2020/08/14 – Ministre de la reconstruction économique
Le ministre japonais de la reconstruction économique présente la situation infectieuse à Okinawa, Tokyo, des mesures d’aide financière, et du port du masque.
Situation infectieuse à Okinawa
J’ai parlé avec le gouverneur Tama de Okinawa avant-hier et hier.
Nous avons partagé les informations sur le nombre de nouveaux cas à Okinawa et la situation sur le terrain. Aujourd’hui, la préfecture enregistre 106 nouveaux cas. La journée n’étant pas finie, nous ne savons pas si ce sont les derniers chiffres.
La répartition des lits est la suivante est claire sur ce tableau.
La préfecture prévoit 425 lits, mais n’en a que 298 pour le moment. Le nombre de cas grave est passé à 14. Les lits d’hôpitaux sont particulièrement pleins. Comme il y a eu 106 nouveaux cas, le niveau d’infection est considéré élevé.
Le nombre de lits en centre d’hébergement a augmenté de 100 chambres. 340 chambres sont maintenant sécurisées. Ces lits sont sécurisés dans la préfecture, mais beaucoup de personnes souhaitent également rester en observation à domicile. Le gouvernement local s’organise dans ce sens.
Comment le gouvernement central peut aider Okinawa
1. Le gouvernement peut aider à sécuriser des lits.
Le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales est en train de travailler avec Okinawa sur ce point.
Aujourd’hui, et le gouverneur a exprimé ses remerciements, les JSDF ont transporté des personnes depuis Miyakojima. Dans tous les cas de figure, le gouvernement souhaite aider du mieux possible à trouver des lits pour préserver la vie des gens.
2. Budgets
Okinawa pendant que Okinawa s’organise, nous avons débloqué deux budgets pour supporter les démarches (緊急包括支援交付金 pour les traitements et 地方創生臨時交付金).
La préfecture va utiliser ces budgets pour prendre des mesures de prévention et pour les traitements.
3. Le gouvernement envoie également du personnel.
- Le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales a déjà envoyé 10 personnes sur le terrain. Leur travail est de procéder à divers ajustements tels que la sécurisation des lits, le triage des personnes qui doivent être mises en observation en hôtel. 4 spécialistes des clusters sont également arrivés à Okinawa.
- 2 personnes du DMAT sont également là-bas.
- Le gouvernement est aussi en train de s’organiser pour envoyer des infirmiers et des spécialistes de santé publique.
4. 340 lits sont déjà sécurisés dans les établissements d’hébergement.
En plus de cela, le MLIT (= ministère des transports et du tourisme) aide également à la sécurisation d’hôtels du secteur privé. De plus, comme je l’ai dit précédemment, il y a à Okinawa un établissement du JICA. Nous sommes en train de le préparer pour le cas où nous en aurions besoin.
5. Lors de ma conversation téléphonique avec lui, le gouverneur m’a demandé si on ne pouvait pas tester les gens avant qu’ils ne montent dans un moyen de transport vers Okinawa.
Toutefois, à l’heure actuelle, l’aéroport de Naha fait déjà des examens d’antigènes. L’aéroport utilise les équipements du gouvernement pour cela. Le screening a lieu sur place dans le service de quarantaine, pour éviter que des personnes que les personnes qui arrivent à Okinawa n’y rentrent si elles sont infectées.
J’en ai aussi parlé avec le ministère des transports et du tourisme afin que les établissements de tourisme travaillent avec les établissements médicaux, et il a promis d’aider.
6. Aide matérielle.
Il s’agit des masques chirurgicaux et N95. Nous allons continuer à en fournir. C’est le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales qui s’en occupe, en même temps que les problèmes de lits, mais tous les ministères qui sont concernés travaillent ensemble.
Situation infectieuse à Tokyo.
J’ai également échangé avec la gouverneure de Tokyo. Aujourd’hui, la capitale enregistre 389 nouveaux cas. 52 personnes ont plus de 60 ans. Nous avons exprimé nos inquiétudes concernant le fait que la proportion de personnes âgées commençait à augmenter.
Les lits
Comme on le voit, en ce moment, il y a 1658 lits occupés. Pour le moment, 2800 lits sont disponibles, et Tokyo prévoit de sécuriser un total de 3300 lits d’hôpitaux. J’ai insisté pour que cela soit fait au plus vite.
