2023-01-06 Ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales
Le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales annonçait le 6 janvier un changement des règles concernant les funérailles des personnes décédées de la COVID. Il répondait également, entre autres, aux questions relatives à la situation infectieuse, la classification de la COVID dans les maladies infectieuses, l’augmentation des salaires et la lutte contre la baisse de la natalité.
Ministre Kato
Bonne année. Nous sommes impatients de travailler avec vous cette année.
En remarque préliminaire, je souhaite faire une annonce concernant la révision des « lignes directrices relatives au traitement, le transport, les funérailles et l’incinération des personnes décédées après une infection confirmée ou supposée par la COVID-19 ».
Nous avons reçu plusieurs commentaires des familles endeuillées, notamment qu’elles n’ont pas pu faire leurs derniers adieux au moment des funérailles ou de l’incinération (etc.) de proches décédés de cette maladie. Il faut compter maintenant 3 ans depuis l’apparition de la COVID. Dans ce contexte, la collaboration du ministère avec l’Institut national des maladies infectieuses (NIID), etc. pour examiner la situation du point de vue de l’hygiène, a permis de confirmer que le risque d’infection par les cadavres était extrêmement faible. Le ministère vient donc de décider de réviser les directives.
Le point principal des directives révisées est le suivant. La pratique courante semble être de bourrer (etc.) le corps pour empêcher la fuite des fluides corporels, et si l’on suit cette méthode, il n’est pas nécessaire de le mettre dans un sac mortuaire. Ensuite, nous savons maintenant que si l’on nettoie et désinfecte la surface du cercueil au moment de sa livraison et si l’on applique les mesures de base de contrôle du virus telles que le lavage des mains et l’aération, etc., il est possible de tenir des funérailles auxquelles la famille endeuillée participerait comme pour les personnes décédées d’une autre maladie que la COVID-19.
Comme je viens de l’expliquer, les funérailles des personnes décédées de la COVID-19 seront traitées comme celles des personnes décédées d’autres maladies. Par conséquent, afin de respecter autant que possible les souhaits des familles endeuillées, nous souhaitons également diffuser avec soin le contenu des directives révisées cette fois-ci. Merci.
Questions de la presse
Sur la situation infectieuse et les épidémies de grippe et de COVID
Q : Ma question porte sur la situation infectieuse de la COVID. La tendance à l’augmentation du nombre de cas persiste dans certaines régions. De plus, l’ensemble du pays commence à faire également face à une épidémie de grippe. Monsieur le Ministre, comment percevez-vous la situation infectieuse actuelle ? Par ailleurs, je suppose que cela atteint un niveau suffisant pour appeler la population à prendre des précautions contre une double épidémie. Cependant, pensez-vous relever le niveau d’alerte ?
COVID et Grippe saisonnière
Sur la situation infectieuse de la COVID-19, en date du 6, l’ensemble du pays enregistrait 226 904 personnes infectées. Ensuite, la moyenne glissante du nombre de nouveaux patients infectés pour la semaine la plus récente était de 120 041 personnes. Le ratio du nombre de nouveaux patients infectés de cette semaine sur celui de la semaine précédente était de 0,71. On peut penser que le nombre de tests de dépistage a diminué pendant les vacances de fin d’année et du Nouvel An, ou que le nombre de tests ait augmenté après le Nouvel An en réaction à la diminution préalable. Par conséquent, nous estimons nécessaire de continuer à surveiller la situation infectieuse en gardant ces points à l’esprit.
Sur la grippe saisonnière, le nombre hebdomadaire de signalements par institution médicale de référence a dépassé 1 à la fin de l’année dernière, et je viens de mentionner que nous faisons maintenant face à une épidémie à l’échelle nationale. La publication des chiffres de cette semaine aura lieu ce soir, mais nous savons déjà que, dans la situation actuelle, ce nombre dépasse 2. À l’avenir, il faudra également prêter attention à la progression de la situation infectieuse liée à la grippe saisonnière. Nous classons le niveau infectieux de la grippe saisonnière de la manière suivante. Nous parlons de début d’épidémie quand le nombre dépasse 1, de niveau d’alerte lorsqu’il dépasse 10, et de niveau d’alarme lorsqu’il dépasse 30.
