2020-12-18 – Tokyo Monitoring
Le 18 décembre 2020, Tokyo a tenu une conférence de monitoring pour décider et valider les nouvelles mesures. À cette occasion, la capitale annonce un stade 4 pour tous les aspects de la gestion du nouveau coronavirus.
Analyse de la situation infectieuse
Nouveaux cas
Avant de commencer
Il est maintenant possible de faire des tests salivaires. Aussi des personnes qui vivent hors de la capitale peuvent envoyer par la poste les échantillons qu’elles prélèvent d’elles-mêmes. Ceux-ci sont analysés dans des établissements médicaux de la capitale, et les cas positifs sont déclarés aux hokenjos de la préfecture. Comme ces cas positifs ne sont pas issus de Tokyo, ils sont exclus des statistiques de monitoring des nouveaux cas. Entre le 8 et le 14 décembre, que nous appelons par la suite « la semaine dernière », cela concernait 147 personnes.
À partir de maintenant, ce que nous appelons la « dernière fois » correspond aux données du 9 décembre 2020.
La moyenne des nouveaux cas positifs sur 7 jours était de 425 personnes la dernière fois. Elle passe à environ 513 personnes le 16 décembre. Cela représente un nouveau record de cas.
Évolution de l’augmentation comparée du nombre de nouveaux cas
Une augmentation comparée du nombre de nouveaux cas de plus de 100% est un indicateur de propagation du virus. La progression comparée de la dernière fois était de 96%, ce qui représente une croissance de 121%.
Le nombre hebdomadaire de nouveaux cas dépasse 3300 personnes. Il s’agit d’une progression à un niveau très élevé que nous n’avons jamais connu. Des clusters apparaissent fréquemment dans plusieurs régions et par plusieurs voies d’infection. Le virus continue à se propager. Cette situation grave met la pression sur les soins médicaux ordinaires. Il est de la plus haute importance d’empêcher une croissance du nombre de cas positifs.
Si la croissance comparée actuelle d’environ 121% continue pendant 1 semaine,
- Le nombre de nouveaux cas positifs sera multiplié par 1,2 fois, et passera à environ 621 personnes par jour.
- Si elle continue pendant 2 semaines, ce nombre sera multiplié par 1,4, soit environ 751 personnes par jour.
- Au bout de 4 semaines, elle sera multipliée par 2,1, soit environ 1100 nouveaux cas par jours.
- Si cette croissance comparée est encore plus élevée, l’augmentation du nombre de patients nouvellement infectés sera explosive. Il est urgent de prendre rapidement toutes les mesures maximales pour empêcher le virus de se propager.
Centre d’appels en cas de symptômes à Tokyo
Il est essentiel de trouver rapidement les cas positifs afin d’empêcher une aggravation de l’état des patients. Afin de prévenir de la propagation de l’infection, les personnes qui présentent des symptômes tels que les suivants doivent appeler leur médecin de famille.
- De la fièvre,
- une toux,
- crachent ou
- ressentent une fatigue générale.
Si elles n’ont pas de médecin de famille, elles peuvent appeler le Tokyo Metropolitan Fever Consultation Center – 東京都発熱相談センター (Tél : 03-5320-4592).
Il est nécessaire de mettre en place des mesures d’aide pour éviter que les hokenjos aient du mal à fonctionner, en raison de l’augmentation du nombre de nouveaux cas positifs.
NdT : les ressortissants étrangers peuvent contacter un des services de traduction et interprétariat suivants. Ils aident à trouver une assistance médicale, et se faire accompagner par un traducteur au téléphone. Les numéros sont disponibles ici. (Sur chaque page d’article de Infos Locales au Japon, soit sur le côté gauche, quand on est sur un PC, soit sous l’article quand on est sur un téléphone, chercher la photo de gauche !).
Liste des services de consultation avec interprètes, en cas de symptômes.
(En cas d’infection COVID-19 confirmée, Infos Locales au Japon recommande aussi de contacter l’ambassade de son pays pour un accompagnement d’interprète médical si nécessaire, etc.)
Comparaison par tranche d’âge
Selon les rapports de cette semaine,
- 2,2% de moins de 10 ans,
- 5,9% dans la 10aine,
- 25,5% dans la 20aine,
- 19,6% dans la 30aine,
- 15,8% dans la 40aine,
- 12,4% dans la 50aine,
- 6, 8% dans la 60aine,
- 5,6% dans la 70aine,
- 4,6% dans la 80aine,
- 1,6% avaient 90 ans ou plus.
Cette semaine du 8 au 14 décembre, le nombre de nouveaux cas positifs ayant 65 ans ou plus parmi les personnes âgées était de 494 personnes (14,6% des cas), contre 468 entre le 1 et 7 décembre (soit 16% des cas). Le nombre de ces patients et la proportion restent toujours à des niveaux élevés.
La moyenne sur 7 jours du nombre de nouveaux cas positifs de 65 ans ou plus était, la dernière fois de 67 cas. Elle est montée à 73, en date du 16 décembre.
