2020-11-06 Gouverneure de Tokyo
Cette conférence de presse se concentre sur plusieurs points dont certains qui ne sont pas reliés directement à la COVID-19. Parmi eux, ce que Tokyo propose de faire pour mieux informer et aider les ressortissants étrangers au Japon pendant cette période.
Pour des raisons de temps, Infos Locales au Japon ne traduit que ce qui concerne la COVID et les étrangers (ou presque).
Discours de la gouverneure
Point sur la situation
Je commence par les informations concernant la COVID-19. Pour ce qui est des mesures contre le nouveau coronavirus, selon les dernières nouvelles d’aujourd’hui, 37 personnes sont en état grave, et nous enregistrons 242 nouveau cas positifs. Il faut considérer que ces nombres reflètent des examens effectués il y a 3 jours. Cela signifie que nous avons maintenant 1464 cas. En outre, pour ce qui est des nouveaux cas positifs, 36 personnes ont 65 ans ou plus (personnes âgées). La situation infectieuse et le système de fourniture de soins médicaux sont donc toujours au stade « orange ». Il n’y a pas de changements.
Selon l’analyse et l’évaluation des experts, le nombre de nouveaux cas positifs et de patients sans historique de contact avec des personnes infectées se maintient à un niveau élevé. Il faut continuer à rester vigilant concernant cette évolution dans le futur.
Par ailleurs, la proportion de personnes âgées à risque d’aggravation augmente. Ils pointent que, comme la semaine dernière, le nombre de patients en état grave continue à monter. Ensuite, nous ne pouvons pas ignorer le fait que la grippe saisonnière va se propager en même temps.
Encore une fois, nous continuons à demander à tous de ne pas relâcher le niveau de vigilance et de continuer à appliquer les mesures pour « prévenir l’aggravation des cas et protéger les personnes âgées ».
Révision du budget de la préfecture
Sur ce point, nous venons de tenir une 4ème réunion ordinaire, pendant laquelle, j’ai donné ordre d’examiner la possibilité d’une révision du budget afin de proposer un budget supplémentaire pour la lutte contre le nouveau coronavirus. Ce serait la 11ème fois. Il faut sécuriser le système d’acceptation des patients en prévision d’une nouvelle épidémie COVID-19.
Ensuite, nous prévoyons aussi des allocations etc. pour les médecins qui travaillent sur le terrain, même maintenant. De plus, nous prévoyons d’évaluer en détail ce qu’il couvrira et les montants, en mettant l’accent sur la sécurisation du système de fourniture de soins médicaux. Je prévois d’annoncer une proposition pour un budget supplémentaire vers la mi-novembre.
Les mesures pour empêcher un grand nombre de cas graves
Le virus continue à se transmettre en grande majorité aux cas contacts par le biais des personnes qui vivent ensemble. Il semblerait que cela soit la tendance récente. Ce qui signifie qu’il ne faut pas apporter le virus chez soi.
J’ai déjà dit qu’il fallait commencer par appliquer les mesures de base de prévention du virus lorsqu’on est hors de chez soi, mais il est tout aussi important de ne pas ramener le virus chez soi. Ensuite, nous sommes en novembre, ce qui veut dire que nous approchons des fêtes de fin et début d’année. On peut s’attendre à plus d’occasions de réunir un grand nombre d’adultes autour d’un repas.
Sur ce point, nous appelons les restaurateurs à afficher ce poster pour rappeler aux consommateurs de suivre les bonnes manières de table et la nouvelle façon de participer à des repas dans le cadre du « nouveau quotidien ».
Ceci est le poster que nous avons créé. Les personnes qui se rendent dans un restaurant sont invitées, encore une fois, à éviter de faire traîner le repas pendant longtemps, de crier ou lever la voix pendant les discussions, et encore et toujours, à porter un masque lorsqu’elles ne sont pas en train de manger.
Nous demandons à tous de choisir des établissements qui affichent l’autocollant de conformité et limitent les risques d’infection, et de profiter des repas tout en limitant les risques d’infection.
Documents en japonais facile
Ensuite, les experts ont pointé hier qu’il faut fabriquer des documents en japonais plus faciles à lire pour les résidents étrangers.
