a considérablement diminué. Cette fois, nous avons diminué la taille de l’échantillon de tests et avons testé 3238 personnes.
Parmi elles, seulement 4 personnes ont testé positif. Le taux de positivité est donc de 0,12%. C’est particulièrement faible.
Quand on voit ces résultats… Je souhaite que le Dr. Omi en parle après moi. Si on se base sur la probabilité totale, c’est de cet ordre de grandeur.
De surcroit, quand on arrive à ce niveau, il y a le problème de faux positifs et faux négatifs. La question est donc de savoir comment prendre ces résultats.
Sélection des groupes à tester
Le gouvernement travaille cette fois avec les gouvernements pour déterminer quels examens faire. Nous avons l’expérience de décembre, où ce sont des personnes asymptomatiques qui transmettaient le virus. Il y a les endroits où les gens risquent plus de se rencontrer dans les quartiers de divertissement, etc.
Nous pouvons établir une coopération avec tous ces endroits où le risque est élevé, ceux ou les gens vont beaucoup manger, ou les universités et similaires. Nous sommes en train d’essayer de mettre en place cette coopération. C’est en cours d’ajustement.
Dans ce contexte, je pense qu’il y a des endroits dans lesquels il est possible d’identifier rapidement des cas, et je viens de parler des endroits qui sont, comme le dit le Dr. Omi, à haut risque. Le monitoring aura lieu dans ces endroits.
Tirer les leçons de Hiroshima
En revanche, concernant la façon dont nous avons fait à Hiroshima, il va falloir réfléchir à comment faire les examens, y compris ce que nous y avons fait, pour trouver efficacement les signes d’une reprise. Je vais demander aux experts de continuer à en discuter.
Lorsque le taux de positivité est aussi faible, alors qu’on a fait 3238 tests, de surcroît avec un risque de faux positifs et négatifs, cela n’est pas efficace. On ne peut pas savoir quoi penser de ces informations, et cela va faire l’objet de réflexion du côté des experts.
Pour ma part, il faut détecter rapidement les signes de reprise en cherchant dans les bons endroits. Les hokenjos et les préfectures le savent par expérience. Ils savent que si le virus se propage dans « tel endroit », il y a un risque de propagation à toute la préfecture. Il est nécessaire de se baser sur cette expérience pour faire des dépistages de monitoring.
Ensuite, il y a en parallèle, il y aura toujours les dépistages administratifs et les tests que chacun peut faire pour se rassurer ou pour vérifier son état de santé dans les établissements privés. Il s’agit d’un investissement global, auquel on ajoute les analyses des données agrégées des réseaux sociaux. C’est cela qui devrait permettre d’éviter une propagation du virus.
Dr. Omi
L’État fait des dépistages de manière encore plus proactive, et y ajoute les personnes asymptomatiques. Cela a déjà commencé dans la préfecture de Tochigi, et cela devrait commencer aussi dans les autres régions.
Votre question est bonne, et je saisis donc l’occasion pour y répondre rapidement.
Deux types de personnes asymptomatiques
Je vais donc répondre à votre question sur ce que l’on peut faire pour empêcher le rebond.
En fait, lors de la deuxième réunion du comité des experts, je pense en juillet ou août 2020, nous avons expliqué qu’il y a deux groupes de personnes asymptomatiques. (2020/07/16 – Ministère de la Reconstruction & les experts à propos de Go To Travel, les PCR et les frontière).
Comme vient de le dire le Ministre Nishimura, il y a les gens qui se sont rendues dans un endroit à haut risque de contagion. Pour ceux-ci, on sait avant les examens, qu’il y a un risque important de positivité. Cela concerne un lieu ou une région. Pour ces personnes, il vaut mieux le faire. Nous en parlons depuis mi-juillet. Donc, pour ces personnes, il est nécessaire d’augmenter le niveau du dépistage.
Les recherches pour trouver les cas contacts, en fait, ce sont des dépistages pour trouver des personnes avant les symptômes. Donc, comme du point de vue régional il y a un risque plus élevé de trouver des cas, nous allons élargir les critères de tests dans ces endroits à risque.
C’est une chose que nous avions décidée l’an dernier, finalement assez rapidement.
« Universal monitoring » et « Targetted monitoring »
Par ailleurs, et en plus de cela, nous avons discuté comment faire le monitoring. La question était de savoir s’il fallait faire un « Universal monitoring » (monitoring universel) ou un « Targetted monitoring » (monitoring ciblé).
