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2021-1-7 – Déclaration de l’état d’urgence et questions de la presse

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Table des matières

Le 7 janvier 2021, le Premier Ministre Suga a déclaré l’état d’urgence pour 4 préfectures (Tokyo, Chiba, Kanagawa et Saitama). Dans son discours, il explique les mesures. Les questions et réponses de la presse sont importantes pour comprendre comment le gouvernement décidera la levée de l’état d’urgence. Cette déclaration d’urgence peut être appliquée pour d’autres provinces du Japon si cela s’avère nécessaire.

Discours du Premier Ministre Suga

Nous venons de tenir une réunion des quartiers généraux de lutte contre le nouveau coronavirus, et j’ai décidé de déclarer l’état d’urgence. Les régions concernées sont Tokyo et les 3 préfectures de Chiba, Saitama et Kanagawa. La durée sera de 1 mois. Il s’agit de premièrement, réduire les horaires d’ouverture à 20:00 pour les établissements de restauration et de boisson, deuxièmement, de réduire par le télétravail le nombre de personnes qui se rendent sur le lieu de travail de 70%, troisièmement, s’abstenir de sortir si ce n’est ni nécessaire ni urgent après 20:00, quatrièmement, limiter les entrées pour les rencontres sportives, les concerts, etc.

Depuis le mois de novembre de l’an dernier, suivant l’opinion des experts, nous avons successivement suspendu Go To Travel, et demandé aux restaurants de réduire leurs horaires d’ouverture. Pour les régions qui ont appliqué rapidement des réductions des horaires, on peut voir des résultats, et faire face au virus.

Maintenant, le virus est essentiellement dans le Grand Tokyo. Ces 2 dernières semaines, environ la moitié de tous les cas d’infection du pays se trouvent à Tokyo et dans les trois préfectures. Depuis les vacances de fin et de début d’année, jusqu’à aujourd’hui, le nombre de personnes infectées est particulièrement élevé, et aujourd’hui, il a dépassé 2400 personnes. Il s’agit d’une situation difficile, pour laquelle il faut se sentir particulièrement alarmés.

Dans ce contexte, il faut tout faire pour empêcher la propagation du virus de continuer plus avant, et pour faire baisser la courbe du nombre de cas. Aussi, j’ai décidé de faire une déclaration de l’état d’urgence. Avec cette décision, nous allons mettre en place des mesures solides et efficaces. Nous allons intensifier les mesures en nous basant sur ce que nous avons appris par expérience alors que nous mettions des mesures en place.

Les mesures vont d’abord concerner le risque infectieux lié aux repas et à la boisson. Les experts pointent également qu’une grande partie des 60% des cas dont on ne peut pas expliquer l’origine du virus à Tokyo sont liées aux repas et à la boisson.

Cette fois, à l’occasion de cette déclaration, nous systématiserons les horaires de fermeture des établissements de restauration à 20:00. Nous demandons que le service d’alcool se termine à 19:00. Par la révision d’aujourd’hui de l’ordonnance gouvernementale, chaque gouverneur pourra dénoncer publiquement les restaurants qui ne suivent pas les demandes. Cependant, depuis plus d’un mois, de nombreux entrepreneurs coopèrent déjà avec des demandes de réduction des horaires. Je pense qu’ils sont dans une situation économique difficile. Aussi, nous relevons le montant de la prime de coopération, et l’État financera jusqu’à 1,8 millions de yens par mois en prime de coopération les entreprises qui auront réduit leurs horaires à 20:00 dans Tokyo et les trois préfectures.

Indépendamment des réductions des horaires pour les établissements de restauration et de boisson, nous allons aussi appliquer d’autres mesures effectives pour la baisse du niveau infectieux. Pour commencer, le télétravail. Lorsqu’on va au travail, les occasions de manger avec ses collègues et de parler avec eux augmente inévitablement. Nous devons réduire le plus possible ces occasions, et j’insiste pour que le nombre de personnes qui se rendent sur le lieu de travail diminue de 70%. Nous allons avancer progressivement dans l’implémentation du nouveau mode de travail créé l’an dernier, et je souhaite promouvoir avec force le télétravail, qui permet de travailler de la même manière que l’on soit en zone urbaine ou en province.

En outre, afin de prévenir le risque d’infections y compris lorsqu’on mange ou boit le soir, ou lorsqu’on parle, nous demandons de s’abstenir de sortir après 20:00, si ce n’est ni nécessaire ni urgent. Je souhaite que tous suivent ces consignes systématiquement.

