2020-09-10 Gouvernement de Tokyo
Le 10 septembre 2020, le gouvernement de Tokyo a tenu une réunion de monitoring pour déterminer l’état infectieux et déterminer les mesures pour les semaines à venir.
Cet article résume le contenu de la réunion en s’appuyant sur le matériel utilisé pour la réunion.
Situation infectieuse
- Le nombre hebdomadaire moyen de nouveaux cas a baissé et est passé pour la première fois en dessous du nombre maximum de cas au moment de la déclaration de l’état d’urgence. Il reste néanmoins élevé.
- Pour le moment, il n’y a aucun mega-cluster en milieu hospitalier. On en avait eu beaucoup entre le 1er mars et le 25 mai. Le nombre de tests PCR augmente, ce qui permet de trouver les patients plus rapidement. De plus en plus d’entreprises appliquent les directives de leur profession.
- Les voies d’infection sont très diverses du fait que beaucoup de personnes sont asymptomatiques ou ont peu de symptômes. Cela induit un nombre important de cas inexpliqués.
- Les cas entre le 1 et 7 septembre se répartissent comme suit, et il n’y a donc pas de changements conséquents.
- 10 ans ou moins 3,5%
- 10aine, 4,7%
- 20aine, 26,1%
- 30aine, 21,1%
- 40aine, 16,7%
- 50aine, 12,9%
- 60aine, 7%
- 70aine, 4%
- 80aine, 3,1%
- 90aine, 1%
- La contagion se fait dans
- 37,4% des cas par une personne avec laquelle les patients vivent.
- 14,7% des cas par une personne en institution médicale.
- 13,8% des cas au travail.
- 9% des cas pendant des repas.
- 5,7% des cas dans les restaurants avec services de contact.
- En dehors des personnes dans la 80aine et plus, une grande majorité des causes de contamination sont les cas contacts.
- Les médecins constatent qu’une fois qu’une personne est contaminée hors de chez elle et ramène le virus à la maison, il est très difficile d’empêcher que le reste des personnes qui vivent dans cet endroit ne soient pas infectées. La seule solution pour tous est de faire en sorte de ne pas se faire infecter en dehors de la famille, notamment lorsque l’on vit avec des personnes âgées ou fragiles.
- Des clusters sont apparus en dehors des contaminations dans la famille. Notamment lors de repas entre amis, dans les garderies, dans les restaurants avec services de contact, dans les dispensaires, les lycées etc.
- Les médecins considèrent qu’il faut de nouveau renforcer la vigilance dans les facilités de soins pour les personnes âgées, y compris les day care centers après avoir constaté que certains employés se rendaient au travail avec de légers symptômes ou sans symptômes.
10. La répartition des nouveaux cas par district est la suivante :
- Setagaya-ku 102
- Minato-ku 74
- Adachi-ku 67
- Ota-ku 58
- Shibuya-ku 55
- Des cas d’infection dans des îlôts ont également entraîné des contaminations dans l’ensemble de Tokyo.
Appels aux services d’urgences
Le nombre d’appels au #7119 a diminué en comparaison avec les semaines précédentes. Ce numéro est appelé quand une personne a des symptômes qui laissent supposer une COVID-19.
Nombre de cas inexpliqués
La capitale enregistre moins de cas dont on ne connait pas l’origine cette semaine.
Tests de dépistage et taux de positivité
Le taux de nouveaux cas ayant testé positif par rapport à l’ensemble du nombre de tests de dépistage n’a pratiquement pas changé. Même si le nombre de nouveaux patients décroît en ce moment, il faut continuer à craindre une augmentation du nombre de cas au fur et à mesure que nous revenons à une vie socio-économique normale. Pour arrêter une potentielle propagation par clusters ou aux personnes âgées en institution, les experts recommandent de mettre en place un dépistage encore plus systématique des personnes asymptomatiques.
De plus, pendant la saison de grippe, il est difficile de différencier les symptômes de fièvre. Les experts recommandent à Tokyo de définir les procédures pour les consultations, examens, et diagnostic de ces deux maladies.
Patients hospitalisés
Le nombre de patients hospitalisés a baissé. Cette semaine, 334 personnes ont été hospitalisées et 245 sont sorties de l’hôpital. Il y a également 150 patients par jour qui ne testent pas positif mais qui ont des symptômes suffisamment suspects pour prendre des mesures de prévention, dont une hospitalisation en chambre individuelle. Tous ces patients nécessitent, au moment de l’hospitalisation et de la sortie de l’hôpital, plus de soins, tests, procédures administratives etc. que des patients normaux. Cela limite le nombre de personnes que l’on peut hospitaliser dans une seule journée.
La situation est également difficile à gérer dans les établissements d’hébergement pour la mise en observation. 3044 chambres ont été réservées pour ces personnes, mais 189 s’y trouvent et 403 restent en observation à domicile.