100 lits pour les cas graves sont sécurisés actuellement, mais Tokyo prévoit d’en sécuriser jusqu’à 400. Aujourd’hui, 24 personnes sont dans un état grave. Ces derniers temps, ces chiffres tournent autour de la vingtaine. Bien entendu, les cas graves apparaissent avec du retard. Il y a 389 nouveaux cas aujourd’hui, ce qui est un nombre élevé. Si on continue à enregistrer de tels nombres, le nombre de cas graves augmentera aussi sans aucun doute. Il faut donc sécuriser des lits d’hôpitaux dans ce sens.
Ensuite, 2148 lits dans des établissements d’hébergement ont été sécurisés. Mais Tokyo pense pouvoir sécuriser très prochainement un total de 3000 lits. La gouverneure Koike m’a aussi dit que, comme à Okinawa, de nombreuses personnes souhaitent être mises en observation à domicile. Les raisons sont variées, comme par exemple, parce qu’il y a des animaux de compagnie etc.
La surcharge de travail dans les hokenjos.
Dans ce cas, il y a surcharge de travail les hokenjos qui font la surveillance. Je prévois donc d’apporter des aides pour ces hokenjos. La surcharge de travail des hokenjos est une source d’inquiétude et donne l’impression que nous sommes en crise.
Le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales apporte déjà une assistance. Le Centre National de Recherche sur les traitements (NCGM) porte déjà assistance et effectue des tests PCR si une demande lui est faite pour venir en renfort aux hokenjos de Shinjuku. Ensuite, nous allons travailler avec le gouvernement de Tokyo, les municipalités, dont Shinjuku, pour alléger la charge de travail de ces centres de santé publique.
Que ce soit pour Okinawa ou Tokyo, nous devons sécuriser des lits pour les patients.
Les échanges avec les gouverneurs de toutes les préfectures du Japon.
J’ai échangé avec les gouverneurs de toutes les préfectures l’autre jour. Ceux-ci ont exprimé le besoin d’une aide financière.
Il y a déjà la prestation de durabilité (持続化給付金), et la subvention d’ajustement de l’emploi (雇用調整助成金) finance déjà jusqu’à 330 000 yens par mois. Il y a aussi la subvention exceptionnelle pour aider les régions 地方創生臨時交付金. (NdR : il s’agit d’une subvention donnée aux collectivités publiques régionales pour qu’elles distribuent des prêts, allocations et subventions en fonction des besoins sur le terrain).
De plus, le nouveau système national d’aide au loyer 家賃支援給付金(国) est en place. Il peut financer jusqu’à 6 millions de yens.
Il y a déjà tout cela. Aussi, je leur ai demandé d’utiliser ces aides lorsqu’ils demanderont aux entreprises de fermer temporairement.
L’aide au loyer ne concerne pas seulement les entreprises qui ont perdu plus de 50% des ventes. Les entreprises sont aussi éligibles lorsque les ventes diminuent d’un total de 30% sur une période de 3 mois. Donc, si elles enregistrent des pertes en « mai, juin, juillet » ou « juin, juillet, août », elles y ont droit.
Si cela ne suffit pas, nous étudierons des solutions en surveillant la situation infectieuse et ce que les préfectures ont mis en place.
Le gouverneur Tama (Okinawa) a également demandé une aide financière. Et là aussi, je lui ai demandé de faire travailler les aides au loyer.
Dans tous les cas de figure, nous avons une panoplie d’aide. L’enveloppe budgétaire pour la prestation de durabilité a également augmenté. Le 12 août, elle est passée à 740 milliards de yens. En date du 12 août, 85% des 778 000 ont reçu une aide. Cela représente un traitement d’environ 80 à 90 000 demandes par semaine.
Ensuite, lorsqu’il faut mettre en congé, utiliser les aides aux congés (le 新型コロナウイルス感染症対応休業支援金・給付金, le 雇用調整助成金, le 小学校の臨時休校に伴う介護施設・事業所内保育所の対応に係る財政支援, le 東京都商店街新型コロナウイルス感染症緊急対策奨励金 pour Tokyo, etc.). Dans le cas des PME, le gouvernement prend en charge 100% des indemnités de congés, jusqu’à 330 000 yens par mois.
Et encore une fois, il y a le système d’aide au loyer qui vient de commencer. 9000 demandes ont déjà reçu un total 8,6 milliards de yens. En date du 10 août, 26 000 dossiers ont été déposés, et nous allons y répondre.
Q & R de la presse très résumées.
La gouverneure a fait des propositions de mesures de lutte contre le nouveau coronavirus. Les ministères concernés et Tokyo vont travailler ensemble pour que cela se réalise.
Pour les événements, les experts et le gouvernement vont surveiller la situation pour décider.