En outre, pour les compétitions sportives et les concerts, cette fois, nous réduisons le nombre maximum de participants, à 5000 personnes, et demandons de s’abstenir de manger et boire sur place.

Pour ce qui est des écoles, jusqu’à présent, il n’y a pratiquement pas eu de cas où le virus s’est étendu aux régions en partant d’une école. Dans ce contexte, je voudrais protéger les possibilités d’apprentissage des enfants qui garantissent notre avenir. Cette fois, je ne demande pas aux écoles primaires, secondaires, aux universités, aux maternelles et garderies ou jardins d’enfants de fermer. Pour les universités, je demande de combiner efficacement les cours en présentiel et en ligne.

Depuis l’an dernier, bien que le coronavirus se propage, le taux de chômage le plus récent reste à 2,9%. Il se maintient au niveau le plus bas parmi les principaux pays. Le devoir des politiciens est de préserver l’emploi. Nous allons continuer à donner la priorité à la protection de l’emploi et la continuité des entreprises. La subvention d’ajustement de l’emploi couvre les employés, y compris les employés à temps partiel ou non réguliers, pour un montant de 15 000 yens par jour.

Nous utiliserons le budget de 500 milliards de yens que nous avons créé pour prêter également aux personnes qui ont besoin d’espèces pour vivre un maximum de 1,4 millions de yens par le fonds en d’urgence en espèces 緊急小口資金. En outre, l’offre de prêts sans intérêt et non garantis pouvant aller jusqu’à 40 millions de yens qui sont financés par les fonds publics. Nous avons préparé suffisamment de fonds pour cela. Afin que les gens puissent vraiment l’utiliser, nous allons simplifier les démarches.

À partir de maintenant, nous allons continuer les mesures par le biais de la déclaration de l’état d’urgence, avec la mise en place une révision de la loi sur les mesures spéciales, et des vaccinations rapides et progressives. Nous allons d’abord appliquer des mesures efficaces grâce à la déclaration de l’état d’urgence, afin de tout faire pour arrêter la propagation du virus, et orienter la courbe des cas vers le bas. Nous allons sortir rapidement du stade 4 que les experts appellent stade de déclaration de l’état d’urgence. La situation concernant les lits d’hôpitaux, le nombre de nouveaux patients infectés, etc., s’évalue par le biais d’indicateurs.

En outre, je voudrais rendre des mesures plus efficaces possibles en modifiant la loi sur les mesures spéciales et en imposant la force coercitive par le biais de sanctions. Nous nous hâterons de discuter du contenu du projet de loi et de le soumettre à la Diète le plus tôt possible. De plus, en ce qui concerne le vaccin, qui est le facteur décisif pour la lutte contre ce virus, nous accélérerons le travail autour des données d’essais cliniques des sociétés pharmaceutiques. Nous nous préparons à en examiner l’innocuité et l’efficacité, afin de commencer, autant que possible, les inoculations d’ici la fin du mois de février.

En attendant, le système médical est ce qu’il y a de plus important. Nous fournirons aux personnes qui en ont besoin le traitement dont elles ont besoin. Nous allons faire en sorte d’augmenter de manière conséquente le nombre de lits pour le nouveau coronavirus dans Tokyo et les trois préfectures qui sont sous pression. C’est pourquoi, afin d’obtenir plus de lits disponibles, y compris dans les établissements privés, nous faisons passer le montant actuel de la subvention à 4,5 millions de yens par lit. Avec cela, nous apporterons une aide conséquente de 20 millions de yens par lit, lorsque ceux-ci seront pour les personnes gravement malades. Par ailleurs, nous avons consolidé notre organisation pour que les équipes médicales des JSDF pour qu’elles puissent être envoyées sur le terrain lorsqu’un gouverneur le demande.

Enfin, je souhaite demander l’aide de toute la population. Pendant près d’un an à se battre contre le coronavirus, vous vous êtes pliés à nos demandes et les abstentions ont été douloureuses. Nous vous sommes extrêmement reconnaissants. La vague d’épidémie mondiale actuelle dépasse ce que nous avions prévu, et la situation est difficile. Toutefois, je suis convaincu que nous pouvons surmonter cette situation. C’est pourquoi je dois de nouveau vous demander de vivre avec des restrictions.

Nous avons appris vécu et appris beaucoup de cette première année. Il est important de toujours porter un masque quand on parle avec quelqu’un. Abstenons-nous de manger dehors. Faisons passer 70% des gens au télétravail, abstenons-nous de sortir quand cela n’est ni essentiel ni urgent. Si nous appliquons systématiquement ces trois gestes, je pense que nous pourrons sûrement contenir ce virus.

