2020-11-05 Ministre de la reconstruction
La conférence de presse du ministre de la reconstruction économique du 5 novembre aborde le problème des clusters parmi les étrangers, les mesures de prévention pour l’hiver au Japon, la prévention du virus à la Diète et des événements.
Hokkaido était aussi d’actualité ce jour-là.
Discours
Hokkaido – Augmentation des tests de dépistage
Le gouverneur de Hokkaido est en train d’étudier de nouvelles mesures et m’en a informé.
De ma part, j’ai impliqué le groupe de travail sur les quartiers de divertissements. Nous avons décidé de gérer ensemble le problème de Susukino.
La ville fait déjà des PCR de manière ciblées. Ne serait-ce que par les chiffres dont je dispose, la ville avait fait, à Susukino, le 25 octobre 634 tests PCR, le 1er novembre, elle en avait fait 1389. Cela avait doublé. Dans l’ensemble de Sapporo, 436 tests PCR sont passés à 790 le premier novembre. La aussi, c’est le double. Le nombre d’examens de dépistage a vraiment beaucoup augmenté.
Dans les futur, Sapporo va continuer à faire des tests, notamment pour Susukino. Elle fait les ajustements nécessaires.
Concernant les lits, 285 personnes étaient hospitalisées le 5 novembre, et 652 lits étaient sécurisés au total. Dans le pire des cas, Il y aura jusqu’à 1800 lits. Dans la situation présente, cela représente un taux d’occupation d’environ 15%. Le système médical n’est pas encore sous tension.
Hokkaido – Manque de médecins de santé publique. Les mesures
Le nombre de cas grave n’a pas évolué. Et pour le moment, il n’est pas nécessaire de demander de l’aide pour les établissements d’hébergement. Toutefois, à Sapporo, il n’y a pas assez de médecins de santé publique. Les hokenjos semblent assez débordés. Sapporo a demandé l’envoi d’aide au Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales. Je soutiens cette demande pour soulager les hokenjos. C’est d’ailleurs une recommandation du groupe de travail.
Nous avions déjà fait ainsi pour Okinawa.
Comment aérer quand il fait froid
Il va faire froid à partir de maintenant, et nous devons essayer plusieurs mesures. J’ai demandé au Pr. Oshitani de Tohoku University et au Pr. Wada de l’International University of Health and Welfare de travailler avec le Pr. Hayashi du département d’ingénierie de l’Université de Hokkaido. Il s’agit de trouver comment aérer dans des espaces clos. En travaillant avec des ingénieurs, on devrait pouvoir trouver des solutions pour lutter contre le virus. S’il le faut, ils iront sur le terrain. Ils ont commencé à travailler ensemble.
Par exemple, comme j’en avais parlé, il serait intéressant de prévoir une aération en fonction de la concentration de CO2 dans l’air. Le groupe d’analyse des événements en discute déjà. L’autre fois, nous avons aussi mesuré le CO2 pour faire des tests.
Nous avons défini un niveau d’aération nécessaire. Et pour y répondre, la mesure de concentration dans l’air du CO2 pourrait être une solution. Les spécialistes en virologie et les ingénieurs vont y réfléchir en même temps qu’aux autres solutions.
Dans tous les cas, il neige à Sapporo comme dans tout Hokkaido, et il y fait froid. Il va aussi faire froid dans le reste du pays à partir de maintenant. Il faut donc que les experts trouvent un moyen efficace de gérer le froid. C’est ce que je leur ai demandé d’étudier.
Informations concernant la situation infectieuse sur le plan national
Je n’ai pas encore les chiffres de Tokyo (du 5 novembre). Il y a eu un pont. Mais, il me semble que la capitale enregistrait aujourd’hui 269 nouveaux cas. C’est un peu plus que la semaine dernière. Nous n’avons pas les résultats des tests pour le moment.
À Hokkaido, le taux de positivité est monté à 6% environ. Les préfectures de Aichi et Osaka aussi. La préfecture de Aichi a un taux de 9,9%. Le nombre de tests a un peu diminué aussi. À Okinawa, le taux de positivité a aussi bien baissé. Sur place, le Dr. Takayama (un médecin) est en contact avec le Dr. Omi. Selon eux, les besoins en traitement et lits ont diminué. Il va néanmoins falloir rester en contact avec les préfecture de Aichi et Osaka pour suivre la situation.
