2022-01-05 Ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales
Le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales annonçait aujourd’hui un changement dans la gestion des cas infectés par le variant omicron. Ci-dessous la traduction de son discours.
Déclaration
Hier, le Premier ministre a annoncé qu’afin de nous préparer à l’éventualité d’un scénario catastrophe que serait une propagation très rapide des infections, tout en maintenant le cadre des mesures aux frontières, nous renforcerons d’un cran les efforts de prévention dans le pays, de tests de dépistage, et de soins précoces, et commençons à nous préparer pour nous orienter vers des mesures nationales qui ciblent le variant Omicron.
Pour le système de fourniture de soins médicaux, la stratégie du gouvernement est la suivante. Dans les préfectures qui seront prêtes et dans lesquelles on aura constaté une augmentation abrupte des infections, sur la base de leur évaluation globale, et après avoir équipé un système rassurant de mise en convalescence à domicile, les gouvernements locaux pourront décider de revoir les mesures actuelles d’hospitalisation de toutes les personnes positives, et de mise observation / traitement en établissement d’hébergement de tous les cas contacts. Ils pourront utiliser, aussi bien des établissements d’hébergement que le domicile pour la convalescence, selon les symptômes des patients, afin de gérer pleinement la situation. Nous avons aujourd’hui envoyé une circulaire dans ce sens.
Pour le moment, nous avons demandé aux préfectures de vérifier leur système. Le système devrait permettre d’administrer les médicaments le jour ou le lendemain d’un diagnostic positif. De même, le système doit permettre de contacter les patients le jour même ou le lendemain pour le suivi de leur santé ou des consultations médicales en ligne ou à domicile, etc. Les oxymètres de pouls seront distribués pour la mise en observation à domicile le jour du diagnostic ou le lendemain. Les préfectures vérifient actuellement la préparation de ce genre de mesures rassurantes pour la mise en observation à domicile.
En plus de ce point, les gouverneurs devront prendre des décisions globalement, en tenant compte
- du fait que s’il faut continuer l’hospitalisation de tous les patients et la mise en établissement d’hébergement de tous les cas contacts, à 3 semaines le taux d’occupation des lits d’hôpitaux et des établissements d’hébergement pourraient dépasser 50%,
- et que cela pourrait amener des tensions concernant les soins médicaux sur le terrain et la charge de travail des hokenjos (etc.).
En tenant compte des différents niveaux de facteurs, ils devraient ainsi être en mesure de prendre les décisions pour basculer vers une autre forme de gestion en cas de propagation rapide du virus.
Ensuite, je souhaite parler de la gestion du variant omicron.
Dans le cas des patients infectés par le variant delta que l’on avait déjà, comme pour les autres pays industrialisés, on met en observation les patients depuis le premier jour de la déclaration des symptômes pour une durée de 10 jours. Ensuite, les patients asymptomatiques sont mis en observation à partir du jour du test et leur permet de sortir après 10 jours.
Par contre, dans le cas du variant omicron, tant que nous n’avions pas de preuves scientifiques suffisantes, il y avait une possibilité que la période contagieuse soit plus longue et il fallait donc s’inquiéter que la période de 10 jours ne soit pas suffisante. Par conséquent, à titre de mesure temporaire jusqu’à ce que l’on ait des preuves scientifiques, tous les patients atteints de variant omicron devaient se soumettre 24 heures après la fin de la période d’isolement à 2 tests PCR. À moins que les résultats des 2 tests ne soient négatifs, ils ne pouvaient pas sortir d’hospitalisation.
Dans ce cadre, les données des tests cliniques rassemblées dans le pays par l’Institut National des Maladies infectieuses prouvent que même dans le cas du variant omicron, la probabilité de contagion 10 jours après la déclaration des symptômes ou le premier prélèvement pour les tests de dépistage est aussi faible.
Ayant maintenant des données vérifiées, les normes de sortie d’hôpital en cas d’infection par le variant omicron reviennent aux normes déjà définies en temps normal. Par conséquent, ainsi que je viens de le dire, nous avons fait en sorte que, comme pour les souches existantes, après 10 jours depuis le jour de déclaration des symptômes ou du prélèvement d’échantillon, il soit en principe possible de sortir de l’hôpital. (NdT : voir ici. Bien entendu, si les symptômes s’aggravent et ne s’améliorent pas, on doit normalement rester à l’hôpital.)
Selon les données utilisées pour cette analyse provenaient de personnes majoritairement vaccinées. Par conséquent, afin de prendre toutes les mesures possibles, nous maintenons les mesures actuelles pour les personnes non vaccinées. Cette gestion fera l’objet d’une circulaire qui partira ce soir.
Nous ferons fonctionner le système de soin régional tout en continuant à accumuler progressivement des connaissances fiables sur la contagiosité et le risque d’aggravation des symptômes, afin de gérer la propagation dans le pays.