Par ailleurs, je souhaite m’adresser aux jeunes. Plus de la moitié des personnes infectées récemment à Tokyo et dans les trois préfectures ont moins de 30 ans. Dans la plupart des cas, même si ces personnes se font infecter, elles ne subissent pas de symptômes graves. Néanmoins, il faut se rendre à l’évidence que les infections chez les jeunes générations sont un vecteur de propagation supplémentaire du virus. Je souhaite que vous agissiez comme si vous étiez vos parents, vos grands-parents, des amis, quel que soit leur âge, afin de protéger les vies de ceux qui vous sont chères.

Nous aurons certainement une amélioration d’ici un mois. À cette fin, en tant que Premier ministre, je ferai tout mon possible pour empêcher la propagation du virus et je prendrai toutes les mesures possibles. Je vous remercie pour tous vos efforts jusqu’à présent, et je vous remercie de continuer alors que je demande de nouveau votre coopération.

Questions et Réponses de la presse

Sera-t-il possible de lever la déclaration de l’état d’urgence dans un mois ?

Journaliste
Monsieur le Premier Ministre, vous venez de déclarer l’état d’urgence pour la capitale et les 3 préfectures du Grand Tokyo. Certains experts ont émis l’opinion qu’il sera difficile de contenir le virus en 1 mois. Pensez-vous que vous pourrez lever la déclaration dans un mois ?

Ensuite, si on n’arrive pas à contenir le virus, envisagez-vous d’élargir les mesures concernant la nourriture et les boissons, ou la durée et les régions concernées ?

Enfin, quelle est l’hypothèse du gouvernement concernant l’impact économique et l’ampleur de la déclaration de l’état d’urgence ?

Premier ministre Suga

D’abord, la dernière fois, la déclaration de l’état d’urgence avait duré un mois. Il faut compter environ deux semaines pour pouvoir observer les résultats des mesures sur le nombre de personnes infectées. Après cela, il faudra du temps pour les identifier et les analyser, et concevoir des contre-mesures. Aussi, cette fois encore, nous commençons par 1 mois.

Ensuite, en réponse à votre question sur le cas où on n’arriverait pas à contenir le virus. Pour commencer, les experts ont devisé un paquet de 4 mesures de prévention du virus qui s’attaquent sur le point clé des repas et de la boisson. Il s’agit cette fois de réduire les horaires d’ouverture, de passer au télétravail à 70%, de s’abstenir de sortir après 20:00, et de limiter le nombre de participants aux événements. Je prévois de suivre l’évolution et de prendre les mesures nécessaires s’il le faut. Dans tous les cas, je souhaite mettre en place des mesures approfondies, pour des objectifs efficaces.

Concernant les conséquences sur l’économie, elles sont inévitables, je pense. Néanmoins, nous venons de décider des aides financières de 40 trillions de yens, et un budget de 74 trillions de yens pour des mesures économiques pour les entreprises. Nous les utiliserons pour maintenir l’emploi et permettre la continuation des entreprises. C’est ainsi que je souhaite agir avec fermeté.

Maintenant, pour ce qui est de savoir si on peut contenir le virus en 1 mois, je laisse la parole au Dr. Omi.

Dr. Omi, président du comité des experts

En ce qui concerne la durée de 1 mois, naturellement, nous pensons que l’on pourra renverser la courbe des cas et redescendre au stade 3.

Ensuite, il faut remplir différentes conditions pour que cela se fasse. Je pense qu’il y en a 4. D’abord, il faut agir avec des mesures précises et qui donnent de grands résultats. C’est la première condition. La deuxième, c’est que l’État et les gouvernements locaux envoient un message clair et uniforme à la population. En troisième condition, il faut que l’on se dépêche de modifier la loi et qu’on y applique solidement des mesures d’aide économique. Ensuite, une fois que cela sera fait, il faut que la population coopère. Il me semble que ce sont les 4 conditions importantes.

Il est certain que cela sera difficile de se rapprocher du stade 3 en l’espace de 1 mois à peine. Si toutes les personnes qui font partie de la société japonaise travaillent ensemble pour remplir ces 4 conditions, je pense que nous pourrons descendre au stade 3.

Y aura-t-il à nouveau une subvention uniforme des 100 000 yens ?