Le « Universal monitoring » correspondrait à tester toute une région, même si celle-ci a peu de risque d’infection. Si on regarde l’ensemble de la région, on pourrait obtenir un certain taux de positivité. Si on parlait de ce choix au Japon, ce serait par exemple « tout Tokyo », ou une autre région assez large.
Le « targetted monitoring » correspond à un suivi de la situation de manière ciblée (réduite à ce qui est nécessaire).
Le Comité des Experts raisonne en termes de défense contre les infections, il s’agit de faire tomber le taux de positivité pour prévenir la propagation du virus. Dans ce cas, le Comité recommande le « Targetted monitoring ».
Il s’agit de faire un « Targetted monitoring » dans les lieux à haut risque, et pas seulement une fois. Il faut le faire plusieurs fois. Par exemple, c’est ce dont nous parlons quand nous faisons des dépistages du personnel et des personnes âgées. Il n’est pas question de les faire une seule fois, car cela ne serait pas efficace. Il faut le faire dans les établissements pour personnes âgées, et les autres lieux à haut risque.
Si on revoit le passé, on parlerait de ce qui est lié aux repas et à la boisson et d’autres endroits qui présenteraient des risques. Il est question de le faire de manière régulière.
Targetted monitoring – quelle efficacité ?
Maintenant, la décision des endroits à risque va changer d’une région à l’autre.
Ce qui est important, c’est de sélectionner les endroits et de vérifier régulièrement ce qu’il en est. Nous savons que cette façon de faire est particulièrement efficace.
Avec cela, nous pouvons savoir 2 choses :
- En faisant des dépistages régulièrement, nous pouvons identifier le niveau infectieux. On ne le sait pas en une seule fois. Il faut le faire plusieurs fois et cela permet de trouver les signes précurseurs.
- Ensuite, si les résultats montrent plus de cas, on peut tout de suite agir.
Donc on peut faire à la fois du monitoring et gérer la situation.
Universal monitoring – quelles règles ?
Une autre chose, c’est qu’avec la méthode « universal monitoring », il y a le risque de faux positifs et faux négatifs dont le ministre Nishimura parlait. C’est un problème, mais ce n’est pas le seul.
Dans l’absolu, il serait idéal de tester toute la population du Japon. Je parle au sens très large. Il faudrait le faire régulièrement, parce qu’une seule fois ne servirait à rien. Dans ce cas, il y a un problème de ressources. On ne peut pas demander à toute la population de faire les tests une fois par semaine.
Je parle du mode de pensée de base. Si nous avions les moyens et ressources, dans l’absolu, il faudrait faire le test à tout le monde, régulièrement.
Néanmoins, d’abord, bien que nous ayons augmenté la capacité de tests, nous ne sommes pas en mesure de le faire. Ensuite, il faut parler en termes d’efficacité. Ce n’est pas seulement un problème d’argent, mais aussi de personnes et d’énergie.
Les conclusions des experts
Aussi, pour le Comité des Experts, s’il doit y avoir des dépistages, il vaut mieux qu’ils soient ciblés et fréquents, autant que possible. L’efficacité de cette méthode n’est plus à démontrer, et il y a beaucoup de documents scientifiques sur ce sujet.
Bien entendu, nous allons trouver de nouvelles preuves, mais c’est notre façon de penser depuis longtemps.
Risques liés au rebond et campagne Go To (Travel, etc.)
Q : Le ministre Nishimura parle depuis avant la déclaration de l’état d’urgence des déplacements des gens. Une fois la déclaration levée, nous allons revenir à un niveau de déplacements antérieur. On pourrait craindre qu’il faille refaire une déclaration de l’état d’urgence. Quand il y a les variantes et le risque de rebond, n’y a-t-il pas un risque que l’on doive de nouveau rétablir l’état d’urgence ? Ensuite, avec les variantes et le risque de rebond, comment le gouvernement pense-t-il à propos de la campagne Go To ?
Limiter le risque de rebond de propagation tout en permettant plus de souplesse
Pour ce qui est de la sortie des gens, le rapport du Comité des Experts d’hier recommande déjà de ne pas partir en voyage de fin d’études, de tenir des repas liés aux hanamis. Comme nous sommes au printemps, il y a surement des personnes qui vont voir les fleurs.
À Tokyo on peut imaginer des moyens de faire baisser le risque en gérant la circulation des gens dans un seul sens, comme c’est dehors. Nous réfléchissons à une organisation, mais en même temps, nous demandons aux gens à Tokyo et les trois préfectures en état d’urgence.
