2021-1-13 – JMA sur l’effondrement du système médical
Le 13 janvier 2021, la Japan Medical Association (JMA) a expliqué, très en détails, ce que signifie le terme « effondrement du système médical ». Parmi les explications, le président de l’Association explique les différences entre les différents types d’hôpitaux, et pourquoi on a du mal à augmenter le nombre de lits.
Discours du président de l’Association
Définition : Effondrement et destruction du système médical
Si, quand ils sont nécessaires,
- On ne peut pas offrir les soins médicaux appropriés,
- on ne peut recevoir les soins médicaux appropriés,
Cela s’appelle un « effondrement du système de fourniture de soins ».
Si, quand ils sont nécessaires,
- On ne peut pas offrir de soins médicaux,
- on ne peut pas recevoir de soins médicaux,
Cela s’appelle une « destruction du système de fourniture de soins ».
Il ne faut pas imaginer que si on n’est pas arrivé à une destruction du système de soins que l’on n’est pas arrivé à un effondrement du système de soins. C’est une fausse croyance.
Le traitement du nouveau coronavirus s’ajoute aux traitements du quotidien. Il force les institutions médicales fonctionner de deux façons différentes. C’est lorsque le système de fourniture de soins dans les institutions médicales régionales fonctionnent en même temps que l’on peut dire que le système fonctionne bien.
Si on ne peut pas assurer ces deux fonctions simultanément, il faut parler d’effondrement du système de soins. Ces derniers jours, en particulier dans les régions concernées par la déclaration de l’état d’urgence, les établissements refusent d’accueillir des patients pour d’autres maladies que la COVID. Cela signifie que le système de soins s’est déjà effondré.
Concrètement, comment comprendre la situation
Il y a maintenant des cas où l’on ne trouve pas d’institution médicale d’accueil pour les patients qui viennent de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral. Dans d’autres cas, on avait prévu de faire une opération d’un cancer, mais il a fallu la repousser. On arrive à cette situation maintenant.
Il faut craindre que, si le nombre de patients infectés augmente encore plus, nous passions d’un effondrement à une destruction du système de soins.
Rien qu’à Tokyo, plus de 6000 personnes infectées par le nouveau coronavirus sont en attente d’hospitalisation dans un établissement médical.
Le 25 décembre 2020, l’État a mis en place une subvention d’urgence de 1,5 millions de yens par patient hospitalisé pour infection par le nouveau coronavirus. En début de cette année, il en a augmenté le montant en raison de la proportion de nouveaux cas.
Ce qu’il faut faire à partir de maintenant
Afin de sortir de l’effondrement du système de soins, et afin que le système permette à n’importe qui d’avoir accès aux soins quand c’est nécessaire, il faut renforcer l’application de tous les moyens à notre disposition. Par exemple, j’ai appris que la préfecture de Kanagawa se prépare à augmenter la capacité des établissements d’hébergement.
Il devient probablement nécessaire de considérer, tout en tenant compte des décisions des médecins, une utilisation plus active du système de mise en observation en établissement d’hébergement et à domicile. Cela permettrait d’y mettre les personnes infectées avec des symptômes bénins ou asymptomatiques, y compris les personnes âgées.
Le COVID-19 GMAT
Depuis la déclaration de l’état d’urgence du 7 avril 2020, la JMA dépêche une version « nouveau coronavirus » des équipes de soins médicaux de la JMA en cas de catastrophe, le « COVID-19 GMAT » qui est gérée par les associations médicales de chaque région. Depuis le 12 janvier de cette année, elle compte 27 291 médecins dont un total de 10 191 répartis sur trois locations.
Parmi eux, 5 514 médecins sont assignés à des centres de traitement médical de proximité.