Difficultés du système médical et prévention
Comme ce fut le cas lors de ces dernières fêtes de fin d’année et du Nouvel An, la saison hivernale est également une période où le système de prestation de soins de santé, y compris les soins d’urgence, est généralement surchargé. De fait, des rapports mentionnent une augmentation très importante du nombre de situations difficiles pour les soins d’urgence aussi durant la fin et le début d’année. Cette période de fêtes est maintenant derrière nous.
Cependant, nous devons demander aux personnes à faible risque infectieux de continuer à coopérer pour protéger les personnes à haut risque d’aggravation des symptômes et les enfants. Dans ce cadre, nous renouvelons notre appel pour que chacun effectue des autotests avec des kits de tests de dépistage antigéniques contre la COVID-19 et utilise le centre de suivi sanitaire.
En outre, nous demandons à tous de continuer l’application rigoureuse des mesures de base de lutte contre les infections, telles que l’autocontrôle quotidien de la température corporelle et de l’état de santé, le port et le retrait appropriés des masques, la désinfection des mains et la ventilation.
Par ailleurs, le taux actuel de vaccination avec le vaccin contre le variant Omicron est de 36 % de la population totale et de 60,6 % parmi les personnes âgées. Nous invitons donc les personnes qui ne l’ont pas encore fait à sérieusement envisager la vaccination, et particulièrement celle contre le variant Omicron.
Lutter contre la baisse de la natalité
Dans son discours de début d’année, le Premier Ministre Kishida a déclaré qu’afin de « s’attaquer aux mesures de lutte contre la baisse de la natalité par un autre angle », il « ordonnerait au gouvernement de compiler un dossier sur le renforcement des mesures pour les enfants » sans attendre le début des débats qui concernent la création de l’Agence pour l’enfance et la famille. De quelle manière pensez-vous que le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales doit effectuer cette compilation, et comment prévoyez-vous de sécuriser le financement nécessaire ?
Compiler des mesures contre la baisse de natalité
Le taux de natalité est certes en baisse, le nombre de naissances l’an dernier étant estimé à moins de 800 000. Cependant, cette baisse s’explique par la combinaison de divers facteurs tels que l’instabilité économique des jeunes, les longues heures de travail et la charge économique que représente l’éducation des enfants, par exemple. Ces facteurs empêchent les gens de concrétiser leurs espoirs de se marier, de donner naissance et d’élever des enfants. Il va s’agir de travailler fermement sur des mesures qui gèrent chacun de ces facteurs et nous arrivons à une situation qui ne permet pas d’attendre.
Le Premier ministre a également mentionné dans sa conférence de presse du Nouvel An qu’il faudrait « s’attaquer aux mesures de lutte contre la baisse du taux de natalité depuis un autre angle ». J’ai aussi entendu aujourd’hui que le ministre Ogura d’État chargé de la politique de l’enfance a reçu pour consignes de compiler un renforcement des mesures pour l’enfance sans attendre le début discussions sur le lancement de l’Agence pour l’enfance et la famille.
Étant donné que l’orientation vers un renforcement des politiques de l’enfance concerne de nombreux sujets sous la juridiction du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales, nous travaillerons en étroite collaboration avec le ministre Ogura pour promouvoir les initiatives et les études au sein du gouvernement.
Sur la hausse des salaires
Ma question porte sur les statistiques mensuelles sur le travail publiée aujourd’hui pour le mois de novembre Comment percevez-vous le fait que le salaire réel ait baissé de 3,8 % ? Quelles initiatives comptez-vous prendre pour que la hausse des salaires nominaux dépasse celle des prix à l’avenir ?
