2020-12-11 Comité des experts – 3 scénarios, fêtes de fin d’année
Cette conférence de presse du 11 décembre 2020, tenue par le Dr. Omi, président du comité des experts du gouvernement, explique les trois scénarios possibles pour chaque région au stade 3 du niveau infectieux. Les experts du gouvernement y détaillent les mesures qui seront prises en fonction de la progression du virus. Ils expliquent également ce qu’il convient de faire pour les fêtes de fin d’année.
Les questions de la presse seront ajoutées dans un deuxième article. La conférence était très longue 😉
Discours du Dr. Omi
Aujourd’hui, nous avons donné nos recommandations au gouvernement pendant notre 18ᵉ comité des experts. Je souhaite vous présenter celles-ci maintenant.
Aujourd’hui nous avons travaillé sur les points suivants :
- La situation infectieuse
- Les vaccinations
- Les mesures à prendre face à la situation présente
- D’autres points
Aujourd’hui je vais particulièrement développer le point numéro 3.
Situation épidémique
Les courbes d’épidémie
Je pense que tout le monde connait maintenant les courbes d’épidémies. Celle-ci représente l’ensemble du pays. La ligne rouge à droite du graphe indique où commencent les derniers 14 jours, et celle en noir les derniers 11 jours.
Quand on regarde les données d’il y a 14 jours, on peut considérer que l’on sait à peu près combien de personnes ont été infectées. Normalement, cette partie ne devrait pas plus augmenter. En revanche, quand on regarde ce qui est à droite et donc plus récent, on a l’impression que la courbe est plus basse, mais en fait, elle devrait encore de monter au fur et à mesure que l’on a des informations.
Ces derniers temps, nous avons du mal à identifier le jour d’infection dans plusieurs préfectures. Certaines préfectures ne donnent pas cette information également. Les experts considèrent en général que la courbe par jour de déclaration des symptômes est plus fiable. Ces informations sont plus utiles pour définir les mesures dont on a besoin.
Cependant, il y a plusieurs raisons pour lesquelles les préfectures ont du mal à transmettre ces informations. Il faut donc en tenir compte quand on regarde ce graphe.
Cas COVID-19 ayant un historique de déplacement et incidence sur les infections
Sur ce point, ce n’est pas quelque chose dont nous avons parlé la semaine dernière, mais que nous avions présenté au comité consultatif de la semaine d’avant. Le Dr. Wakita est présent aujourd’hui et je le présente.
Si on regarde le graphe du haut, les personnes concernées sont celles pour lesquelles nous avons une information certaine de déplacement entre les préfectures, et qui sont sans aucun doute positives pour la COVID-19. Ces informations ont été compilées par tranche d’âge.
C’est surtout les personnes qui ont la 20aine qui se déplacent. Parmi eux, nous avons identifié ceux qui ont infecté, pas qui se sont fait infecter. Donc nous parlons des personnes qui sont à l’origine d’une infection secondaire. C’est ce que l’on voit dans la partie en rouge.
En proportion, ce sont les personnes dans la 20aine qui sont majoritaires. Néanmoins, en nombre absolu, ce sont surtout les personnes entre 10 et 60 ans qui se trouvent dans ce cas. Ces personnes ont causé des infections secondaires liées à leurs déplacements.
Quand on regarde les personnes de 70, 80 ans, elles ne se déplacent pas beaucoup, et donc il est particulièrement visible qu’elles ne font pas partie de ce groupe.
Ici nous parlons d’infections secondaires liées à un déplacement entre les préfectures, et ce sont des personnes comparativement plus jeunes qui les causent.
Lien avec les infections secondaires
Le graphe du dessous montre le nombre de personnes qui ont été infectées par des voyageurs dans la 20aine. Plein de gens dans toutes les tranches d’âge ont été infectées par ces personnes dans la 20aine. Il y a des personnes âgées, des frères et sœurs, des parents, etc. Cette infection secondaire a eu lieu. Ce que nous voyons avec ce graphe, c’est que les personnes entre 10 et 50 ans ont été à l’origine de contamination.
Je l’ai dit et répété de nombreuses fois. Ce n’était pas leur intention. Beaucoup de ces personnes n’avaient pas de symptômes. Je pense que vous le savez tous. J’insiste sur le fait que ce n’était en aucun cas quelque chose qu’ils souhaitaient faire. Il faut bien comprendre que nous ne les critiquons pas. Nous mentionnons cela comme un fait.
Les jeunes personnes n’ont pas de symptômes ou ceux-ci sont très légers. Simplement, à la base, ils sont très actifs. Quand je me souviens de ce que je faisais quand j’étais jeune, en comparaison à aujourd’hui. C’est vrai pour tout le monde. Donc ces personnes n’en avaient aucune intention.