De même, ils ont pointé qu’il était important de les informer.
Normalement, ce document en japonais, a donné jusqu’à présent toutes les informations en japonais courant. En le mettant en « japonais facile », il ressemble à ceci.
Le terme « 長時間 (longue durée) » peut être transformé en « 食事の時間を短くしてください merci de raccourcir la durée du repas ». On peut dire au lieu de « long dîner », « merci de raccourcir le temps du dîner ». De même, l’expression « 大声での会話は避けましょう évitez de parler fort », on peut écrire « 大きな声で話さないでください éviter les conversations bruyantes ».
C’est ce que nous appelons un « japonais facile ».
« 食事中以外はしっかりマスクをつけましょうEn dehors des repas, portez un masque » devient « 食べるとき以外はマスクをしてください porter un masque lorsque vous ne mangez pas ».
Documents en anglais
Ensuite, ceci est la version en anglais. De cette manière, les ressortissants étrangers qui vivent dans la capitale pourront participer aux mesures de prévention du virus. Nous avons créé ces documents en « japonais facile » et en « anglais » pour qu’ils comprennent plus facilement.
Par ailleurs, une fois que les mesures aux frontières seront en place, d’autres personnes vont venir de l’étranger. Cela me semble donc être un outil utile.
Nous avons aussi des pictogrammes pour la prévention du virus. Ceux-ci sont et seront également traduits en japonais facile et en anglais. Les dessins et la structure sont les mêmes, mais ils sont dans un japonais facile, plus facile à comprendre.
Il est possible de télécharger ces documents depuis la page 東京都の防災ホームページ, aussi, n’hésitez pas à le faire.
Les autres outils en langue étrangère
Ensuite, d’autres outils pour les étrangers résidents au Japon sont également créés en collaboration avec le 東京都つながり創生財団 (Bureau of Citizens and Cultural Affairs). Tokyo va continuer à collaborer avec cette association pour transmettre aux ressortissants étrangers des informations sur l’application systématique des mesures de prévention.
Ensuite, nous avons aussi créé une vidéo de présentation en japonais facile. Elle est présentée dans un film sur Tokyo. Je vous le présente rapidement.
En résumé, cette diapositive montre des pictogrammes de toute à l’heure, qui ont été réécrit en « japonais facile ». Ceux-ci présentent les bases des mesures de prévention du virus (gestes barrières), à savoir « le lavage des mains, le port du masque et éviter les « Trois F » ».
En plus de ce poster, nous avons mis des explications sur la désinfection des tables et poignées de porte, le besoin d’aérer systématiquement même quand on met le chauffage en hiver parce qu’il fait froid etc.
Les japonais et les étrangers sont concernés
Toutes ces instructions ne sont pas que pour les ressortissants japonais.
Toutes les personnes qui vivent ou visitent Tokyo ont besoin de partager ce savoir avec les autres.
Il me faut demander de nouveau à chacun sa coopération pour prévenir la propagation du virus, et agir tous les jours pour un « nouveau quotidien et la bonne façon de prévenir les infections ».
Je pense que ce moment est le meilleur pour réfléchir à comment empêcher la propagation du virus. Merci encore pour votre coopération
Ensuite, le journal mensuel américain « Global Finance », qui est spécialisé en finances publie chaque année, mais à des dates variées, la liste des 10 meilleures villes pour y vivre, y compris en 2020.
Cette année, Tokyo est placée première devant Londres. Ce classement reflète à la fois à la capacité économique, culturelle, environnementale, la recherche et développement, et aussi, pour cette année, le taux de mortalité lié au coronavirus pour 1 million d’habitants, etc. Il évalue que, en comparaison avec les pays étrangers, Tokyo gère et contient bien le taux de mortalité, et le nombre de cas graves liés à la COVID-19.
C’est un honneur d’avoir reçu une telle évaluation de l’étranger. Je pense que cela va nous donner un grand support pour accélérer les mesures afin de faire de Tokyo une place financière internationale. J’arrête ici les informations concernant le nouveau coronavirus.
Documents présentés pour cette partie du discours, et l’écriture de cette traduction.
「やさしい日本語」はじめませんか?