Les statistiques mensuelles publiées aujourd’hui, qui correspondent à une annonce préliminaire des résultats d’enquêtes, montrent que les salaires nominaux ont augmenté de 0,5 % en comparaison avec ceux du même mois de l’année précédente. Cependant, comme l’indice des prix à la consommation hors loyers imputés a augmenté de 4,5 %, les salaires réels ont baissé de 3,8 %.
Comme il le disait encore hier, le Premier ministre a déclaré lors de diverses réunions de début d’année qu’il souhaitait que la hausse des salaires dépasse celle des prix. Le meilleur remède contre la hausse actuelle des prix est de parvenir à des augmentations salariales durables que la hausse des prix ne dépassera pas.
Budget et mesures pour
augmenter les salaires
Cette fois, les mesures économiques globales cherchent à élargir le soutien pour la hausse des salaires, et nous venons aussi d’inclure le budget nécessaire dans le projet de budget pour 2023. Le soutien des « investissements dans les personnes » afin de poursuivre et d’étendre les augmentations de salaire sera radicalement renforcé par un paquet d’un billion de yens en cinq ans. Nous travaillerons en étroite collaboration avec les ministères concernés pour créer un environnement dans lequel des augmentations salariales vraiment structurelles pourront avoir lieu.
Les augmentations salariales sont déterminées en fonction des circonstances propres à chaque entreprise. Néanmoins, le gouvernement souhaite également créer un environnement dans lequel ces augmentations attirent le personnel hautement qualifié, développent ses compétences grâce à des investissements dans les ressources humaines et augmentent la productivité des entreprises. C’est l’environnement que nous espérons créer et qui permettra une telle augmentation, réalisant ainsi une véritable « augmentation salariale structurelle ». Nous voulons créer un environnement dans lequel cela peut être réalisé.
Classification légale de la COVID
Ma question porte sur la révision de la classification légale des maladies infectieuses pour le nouveau coronavirus. Il me semble que depuis la fin de l’année dernière, l’ADB a approfondi les discussions sur l’évaluation de facteurs tels que la pathogénicité et les risques de mutation.
Les discussions ont aussi commencé au sein du sous-comité sur les maladies infectieuses du Conseil des Sciences de la Santé. L’année vient de commencer et quelles seront les sujets de discussion en vue de la réforme de cette classification ? De plus, comme mentionné dans la question du début, quel est, selon vous, l’impact de la situation infectieuse actuelle sur le débat sur la révision de la classification ?
État d’avancement des discussions
Comme vous venez de le mentionner dans votre question, dans le cadre de la classification légale de la COVID-19 parmi les maladies infectieuses, le conseil consultatif et d’autres comités ont commencé à approfondir les discussions afin d’évaluer la pathogénicité, la contagiosité, et les risques de mutation du virus, etc., et de définir ce dont le système de fourniture de soins médicaux aura besoin.
En outre, à la fin de l’année dernière, le sous-comité sur les maladies infectieuses du Conseil des Sciences de la Santé a également tenu des discussions sur l’approche de base pour la classification légale du nouveau coronavirus parmi les maladies infectieuses. Nous souhaitons tout d’abord que les experts débattent de manière plus approfondie et en détail sur ce sujet.
Ensuite, les modifications apportées à la loi sur les maladies infectieuses, etc., ont ajouté des dispositions à considérer. Par conséquent, le gouvernement envisagera aussi de manière exhaustive et rapide les changements concrets, en tenant compte de la situation infectieuse et des connaissances scientifiques, etc., et les gérera conformément à ces considérations. À cette occasion, la situation infectieuse du moment reste un des critères de décision. Néanmoins, nous souhaitons prendre une décision globale qui comprend tous les facteurs, y compris sur la question de la classification dont je viens de parler.
Quelles mesures pour lutter contre la baisse de la natalité ?