Bref, nous savions ces informations à partir des données de surveillance des clusters. Cependant, c’est lors du comité consultatif de l’autre jour que nous avons pu le rendre évident, et je vous l’ai donc présenté aujourd’hui.
Les trois semaines décisives
Nous avons parlé de trois semaines décisives. Depuis, l’État et les gouvernements locaux ont essayé plusieurs choses, en demandant plusieurs choses à la population.
Je souhaite présenter de manière condensée comment nous analysons cela dans la situation présente.
Institutions médicales
Pour ce qui est des institutions médicales, je pense que tout le monde sait maintenant que les institutions médicales ne sont plus en mesure de donner des traitements quotidiens en même temps qu’elles s’occupent des cas d’infection par COVID-19.
Hokenjos centrés sur les zones urbaines
Le Japon se distingue par ses « études de clusters se basant sur le passé ». Cela signifie qu’ils remontent le temps pour retrouver la source de l’infection. Il s’agit d’une méthode « made in Japan ». Cependant, en ce moment, les hokenjos sont débordés. Ils n’ont plus suffisamment de temps pour faire ces recherches.
En conséquence, la situation est telle qu’ils n’arrivent plus à trouver des clusters. C’est une réalité.
Beaucoup de gens
La population dans sa grande majorité coopère. Ils répondent aux différentes demandes, évitent les endroits dangereux. Cependant, si en plus on leur demande de limiter leurs déplacements… Aujourd’hui entre experts, nous nous demandions quels mots choisir pour l’exprimer… Certains avaient proposé le mot « résistance ». Bref, ils ont envie de dire « j’ai compris ! Vous allez continuer à nous bassiner encore ? » C’est peut-être la meilleure façon de le dire.
Entreprises
Ensuite, les entreprises. Les entreprises, y compris les restaurateurs et débits de boissons aussi considèrent que si on met des mesures encore plus fortes, elles vont avoir du mal à s’en sortir économiquement. Elles demandent donc des assouplissements rapidement.
Nous pensons que dans tous les secteurs, ce sont les modes de pensée qui ressortent. C’est ce que nous comprenons de la situation présente.
La fin de trois semaines décisives
Nous rentrons maintenant dans le vif du sujet.
Cette courbe montre le nombre de cas en octobre et novembre (par déclaration des hokenjos).
Nous avons fait des recommandations urgentes le 9 novembre. Depuis, nous avons recommandé des actions fortes liées à nos recommandations, les 20 et 25 novembre. En réponse, le gouvernement a fait beaucoup de choses.
Depuis le 25 novembre, nous avons fait des recommandations, et il y a eu de nouvelles choses. Du coup, nous ne savons pas exactement quand commencent ces trois semaines décisives. Donc, nous considérons que c’est arrivé autour du 25 novembre que cela a commencé. C’est pour cela que notre flèche est entrecoupée.
Ce sur quoi je mets l’emphase, c’est que l’État a beaucoup communiqué avec les préfectures. Ils ont pris de nombreuses mesures. Le gouvernement a aussi fait beaucoup de choses.
Aujourd’hui est marqué 本日 sur ce graphe, Beaucoup s’imaginent que la fin des trois semaines décisives est aujourd’hui. Cela n’est pas le cas. Même si nous avons commencé autour du 25 novembre, il faut se souvenir que les mesures fortes ont été prises à des moments différents dans chaque préfecture. Nous ne pouvons donc pas définir avec précision le « aujourd’hui ». Grosso Modo, il faut attendre jusqu’au 16 ou 17 décembre (trait bleu marqué par un 判断 = décision). Donc c’est quand on aura passé les 3 semaines, avec une marge, puisqu’elles sont difficiles à définir. C’est pour cela que cette ligne est large.
Cela veut dire qu’il va encore se passer des choses pendant ces quelques jours. Nous ne pouvons pas prendre maintenant les décisions qui auront lieu à ce moment. Les 3 semaines ne sont pas passées, et nous ne savons pas quels sont les résultats des actions qui ont été prises pour ces 3 semaines décisives. En date d’aujourd’hui, nous ne pouvons pas le décider.
En revanche, nous le saurons mieux à la fin de cette période quand nous arriverons à la barre bleue. Nous le saurons mieux.
Les trois scénarios
C’est à ce moment-là pas aujourd’hui, mais à ce moment-là, quand les 3 semaines seront terminées, que nous aurons une idée claire de la situation des préfectures qui se trouvent au stade 3 actuellement.
Nous avons ici trois scenarios possibles. Nous parlons essentiellement des préfectures qui sont arrivées au stade 3.
Dans quelques jours, nous ne pouvons pas prévoir avec certitude quelle sera leur situation. La gestion des crises se doit de prévoir le pire, mais toutes les situations possibles. Dans ce cas, nous pensons à trois scénarios possibles.
C’est à partir de ces trois scénarios que nous avons définis quelles seront les mesures à prendre. En tant qu’experts, nous considérons qu’il est de notre devoir de donner à l’État et au gouvernement ces informations.