Nous tenons compte de tous ces facteurs et considérons un assouplissement progressif. Les tenues d’événements vont aussi être assouplies progressivement. Nous ne pouvons pas laisser plusieurs dizaines de milliers de personnes bouger en même temps de cette manière.
Nous allons prendre des décisions en surveillant la situation infectieuse.
Les horaires d’ouverture vont passer à 21:00 dans toutes les préfectures, normalement. Nous ne pensons pas que dans l’immédiat il y aura de tels événements jusqu’au milieu de la nuit.
Les données concernant les flux de personnes montrent des changements de comportement
Le flux de personnes va aussi s’améliorer progressivement. Nous faisons aussi beaucoup d’analyses. Avec la déclaration de l’état d’urgence, j’ai annoncé chaque semaine les flux de personnes, et la tendance est à la hausse.
Selon nos analyses, il s’agit essentiellement de personnes seules ou en couple. Apparemment, les gens essaient de ne pas sortir en famille à 4 personnes ou plus.
Pour ce qui est des repas, jusqu’à présent, nous avions parlé du risque de manger à 5 personnes ou plus. Hier, le Comité des experts a recommandé de manger à 4 ou moins.
Nous tenons compte de ces choses, créons des solutions en tenant compte des risques, et les gens réfléchissent aux risques tout en appliquant les gestes barrières (porter un masque, évitent les « Trois F », etc.). Ils appliquent les consignes de base, et s’ils évitent de sortir en grands groupes, je pense que l’on devrait pouvoir limiter les risques.
Le Dr. Omi et les experts en ont beaucoup débattu.
Les mesures sont moins contraignantes qu’en 2020, et pourtant…
Cette fois, même avec la déclaration de l’état d’urgence, nous n’avons pas arrêté complétement les événements. Nous avons maintenu un taux d’occupation des salles de 50% avec un remplissage maximum de 5000 personnes. Les salles de cinéma pouvaient aussi être remplies à 50%. Quand nous relevons l’état d’urgence, ces salles peuvent être remplies à 100%.
De même, nous n’avons pas obligé les grands magasins à fermer comme pendant le mois d’avril de l’an dernier. Les centres commerciaux n’ont pas complétement fermé non plus. Malgré tout, nous avons réussi à contenir le virus jusqu’à ce niveau.
Si chacun continue à appliquer les mesures de prévention correctement, et si chacun se comporte en conséquence, nous devrions pouvoir contenir le virus.
Par contre, aujourd’hui la discussion a aussi porté sur le fait que dès que les contacts entre les gens augmenteront, le risque de propagation augmentera aussi. Il faut s’en souvenir.
Mesures de prévention des pandémies et le monitoring
Il convient donc de faire un monitoring sérieux pour empêcher une nouvelle propagation.
Ensuite, si on voit des signes, on appliquera immédiatement les mesures nécessaires, y compris les mesures de prévention des pandémies. Sur le long terme, il y aura aussi les vaccinations. En avançant sur ce plan, on devrait pouvoir empêcher une reprise de la propagation.
Dans tous les cas, l’essentiel est de faire un bon monitoring. Il ne s’agit pas de se contenter de ces dépistages, mais aussi de s’appuyer sur les dépistages administratifs et du secteur privé. Nous analyserons.
Je souhaite aussi continuer les analyses sur la sortie des gens. Comparé à l’an dernier, les mesures ont été plus ciblées, et on voit des résultats positifs. Je souhaite donc utiliser ces données et les analyser en fonction de la population, en utilisant le super ordinateur (Fugaku).
Avant Go To, des solutions régionales
Ensuite, pour ce qui est de la campagne « Go To », la déclaration de l’état d’urgence continue jusqu’à au moins le 7 mars. Je ne prévois par de reprendre quoi que ce soit avant cela.
Sur ce sujet, il y a aussi le problème des souches mutantes. De plus, nous avons l’expérience du printemps 2020, alors que le virus se propageait. De même, il y a beaucoup de contraintes sociales en mars. Il faut à la base faire les choses avec prudence, y compris en ce qui concerne ces situations.
Dans tous les cas de figure, il faut travailler avec le ministère des transports, qui a aussi des souhaits et demandes.
Lorsque nous arriverons à un niveau de risque de 2 ou moins, on pourrait commencer par stimuler les voyages à l’intérieur des préfectures, là où nous pensons que les risques sont faibles.
Le ministère semble envisager différents cas de figure. Je souhaite travailler avec eux pour y répondre.