Tokyo va le publier, mais comme pour Okinawa, elle a parlé de faire travailler le 緊急包括支援交付金. Nous en avons parlé avec le ministre de la santé. Ce budget doit fonctionner pour préserver le système médical.
Vocabulaire :
新規陽性者数 : nombre de nouveaux cas confirmés infectés,
重症者数 : nombre de personnes dans un état grave,
重症者用病床占有率 : pourcentage d’occupation des lits par des personnes en état grave.
Ce graphe montre la situation à Tokyo. Le nombre de cas grave augmente avec un délai. Pour le moment, il est monté à 24 personnes. C’est ce que nous devons surveiller. Plus particulièrement, le nombre de lit pour les cas graves qui sont occupés est seulement de 6% pour le moment. Au moment du pic d’épidémie en avril, on utilisait 25% des lits pour cela. Nous n’y sommes pas encore, mais, si on considère que sur 100 lits pour cet usage, un quart est déjà occupé, nous devons nous assurer qu’il va y avoir assez de lits.
Ensuite, si on regarde les chiffres pour l’ensemble du pays, comme le nombre de nouveaux cas augmente, on peut s’attendre à ce que le nombre de cas graves et de personnes âgées etc. augmente. En ce moment, ce chiffre arrive avec du retard, et 211 sont déjà concernés.
Il me semble qu’ils étaient 100 personnes environ il y a 10 jours. Donc cela augmente rapidement. Le ministre Kato et moi-même partageons ce sentiment de crise. Cependant, le nombre de lits occupés par des personnes dans un état grave n’est que de 7,6%.
C’est moins qu’au moment du pic. Mais là aussi, il faut anticiper que cela pourrait augmenter brusquement.
Il faut donc surveiller les chiffres pour tout le pays, pour Tokyo, pour Okinawa, et aussi pour Osaka car ils connaissent une croissance du nombre de cas graves. C’est essentiellement le ministère de la santé qui doit travailler à s’assurer qu’il y a assez de lits et d’hébergement.
Aussi, lorsque le nombre de cas augmente, il faut faire des ajustements. Il faut donc assister les hokenjos pour alléger la charge de travail.
Je reviens sur Okinawa. Okinawa n’a pas assez d’infirmiers. Si Okinawa a pu augmenter le nombre d’établissements, c’est parce qu’il a pu sécuriser un certain nombre d’infirmiers. Mais les établissements médicaux aussi commencent à manquer d’infirmiers. Aussi, Okinawa a demandé à tous les gouverneurs des préfectures de leur envoyer du personnel médical. Le ministre de la santé a également demandé aux ministres en charge d’aider.
Donc les gouverneurs et le gouvernement non seulement augmentent le nombre de lits mais s’organisent aussi pour augmenter les ressources humaines, dont les infirmiers.
Je vois que le nombre de personnes qui décèdent augmente aussi progressivement. Cela m’attriste grandement. Je présente toutes mes condoléances à leurs familles.
Pour éviter que ce nombre augmente, il faut commencer par faire en sorte que ce nombre n’augmente pas.
Il faut d’abord éviter que les personnes âgées ne se fassent infecter. Et il faut que les jeunes générations soient vigilantes. Beaucoup des contaminations se font au sein des familles. Pour les gens dans la quarantaine, c’est pendant les repas avec d’autres personnes. Et sinon, les karaokes et les snacks sont à l’origine de beaucoup d’infections parmi les personnes âgées. Les karaokes de jour d’Hokkaido, le concours de karaoke de la préfecture de Ishikawa, le karaoke de jour de Sakura City (Chiba). Il y a plein de karaokes dans lesquels les personnes âgées vont. Même dans ma région, il y a cette habitude.
En temps normal, les karaokes sont une bonne occasion de se réunir, mais nous avons cette situation. tous doivent prendre les mesures correctes sinon il y aura de nouveaux clusters.
C’est la même chose avec les hôpitaux et les établissements de soins. Par exemple, en avril, mai et juin, l’hôpital général Eiju. Il y avait eu des clusters de plus de 50 personnes. En ce moment, nous n’avons pas beaucoup de clusters de cette taille. Cependant, si le virus se répand dans un hôpital ou dans un établissement pour les personnes âgées, le risque d’aggravation est important. C’est pourquoi le ministère de la santé augmente le nombre de tests PCR et de tests antigènes dans ces établissements.
Nous devons absolument faire en sorte que le virus n’atteigne pas ces établissements.