Les scénarios improbables
Il y a 3 scénarios principaux, mais dans la réalité, il y en a encore plus.
L’idéal serait que la courbe se mette à plonger. On pourrait appeler cela le scénario zéro. Dans ce cas, les décisions dans quelques jours pourraient se baser sur une forte baisse. Pour les stades équivalents au niveau 3.
Cependant, dans la réalité, le stade 3 nécessite que l’on intervienne. Comme la courbe ne diminue pas, nous considérons qu’il s’agit d’un stade équivalent à 3.
Donc, d’un point de vue décisionnel, on peut imaginer que le nombre de nouveaux cas chute brutalement. Cependant, nous pensons que pour le moment, cela ne va pas arriver. C’est pourquoi nous ne le mettons pas dans la liste des scénarios possibles.
Parallèlement, on peut aussi prévoir une croissance explosive du nombre de cas. On l’appellerait scénario 4. Dans ce cas, on ferait face à une explosion du nombre de nouveaux cas comme on en a vu dans les pays occidentaux.
Nous parlons de nos évaluations en tant qu’expert. Nous pourrions nous tromper, mais si nous regardons les différents facteurs, notre évaluation générale est que ce genre de courbe n’arrivera probablement pas.
C’est pourquoi nous n’avons pas considéré les 2 cas extrêmes.
C’était notre introduction.
Ce que demande le comité des experts
Donc, si nous devions parler des trois scénarios, de quoi parlerions-nous ? Il s’agirait pour nous de
- Se référer à ces scénarios lorsque l’État et les organisations publiques locales prendront des mesures selon chaque scénario.
- Demander aux gouvernements locaux de prendre encore plus les devants avec plus de leadership que jamais. Le comité des experts en avait parlé le 7 août quand il avait parlé des différents stades. Nous avions dit qu’ils devaient être proactifs et prendre les devants. Cela n’a pas changé.
- Demander à l’État de soutenir les gouvernements locaux pour qu’ils puissent prendre des décisions rapidement. En d’autres termes, nous demandons que l’État et les régions s’unissent pour travailler dans le même sens.
Aujourd’hui, les experts ont exprimé cette opinion avec force. Tout particulièrement, les membres du comité des experts ont insisté sur les deuxième et troisième points.
Indépendamment des scénarios…
Nous avons parlé des scénarios. Cependant, indépendamment des scénarios, nous souhaitons demander aussi d’autres actions qui sont communes à toutes les situations.
(1) Diffuser l’information, y compris sur le port du masque (même quand on mange ou boit), et sur les « 5 situations » qui augmentent le risque d’infection.
(2) Systématiser l’application des directives par profession, à commencer par celles pour les établissements de restauration. Faire installer des panneaux en acrylique, utiliser des capteurs de concentration en CO₂ pour aérer correctement, faire porter le masque quand on mange ou boit.
(3) Mettre en œuvre des mesures efficaces de lutte contre le virus compte-tenu de la charge de travail des hokenjos.
- Mener activement des enquêtes épidémiologiques en se concentrant sur les personnes à risque d’aggravation en fonction de la situation infectieuse de chaque région.
- Diffuser largement les informations sur de l’application de traçage des cas contacts COCOA pour trouver effectivement et rapidement les contacts qui ne sont pas conscients d’être infectés.
(4) Progresser dans le renforcement du système de fourniture de soins médicaux et du centre de santé, y compris en leur apportant un soutien financier. C’est quelque chose que nous demandons avec insistance.
(5) Contenir de manière précoce les clusters grâce à des tests de dépistage systématiques dans les installations pour personnes âgées et les établissements médicaux.
(6) Construire une société qui résiste bien aux virus.
Ce sont des choses que nous avons déjà demandées jusqu’à présent, et c’est ce qu’il fait aussi.
Coopération et soutien dans les régions
Ensuite, cela continue à faire partie des points d’action à faire en commun. Quand on parle de contenir les clusters de manière précoce, par des tests de dépistage systématiques dans les installations pour personnes âgées et les établissements médicaux, je souhaite détailler un peu plus.
Tout à l’heure je vous ai montré un graphe avec les barres rouges. Ces personnes se rendent dans des établissements pour personnes âgées ou dans des hôpitaux. Malheureusement, il y a ensuite des gens qui se font diagnostiquer dans des hôpitaux, leur état de santé s’aggrave puis ils décèdent. Il semblerait que ce processus de contagion soit devenu typique et principal, si on peut dire. Aussi, comme tout à l’heure, et c’est le cas à Asahikawa aussi, les clusters dans les institutions médicales ou pour personnes âgées sont directement liés à des aggravations. C’est parce que ce sont des personnes qui ont déjà besoin de soins. Donc quand elles se font infecter, il y a parmi ces patients des cas qui s’aggravent.