Par ailleurs, le gouvernement délègue aux associations médicales préfectorales et régionales le suivi de santé des personnes en observation dans les établissements de soins et à domicile. Celui-ci se fait par téléphone ou en ligne. En d’autres termes, il va falloir de nouveau s’organiser pour qu’ils prennent aussi en charge les patients asymptomatiques ou avec des symptômes bénins.
Il est avant tout essentiel d’améliorer le système de soins, de prévenir la propagation du virus, et de réduire l’apparition de patients qui ont besoin de se faire hospitaliser. Il s’agit d’une priorité absolue. Le COVID-19 GMAT est envoyé le plus fréquemment dans les services ambulatoires régionaux et dans les centres de dépistage mis en place par chaque association médicale régionale, etc.
Jusqu’à présent, un total de 21 351 personnes, dont 7729 médecins, y participent. Si on n’aide pas activement ce genre d’organisation, nous tomberons dans un système où il faudra trier les personnes gravement malades pour les ECMO, etc. Ce sera un pas de plus vers la destruction du système de soins. Il faut arrêter cet engrenage maintenant.
Rôle des institutions médicales publiques et privées
Mon deuxième point concerne le rôle des institutions médicales publiques et privées.
Certains pensent que de nombreux hôpitaux privés devraient accueillir les patients atteints du nouveau coronavirus.
Ce document provient du Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales. Il montre le nombre et la proportion d’établissements médicaux publics des collectivités locales 公立, publics hors collectivités locales 公的, et privés 民間 qui ont des lits pour les cas de coronavirus avec symptômes très graves ou aigus.
La proportion du secteur privé est de 18%. En comparaison avec les 65% des établissements médicaux publics gérés par les collectivités locales, et les 79% des autres établissements publics, certains se demandent si cela n’est pas un peu faible. Néanmoins, il n’y a pas que les patients atteints de la COVID-19 qui ont besoin de se faire soigner. Les établissements privés sont devenus vitaux pour s’occuper des patients qui ont besoin de soins non-COVID-19. De plus, il y a peu d’institutions médicales privées en province, et se concentrent dans les régions urbaines.
Caractéristiques des hôpitaux privés
En outre, ces hôpitaux offrent des services d’urgence médicale secondaire, mais, en comparaison ou établissements publics des collectivités locales, ils ne sont pas, naturellement, suffisamment équipés d’Unités de soins intensifs, etc. C’est donc pour cela que l’on voit une différence dans les proportions d’hôpitaux qui pourraient accueillir ces patients.
Ensuite, les établissements qui peuvent accueillir ces patients ont souvent un personnel à temps plein. Aussi, en comparaison avec un nombre important de médecins dans les hôpitaux à caractère public, il y a peu de médecins dans chaque établissement privé.
Inversement, les hôpitaux privés de petite taille ou de taille moyenne forment une infrastructure désormais indispensable au Japon. Maintenant ils combinent les fonctions des médecins de famille et des hospitalisations de proximité.
Dans le cadre du traitement du nouveau coronavirus, ceux-ci sont également essentiels pour hospitaliser les patients nécessitant des soins post-infectieux, y compris pour leurs autres maladies.
Pourquoi on ne peut pas utiliser le secteur privé pour les patients COVID
Beaucoup d’hôpitaux du secteur privé ont un nombre de lits insuffisant pour permettre une division en de nombreux quartiers d’hospitalisation. Dans ce genre de petit hôpital, même s’il y a un service d’urgences, il faudrait un nombre considérablement plus important d’infirmiers spécialisés pour s’occuper de patients atteints de la COVID-19. Malheureusement, ils ne peuvent pas se le permettre.
De plus, comme ils ne sont pas équipés de plusieurs quartiers d’hospitalisation. Il leur est impossible de délimiter les chambrées selon des zones (zoning) pour le coronavirus.
Dans les circonstances actuelles, ce sont les raisons pour lesquelles il n’est pas possible d’augmenter considérablement le nombre de lits qui peuvent accueillir des patients atteints du nouveau coronavirus.