Le taux de positivité augmente un peu à Tokyo (3,9%). On peut imaginer que c’est aussi parce que le 3 novembre, il y a eu comparativement moins d’examens, et ce nombre devrait aussi augmenter. Dans tous les cas, il va commencer à faire froid, et nous devons être vigilants.
Le nombre de personnes âgées infectées oscille toujours autour de 200 personnes.
Comme je l’ai expliqué, le nombre de lits ne pose pas encore un problème à Hokkaido. À Tokyo, environ 1000 personnes sont hospitalisées. Il arrive que cela passe sous cette barre par moment. Mais en général, c’est ce nombre. Le nombre de lits occupés à Osaka est aussi en train d’augmenter.
Si on parle des indicateurs, Osaka et Tokyo montrent une augmentation des niveaux. À Okinawa, la situation est redevenue assez calme. Les chiffres qui baissent sont une bonne chose. Le nombre de nouveaux cas graves est redescendu à 11. À un moment, on en avait 15. Hokkaido en a environ 9. Il va falloir surveiller tout cela. Je n’ai pas encore entendu que les lits étaient tous pleins pour ces cas. Mais il va falloir deviser des mesures en prévision du froid.
Concernant les clusters de ressortissants étrangers
Je reviens sur le thème que j’avais déjà abordé la semaine dernier concernant les clusters parmi les ressortissants étrangers.
Nous sommes dans une saison de fêtes et cérémonies pour beaucoup d’étrangers. Et nous voyons que le virus se propage parmi eux. Il faut prendre des mesures. Les préfectures travaillent avec les ambassades sur ce point. Il faut néanmoins que les médecins sur le terrain puissent les détecter et examiner rapidement. Je pense qu’il faut définir un cadre pour cela.
Nous allons devoir faire le point et demander l’opinion des experts.
Groupe de travail sur le préjudice et la discrimination
Demain 6 novembre, le groupe de travail sur le préjudice et la discrimination va se réunir pour la quatrième fois. Nous prévoyons de faire une synthèse des débats faits jusqu’à présent. Nous interviewons beaucoup de personnes dans les écoles, les hôpitaux, les experts, NPO et autres spécialistes en soins médicaux. Comme je l’ai dit par le passé, nous avons pour but de mettre en place un système de consultation téléphonique, par les réseaux sociaux, et aussi les week-ends et jours fériés. Nous prévoyons de demander l’aide des NPO.
Ensuite, nous avons besoin de mettre en place un support pour les étrangers. Il s’agit d’une minorité qui est facilement victime de préjudice et de discrimination. C’est un sujet dont nous devons parler.
Nous devons nous assurer que les gens intègrent les bonnes connaissances. Il faut expliquer les droits de l’homme. Nous devons former les consultants à tous ces points.
Un autre point concerne les usurpations d’identité. Il s’agit d’actes malveillant, mais il faut expliquer qu’ils débouchent sur des responsabilités légales.
Tous ces points vont devoir être résumés, présentés au comité des experts, et des mesures devront être appliquées. Je souhaite mettre en place tout ce qui peut l’être. Il va falloir s’assurer que la politique de base arrive au bon moment.
Questions et réponses avec la presse
Assouplissement concernant les événements en décembre
Q : Je souhaite poser une question sur l’assouplissement des tenues d’événements. Pour le moment, les mesures sont mises en place jusqu’à la fin du mois de novembre. Quelles seront les assouplissements à partir du mois de décembre ? Il y a eu les tests au stadium de Yokohama. Peut-on imaginer qu’il va y avoir un équipement à installer en urgence etc.?
Pouvez-vous nous dire ou vous en êtes ? Ensuite, si vous devez changer quelque chose, dans quel timing. Ensuite, la situation infectieuse sur le plan national, alors qu’il y a une augmentation du nombre de cas à Hokkaido, quelles seront les conditions pour un assouplissement ?
L’autre jour, le 2 novembre, nous avons parlé de la façon de tenir des événements pendant un groupe de travail sur ce sujet. Il y a eu des débats. À ce moment, nous avons défini 5 catégories (les chorales, concerts de rock (pops et rock), les cinémas s’ils comprennent des repas, les fêtes de début d’année, et les fiestas à l’extérieur. Nous avons défini des mesures selon ces types d’événements. Nous avons aussi fait des simulations avec le super-ordinateur Fugaku. Il y a aussi les mesures sur le terrain. Nous avons présenté ces données et les experts sont en train d’en débattre.