À l’heure actuelle, si on parle de hausse du nombre de cas graves, c’est parce qu’il y a ce facteur. Il faut vraiment bien le comprendre.
Aussi, quand nous disons qu’il faut contenir rapidement le virus par des tests de dépistage proactifs, c’est particulièrement important.
Dans ce cadre, le partage d’informations et la coopération à l’intérieur des régions
Lorsqu’on suspecte des cas d’infection, faire en sorte que les entreprises, gouvernements locaux, et le personnel médical partagent les informations rapidement et coopèrent.
L’organisation des gouvernements locaux comprend ce que l’on appelle un secrétariat pour les maladies infectieuses. Ensuite, il y a un service pour les personnes âgées (le nom change d’une administration à l’autre). Celui-ci ne s’occupe pas du virus, mais il faut vraiment que ces deux divisions travaillent ensemble. Il faut qu’elles partagent rapidement les informations.
Le comité des experts a pu constater que le personnel de ces bureaux font vraiment un travail remarquable qui inspire le respect. Malgré cela, si on analyse la façon dont le virus en arrive à se propager, on peut voir qu’il arrive que la mise en action peut prendre du retard. On regrette parfois de ne pas avoir agi à temps. C’est pourquoi il faut que les informations soient partagées rapidement.
Il serait vraiment difficile pour les établissements pour personnes âgées d’empêcher à elles seules la propagation du virus. Ils n’ont pas de professionnels des maladies infectieuses parmi leur personnel hospitalier. Dans le cas des institutions médicales, on pourrait éventuellement en trouver, mais pas dans un établissement pour personnes âgées. Donc ce partage d’informations est particulièrement important.
Ensuite, nous pensons que les gouvernements locaux qui visitent ces institutions et demandent comment cela se passe, apportent une aide importante.
Ensuite, nous pensons que les gouvernements locaux et nationaux ont besoin de soutenir toutes ces actions, et que c’est important.
Examens de dépistage
Par ailleurs, pour contenir les clusters, il faut parler de dépistage parce que c’est important.
Il convient de faire des tests de dépistage rapidement sur les utilisateurs ou les travailleurs qui présentent des symptômes de fièvre dans les établissements pour personnes âgées, etc. Dans le cas où ne serait-ce qu’un seul cas s’avère positif, il faut partager rapidement l’information est agir rapidement.
En fait, dans un des gouvernements locaux, que je ne peux pas nommer ici, les deux départements dont je parlais tout à l’heure ont coopéré de cette manière et ont réussi à étouffer des clusters. Nous avons ce genre d’exemple. En parallèle, dans les institutions médicales, pas les établissements pour personnes âgées, mais dans les institutions médicales elles-mêmes, les instructions de base sur la façon de mettre l’équipement de protection ont été insuffisantes. Il s’agit de cas aussi où le virus s’est répandu.
Donc, pour résumer, les gens se sont vraiment appliqués, mais il faut pouvoir agir encore plus rapidement et trouver encore plus rapidement des mesures. C’est pourquoi nous recommandons de faire des tests de dépistage systématiquement pour l’ensemble de ces établissements.
Tester dès le premier cas
Dans les régions dans lesquelles il y a plusieurs clusters, inspecter systématiquement tous les établissements dans lesquels ils se produisent, mais également dans tous les établissements qui travaillent avec eux. Le faire, même si les conditions énoncées précédemment ne sont pas remplies. Par exemple, on peut se dire qu' »il n’y a aucun cas dans une institution », mais si autour il y a des cas, il faut que l’ensemble de la région dans laquelle le virus se propage soit testée. Il faut le faire même si l’institution n’est pas infectée.
Nous demandons que chaque établissement teste dès le premier cas suspicieux, parce que cela permet de ne pas amplifier le problème et de s’en sortir avant. C’est ce sur quoi nous voulons insister.
En cas d’infections dans une institution médicale, il s’agit de maintenir la continuité de ses fonctions médicales et de lui permettre de rouvrir rapidement. Aussi, après que l’on aura testé le personnel qui ne fait pas partie des cas contacts, et si celui-ci s’avère négatif, il n’a pas besoin de faire une quatorzaine à domicile et peut continuer à travailler.
NdT : dans un document présenté au conseil consultatif de lutte contre le virus, les experts ont également recommandé ces deux points.
- Pour ce qui est de la durée de l’hospitalisation, s’assurer que tous savent que si plus de 10 jours ont passé depuis qu’il a commencé à avoir de la fièvre, et si les symptômes se sont apaisés depuis plus de 72 heures, le patient peut sortir de l’hôpital sans faire des examens de dépistage.
- La période de mise en observation pour la santé des cas contacts est actuellement de 14 jours. Nous allons procéder rapidement à une analyse afin de déterminer s’il existe des preuves que nous pouvons réduire cette période ou pas.