Les hôpitaux privés de petite ou moyenne taille sont nécessaires pour accueillir en urgence de jour et de nuit les patients qui ne sont pas atteints du nouveau coronavirus, et qui se trouvent en état grave et peuvent avoir besoin de traitement ou d’opération. Ils tiennent ce rôle central dans chaque région.
C’est de cette manière que tous les établissements médicaux régionaux soutiennent leur région et font face au nouveau coronavirus. C’est parce qu’il y a, bien implantée dans chaque région, une structure d’accueil des patients pour les soins médicaux réguliers, que les institutions médicales qui s’occupent prioritairement de la COVID-19 peuvent s’occuper des patients atteints du nouveau coronavirus.
Il est essentiel de comprendre et soutenir toutes les institutions médicales qui soutiennent les communautés afin d’aider les établissements médicaux dont la fonction prioritaire est le traitement du nouveau coronavirus.
À propos de l’élargissement de la déclaration de l’état d’urgence à tout le pays
Le troisième point concerne l’élargissement de la déclaration de l’état d’urgence à tout le pays.
En publiant une déclaration d’urgence, le gouvernement a répété à plusieurs reprises que nous devons de nouveau revenir à ce sentiment de crise, d’attention et de solidarité face à cette maladie infectieuse inconnue, comme ce fut le cas avec la déclaration d’urgence en avril de l’année dernière. Je suis convaincu que cela pourrait amener un renversement de la croissance du nombre de nouveaux cas. Cela pourrait aussi permettre une percée pour contenir le virus.
Nous devons à tout prix diminuer le nombre de patients infectés. Ne devenez pas un cas COVID-19 ! Ressentons tous à nouveau le danger et le besoin de vigilance. Partageons-le.
La déclaration de l’état d’urgence concerne déjà Tokyo, et les préfectures de Saitama, Kanagawa et Chiba depuis le 7 janvier 2021. Cependant, en raison de la propagation du virus, il a déjà fallu considérer les trois préfectures du Kansai (Osaka, Hyogo, Kyoto). En outre, il a fallu considérer inclure les préfectures d’Aichi, de Gifu et de Fukuoka.
Je pense que le gouvernement est déjà en train de considérer la possibilité d’avoir à étendre la déclaration pour tout le pays dans le futur.
J’ai le sentiment que les signes d’une explosion des cas d’infection comme celle d’Europe et des États-Unis, sont devenus très réels. Il est important de ne pas abandonner et de prendre des mesures courageuses et précoces avant qu’il ne soit trop tard. Il faut le faire pour que ce virus ne se propage pas dans tout le pays.
La déclaration de l’état d’urgence est un des choix possibles. Il ne faut pas attendre que tous les indicateurs aient dépassé les normes. Il est indéniable qu’il sera trop tard une fois qu’ils les auront dépassés.
Ajouter des mesures punitives pour renforcer l’application des mesures
Cette fois, pendant le premier week-end de trois jours depuis la déclaration de l’état d’urgence, le taux de sortie des gens a été 2 à 4 fois plus important que celui du mois d’avril 2020. Il s’agit d’une grande tendance. Le sentiment de danger et de vigilance n’est pas revenu, et montre que les gens se sont habitués au coronavirus.
Bien que le système de dépistage soit différent dans la situation actuelle de propagation du virus, le nombre de personnes nouvellement infectées par jour est environ 10 fois supérieur à celui de la déclaration d’urgence précédente.
Si cette situation continue, il risque d’y avoir besoin de mettre en place des mesures restrictives avec une force exécutoire.
Pour le futur
Pour terminer, je souhaite parler du futur. Il y a, parmi les jeunes gens, des personnes qui pensent que la COVID-19 est une maladie des personnes âgées. Comme le nouveau coronavirus n’est pas à l’origine de symptômes parmi les jeunes générations, ces personnes ne se rendent pas compte qu’elles peuvent le transmettre aux personnes âgées.