(Documents présentés pendant la conférence de presse) (PDF: 971KB)
Questions et Réponses avec la presse
Y aura-t-il d’autres aides pour les ressortissants étrangers lorsqu’ils sont en contact avec les services médicaux ?
Q : Je souhaite poser 2 questions. La première concerne ce qui a été dit pendant la réunion de monitoring d’hier. Le président du comité, Dr. Inokuchi, a expliqué qu’il y avait, sur le terrain, des difficultés pour coordonner l’hospitalisation des ressortissants étrangers au Japon. Aujourd’hui, vous avez expliqué que les mesures de prévention du virus passent pas la fourniture d’information aux ressortissants étrangers. J’aimerai savoir ce que vous prévoyez pour aider et gérer les ressortissants étrangers qui se trouvent dans un hokenjo ou sous traitement par exemple.
Mon autre question concerne la fin d’année qui approche. Votre expression « 密です » (les Trois F ) a été nominée parmi la liste de mots nouveaux et d’expressions à la mode. En fait, cette année, au moins la moitié des expressions sont liées à la COVID-19. (NdTr : il s’agit de garder un mot ou une expression qui a fait l’actualité d’une année). Que ressentez-vous ?
Réponse à la première question
Concernant les ressortissants étrangers, je prévois de transmettre l’information en japonais facile, en anglais, et je fais déjà des diffusions de messages en anglais sur YouTube tous les jeudis. Je souhaite les transmettre aux ambassades, et avec l’aide d’organisations, systématiser le passage d’informations. Je suis persuadée que la chose la plus importante est de partager l’information.
C’est ainsi que nous avons annoncé le numéro de téléphone de TOCOS. Il s’agit d’un centre qui permet de répondre en 14 langues aux ressortissants étrangers qui sont inquiets. Le centre a reçu des questions des ressortissants de chaque pays, et nous y répondons dans leur langue.
À la base, pour ce qui est des mesures contre le virus, n’importe quelle nationalité peut se faire infecter. Et donc, pour tout le monde, il faut respecter les gestes de base, ceux dans les restaurants etc.
Les coutumes occidentales, ou ailleurs à l’étranger, sont toutes différentes. Je pense que nous ne pouvons rien commencer si nous n’expliquons pas les mesures contre ce virus au Japon et à Tokyo. C’est bien pourquoi je pense qu’il n’y a pas d’autres moyens que communiquer ainsi dans diverses langues.
Ensuite, lorsqu’il y a des ressortissants étrangers parmi les cas positifs, si la personne ne parle pas japonais, dans les établissements d’hébergement pour le traitement médical qui sont des centres de traitement dans les hôtels, nous affectons des membres du personnel qui peuvent parler cette langue. Ils sont chargés de s’en occuper.
Je pense que les établissements médicaux s’arrangent déjà de diverses manières. Cependant, au fur et à mesure que le nombre d’étrangers augmentera, le problème de la langue deviendra extrêmement important, en plus des difficultés liées aux consultations médicales et traitements. Il va falloir utiliser les TI et autres outils pour développer de nouvelles solutions.
Concernant les expressions à la mode
On m’a effectivement dit que mon expression avait été nominée. Je pense que j’en ai créé beaucoup en relation avec la COVID-19. Il y a le « Stay Home », et ces 3密 (« Trois F » – NdTr : « Trois F » signifie « Lieux fermés, où la foule se frôle, et parle fort ou de près ». L’expression était difficile à traduire, et Infos Locales au Japon a choisi celle-ci parmi de nombreuses autres proposition).
Au début, nous avons commencé avec les 密, ce qui a été traduit et est maintenant connu en anglais sous le terme « 3Cs ». (NdTr utilise le terme « Trois F » dans tous ses articles).
Depuis, dans les conférences en ligne avec l’étranger, nous parlons toujours des « 3Cs ». En d’autres termes, chaque pays commence à l’adopter, en tant que savoir-faire originaire du Japon. En utilisant 3Cs (en anglais, et trois F en français) pour formuler le fait qu’il faut éviter la foule, ne pas parler de près et fort etc., le Japon transmet au reste du monde son savoir-faire. J’encourage les médias étrangers à le transmettre ainsi.