Mesures en fonction de chaque scénario
Je viens d’expliquer que nous avions défini trois scénarios. Le premier serait ce que nous pourrions dire « dans le meilleur des cas ». Nous ne l’appelons pas ainsi, mais le nommons Scénario 1.
Scénario 1 – Régions avec une baisse du nombre de nouveaux cas
Donc, nous parlons des régions qui sont dans une situation équivalente à un stade 3, une fois que les 3 semaines seront passées. Donc, quand ces 3 semaines se termineront, le scénario 1 suppose que ces régions connaissent une baisse du nombre de nouveaux cas.
Ces régions sont toujours au stade 3 pour le moment. Il ne s’agit pas de dire que le nombre de cas a baissé et il faut arrêter les mesures. Dans ce cas, la situation infectieuse doit descendre au stade 2 ou moins.
Dans ce contexte, ce que le comité des experts demande c’est, comme je l’ai dit tout à l’heure. Les gens de moins de 50 ans sont plus nombreux à être concernés. Donc il faut envoyer un message à ces personnes. Dans ce cas, il faut leur donner une information qui est efficace.
Pour ce qui est des horaires réduites d’ouverture, comme le nombre de cas diminue, il appartiendra aux gouvernements locaux et à l’État de travailler ensemble pour décider quoi faire en fonction de la situation infectieuse et des tensions du milieu médical.
Comme ce sera un stade de baisse du nombre de cas, on n’aura pas absolument besoin de dire de continuer avec ces fermetures. On ne pourra pas nécessairement demander d’arrêter les changements d’horaires.
Les gouvernements locaux auront besoin de discuter cela avec l’État et de décider quoi faire en tenant compte de la situation en général.
Je pense que cela serait praticable, et donne de la marge de manœuvre.
Scénario 2 – Régions avec une courbe plate, mais un niveau élevé de nouveaux cas
Nous arrivons au scénario 2. La formulation n’est pas parfaite, mais elle permet expliquer cela plus simplement.
Dans la situation présente, il semblerait que certaines régions arrivent à ce genre de courbe. Parmi les régions qui sont à un stade équivalent à 3, il se pourrait que le nombre de cas annoncé reste élevé pour certaines régions. Il ne monterait pas brutalement, mais ne diminuerait pas non plus.
En fait, pour ces régions, il semblerait que la courbe est plate et la situation ne s’aggrave pas. Aussi, certains pourraient penser que « c’est tout bon ». Toutefois, dans la réalité, nous sommes en train de parler de ce qui se passe après 3 semaines de mesures.
Cela signifie que malgré trois semaines de mesures fortes, la courbe reste haute. En d’autres termes, nous pensons que cela peut laisser penser que les mesures qui avaient été mises en place n’ont pas suffisamment porté leurs fruits.
Comme vous le savez, nous avons demandé 3 semaines parce que nous savons que les mesures qui pourraient donner des résultats en peu de temps ont un effet en environ 3 semaines. Normalement, au bout de trois semaines, la courbe commence à baisser. Normalement.
Cependant, si après 3 semaines le niveau de la courbe reste élevé malgré tout, cela signifie que quelque chose manque, et qu’il faut faire plus.
Cela signifie que si la courbe est stable à un niveau élevé, ce n’est pas le moment de se rassurer. Il vaut mieux s’en inquiéter. Cela signifie que cela ne suffit pas. Cela signifie qu’il faut des mesures encore plus fortes. Donc, nous soulignons que dans ce cas, on a bien appliqué des mesures pendant 3 semaines, mais il faut encore appliquer d’autres mesures pendant 3 semaines.
Mesures applicables pour le scénario 2
Dans ce cas, de quelles mesures parle-t-on ?
- Continuer à réduire les horaires d’ouverture des entreprises.
- S’il le faut, ne pas réduire les horaires à 22:00, si elles sont fixées à 22:00. Là, je vous prie de m’excuser si j’insiste. Quand on dit que le niveau est élevé, cela signifie que les mesures de ces 3 semaines étaient insuffisantes et ne donnent pas de bons résultats. Donc si par exemple, les horaires de fermetures étaient à 22:00 ou 23:00, il faudrait les rabaisser à 21:00 ou 20:00. Nous suggérons d’y réfléchir.
- Ensuite, nous demanderons que les gens fassent du télétravail et se rendent au bureau à horaires décalées.
- Les événements devront être reportés.
- Enfin, si on ne peut pas garantir que le virus ne se propage pas, les déplacements entre les régions où le virus se propage et celles où il ne se propage pas… Il vaut mieux raisonner en régions socio-économiques ici. Donc il faudra demander aux gens d’arrêter les déplacements de et vers ces régions, dans la mesure du possible.
En outre, pour les régions qui sont au stade équivalent à 3, il faudra suspendre Go To Travel. Comme nous l’avons dit jusqu’à présent.