Journaliste

Il me semble qu’il est important d’à la fois demander aux gens de rester sur leur garde en déclarant l’état d’urgence, et favoriser le sentiment de sécurité financière. Lors de la déclaration de l’état d’urgence précédente, le gouvernement a lancé une subvention uniforme de 100 000 yens à toute la population. Prévoyez-vous d’envisager une subvention de ce type ?

Ensuite, que pensez-vous du fait que certaines personnes pensent qu’il faudrait augmenter le salaire et les compensations des professionnels de la santé qui travaillent jour et nuit sur le terrain ?

Finalement, que pouvez-vous nous dire de l’ampleur des dépenses financières auxquelles on peut s’attendre pour cette déclaration ?

Premier ministre Suga

D’abord, je souhaite sélectionner des mesures efficaces en me basant sur notre expérience jusqu’à présent. Cette fois, nous venons de faire passer le montant de la prime de coopération à la réduction des horaires de fermeture des restaurants versée par l’État de 1,2 à 1,8 millions de yens pour un mois. Ensuite, nous avons préparé des fonds suffisants pour la subvention d’ajustement de l’emploi, qui devrait permettre de sécuriser le niveau de l’emploi, et pour des aides aux entreprises par des prêts des fonds publics sans intérêts et sans garant. Ainsi que je l’ai présenté dans mon discours de tout à l’heure, nous souhaitons aussi faciliter les démarches pour qu’ils soient plus accessibles.

Concernant les aides pour les professionnels de la santé, nous avons doublé le mois dernier le montant des aides aux médecins et infirmiers qui sont envoyés dans des institutions médicales qui traitent la COVID-19. Cette fois, nous avons aussi décidé d’allouer, aux établissements médicaux qui fournissent de nouveaux lits, 20 millions de yens par lit de patient atteints de la COVID-19 et en état grave.

Concernant l’ensemble des mesures économiques, je viens de le dire. Nous avons 40 billions pour les mesures financières, et 74 billions de yens pour soutenir l’économie. Nous avons préparé différents menus avec ce budget, qui serviront à apporter les aides nécessaires.

Pourrait-on beaucoup augmenter le nombre de tests de dépistage ?

Journaliste

Il s’agit d’une question sur les tests de dépistage PCR. Il a été pointé que dans les régions de forte propagation du nouveau coronavirus, principalement dans le Grand Tokyo, le virus se propage dans la ville par des personnes qui ont la COVID-19, mais sont asymptomatiques. Pensez-vous qu’il est nécessaire d’évaluer de manière plus précise l’étendue de la situation infectieuse en augmentant largement le nombre de tests PCR ?

Premier ministre Suga

D’abord, le principe de base est qu’il faut donner l’accès aux tests aux personnes qui en ont besoin. Ensuite, les équipements pour les tests PCR sont entretenus aux frais de l’État. Je souhaite élargir le système de tests de dépistage en fonction des besoins en test. Le 1ᵉʳ avril, la capacité de tests PCR était de 10 000 par jour. Actuellement elle est passée à 120 000 par jour. Je souhaite qu’avec cela, les gens qui en ont besoin puissent se faire tester.

Ensuite, nous avons la possibilité de faire des tests antigéniques sur un maximum de 200 000 personnes par jour, avec ce que nous avions mis en place pour la grippe. Comme cette année, il n’y a pratiquement aucun cas de grippe, ces tests peuvent être utilisés pour au cas on en aurait besoin.

Y aura-t-il une déclaration pour Nagoya et Osaka ?

Journaliste

Ma question concerne la « déclaration de l’état d’urgence ». Aujourd’hui, Tokyo a annoncé un nouveau record de cas. Cependant, dans les autres régions en dehors de la métropole, on enregistre aussi un nombre record de cas. Parmi elles, les gouverneurs de Nagoya et Osaka ont annoncé qu’il y aurait besoin de faire une déclaration. Quelle est votre position sur ce point ?

Ensuite, si jamais il fallait allonger la durée de la déclaration, cela se fera-t-il pour encore un mois ?

Premier ministre Suga

D’abord, plus de la moitié des cas d’infection dans le Grand Tokyo sont des personnes de 40 ans ou moins. Nous leur demandons de s’abstenir d’aller boire ensemble, et de s’abstenir de sortir si ce n’est ni nécessaire ni urgent. De plus, nous demandons le port du masque, la systématisation du lavage des mains, d’éviter les « Trois F ». Je souhaite que ces gestes barrières soient systématisés.

Pour ce qui est d’Osaka et de la préfecture de Aichi, nous avons préparé cette déclaration de l’état d’urgence de façon à pouvoir les ajouter. Nous allons suivre l’évolution de leur situation et agir en conséquence.