Les préfectures au stade 2 (ou moins) et le tourisme
Ensuite, même s’il n’y a pas de campagne Go To, il y a la possibilité de stimuler le tourisme. Le gouvernement a déjà envoyé les enveloppes du fonds exceptionnel pour la revitalisation des régions.
Les préfectures au stade 2 ou inférieur peuvent déjà stimuler les voyages dans leur circonscription. L’an dernier aussi, il y avait un système similaire. Les gouvernements locaux avaient utilisé le fonds exceptionnel pour la revitalisation des régions pour que les habitants de leur préfecture utilisent les établissements touristiques de leur région par l’achat de coupons.
Il semblerait que certaines préfectures prévoient de nouveaux produits dans ce sens.
Les municipalités distribuent aussi des bons d’achats. Cela va donc aller dans ce sens.
Dans tous les cas, le Comité des Experts recommande que cela ne commence qu’une fois les préfectures concernées passe au stade infectieux de niveau 2 ou inférieur. Il s’agit d’une condition pour reprendre cette campagne. Dans tous les cas, nous étudierons les données et prendrons les décisions après avoir consulté les experts.
Pourquoi lève-t-on la déclaration et comment cela s’est-il décidé alors que le gouverneur de Fukuoka vient de démissionner ?
Q : Je suppose que les experts étaient réticents pour lever l’état d’urgence avant la date de fin. Quels étaient les arguments qui les ont convaincus ? Ensuite, le gouverneur de Fukuoka est indisponible. Comment les décisions ont-elles été prises alors qu’il n’y avait pas vraiment un gouverneur à Fukuoka ?
À propos de la démission du Gouverneur Ogawa
Pour ce qui est de Fukuoka, le gouverneur Ogawa est en cours de traitement. Il a donné sa démission. (NdT : le gouverneur a donné sa démission le 24 février. Il souffre d’un cancer des poumons (Adénocarcinome pulmonaire épiphyte primaire). On peut lire son message à la population de Fukuoka ici.)
Pour ma part, je n’ai pas parlé avec lui parce qu’il se repose. Du point de vue administratif, le gouvernement est régulièrement en contact avec lui et son équipe. J’ai également personnellement parlé avec le vice-premier ministre Aso sur ce point.
Le gouverneur est hospitalisé à dans l’hôpital de Iizuka, qui était aussi au centre de cas. J’ai donc aussi pris des nouvelles de ce qui se passait dans cet hôpital.
Dans la préfecture de Fukuoka, la contagion part des centres-ville
Cette fois, cela concerne plusieurs préfectures. Les centres villes de plusieurs quartiers ont reçu des demandes et ont coopéré, ce qui a permis de bien contenir le virus. En particulier, le nombre de jeunes personnes infectées a diminué.
Toutefois, les experts ont déjà expliqué que le virus se transmettait aux personnes âgées par le biais des jeunes générations, ou via la famille et le lieu de travail. C’est comme cela que l’on trouve autour de ces centres villes et des villages des infections dans les établissements ou parmi les personnes âgées. Nous en avons parlé avec le vice Premier ministre Aso et des personnes de la préfecture de Fukuoka.
C’est au moment du partage d’information que nous avons pu le comprendre.
Les critères pour la levée de la déclaration dans la préfecture
Comme vous pouvez le voir, le nombre de lits est sujet à inquiétude. À Fukuoka, il y a 6 nouveaux cas par 100 000 personnes, ce qui correspond à un stade inférieur à 3. Le taux de positivité est dans les 2%, ce qui est particulièrement faible.
En comparaison avec les 5 autres préfectures qui sortent de l’état d’urgence, on pourrait considérer que c’est un bon chiffre. Le nombre de personnes en observation a aussi diminué. Il est au stade 3 mais presque 2. C’est ce qui nous préoccupait le plus. Mais le taux d’occupation des lits est inférieur à 50, et en train de diminuer. J’ai expliqué cela et obtenu l’accord des experts.
Aujourd’hui j’ai également vérifié la situation avec le gouverneur Hattori par téléphone (ancien vice-gouverneur, et nouveau gouverneur). La préfecture a vérifié auprès des municipalités quelles avaient été les demandes du gouverneur, etc.
J’ai aussi vérifié la situation, l’état des réductions d’horaires, de la variante du virus, et les risques concernant les occasions sociales, etc. Nous avons pris les décisions avec les informations récentes, je les ai présenté au Comité et c’est ainsi que j’ai obtenu l’accord du Comité.