Néanmoins, même si une jeune personne n’a que de légers symptômes, il y a des cas pour lesquels, ce virus laisse des séquelles.
(NdT : laisser des séquelles : la maladie endommage des parties du corps qui ne s’en remettent pas nécessairement. On peut aussi parler de séquelles psychologiques quand un événement laisse des souvenirs insurmontables, par exemple).
J’appelle les jeunes générations à la vigilance. Ne pensez pas seulement que c’est pour vous. Soyez conscients que vous pouvez être à l’origine de conséquences graves sur d’autres personnes. C’est pourquoi nous vous demandons d’être très stricts dans l’application des mesures de prévention du virus.
La lutte contre le nouveau coronavirus rappelle les situations de guerre
On dit que les gens connaissent tous la guerre une fois dans leur vie. Si on compare la situation à une urgence de guerre, c’est ce qui se passe en ce moment.
Tous les professionnels de santé reconnaissent qu’il s’agit d’une urgence nationale, et chaque pays lutte dans chaque institution médicale sur le terrain.
Ils essaient de maintenir désespérément les soins médicaux courants. De nombreuses entreprises, à commencer par les établissements de restauration et de boisson, essaient désespérément de surmonter la situation d’urgence. Les employés de bureau suivent également docilement les instructions de se mettre au télétravail. Les Japonais ont vécu un mode de vie modeste avec une grande conscience de la santé publique. Les gens qui ont suivi les consignes de prévention l’ont fait strictement.
Malheureusement, une partie des gens, et surtout ceux qui semblent avoir le diable au corps, ont des comportements à risque. Il faut s’investir et les appeler à la vigilance. Je le demande au gouvernement.
Envoyez constamment un message clair à toute la population. Il faut un message qui appelle à la coopération qui rappelle les dangers et ce à quoi il faut être vigilant. Calmez ces gens de nouveau.
Pour finir, je me demande si l’expression « Avec le Corona » n’est pas une des raisons qui amènent ce genre de relâchement. « Sans Corona ». Ne devrait-on pas plutôt dire que le résultat de chercher à étouffer complètement le nouveau coronavirus est que nous devons vivre « Avec le Corona » maintenant ? Dans cette urgence, unissons-nous et affrontons ensemble le nouveau coronavirus.
Questions de la presse (résumées)
Q : Pensez-vous qu’il faille, à l’heure actuelle, déclarer l’état d’urgence pour tout le pays ?
À l’heure actuelle, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de déclarer un état d’urgence pour les 47 préfectures du Japon. À partir de maintenant, ce sont d’abord les experts qui vont y réfléchir. Il n’y a pas de norme qui dira qu’il faut la faire quand tout le monde commencera à être dans une situation critique. Aucun des experts ne parle de la décider une fois que les indicateurs seront dépassés. J’ai parlé de cette manière pour rappeler qu’il faut prendre les mesures au plus tôt.
Q : Concernant la fourniture de soins, vous venez de parler du problème des Unités de Soins Intensifs, du fait qu’il n’y a pas suffisamment de médecins présents tous les jours, etc. Serait-il difficile d’augmenter la capacité des hôpitaux privés ? La population se demande si on ne peut vraiment pas renforcer le système médical.
Il me semble que vous venez de dire qu’il n’y a pas de médecins à plein temps dans le secteur privé. Ce n’est pas le cas. Il n’y a pas assez de médecins réguliers, c’est-à-dire en nombre suffisant dans chaque hôpital privé, en comparaison avec les hôpitaux publics.
Comme je viens de l’expliquer, les hôpitaux privés sont en majorité de petits ou de taille moyenne. Par exemple, si on devait les comparer aux hôpitaux publics qui ont 400 ou 500 lits, il serait difficile d’y créer une aile juste pour les patients du coronavirus. C’est une réalité.