Par ailleurs, concernant la question sur l’impossibilité d’atteindre les objectifs en 1 mois, je ne souhaite pas me prononcer sur des suppositions. Je souhaite que nous fassions tout pour arrêter cette propagation du virus en un mois. Nous nous organisons dans ce sens.

Ensuite, je laisse le Dr. Omi présenter les détails.

Pourquoi le Grand Tokyo et pas Osaka immédiatement ?

Dr. Omi, président du comité des experts

Vous venez de demander pour le Kantô et les régions en dehors de la métropole de Tokyo, n’est-ce pas. Si je devais dire une chose concernant la situation infectieuse actuelle, c’est qu’à moins de diminuer l’occurrence du virus dans le Grand Tokyo, nous n’arriverons pas à faire baisser le niveau infection dans le reste du pays. Il est vrai qu’actuellement, le nombre de cas est important dans le Kansai également. Je reprends le nombre de cas par 100 000 pendant la semaine dernière. Il y en avait 54 à Tokyo, 37 à Kanagawa. En comparaison, Osaka en avait 26.

En même temps, quand on parle du virus essentiellement dans le Grand Tokyo, il y a évidemment une différence selon les régions. Quand on parle de pression sur le système médical de Tokyo, comme vous le savez, ce la veut dire qu’environ tous les établissements médicaux sont presque pleins. Dans la pratique, le nombre de personnes qui se trouvent en attente d’allocation dans un hôpital ou un établissement d’hébergement est supérieur au nombre de personnes hospitalisées ou en observation. C’est pour cela que je pense qu’il faut aujourd’hui se concentrer sur le Grand Tokyo.

Néanmoins, comme le dit le Premier Ministre, si le Kansai ou d’autres régions devaient passer au stade 4, naturellement, nous devrions en tenir compte. Ce qui est essentiel en ce moment, c’est de constamment surveiller (Monitoring) la situation des autres préfectures. Il s’agit de savoir si le virus commence à disparaitre, et ce qui se passe. Cela n’est pas seulement une question du nombre de cas, mais aussi de la charge de travail des établissements médicaux. Nous évaluons cela avec attention tous les jours. Si jamais ces endroits approchent d’un stade 4, la déclaration serait envisageable.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques auront-il lieux dans ce cas ?

Journaliste

Il s’agit d’une question sur la tenue des jeux Olympiques et Paralympiques Vous avez expliqué que vous décidiez de tenir les Jeux comme symbole que l’humanité a gagné sur le virus. Cependant, la situation infectieuse actuelle a beaucoup changé. Dans la situation présente, qui a changé, pouvez-vous nous dire si vous envisagez toujours de les tenir. Si cette décision ne change pas en dépit du changement de situation infectieuse, pouvez-vous nous dire ce qui justifie votre décision de ne rien changer ?

Quand je regarde les commentaires, les journaux et les sondages d’opinion, il semble qu’environ les 2/3 de la population est sceptique, et que beaucoup de personnes ne partagent pas vraiment votre opinion. Pourriez-vous nous dire ce que vous en pensez ?

Premier ministre Suga

Je pense qu’il est normal de vouloir d’abord faire de tout son possible pour échapper au nouveau coronavirus. J’agis pour que cela se fasse. En plus de cela, je suis déterminé à implémenter toutes les mesures possibles de prévention du virus pour rendre ce tournoi sûr et sécurisé.

En outre, en ce moment, Tokyo, le comité des J. O., et chaque ministère sont en train de compiler le détail des mesures contre ce virus. Lorsque j’ai travaillé l’an dernier avec le président Bach CIO (Comité International Olympique), nous avons confirmé notre détermination à tenir les Jeux de Tokyo cette année, et nous nous sommes mis d’accord pour continuer à travailler en étroite collaboration. En outre, Tokyo, le comité de préparation des Jeux, et le CIO travaillent ensemble en vue de leur tenue.

Derrière cette décision, il y a le fait que nous commençons les vaccinations dans le monde entier. Je souhaite tout faire pour que le Japon commence les vaccinations fin-février. Si nous faisons bien les choses, je pense que le sentiment de la population changera. Dans tous les cas, pour le moment, je souhaite mettre en place tout ce qui est possible contre le coronavirus.

Pourquoi seulement les établissements de restauration ?