Gérer la charge de travail des établissements médicaux et des hokenjos. Mesures plus efficaces contre le virus
Toujours dans le scénario 2, quand on parle de gérer la charge de travail des établissements médicaux et des hokenjos, il s’agit des points suivants.
Actions ciblées
Conduire des recherches épidémiologiques proactives et ciblées pour les personnes à risque d’aggravation en cas d’infection. Au début, nous avions demandé de faire beaucoup plus que cela. Cependant, nous pensons qu’il faut mieux cibler ces démarches.
Je souhaite insister sur le point suivant. Si on veut aider les institutions médicales et les soins infirmiers, il faudra mettre en place des aides financières encore plus solides. Nous avons de nombreuses occasions de parler avec le personnel médical. En fait, même si les gens sont calmes, il est évident qu’ils sont à bout. Je pense que cela va de soi.
Aides financières aux établissements médicaux
D’abord, c’est vrai que l’État verse des aides aux établissements médicaux. Quand ils laissent les lits vides, ils reçoivent une certaine somme. Il y a des aides de ce type. Néanmoins, les médecins travaillent non seulement pour de l’argent, mais aussi parce que c’est leur sens de la mission. Ils travaillent à corps perdu, et sont tellement occupés. En outre, ils doivent supposer qu’ils peuvent être infectés, ce qui fait que cela pose le problème de rencontrer leur famille ou d’autres personnes.
Bien entendu, ils ne peuvent pas faire n’importe quoi, il y a des règles. Ils sont obligés d’éviter de voir leurs parents et grands-parents les jours de repos. Dans ce contexte, pour la plupart de ce personnel hospitalier, il n’est plus question de recevoir un bonus. Les allocations pour prise de risque ne sont pas suffisantes.
L’équipement des établissements médicaux… L’État a prévu un énorme budget, en émettant des bons du trésor. Il a fait un certain nombre de choses pour eux. Cependant, il y a également des experts du monde économique parmi les membres du comité des experts. Selon eux, dans une situation qui se prolonge, cela devient assez difficile pour eux.
Bien entendu, les médecins ne travaillent pas que pour de l’argent. Seulement, je suppose que c’est difficile de fournir une allocation pour qu’au moins ils puissent accepter leur situation à 100%. Je ne suis pas spécialiste et il s’agit de finances publiques. Toutefois, dans la situation actuelle, je pense que le personnel médical n’a pas l’impression qu’il reçoit un soutien.
Dans ce sens, il faut fournir une aide financière sous une autre forme, et c’est un avis exprimé fortement par le comité des experts.
Aide pour la sécurisation d’établissements pour les patients qui n’ont pas besoin d’hospitalisation en raison de la COVID.
Ensuite, nous en parlons depuis déjà un certain temps. Lorsqu’on trouve des nouveaux cas dans un hôpital, une fois que le personnel qui n’est pas cas contact a été testé, et si le test ressort négatif, on pourrait l’autoriser à retravailler.
Il ne faut pas trop pousser pour cette mesure parce que le personnel va être épuisé, mais il faudra le faire progressivement.
Scénario 3 – Régions dans lesquelles le virus continue à se propager
Dans le scénario 3, la propagation continue. Dans un sens, comme on avait parlé tout à l’heure du meilleur des cas, il s’agit du pire des cas. Si après avoir fait tout ce qu’il fallait, nous serions donc, dans le pire scénario, pour reprendre l’analogie avec le meilleur scénario.
Personne ne souhaite entendre le mot « pire » après avoir fait tant d’effort, mais de manière objective, si après avoir fait tout cela pendant 3 semaines et si ce n’est pas seulement arrivé à un stade plateau, il faudra renforcer encore plus les mesures. Sinon, cela ne marchera pas.
À ce point, il faudra limiter les occasions de rencontre entre les gens. Il s’agira de mesures encore plus forte pour contenir le virus.
Mesures applicables pour le scénario 3
Dans ce cas, les mesures proposées seront les suivantes.
Nous parlerons d’un renforcement des demandes de réduction des horaires. Pour le télétravail, les entreprises font déjà des efforts de coopération. Cependant à ce stade, il faudra leur demander encore plus. Si par exemple, ils font 30% de télétravail, on leur demandera d’en faire plus.
Il y a des industries pour lesquelles le télétravail est difficile à mettre en place, donc cela ne sera pas simple, mais sur le principe, c’est ce que nous proposons.
Il faudra rendre les conditions de tenue d’événements plus strictes.
Ensuite, tout à l’heure, quand j’ai parlé du scénario 2, j’ai expliqué qu’il y aura une condition, à savoir, si on ne peut pas prendre des mesures suffisantes de prévention du virus, il faudra renoncer aux voyages entre les préfectures. Dans le scénario 3, il faudra demander une restriction inconditionnelle concernant les déplacements entre les préfectures de niveau 3.