J’ai mentionné précédemment, les machines pour mesurer le niveau d’aération. J’ai demandé si on ne pouvait pas prendre l’habitude de mesurer le niveau de CO2. C’est en cours de discussion.
Dans ce cadre, la situation infectieuse est aussi un facteur important. Nous allons prendre des décisions en fonction de la situation. Il faudra de nouveau en discuter avec le comité des experts, et nous vous en informerons à ce moment là. Nous allons tenir un comité d’ici la mi novembre au plus tard pour ce point. Comme il s’agit de mesures à partir du mois de décembre, ce sera le bon moment pour tenir cette réunion.
Parallèlement, pendant le comité des experts, nous discuterons aussi des points que je viens de présenter : les mesures pour l’hiver, les clusters qui comprennent des étrangers, etc. Nous allons faire un point et tenir compte de la façon dont cela a été géré dans chaque préfecture. J’ai aussi demandé aux experts de travailler sur ces thèmes, comme par exemple faire l’analyse et proposer des mesures pour les clusters de ressortissants étrangers.
La comité des experts va avoir à parler d’un éventail de mesures.
Les clusters de ressortissants étrangers sont-ils liés à l’ouverture des frontières ?
Q : J’ai des questions concernant la communauté étrangère. Il y a récemment eu des clusters à Sendai dans des universités. Concernant les facteurs, est-ce en relation avec l’assouplissement des mesures aux frontières ? Ensuite, concernant la façon dont ces clusters se sont formés. Les mesures aux frontières sont-elles efficaces ? Ces questions pourraient-elles poser la question de savoir si l’atténuation est vraiment appropriée pour un pays particulier?
Il y a des clusters qui comprennent des étrangers dans toutes les régions. Les hokenjos de chaque préfecture coopèrent pour la recherche des facteurs, et pour l’analyse. J’ai aussi demandé aux experts de faire des recherches sur ce point.
Une chose que je peux dire sur ce point, c’est qu’il y a eu un certain nombre de célébrations pour les étrangers au mois d’octobre, cet automne. En conséquence, les infections semblent avoir eu lieu à peu près au même moment. Ces personnes se sont réunies en grands groupes, ils ont participé à des partys etc. Nous avons pu vérifier que c’est à partir de là que des clusters sont apparu.
En outre, la vie en dortoir. Les étudiants étrangers vivent dans le même endroit, et ils sont dans des endroits de type « Trois F ». On m’a pointé que cela pourrait aussi être un facteur important. Nous souhaitons faire une analyse approfondi de ce point.
Les mesures aux frontières et l’assouplissement
Concernant les mesures aux frontières, nous faisons des tests antigéniques à l’arrivée. Je pense aussi que nous devrions analyser la structure des antigènes dans le virus, et regardons s’il n’y a pas des liens avec les clusters d’étrangers dans chaque région. L’autre jour, le Dr. Wakita, spécialiste des maladies infectieuses et moi avons échangé sur ce point.
Le virus que nous avons trouvé jusqu’à présent dans les clusters d’étrangers, à notre connaissance, est le même que celui que nous avons au Japon. Nous pouvons dire qu’il ne vient pas de l’étranger. C’est ce que nous avons trouvé jusqu’à présent. Mais j’ai demandé de pousser l’analyse encore un peu.
Ensuite, de manière générale, les mesures aux frontières appliquent toutes les mesures possibles, pour que nous puissions à la fois permettre le déplacements internationaux tout en prévenant le virus. Si nous nous basons sur les expériences des mois de janvier-février et de mars-avril, nous sommes convaincus qu’il faut des mesures bien définies aux frontières.
Nous allons appliquer toutes les mesures possibles aux frontières pour pouvoir élargir l’ouverture des frontières. Naturellement, nous allons tenir compte de la situation infectieuse à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Nous regarderons la situation à l’étranger, mais aussi dans le Japon, pour prendre des décisions.
De plus, nous renforcerons les différents dispositifs de lutte contre les clusters dans chaque région afin de transformer cette tendance à la hausse (du nombre de cas parmi les étrangers) en baisse.
Augmenter le personnel des hokenjos de Hokkaido
Q : Concernant Hokkaido, il est question d’envoyer du personnel aux hokenjos. Est-ce une demande du gouverneur au ministre Ishihara ? Est-ce que cela veut dire qu’il n’y a pas assez de personnel pour rechercher les cas contacts etc. ? Quand et combien de personnes seront-elles envoyées ? Ensuite, que vous a dit le gouverneur ?