Les médecins sont en train de mettre en place dans une partie des établissements d’hébergement un système de support en anglais ainsi que des consultations à distance, ainsi que d’autres mesures pour alléger la charge de travail du personnel médical. Le système de consultations en ligne devrait aussi être implémenté pour soulager le travail des hokenjos.
À l’heure actuelle, les hokenjos arrivent à placer environ 40 patients par jour, mais cela est insuffisant alors que le nombre de patients avec des symptômes plus graves et ou d’autres symptômes augmente. Le week-end, il leur est particulièrement difficile de trouver des lits pour ces patients.
Dans 10% des cas, les symptômes des patients s’améliorent avant qu’on ne leur trouve un lit pour une hospitalisation.
Cas graves
24 personnes étaient sous ECMO et autres respirateurs le 9 septembre 2020.
Parmi elles, cette semaine, 5 nouveaux cas sont sous ces machines, 8 n’en ont plus besoin, 3 sont décédés.
Ces personnes sont dans les tranches d’âge suivantes :
- 40 à 50 ans : 2 personnes,
- 50 à 70 ans : 15 personnes,
- 70 ans et plus : 7 personnes.
Il s’agit de 21 hommes et 3 femmes.
Le nombre de cas graves semble diminuer, mais il s’agit en fait de roulements cycliques. De plus, le nombre de personnes âgées augmente, ce qui appelle à la plus grande vigilance.
9 personnes ont péri cette semaine. Aussi les experts appellent, encore une fois, à la plus grande prudence lorsqu’on se rend dans les hôpitaux, au travail et chez soi.
Les personnes infectées par le nouveau coronavirus et qui sont dans un état grave restent plus longtemps dans les services d’urgence. Les hôpitaux doivent être en mesure de traiter à la fois les cas d’urgence habituels et ces cas. Pour pouvoir maintenir un nombre raisonnable de lits (300) pour les cas graves, les établissements médicaux doivent, comme c’était le cas pendant la première vague d’épidémie, limiter et reporter les opérations chirurgicales planifiées.
Décisions de la gouverneure de Tokyo
Les recommandations des experts permettent de faire baisser le niveau d’alerte pour Tokyo de 4 (le plus élevé) à 3, « besoin d’être vigilant car il y a un risque le virus se propage de nouveau ». De plus, la pression sur le système médical n’a pas changé. Il faut également être vigilants car il y a un risque d’augmentation du nombre de cas graves.
Pour la première fois depuis deux mois, le numéro d’alerte redescend et passe à l’orange. La Capitale va continuer ses efforts pour renforcer et améliorer le système de tests, la gestion des lits et hospitalisations.
À compter d’aujourd’hui, jusqu’au 15 septembre à midi, Tokyo met en place le « Pub Kome » (possibilité de déposer des commentaires sur la page de la préfecture). Ceux-ci seront analysés et discutés le 18 septembre.
Concernant les horaires d’ouverture, les demandes de fermeture partielle pour les karaokes et pour les établissements qui servent de l’alcool seront levées à partir de la nuit du 15 au 16 à minuit.
Même si les restrictions sont assouplies, chacun doit continuer à éviter de rester longtemps dans les établissements de restauration et de parler fort. il convient aussi de garder ses distances physiques.
Pour ce qui est des voyages, l’ensemble du Japon enregistre une diminution du nombre de cas. Toutefois, il y a encore un risque de reprise de la propagation du virus. Aussi, la Capital appelle ses habitants à se laver et désinfecter les mais régulièrement, et prendre toutes les mesures nécessaires de prévention du virus. Chacun de nous doit faire tout son possible pour prévenir le virus et ne pas se faire infecter.
En particulier, il faut que chacun évite de partager les verres, serviettes, et objets du quotidien.
À partir de maintenant, Tokyo souhaite d’appliquer la méthode du « Marteau et de la Danse ». Si le virus se propage, la capitale demandera une réduction des horaires et d’éviter les déplacements en dehors de la région. C’est le coup de marteau. Si tout se calme, on pourra « danser ». Même pendant cette période, il faudra continuer à appliquer le gestes barrière. La vie quotidienne doit être une combinaison de gestes courants et de prévention du virus.
Résumé des Questions et Réponses de la presse
Toutes les questions ne sont pas ajoutées, faute de temps.
Q: Que va-t-il se passer avec Go To Travel ? Les tokyoites peuvent-ils se déplacer dans d’autres endroits que la préfecture ?
R: Attention, même si les restrictions sont levées, cela ne signifie que l’on peut faire n’importe quoi. Pour le moment, nous sommes revenus au même stade que mi-juillet. Il va falloir évaluer la situation et le gouvernement prendra des décisions. (La gouverneure de Tokyo insiste sur le fait que Go To Travel est une initiative du gouvernement central. C’est donc lui qui décide les dates).
(sur ce point, le MLIT a annoncé que Go To Travel pourrait commencer le 1er octobre).
Source : la conférence écoutée LIVE.