Ma question porte sur les mesures destinées à lutter contre la baisse de la natalité dont on parlait tout à l’heure. Vous avez mentionné un renforcement des mesures de lutte contre la baisse de la natalité. Cependant, il me semble qu’il y en avait déjà jusqu’à présent. Quels ont été, selon vous, les défis à relever pour faire face à cette baisse jusqu’à présent ?
Je pense qu’il s’agit des mesures contre la baisse de la natalité ou plutôt du renforcement des mesures pour l’enfance, mais jusqu’à présent, nous avons pris diverses mesures. Par exemple, il y a eu la résolution des listes d’attente pour les enfants pré-scolarisés. Il y a aussi eu des mesures pour améliorer les conditions de travail ainsi que des réformes des méthodes de travail par divers modes de gestion, tels que les congés parentaux, en particulier avec la promotion des congés parentaux pour les hommes. Nous avons proposé des aides directes, des aides pour les personnes qui travaillent et des aides financières, etc. Toutefois, étant donné la situation infectieuse actuelle et parce qu’à l’origine, le Japon connaissait déjà une tendance à la baisse de la natalité, cette baisse s’est accentuée plus rapidement en raison de la COVID-19.
Compte tenu de cette situation, je pense que lorsque le Premier ministre parle d’un « autre angle », il parle essentiellement d’une réponse qui va au delà de ce que nous avons fait jusqu’à présent, et c’est vraiment ce genre d’approche que nous devons prévoir. Je pense donc qu’il est nécessaire que le ministre Ogura et son équipe repensent les politiques passées, tout en écoutant les voix, non seulement des experts, mais encore de ceux qui élèvent réellement des enfants et des jeunes qui élèveront des enfants à l’avenir.
Sur la plainte d’une association de soutien aux jeunes femmes victimes de crimes, etc.
Une association mandatée par Tokyo aurait accusé le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales de pratiques comptables injustes dans le cadre de son projet de soutien aux jeunes femmes victimes de crime, etc. et les résultats de l’audit demandé ont été publiés l’autre jour. On ne peut pas dire que le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales n’est pas concerné, puisqu’il avait commandité le projet. Quelle sera la réponse de l’État à l’avenir, y compris sur la nécessité d’une enquête nationale, pour voir si des problèmes similaires se produisent dans d’autres organisations ? Ensuite, estimez-vous qu’il y ait eu des problèmes ou des lacunes sur la façon dont le projet a été géré jusqu’à présent, et pensez-vous qu’il soit nécessaire de revoir le système ?
Le projet de soutien aux jeunes femmes victimes de crime, etc. rentre dans la loi sur le soutien aux femmes en difficulté promulgué par l’année dernière par une législation parlementaire. Je suis conscient de l’importance du soutien qu’il fournit par notre collaboration avec des organisations privées. Je suis également conscient de l’importance d’approfondir cette collaboration. Que ce soit pour ce projet ou d’autres, l’attribution des aides financières de l’État doit être correcte et conforme à la loi sur la bonne exécution budgétaire relative aux subventions et autres aides.
Résultats de l’audit
Je réponds sur la demande d’audit par les résidents. Un audit relatif à l’association mandatée pour le projet de soutien aux jeunes femmes victimes de crime, etc. de Tokyo que vous mentionnez, le comité d’audit du gouvernement métropolitain de Tokyo n’a trouvé aucun problème. Le coût total du projet dépassait le montant maximal de la commission et il n’y avait pas de relation susceptible de causer un préjudice au gouvernement métropolitain.
Nous comprenons qu’il serait injustifié de facturer une partie des frais et nous avons reçu des consignes pour effectuer un nouvel audit le 28 février 2023 et pour prendre des mesures appropriées liées aux demandes de remboursement, etc. Le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales a l’intention de prendre toutes les mesures nécessaires, en fonction des résultats de la nouvelle enquête que mènera par le gouvernement métropolitain de Tokyo.
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