Bien entendu, les préfectures de stade 3 dont la courbe baissera pourront se déplacer. Cependant, pour les régions qui répondent au scénario 3, pour on demandera de s’abstenir ces déplacements.
Naturellement, il faudra suspendre Go To Travel pour ces régions. C’est comme ce que nous avons dit dans le scénario 2. Il semble naturel de faire attention dans ce cas.
Ensuite, bien entendu, la population sera appelée à ne pas sortir si ce n’est ni urgent ni essentiel, même dans la même préfecture.
Enfin, il faudra renforcer le système d’urgences médicales. Nous parlons ici des aides financières, mais aussi de l’envoi de personnel, etc.
Réunions de fêtes de fin et début d’années, des cérémonies de graduation, des visites aux temples, etc.
Je viens de finir ce qui concerne les scénarios. Toutefois, avant de répondre aux questions de la presse, je souhaite parler des réunions de fêtes de fin et début d’années, des cérémonies de graduation, des visites aux temples, etc. Il s’agit des recommandations du comité des experts.
En fait, l’autre jour, au moment des fêtes de l’Obon, nous avions fait des recommandations en urgence. Cette fois, comme c’est le bon moment, le comité des experts donne ses recommandations et règles.
Le premier nouvel an dans un contexte de COVID-19
Cette fois, nous allons parler de ce sur quoi nous insistons. Notre société va devoir passer son premier hiver depuis l’apparition et la propagation de ce virus. Pour notre société, les fêtes de fin d’année sont spéciales. C’est vrai pour tout le monde. Plus particulièrement parce que cette année, tout le monde a souffert de cette situation.
Parce qu’ils ont vraiment souffert, ce que les gens souhaitent, surtout parce qu’ils ont dû être patients, ils souhaitent passer une fin d’année
- En échangeant les verres de saké,
- se le versant mutuellement,
- rencontrant leur famille et amis proches,
- retrouver d’anciennes relations.
Cependant, si pendant le début et la fin d’année, le virus se propage dans tout le pays en raison des interactions pendant les vacances de fin et début d’année, le système médical sera encore plus sous tensions. Le système médical est déjà sous tension. Cela ne sera pas le seul problème. L’économie aussi recevra un gros choc. Tout à l’heure, je l’ai déjà dit. Ce sont les jeunes essentiellement qui commenceront à perdre leur emploi.
Les recommandations ont pour but d’éviter le pire
Il deviendra alors nécessaire de prendre des mesures plus strictes qui feront beaucoup de mal à l’économie.
Même maintenant, il y a des gens en situation précaire. Cela pourrait empirer. Il ne sera pas seulement question de personnes âgées en état grave. Ce n’est pas seulement le problème des institutions médicales. C’est le problème de l’ensemble des Japonais, de l’ensemble de la société japonaise, lorsque l’économie souffre. C’est ce sur quoi nous souhaitons insister.
Pour vivre, avoir des moyens de subsistance, travailler, ce qui en fait partie de la vie et des moyens de subsistance, chacun de nous, et c’est ce sur quoi je souhaite insister, peut dire qu’il souhaite faire plein de choses. Néanmoins, s’il faut résumer tout cela, cette année, il faut que chacun de nous passe une fin et un début d’année au calme. C’est pour cette année. L’an prochain sera probablement différent.
Toujours est-il que cette année… je suis vraiment désolé, mais … Les gens n’en ont vraiment pas envie, et nous sommes tous d’accord sur ce point, y compris moi-même. Le Dr. Wakita aussi n’en est pas heureux. Tout le monde pense cela. Enfin, pour ce qui est des fêtes de fin d’année, juste pour cette année…
Patience et espoir
De plus, c’est le premier hiver ainsi. L’an prochain, on ne sait pas s’il y aura un vaccin. On ne sait vraiment pas, mais de bonnes choses pourraient arriver. On ne sait vraiment pas si cela se fera. C’est en espérant de cette façon qu’il faut que nous passions ce premier hiver. C’est pour cela que c’est important.
Donc, nous aimerions tous pouvoir boire ensemble, mais nous demandons à tous de rester au calme. En tant que comité des experts, nous proposons les points suivants. Le gouvernement doit trouver un moyen de bien expliquer cela à la population.
Bref, le gouvernement ne doit pas seulement se poser comme autorité, il doit transmettre cette information.
Nous avons séparé l’information qui touche la population en fonction du stade 3 ou pas de leur région.
Recommandations à l’ensemble des gens qui se trouvent au Japon
Afin de passer des vacances de fin et début d’année, nous demandons à tous de faire les choses suivantes.
Ce sont toujours les choses que nous disons, mais elles sont importantes et nous demandons à la presse de les diffuser.