Commentaires sur la répartition par tranche d’âge
Le nombre de nouveaux cas positifs des personnes de 65 ans ou plus, qui sont à risque d’aggravation des symptômes, ainsi que la moyenne sur 7 jours restent à un niveau élevé. Il est nécessaire de réduire les situations qui présentent une occasion de transmettre le virus aux personnes âgées, en commençant au sein de la famille et dans les institutions. Parallèlement, il convient de systématiser le lavage des mains, le port du masque et éviter les « trois F », garder l’environnement propre, le désinfecter (désinfecter les tables, poignées de porte, etc.).
Afin de prévenir l’infection des personnes âgées (etc.) à risque d’infectieux au sein de la famille, les membres de la famille qui ont des activités à l’extérieur doivent éviter d’attraper le nouveau coronavirus. C’est ce qu’il y a de plus important. Même s’ils ont des symptômes légers ou s’ils sont asymptomatiques, ils doivent être conscients du risque d’infection.
Cas contacts
Cette semaine, si on regarde la proportion des cas contacts par voie d’infection, comme la semaine dernière,
- La majorité, soit 42,3% des cas, a été infectée par les personnes avec lesquels ils vivent.
- Ensuite, 20,2% des infections ont eu lieu dans un établissement,
- 12,4% au travail, 6,7% lors de repas,
- 2,9% dans des établissements de restauration avec service de contact, etc. On appelle ici établissement les maisons de retraite spéciales pour personnes âgées, dispensaires pour personnes âgées, les hôpitaux, les crèches, les établissements scolaires, tels que des écoles, etc.
Toujours cette semaine, si on examine la proportion des cas contacts par voie d’infection par tranche d’âge, le plus grand nombre d’infections provenait de personnes vivant ensemble dans tous les groupes d’âge, à l’exception de celles de 80 ans et plus.
- 63,1% avait moins de 10 ans, et
- pour chaque tranche d’âge de 40 ans ou plus, cela représentait au moins 40% des cas.
Les établissements étaient la deuxième voie d’infection majoritaire pour les moins de 10 ans, les personnes dans la 20aine, et entre la 50aine et la 70aine. La contamination au bureau touche majoritairement les personnes dans la 30aine et la 40aine. En outre, 58,1% des personnes âgées de 80 ans ou plus ont été infectées dans un établissement.
Commentaires concernant les cas contacts
Le risque d’infection dans la vie quotidienne est de plus en plus élevé. Il est nécessaire de prendre le maximum de mesures pour empêcher la propagation du virus et éviter des obstacles majeurs au fonctionnement des centres de santé et des dysfonctionnements graves du système de soins médicaux.
En outre, parmi les personnes âgées de 70 ans et plus, les infections dans les établissements sont restées à un niveau élevé, passant de 120 la semaine précédente à 113 cette semaine. Aussi, des mesures approfondies de prévention du virus dans les établissements pour personnes âgées sont nécessaires.
D’un côté, la majorité des infections se font par le biais de personnes qui vivent ensemble. De l’autre, il existe une grande variété de voies d’infection, y compris les lieux de travail, les installations, les dîners et les restaurants avec divertissements.
Si on souhaite prévenir la propagation du virus sur le lieu professionnel, dans les établissements, les dortoirs et autres lieux de vie communautaire, ainsi que dans le foyer, chaque membre des familles, lieux de travail et établissements ont besoin de systématiser dès maintenant l’application des gestes de prévention de base, et désinfecter et nettoyer systématiquement leur environnement.
De plus, dans les lieux dans lesquels un nombre indéfini et important de personnes se rassemblent, en particulier, même s’il fait froid dehors et si le chauffage est allumé, il convient d’ouvrir les fenêtres et portes (dans deux directions de préférence), afin de laisser l’air circuler, etc. Il s’agit de systématiser l’aération par des moyens efficaces.
Le risque de contagion reste plus fort quand…
Le risque de contagion augmente lorsque les gens
- Enlèvent leur masque alors qu’ils sont proches les uns des autres,
- lorsqu’ils boivent de l’alcool pendant longtemps ou tard le soir,
- lorsqu’ils vont boire de l’alcool et manger dans plusieurs établissements l’un après les autres,
- ou encore lorsqu’ils parlent bruyamment, etc.
Les dîners qui durent longtemps avec un grand nombre d’adultes qui ne suivent pas correctement les mesures de prévention de base et les rassemblements de nombreuses personnes, ainsi que les événements qui incitent les gens à crier, etc., ou les réceptions, etc. augmentent le risque de contagion. Il faut craindre une augmentation supplémentaire du nombre de nouveaux cas positifs en raison de ceux-ci.
Nouveaux cas asymptomatiques
Parmi les 3 380 nouveaux cas d’infection de cette semaine, le nombre de patients asymptomatiques a grimpé à 752 personnes. Cela représente 22,2% des cas, ce qui est élevé.
Commentaires concernant les cas asymptomatiques
L’éventail des activités des personnes infectées asymptomatiques ou présentant peu de symptômes s’élargit. Il est nécessaire de continuer à renforcer le système de dépistage systématique par tests PCR, etc., y compris pour les personnes asymptomatiques qui auraient pu être infectées.