Ensuite, si on les forçait à sécuriser des lits pour les patients de la Covid-19, il serait quand même difficile de faire un zoning. On peut être pratiquement sûrs que cela entrainerait des clusters à l’intérieur de l’hôpital.
C’est dans ce sens que je l’ai expliqué.
Je l’ai pointé au début. Le système de soins médicaux au Japon doit absolument préserver les soins réguliers, même au cœur d’une épidémie du nouveau coronavirus. C’est ce que souhaitent la JMA et toutes les associations d’hôpitaux et de professionnels. Il faut absolument les préserver. En même temps, nous avons en même temps la mission de sauver dans la mesure du possible les patients atteints du nouveau coronavirus.
C’est pourquoi nous allons devoir sécuriser des lits dans chaque région, et il va falloir continuer à le faire. Nous avons décidé, en tant qu’associations de médecins et d’hôpitaux de faire tout notre possible dans ce sens.
Q : La déclaration de l’état urgence devrait bientôt s’accompagner de force exécutoire. Comment voyez-vous cela précisément ?
Pour le moment, il n’y a aucun mécanisme pour forcer les gens. Je ne peux donc pas commenter sur le sujet en détail. Cependant, si on parle du relâchement des gens, si cela continue vraiment, il faudra définir de nouvelles mesures. Je ne peux pas dire ce qu’elles seront. Plus précisément, je souhaite vraiment que les gens arrêtent de nous pousser à cela.
D’abord, il y a aura des mesures précises comme pendant la déclaration de l’état d’urgence du mois d’avril. Je pense que cela va commencer par cela. Si cela ne marche pas non plus, il y aura des mesures encore plus fortes.
Il va falloir s’équiper de nouvelles dispositions légales. Je pense que de passer à des mesures exécutoires immédiatement sera difficile. C’est pour que nous n’en arrivions pas à ces mesures que nous demandons à chacun de s’accrocher.
Q : Vous venez de dire qu’il serait difficile, du point de vue logistique, de créer des quartiers COVID dans les hôpitaux privés. Cependant, si on renverse le problème, ne serait-il pas possible d’envoyer des professionnels de la santé du secteur privé en renfort dans les hôpitaux publics ? Je suppose que vous le faites déjà, mais est-ce quelque chose que l’association des médecins pourrait envisager ?
Si je dois vous dire les choses franchement, les établissements privés ne peuvent pas se permettre d’envoyer des médecins ou des infirmiers dans un autre hôpital. Ils ne le peuvent pas, mais selon les régions, cela pourrait vraiment arriver, ce qui est vraiment difficile. Ils n’ont vraiment pas la possibilité de le faire, mais il y en a qui viennent déjà en renfort.
Je pense qu’ils s’accrochent en fonction de la situation de chaque région. Il s’agit de quelque chose à laquelle chaque région doit réfléchir. Dans tous les cas, il ne s’agit pas de tout ou rien. En fonction de ce qui se passe vraiment dans chaque région. Jusqu’à présent, le système médical a maintenu un équilibre grâce au réseau tissé avec les établissements publics. On peut donc envisager plusieurs possibilités dans ce sens.
Q : Il y a des médecins en charge de l’observation des patients à domicile. Cela a l’air d’être assez compliqué. Comment agissez-vous sur ce point ?
Cela n’est pas connu des gens. Le gouvernement délègue aux associations de médecins préfectorales et à la JMA la tâche de vérification par téléphone de l’état de santé et la progression des symptômes de ces personnes. Il existe déjà une telle organisation. Nous souhaitons l’utiliser plus amplement, et l’améliorer.
À propos de la suite de la conférence
La deuxième partie de cette conférence portait sur les résultats d’une enquête sur le système médical pendant les fêtes de fin et de début d’année.
Ces informations sont intéressantes, mais sortent un peu de l’urgence de l’information, et Infos Locales au Japon ne les traduit pas. En revanche, on peut toujours les voir sur la vidéo originale.