Journaliste

Il s’agit d’une question sur la déclaration de l’état d’urgence. Cette fois, la demande de réduction des horaires d’ouverture des établissements pendant la déclaration de l’état d’urgence est limitée aux établissements de restauration et de boisson. En ce qui concerne les salles de cinéma et les pachinkos qui avaient été rendus publics l’an dernier, il ne s’agira que d’appels à suivre ces consignes. Pouvez-vous expliquer pourquoi il ne s’agit pas de demande, mais d’appel, et pensez-vous que cela soit plus efficace ? Cela donne un peu l’impression que ces mesures sont incomplètes. Qu’en est-il ?

Premier ministre Suga

Je le répète souvent. Depuis 1 an, le gouvernement a appris beaucoup de choses sur la situation infectieuse liée au coronavirus. Parmi ce que nous savons, et ainsi que le Dr. Omi vient de l’expliquer, une grande partie des 60% de cas dont on ne peut pas tracer la source d’infection à Tokyo seraient liés aux établissements de restauration. Par conséquent, nous nous concentrons sur cet objectif et approfondissons les mesures. Je pense que c’est ce qui est important. Je fais cette déclaration de l’état d’urgence en connaissance de cause. Par conséquent, il s’agit cette fois notre objectif est de se concentrer sur les endroits dans lesquels nous avons trouvé des clusters, ou dans ceux où ils pourraient apparaître.

Je laisse le Dr. Omi donner les détails.

Il s’agit de ce qui tourne autour de la prise de repas et de boissons

Dr. Omi, président du comité des experts

Il me semble que votre question porte sur pourquoi les personnes en relation avec le fait de manger ou boire sont particulièrement visées. En fait, je pense que le fait de manger et boire est une raison particulièrement importante et connue. De plus, nous analysons les clusters depuis près d’un an, et avons appris 3 choses. La première, que nous avons expliqué de nombreuses fois depuis octobre 2020, c’est qu’il y a ces « 5 situations ». Lorsqu’on les regarde, deux d’entre elles sont liées au fait de boire et de manger, et nous vous le disons depuis cette période. Un examen plus approfondi des clusters nous a montré, depuis cette époque, que le fait de manger et boire est l’un des vecteurs de contamination importants.

Ensuite, un autre point important, c’est qu’il s’agit de manger et boire, et cela représente presque 80% des cas, même si ce n’est pas exactement 80%. Il s’agit du point de départ, et les données le montrent bien. Donc les activités qui tournent autour des repas et de la boisson sont le point de départ. Avec un décalage, le virus se propage sur le lieu professionnel, à la maison, parmi les personnes âgées. Ce point de départ, c’est la cause et le résultat. Les infections à la maison sont un point particulièrement important. Nous aimerions pouvoir faire quelque chose pour les empêcher. Plus exactement, c’est par les repas et la boisson que le virus se propage à la maison. C’est le résultat. Il faut le comprendre, et c’est important dans ce sens.

Ensuite, le Premier Ministre a expliqué que 60% des cas de Tokyo sont difficiles à expliquer. Il y a deux raisons pour lesquelles nous n’arrivons pas à retrouver le lien entre les infections. La première, c’est parce que le nombre de patients est élevé. C’est évident, n’est-ce pas. La deuxième, c’est que les gens à Tokyo sont « anonymes ». Je veux dire que si on va en province, on sait plus facilement où ces personnes sont allées. Il y a cet anonymat. Donc, en province, on arrive à retrouver les liens, et on voit facilement les clusters. Quand on regarde les détails des données de province, et si on exclut les institutions médicales et les établissements pour personnes âgées, on sait que 30 à 40% des cas sont liés au fait de manger ou de boire.

Donc, quand on réfléchit aux 1, 2, et 3ᵉ points, les repas et la boisson sont en cause. Même si nous n’avons pas de preuves directes de cela pour les cas inexpliqués, même si nous ne sommes pas sûrs des cas inexpliqués, les trois faits que je viens de vous donner laissent penser qu’à Tokyo, une grande partie des cas inexpliqués sont liés aux repas et à la boisson.

En outre, comme je pense que vous le savez, et c’est aussi publié dans le journal « Nature », de nombreuses données montrent le lien entre la propagation du virus et la levée des règles concernant les boissons et la nourriture. Les données à l’étranger supportent encore plus l’hypothèse que je viens de vous donner. C’est pourquoi je pense que maintenant, il faut agir sur les activités autour de la nourriture et des boissons. Pas seulement sur la nourriture et les boissons.

Informer correctement la population

Journaliste

Concernant la première vague d’épidémie, le Professeur Nishiura, et les experts, dont le Dr. Omi et le Dr. Wakita ont fait des simulations, et défini des objectifs numériques précis, dont celui de diminuer de 80% les contacts en présentiel. On pourrait imaginer que cela tiendrait du miracle, mais cela s’est concrétisé.