Questions de la presse
Q : Vous venez de déclarer que les gouvernements locaux devront d’abord établir un système qui permettra la mise en observation / traitement à domicile, dans des établissements d’hébergement et de vérifier quand le taux d’occupation des lits dépassera 50%. Avez-vous défini des exigences ?
Chaque gouvernement local devra prendre ses décisions selon chaque point. Le mode de gestion changera si le virus se propage brusquement. Il nous semble mieux de clarifier les facteurs de décisions pour la suite, en supposant que cela sera plus facile à comprendre. Donc, prévoir que le taux d’occupation des lits pour l’hospitalisation et des établissements d’hébergement pourrait dépasser 50%. Cela fait aussi partie des critères. C’est pourquoi nous l’avons défini.
Q : Le nombre de nouveaux cas à Tokyo, Okinawa et Osaka augmente rapidement. Pensez-vous que la sixième vague a commencé ? Ensuite, le Premier ministre Johnson en Grande-Bretagne a déclaré qu’il était possible de gérer la situation sans faire un lock-down (confinement). Pensez-vous qu’il soit également possible de surmonter le variant omicron sans ralentir l’activité économique ?
Je ne pense pas que nous puissions encore répondre sur la question de savoir si la sixième vague a commencé.
Certaines régions font face à une croissance du nombre de cas, et dans une partie de ces régions, une partie des cas est infectée par le variant omicron. À l’avenir, nous prendrons les mesures en évaluant la situation pour chacune d’elle.
Q : Pensez-vous que le Japon pourra surmonter le variant omicron sans arrêter l’économie ?
Je le dis depuis longtemps. Tout dépend de la façon dont on évalue la situation infectieuse. Pour le moment, nous ne considérons bien entendu pas d’arrêter les activités socio-économiques. Selon l’évolution de la situation infectieuse, il est possible que lorsque nous demandions la coopération de la population de plusieurs manières, pour protéger la vie et la santé de la population. C’est indéniable, mais pour le moment, il s’agit de se préparer, et de gérer la situation prudemment tout en surveillant l’évolution du variant omicron.
Q : Envisagez-vous de l’arrêter prochainement ?
Je n’ai pas dit explicitement que nous l’envisagerions prochainement. Tout dépend de la situation infectieuse, donc on ne peut pas dire que cela n’arrivera pas. Néanmoins, dans la situation présente, nous ne pouvons pas dire que nous prévoyons ou sommes arrivés à ce stade. C’est ce que je viens d’expliquer.
Q : Pourriez-vous nous dire où se trouvent les installations pleines ? Ensuite, le nombre de cas progresse à Okinawa. Pourriez-vous nous dire quand il pourrait être nécessaire de décider des mesures de prévention des pandémies et autres mesures prioritaires à Okinawa ?
Aujourd’hui, la préfecture d’Osaka a envoyé une notification concernant l’hospitalisation de tous les cas positifs. J’ai été informé que le gouverneur a annoncé cela lors d’une conférence de presse.
Ensuite, les préfectures d’Okinawa et Ehime (etc.) ont envoyé au ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales une note expliquant qu’elles envisageaient de changer de mode de gestion.
À Okinawa, depuis la fin de l’an dernier, le nouveau coronavirus se propage et le variant omicron se propage également beaucoup. J’ai vu les annonces de presse de la préfecture en ce qui concerne la gestion future. Néanmoins, le format n’est pas décidé pour le moment, et nous n’avons pas reçu de demande formelle pour des mesures telles que la mise en place de mesures de prévention des pandémies, par exemple.
Dans tous les cas, après avoir demandé l’avis des experts, si la préfecture nous fait de telles demandes, le gouvernement envisagera ces mesures rapidement.
Q : Dans le plan global de lutte contre le nouveau coronavirus, le système médical doit se préparer à une épidémie deux fois plus importante que celle de l’an dernier. Néanmoins, le variant omicron étant plus contagieux que les autres sources, Comment faudrait-il se préparer ?
Nous sommes dans l’impossibilité d’évaluer le niveau de contagiosité dans la situation actuelle. Quoi qu’il en soit, nous sommes conscients qu’il est très contagieux, ainsi que cela est présenté presque systématiquement dans de nombreux organismes et laboratoires de recherche internationaux. En revanche, nous manquons de données chiffrées pour, par exemple, dire combien de fois plus contagieux, etc.
Q : Dans le cas où la préfecture d’Okinawa décidait de mesures prioritaires, comment concevez-vous la formule « vaccin & test » dans un contexte de variant omicron ?
Les quartiers généraux du Cabinet pour la lutte contre le nouveau coronavirus a suspendu la mesure et prendra une décision. Si nous recevons une demande d’application des mesures de prévention des pandémies et autres mesures prioritaires, le gouvernement l’envisagera à partir de cette cellule et en impliquant les ministères et agences concernés.
Je ne peux pas et ne suis pas habilité à en dire plus pour le moment.
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