2021-2-18 – Conseil consultatif du ministère de la Santé
Le 18 février 2021, le conseil consultatif du Ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales expliquait les différents points de la stratégie actuelle concernant la COVID et les variantes. Il présentait également les points stratégiques qui guident le gouvernement actuellement.
Explications des Experts
Aujourd’hui, nous avons tenu notre 24ème réunion du conseil consultatif concernant le nouveau coronavirus. Je souhaite donc vous en faire le rapport. Mon nom est Wakita, immunologiste, et je fais ce rapport avec le directeur adjoint Sasaki.
Évolution des cas
Le nombre de nouveaux cas dans tout le pays avait continué à diminuer depuis la mi-janvier. Malheureusement, depuis cette dernière semaine, le nombre de cas est remonté à 107 personnes par 100 000. Le nombre de reproductions effectives, sur le plan national, est passé sous la barre de 1 ce qui est inférieur à celui de mi-janvier. Ces derniers temps, il tourne autour de 0,76.
Les nombres de personnes infectées, de cas graves, et de décès continuent à diminuer.
Néanmoins, la proportion de personnes de plus de 65 ans dans le nombre de nouveaux cas est en augmentation. En comparaison avec le nombre de nouveaux cas ou de cas d’hospitalisation, la baisse du nombre de cas graves va prendre plus de temps.
On continue également à trouver des clusters dans les établissements pour personnes âgées. Je passe les explications concernant les régions.
Variante du virus
En ce qui concerne les variantes du virus, des souches qui semblent venir du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud ont été trouvées dans plusieurs préfectures. Elles semblent se disperser sur plusieurs préfectures, et on trouve de nouveaux cas.
En comparaison avec le virus original, ces variantes seraient plus contagieuses. Cela signifie qu’en comparaison avec la situation présente, il est très probable que nous ayons à faire face à une propagation plus rapide.
Il va également falloir suivre l’évolution de niveau d’aggravation des patients infectés par la variante du Royaume-Uni.
Actuellement, les 10 préfectures qui tombent sous la déclaration de l’état d’urgence connaissent une baisse du nombre de reproductions effectives depuis le début de l’année. Le nombre de nouveaux cas diminue également. Néanmoins, elles jouent un rôle majeur en termes de flux de personnes, et il y a un risque que la vitesse de réduction ralentisse. Il faut donc rester vigilant.
Nous constatons une apparition des clusters dans les institutions médicales, les établissements de services sociaux et par le biais de personnes qui vivent ensemble. Dans certaines régions, on continue à trouver des infections par les biais des établissements de restauration.
Jusqu’à la fin et le début de l’année, les contagions venaient des personnes en provenance des zones urbaines. En ce moment, cette situation s’atténue. Néanmoins, dans les zones qui leur sont limitrophes, la baisse du nombre de cas est plus lente. Cette baisse risque de stagner.
Comme il existe un risque de propagation des variantes, nous avons besoin de continuer à faire baisser le nombre d’infections.
Mesures nécessaires
En ce qui concerne les mesures nécessaires, il faut continuer à faire baisser le nombre de nouveaux cas, afin de faire baisser le nombre de cas grave et de décès. Parallèlement, les vaccinations avancent. Aussi, il faut faire tout ce que nous pouvons pour réduire la charge de travail des institutions médicales.
Ensuite, il est essentiel de mettre en place ces mesures et les suivre aussi afin d’éviter un rebondissement (rebound), afin d’empêcher les variantes de se propager.
Afin de limiter la propagation du virus, la stratégie est de couper les voies de transmission, et d’appliquer des solutions qui font baisser le nombre de cas. Il s’agit de tests de dépistage proactifs, d’analyses épidémiologiques proactives. Sur ces points, il faut de nouveau renforcer le système existant.
Pour éviter une reprise de la propagation, il est nécessaire d’éviter les repas avec beaucoup de monde, et d’appliquer de nouveaux comportements.
Ensuite, nous arrivons à la fin de l’exercice fiscal. Nous recommandons d’envoyer un message efficace pour encourager à éviter autant que possible des « repas de fêtes », comme ceux, par exemple, pour fêter la bienvenue ou les adieux, pour remercier, ainsi que les voyages de fin d’étude, et les repas sous les cerisiers en fleurs.
Des clusters se forment de manière continue dans des établissements pour personnes âgées. Il est donc important d’implémenter des solutions qui y empêchent la propagation du virus. Il convient donc de multiplier et faire régulièrement des tests de dépistage du personnel de ces facilités, d’y envoyer des experts pour venir en aide pour les mesures de prévention. De plus, si on trouve des personnes infectées dans ces établissements, il sera nécessaire de leur apporter de l’aide. Ce type de mesures est nécessaire.
Vaccinations
Les vaccinations viennent de commencer aussi au Japon. Il faudra surveiller l’impact qu’elles ont sur la situation infectieuse.
Quarantaine
Pour terminer, le renforcement des mesures de quarantaine jouera un rôle important pour empêcher l’entrée au Japon des variantes du virus.
Le système de dépistage des variantes dans le pays a besoin d’être renforcé rapidement. Il s’agit de trouver rapidement les personnes infectées par les variantes, en faisant des dépistages précoces. Lorsqu’on trouvera des personnes infectées, il faudra faire des tests de dépistage proactifs, afin d’identifier les sources d’infection et d’agir rapidement. Il sera alors nécessaire de fournir une aide aux gouvernements locaux.
Pour ce qui est de la contagiosité et du risque de développer des symptômes, il va falloir identifier les caractéristiques.
Même dans le cas des variantes, les gestes barrières ne changent pas de ce que nous faisons déjà. En particulier, il s’agit d’éviter les « Trois F », éviter les 5 situations à risque de contamination, porter un masque, se laver les mains, etc.
Questions de la presse
Q: Comment évaluez-vous la situation actuelle ?
Dans la situation actuelle, le nombre de patients continuer à diminuer, mais cette baisse est en train de ralentir. Le problème est d’éviter que le virus reprenne du terrain. C’est pourquoi il faut faire baisser le niveau infectieux jusqu’à un niveau très bas. En ce qui concerne les raisons, les nombres de décès et d’aggravation des cas ont besoin de tomber. C’est pourquoi il faut faire baisser le nombre de personnes nouvellement infectées.
Ensuite, les vaccinations viennent de commencer. Les professionnels de la santé vont être vaccinés dans les établissements médicaux. Cela signifie qu’il faut limiter au maximum la charge de travail des établissements médicaux.
La troisième raison concerne les variantes du virus. Il y a un risque que le nombre de cas augmente avec ces variantes. Il faut faire baisser le niveau infectieux jusqu’à un niveau qui permettra de gérer ces nouveaux cas.
Il y aura probablement un besoin de prendre une décision plus globale. Néanmoins, nous pensons qu’il faut commencer par améliorer la situation infectieuse.
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- Les conférences des experts se trouvent dans le Coin COVID d’Infos Locales au Japon.