L’envoi de médecins de santé publique fait l’objet de procédures administratives en négociation avec le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales. Le ministère est en train de prendre des décisions. Je souhaite aussi faire accélérer le travail. Il faut étudier et ajuster en après avoir une idée précise de combien de personnes sont nécessaires.
En temps normal, il y a besoin d’un médecin en charge des études épidémiologiques. Ensuite, il y a beaucoup de tâches administratives. Par exemple, il faut saisir les informations à envoyer, trouver dans quel hôtel mettre les cas positifs, vérifier si on peut laisser ces personnes à domicile, ou, s’il faut les hospitaliser, trouver dans lequel le faire. Il y a beaucoup d’étapes. Il faut donc déterminer quels sont les types de tâches nécessaires pour déterminer quel type de personnel de santé publique envoyer.
Ces questions ont besoins d’être éclaircies pour savoir combien de personnes envoyer. Ce n’est qu’une fois que le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales aura une idée de l’ampleur du travail a effectuer qu’il pourra envoyer du personnel. Si c’est possible, ce serait bien qu’ils partent demain ou après demain. Le plus tôt est le mieux, et je prévois de le demander au ministère.
La conversation du ministre avec le gouverneur de Hokkaido
Ensuite, concernant le contenu des discussions avec le gouverneur, comme je l’ai dit précédemment, et c’est vrai pour la dernière fois comme pour cette fois-ci, nous gardons à l’esprit les rapports du groupe de travail sur les quartiers de divertissements dans les grandes villes.
Ce qui est important, c’est de faire des tests PCR systématiques et ciblés. C’est déjà ce qui est en place. Mais cela va encore plus être renforcé. En outre, nous allons définir des zones et des métiers précis à tester, car nous savons que c’est efficace.
Parallèlement, si les magasins doivent fermer, il y a les aides de l’État telles que pour le loyer qui se montent à un maximum de 6 millions de yens par établissement. Nous travaillons avec la préfecture et les villes pour le faire savoir. C’est ce que le gouverneur Suzuki m’a dit.
Pour ma part, je lui ai conseillé d’utiliser au maximum les mesures d’aides. Le gouverneur aussi en a parlé.
Cet été, la préfecture a fait du porte à porte, de différentes manières pour recommander de faire des tests PCR. Elle en a profité pour présenter les mesures. Le gouverneur a mentionné que c’était ce qu’il souhaitait faire avec les mesures disponibles du gouvernement central. Je prévois de travailler avec le gouverneur de cette manière.
Prévention à la Diète
Q : L’agent parlementaire Dr. Wata qui aide les ministres a testé positif pour le nouveau coronavirus. Aussi, il doit être mis en isolement puisqu’il était cas contact. Les délibérations en présence de l’ensemble du cabinet ministériel sont dans un lieu « Trois F », et si, par exemple, un greffier infecté distribue des mémos, ce sont tous les ministres qui vont être cas contact. Le virus se propage un peu plus partout. Normalement, des réunions avec le directeur d’une entreprise privée n’arriverait pas. Il me semble qu’il est temps de prendre des précautions. Qu’en pensez-vous ?
D’abord, les sièges des ministres sont arrangés pour laisser une place vide entre deux personnes. Nous préservons une place entre eux. Et nous avons aussi élargi l’espace entre les sièges des parlementaires.
En revanche, comme vous le pointez, les secrétaires et le reste du personnel se tiennent dans des endroits plus étroits.
Toutefois, j’ai déjà vérifié ce point. L’aération de la Diète est particulièrement bonne. J’ai pu vérifier que l’aération est suffisante. En outre, quand on porte un masque, si on ne tient qu’une conversation vraiment très courte de quelques phrases de près, on ne devient pas cas contact. Cela montre que les masques sont assez efficaces. Il y a eu pas mal d’études sur ce point. Je pense que les mesures ont été correctement prises.
En même temps, et c’est un endroit que j’utilise fréquemment, les chambres parlementaires sont régulièrement désinfectées, puisque de nombreux parlementaires les utilisent. Je pense qu’il faut faire les délibérations tout en application les mesures de prévention. Naturellement, nous réfléchissons à plusieurs manières de faire dans le futur, comme en faire une partie d’entre elles en ligne. Il est à mon avis important de discuter de la façon de tenir ces séances de Diète. La Diète va aussi construire un « nouveau quotidien ». Pour commencer, dans la situation présente, je pense qu’il faut à la fois appliquer les mesures de prévention du virus tout en continuant les délibérations.