C’est la même chose concernant le port du masque.
Par le passé, le prix du mot à la mode a aussi récompensé des mots comme « cool biz » etc. Je souhaite que l’an prochain ce prix ne contienne pas des mots concernant cette épidémie. Pour cela, il faut que nous fassions ce que nous pouvons pour lutter contre la COVID-19.
Comment limiter le nombre de cas graves ?
Q : Je souhaite poser une question sur le nombre de personnes en état grave. Aujourd’hui vous avez annoncé qu’elles étaient au nombre de 37. C’est la première fois depuis fin août que ce nombre dépasse 35. Comment analysez-vous les facteurs qui mènent à cette augmentation de cas graves, et que prévoit la préfecture pour les gérer. Ensuite, pouvez-vous nous dire si cela a des conséquences sur le système de fourniture de soins médicaux ?
Aujourd’hui aussi, j’ai parlé de données chiffrées en introduction. Dès qu’il y a des congés, les informations sur le nombre d’examens de dépistage, de cas positifs etc. ont tendance à être annoncées un autre jour.
En revanche, ainsi que vous le dites, le nombre de personnes gravement malades est la chose la plus importante pour observer la situation à un moment donné. Pour le moment, ce nombre augmente très timidement.
Une seule solution
Ensuite, à la base, même s’il y a parmi ces patients des personnes dans la 40aine ou 50aine, on m’a informée qu’il s’agit en général de patients qui ont des antécédents ou une maladie préexistante. De plus, pour les personnes âgées, il s’agit de personnes qui se sont fait infecter par des membres de leur lieu de vie. On m’a expliqué de cas d’infection par les petits-enfants ou enfants, etc.
Aussi, comme je l’ai dit précédemment, si on ne veut pas avoir de cas graves, il faut suivre les règles pour « prévenir l’aggravation des cas, et protéger les personnes âgées ».
Cela tourne toujours autour de cela, mais il n’y a pas d’autres moyen que de ne pas ramener le virus à la maison.
Sortir, oui, mais…
C’est pourquoi, tout à l’heure, par exemple, j’ai parlé des repas de fête. On s’y amuse bien et parle bruyamment avec tout le monde. Mais quand on revient chez soi, il peut arriver qu’on ramène aussi le virus. C’est pour cela qu’il faut apprendre à mettre un masque pendant ces repas, ne pas partager les baguettes, utiliser des baguettes/couverts différents pour le service etc. Ce sont ce genre de choses.
Et même si on enlève naturellement le masque pour manger, quand on parle, il faut le remettre. Je pense que c’est en informant et partageant ces informations avec tous que l’on peut éviter une aggravation des cas chez les personnes âgées.
La base est à mon avis toujours la même.
Du point de vue médical
En outre, depuis hier, et aujourd’hui, nous rencontrons plusieurs organisations. Nous encourageons les associations de / pour les personnes âgées à promouvoir la vaccination contre la grippe.
Hier, le Dr. Inokuchi, vice-président de l’Association des Médecins de Tokyo, a aussi appelé tout le monde à « prendre rendez-vous ». Il a également dit que les vaccins « arrivent par lot, de manière régulière et qu’il ne faut pas s’inquiéter ». On entend les gens se demander s’il y en aura assez. En revanche, il a expliqué que les mesures sont prises correctement.
Aussi, pour ce qui est des personnes âgées, la préfecture prend à charge la totalité des coûts pour les personnes de 65 ans ou plus. Elles n’ont rien à débourser. Nous leur demandons avant tout de se faire vacciner contre la grippe, de prévenir le virus, et de suivre les gestes barrières. Je le répète. Il faut faire tout ce qui est de notre possible.
Par ailleurs, on m’a dit que les chiffres concernant les patients sous ECMO ne sont pas très importants. Mais il faut comprendre que cela change tous les jours. Dans tous les cas, cette procédure est douloureuse pour le patient, et c’est une charge supplémentaire pour le corps médical de gérer les cas qui s’aggravent.
Il faut éviter cela, nous devons nous y préparer. Nous y arriverons.
Source – La conférence de presse écoutée LIVE