Fêtes de fin et début d’année
Le plus important est que pour les repas de fin 忘年会 et début d’année 新年会, c’est que l’on ne se réunisse qu’avec les gens avec lesquelles on est en temps normal, et en petit comité. En plus de cela,
- Bien entendu, il ne faut se rendre que dans les établissements de restauration qui suivent les directives.
- Les personnes qui ne se sentent pas bien ne doivent pas participer. Bien entendu !
- S’asseoir en diagonale les uns des autres (éviter dans la mesure du possible de s’asseoir en face ou l’un à côté de l’autre). Bien entendu !
- Toujours porter un masque quand on parle avec quelqu’un. Bien entendu !
- Raccourcir la durée des réunions, éviter de boire la nuit et de se verser mutuellement de l’alcool. Enfin boire en quantités raisonnables. Bien entendu !
- Ne pas faire tourner les verres. Chacun doit utiliser ses couverts. Bien entendu.
Donc nous vous demandons de faire ce qui est normal de toute façon.
Cérémonies pour le passage à la majorité (20 ans)
Les cérémonies pour le passage à la majorité des jeunes de 20 ans réunissent des personnes de la même région. Cependant, même dans ce cas, il est facile de se retrouver dans un endroit « Trois F ». Les organisateurs et les participants doivent donc faire attention.
Demandes aux organisateurs
- Limitez le nombre de participants.
- N’organisez pas de cérémonies avec des boissons et de quoi manger.
- Mettez en place des mesures systématiques de prévention (port du masque, désinfection des mains, etc.).
Demandes aux participants
- Si une personne ne se sent pas bien, elle peut participer à la cérémonie de l’année prochaine, ou déplacer la date de célébration.
- Ne pas s’agglutiner dans ou autour du lieu de cérémonie.
- Éviter de boire et manger avant et après la cérémonie.
- Dans le cas où on décide d’aller boire et manger, s’organiser de la même manière que pour les fêtes de fin et début d’année.
Première visite au temple (初詣) et compte à rebours du réveillon
Pour le 初詣 (hatsumôde), nous souhaiterions demander que les gens évitent d’y aller quand il y a beaucoup de monde. Il convient de prendre, autant que possible, des mesures rigoureuses pour prévenir l’infection, comme éviter les foules dans l’enceinte et la congestion après les cérémonies.
Pour le compte à rebours du réveillon, il faut aussi appliquer les mesures de prévention, et mettre en place des moyens de sécurité appropriés. Les experts demandent aux organisateurs de ne pas tenir cet événement s’ils savent qu’il sera difficile de gérer les comportements correctement.
Retours en province pour les fêtes de fin et début d’année
Pour ce qui est des retours « à la maison familiale », on parle de retour dans la maison de la famille. On peut supposer que beaucoup de personnes prévoient de le faire, mais dans ce cas, nous demandons qu’elles appliquent les mesures de prévention de base, dont éviter les « Trois F », les repas avec un nombre important d’adultes, etc. Faire attention à ne pas contaminer des personnes âgées.
Nous souhaitons vraiment appeler à l’attention et demander la vigilance. Cependant, si cela paraît difficile, ou si vous ne souhaitez pas suivre ces consignes, nous vous demandons de bien réfléchir avant de retourner au pays. En particulier, en cas de fièvre, il est évident qu’il y a des symptômes.
S’il faut revenir au pays, prendre ses congés de fin et début d’année de manière à ce qu’ils soient décalés, pour éviter les encombrements.
Je ne suis pas spécialiste, mais il me semble qu’il n’est pas absolument nécessaire de faire la première visite au temple pendant les trois premiers jours de l’année. J’ai entendu dire qu’on peut y aller avant ou après, et cela n’enlève rien au mérite.
Demandes aux personnes qui se trouvent dans une région évaluée équivalente au stade 3
Nous parlons ici d’évaluation équivalente à un stade 3.
Pour ces régions, nous demandons d’appliquer avec encore plus d’attention les mesures.
- Reportez les fêtes de fin / début d’année qui rassemblent de nombreuses personnes. Si vous souhaitez les faire, faites-les en ligne.
- Pour les « cérémonies de passage à la majorité » et les autres « événements prévus pendant la fin et le début d’année », etc., nous demandons aux organisateurs de réfléchir avec beaucoup de prudence à la façon de les tenir, par exemple en les faisant en ligne ou en décalant les dates et heures d’ouverture, etc.
- Envisagez sérieusement non seulement un changement de la période, mais aussi le report du «retour à la maison pour la fin d’année et le nouvel an ».
Articles connexes
- Abstention, Ordre et Demande au Japon
- Comment participer à un repas avec un masque
- Prévention COVID-19 dans les situations de froid
- 5 situations qui augmentent le risque de COVID-19
- Éviter les « Trois F » (Source : MHLW)
- Les gestes barrières (Source MHLW)
- Comment se propage la COVID-19
- Directives pour les izakayas et assimilés