Depuis lors, à ce jour, rien n’a été largement communiqué à part le nombre quotidien de personnes infectées annoncé par les gouvernements locaux comme c’est le cas à Tokyo. Le Dr. Omi a dit qu’il est important que la population comprenne, et que tous aient un sentiment d’unité qui permette d’agir. Pour cette fois, en plus des données de flux de personnes ou de l’implémentation du télétravail en entreprise, il y a aussi les analyses du génome du Dr. Wakita.

Nous aimerions connaître votre opinion sur la nécessité pour le gouvernement de relever à l’avenir des objectifs numériques chiffrés qui pourraient entraîner une baisse des opportunités de contact en présentiel, et qui amènerait les gens à avoir ce sentiment d’unité, en mobilisant toutes les connaissances scientifiques nationales, y compris les conseils consultatifs et le comité des experts. Merci

Premier ministre Suga

D’abord, le gouvernement est conscient que le contenu précis des mesures doit se baser sur les connaissances scientifiques, et qu’il est important de définir des critères. Jusqu’à présent, les experts ont défini des critères pendant leurs discussions et ceux-ci servent pour les stades 3 et 4. Ils ont défini des chiffres précis pour ce qui concerne le nombre de personnes infectées, l’occupation des lits d’hôpitaux, etc. Par ailleurs, nous nous basons sur les données de flux de chaque région pour analyser la situation infectieuse. À l’avenir, je souhaite continuer à mobiliser toutes les connaissances de nos experts et prendre les mesures appropriées en fonction de leurs avis et évaluations.

Pour ce qui est des objectifs numériques précis, et pour les connaissances scientifiques, je laisse la parole au Dr. Omi.

Comment bien expliquer ce qui compte

Dr. Omi, président du comité des experts

Votre question concerne probablement 2 points, je pense. Le premier est à propos des différentes données, et comment les présenter correctement à la population. C’est tout à fait exact. Si on devait se référer à ce que nous disons récemment, je pense que vous vous en souvenez, puisque vous participez aux conférences de presse du comité des experts, etc. Une des questions est de savoir comment expliquer la relation entre le flux de personnes et le niveau infectieux. Nous avons fait des analyses considérables, et résumé les résultats. Ensuite, il y a différentes interventions.

J’ai déjà expliqué l’efficacité des interventions par réduction des horaires, et en août, à l’époque, nous avons montré comment faire des tests concernant les actes liés à la boisson et aux repas étaient efficaces. Ensuite, il y a environ 1 mois, si vous vous en souvenez, nous avons parlé des jeunes qui n’ont pas de symptômes et qui contaminent sans en être conscients. Ils n’en sont pas conscients, donc cela n’est pas de leur faute. C’est aussi une information est aussi une donnée. De ce point de vue, il y a encore des choses à faire, et si nous trouvons d’autres données, nous les diffuserons.

Ensuite, concernant la définition des objectifs. Par exemple, il y a plusieurs annulations à prévoir dans nos objectifs. Cependant, les objectifs chiffrés sont seulement une partie de nos critères. Nous devons porter un jugement de manière générale. Je m’explique. Il y a deux raisons pour cela. On n’évalue pas la situation infectieuse seulement par des données chiffrées. Il y a aussi des problèmes qualitatifs pour le système médical. Nous voulons connaître la situation réelle. Pour l’évaluer, le nombre de personnes infectées ne donne qu’une infime partie des informations, et cela montre qu’une partie de la situation réelle. C’est la première raison.

Un autre point, il faut imaginer ce qui se passerait si nous décidions de critères chiffrés. Par exemple, imaginons que nous décidions que si le nombre de personnes infectées atteint un seuil, il se passera telle ou telle chose. Dans les faits, le nombre de personnes infectées aurait à peu près passé les tests. Néanmoins, dans la pratique, il peut arriver que le système médical ne soit pas encore à un niveau de fonctionnement souhaitable. Par conséquent, c’est vrai que les chiffres donnent un ordre de grandeur. Toutefois, s’il faut décider seulement sur ces chiffres, on se tromperait. C’est pourquoi il est extrêmement important de se référer aux valeurs chiffrées, mais d’évaluer de manière globale.

Y aura-t-il une déclaration d’urgence pour Kyoto et Hyogo s’il y en a une pour Osaka ?