Il faut faire en sorte que les cas ne s’aggravent pas, et que s’ils s’aggravent on puisse les traiter.
Et dans la foulée, à Okinawa, il faut penser au risque d’avoir besoin d’interventions avec un ECMO.
L’ECMO est un système artificiel d’oxygénation extracorporelle par une machine dite « une machine cœur-poumon« . Il faut un certain niveau de formation pour l’utiliser. Nous devons aussi pouvoir envoyer ces spécialistes via le ECMO-net pour faire marcher ce matériel.
En cas de problème, il faut que nous puissions être prêts à agir.
J’ai parlé avec le gouverneur de Okinawa et il m’a dit son intention de prolonger l’état d’urgence. Comme on le voit, le système médical est très tendu, et on peut le voir avec les chiffres. Le gouvernement va le soutenir. Et encore une fois, le ministère de la Santé travaille dans ce sens pour résoudre les problèmes de lits et personnel.
Okinawa est en train d’augmenter le nombre de lits dans les hôpitaux et établissements d’hébergement. Et tous l’aident.
Le gouverneur a demandé qu’on fasse les tests avant de prendre les transports pour aller à Okinawa.
À l’heure actuelle, Haneda, Narita, Chubu, Itami, Kansai et Fukuoka font des thermographies et mesurent la température dans la section des départs. Dans les autres aéroports, les personnes qui ont l’air de ne pas se sentir bien doivent se soumettre à des contrôles de température. Au départ aussi, il y a une gestion. Je pense qu’il serait difficile de tester toutes les personnes qui se dirigent vers Okinawa. Mais comme je l’ai dit précédemment, l’aéroport de Naha font des tests antigènes avec les services de quarantaine. Ils utilisent les outils disponibles aux frontières.
Dans tous les cas, le plus important est que les personnes qui ne se sentent pas bien évitent de sortir et de voyager. Le comité scientifique l’a pointé dans ses explications concernant le Obon. Il faut que les gens qui se sont déplacés dans des endroits à risque prennent des décisions avec prudence, y compris pour les voyages.
De plus, même si on n’a aucun symptôme, il faut appliquer les gestes barrière systématiquement : porter un masque, se laver et désinfecter les mains, aérer, ne pas crier ou parler fort, éviter les « Trois F ».
Nous continuerons à travailler avec Okinawa et faire ce que nous pouvons pour faire baisser le nombre de cas là-bas.
Je suis conscient qu’il y a eu ce genre d’appels à Shibuya. J’ai contacté Tokyo et j’ai demandé que ce genre de rassemblements n’aient pas lieu. En revanche, on m’a dit que ce groupe n’a pas réuni beaucoup de gens.
Pour ce qui est du port du masque, les avis sont variés et les experts du gouvernement en discutent. Mais l’OMS insiste sur son utilité également.
Dans tous mes échanges avec les experts, ceux-ci expliquent qu’ils évaluent le masque comme la méthode de base pour prévenir la propagation du virus. Il faut faire en même temps la désinfection, l’aération, éviter les « Trois F » et le port masque.
Les débats ont également eu lieu à l’étranger, et le consensus dans de nombreux pays est qu’il faut porter un masque. Il faut que la population continue à porter un masque. Il s’agit de mesure de prévention du virus. Bien entendu, à la base, il faut garder une distance entre les gens, et éviter les « Trois F ». Le masque et la désinfection systématique sont les principes de base essentiels.
En outre, il faut relier cela au risque d’insolation. Dans le cas des livreurs et camionneurs qui travaillent dehors, les éducateurs etc. qui ont des activités à l’extérieur ont, dans leur directives, la possibilité de ne pas porter de masque tant qu’ils peuvent garder une certaine distance avec les autres.
La température a beaucoup augmenter et il y a donc un risque d’insolation. Si on est dans un endroit qui le permet (loin des autres, dehors), on peut enlever son masque.
Le ministère de la santé a dessiné des posters qui expliquent que l’on peut enlever son masque dehors quand on peut mettre 2 mètres entre nous et les autres.
Quand on le met, il faut éviter tout effort, et il faut boire régulièrement. Il faut aussi éviter les endroits où il fait chaud. Il faut être vigilant s’il fait chaud.
Il est aussi important d’enlever son masque s’il y a un risque d’insolation. Ce poster a des informations importantes sur la prévention des insolations également. Si vous avez le temps de la regarder, n’hésitez pas. (Infos Locales au Japon prévoit de le traduire)
Comme la température a beaucoup monté, ne pas seulement se soucier de la prévention du virus mais aussi du risque d’insolations.