Journaliste

Monsieur le Premier Ministre, tout à l’heure, vous avez dit que vous déciderez s’il faut faire une déclaration de l’état d’urgence pour Osaka et Aichi en fonction des observations de la situation. Quand vous parlez de « situation », cela veut-il aussi dire « demande du gouverneur »?

Ensuite, si vous envisagez de la faire pour Osaka, vous dites que cela devrait se faire aussi pour Kyoto et Hyōgo. Faut-il comprendre que vous envisagez de faire une déclaration pour les trois-ensemble ?

Premier ministre Suga

Je réponds en premier. Je sais que le nombre de personnes infectées à Osaka a atteint un niveau extrêmement élevé pour la première fois. Ensuite, concernant les mesures en place pour la déclaration de l’état d’urgence dans les autres préfectures que le Grand Tokyo, je pense que si la situation infectieuse y devient difficile, il faudra un certain nombre de mesures.

Quoi qu’il en soit, la Déclaration de l’état d’urgence se fera avec l’accord du comité des experts, ou des sous-comités ou des experts de ces comités. Cependant, dans le stade présent, je ne pense pas que nous en soyons arrivés là.

Dr. Omi, je vous laisse continuer.

Une déclaration pour les zones limitrophes

Dr. Omi, président du comité des experts

Vous parlez ici d’Osaka, et je pense que c’est un point important, en fait. Comme nous regardons tous les jours les données sur la situation infectieuse, il y a des choses qui deviennent claires. Par exemple, lorsque le virus se propage à Tokyo, il se propage ensuite dans les autres préfectures adjacentes de la capitale, mais avec un temps de décalage. Maintenant, les infections dans la préfecture de Hyōgo apparaissent avec un temps de décalage après celles d’Osaka. Quand on remarque cela, et je pense que personne ne le souhaite, si jamais le Kansai se trouvait dans une telle situation, je pense, et c’est une opinion personnelle, je pense qu’il vaudrait mieux ne pas faire de déclaration pour une seule préfecture. Pour la raison que je viens de vous donner, il vaut mieux la faire pour la zone de vie commune. Toutefois, il ne s’agit que d’hypothèses sur des choses qui pourraient arriver, et je pense que c’est une idée raisonnable pour le contrôle du virus.

Déclaration d’urgence et la Constitution japonaise

Journaliste

Je souhaite avoir votre opinion sur la déclaration de l’urgence de cette fois et la constitution japonaise. Il me semble qu’il y a deux thèmes, à savoir le bien-être public et les restrictions des droits privés. Cela touche à la Constitution. Vous étiez en fonction en tant que politicien pendant les deux déclarations de l’état d’urgence, une fois comme secrétaire d’État, et l’autre en tant que Premier ministre. Je souhaite savoir si vous ressentez que la Constitution est un obstacle.

Premier ministre Suga

D’abord, pour ce qui est de la loi sur les mesures spéciales, même s’il s’agit de restreindre la liberté et le droit privé de la population, il est stipulé que cela se fasse en minimisant les restrictions le plus possible. Par conséquent, l’idée fondamentale du gouvernement est de prendre les mesures appropriées conformément à cette disposition. En outre, en vertu de la Constitution, il est prévu que les droits de propriété puissent être légalement réquisitionnés dans une fourchette raisonnable lorsque cela est nécessaire pour la réalisation ou le maintien du bien-être public. J’en suis conscient. Cependant, dans tous les cas, il y a une disposition dans cette loi sur les mesures spéciales qui stipule que cela doit être le minimum nécessaire. Je souhaite prendre des mesures appropriées dans ces dispositions.

Pourrait-on prolonger la subvention de durabilité ?

Journaliste

Il s’agit d’une question sur la prestation pour la durabilité des entreprises. Il me semble que vous avez mentionné que vous augmenteriez le montant des primes de coopération. Cependant, la semaine, la date limite pour faire une demande de la prestation sur pour la durabilité des entreprises, qui a une portée plus importante, expire la semaine prochaine. Prévoyez-vous de lancer une deuxième fois cette prestation de durabilité ?

Premier ministre Suga

Je pense d’abord que la protection de l’emploi et la durabilité des entreprises sont importantes. Je souhaite d’abord aider les flux de trésorerie avec la subvention d’ajustement de l’emploi. Ensuite, je pense que dans le Grand Tokyo, les établissements de restauration qui doivent réduire les horaires en raison de la déclaration de l’état d’urgence vont gravement toucher certaines personnes. Pour ces personnes, je souhaite évaluer quelles seront les aides de ces personnes.

Source : La conférence écoutée en direct. La version en japonais se trouve ici.

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