On trouve des nouveaux clusters dans les maisons de retraite spéciales pour personnes âgées, les dispensaires pour personnes âgées, les hôpitaux, qui sont des établissements dans lesquels il y a un risque d’aggravation des symptômes, ainsi que chez les infirmiers à domicile. Aussi, il est nécessaire de faire des tests agressifs de dépistage dans les établissements pour personnes âgées et dans les institutions médicales.
Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures supplémentaires d’aide aux hokenjos afin qu’ils puissent diagnostiquer de manière précoce les cas positifs asymptomatiques et prévenir la propagation du virus.
Répartition du nombre de cas par hokenjo
Le nombre de cas par hokenjo cette semaine se répartit comme suit :
- 240 personnes infectées à Adachi-ku (7,1% des cas), ce qui est la majorité, suivi de
- 224 personnes à Shinjuku-ku (6,6%),
- 194 cas à Setagaya-ku (5,7%),
- 186 cas à Minato-ku (5,5%),
- 177 cas à Tama Fuchu (5,2%).
Avec la croissance rapide du nombre de nouveaux cas positifs, 18 centres de santé, soit environ 60% des hokenjos de la capitale ont annoncé plus de 100 nouveaux cas positifs.
Conclusions concernant le nombre de cas
Le virus se propage dans toutes les régions de la préfecture et le risque d’infection s’accroit dans la vie quotidienne. Aussi, des mesures maximales de prévention de la propagation du virus sont nécessaires afin d’empêcher un dysfonctionnement majeur du travail des hokenjos, et une dégradation grave du système de fourniture de soins médicaux.
Le nombre de nouveaux positifs à Tokyo dans les indicateurs et directives nationales comprend le nombre de nouveaux positifs à partir d’échantillons collectés et envoyés par des résidents en dehors de Tokyo (147 cette semaine).
※ Selon les indicateurs et critères définis pendant la 5ᵉ réunion du comité des experts du pays pour la lutte contre le nouveau coronavirus (le 7 août 2020), le nombre de nouveaux cas annoncés cette semaine indique un taux hebdomadaire d’infections de 25,3 /100 000 personnes. Cela justifie un passage de l’état infectieux de stade 3 à 4 selon les indicateurs et critères de l’État.
En outre, lorsqu’on compare le taux de progression des nouveaux cas positifs entre la semaine en cours et la semaine précédente passe de 0,97 à 1,2. Cela justifie un passage du stade 3 à 4 selon les indicateurs et critères de l’État.
- Le stade 4 est le niveau auquel il faut agir de manière à éviter une propagation explosive du virus et un dysfonctionnement grave du système de fourniture de soins médicaux.
- Le stade 3 est le stade au cours duquel des mesures sont nécessaires pour éviter une augmentation rapide du nombre de personnes infectées et l’apparition d’obstacles majeurs au système de soins médicaux.
- Au stade 2, le nombre de personnes infectées augmente progressivement et la pression sur le système de fourniture de soins médicaux s’accumule.
Analyse du système de fourniture de soins
Appels au #7119
La moyenne hebdomadaire du nombre d’appels au #7119 est passée de 56,9 la dernière fois à 63,4 appels pour la semaine du 16 décembre.
Le #7119 est surveillé parce qu’il représente un des indicateurs des premiers signes de propagation du virus. Pendant la première vague d’épidémie, le nombre d’appels au #7119 concernant des symptômes de fièvre avait augmenté avant une croissance importante du nombre de patients. Aussi, il convient de porter une attention particulière à son évolution dans le futur.
Le nombre moyen hebdomadaire d’appels au centre de consultation en cas de fièvre 発熱相談センター, inauguré le 30 octobre dans la capitale, est passé de 797 le 16 novembre à 1127 le 15 décembre. Cela représente 1,4 fois plus d’appels. Un nombre croissant de citoyens demandent une consultation en raison de fièvre.
Cas inexpliqués
Le nombre de nouveaux cas positifs dont on ne peut pas identifier l’origine de la contamination n’est pas seulement un indicateur de l’étendue de la propagation du virus. Il est également surveillé parce que les cas infectés dont on ne peut retracer l’origine de la contamination indiquent qu’il pourrait y avoir un cluster que l’on n’a pas encore détecté.
Le nombre moyen hebdomadaire de cas infectés dont on ne peut retracer l’origine de la contamination est passé de 232 cas la dernière fois à 293 cas le 16 décembre, ce qui bat un nouveau record.
Le nombre de personnes avec des antécédents de contacts inconnus, etc., était stable à un niveau élevé jusqu’à présent, mais a commencé à augmenter. En conséquence, il est nécessaire de porter une attention particulière à son évolution dans le futur, et d’aider les centres de santé afin qu’ils puissent poursuivre des enquêtes épidémiologiques systématiques.
Comparaison de la croissance des nombres de cas contacts et cas non expliqués
Une croissance comparée de plus de 100% du nombre de nouveaux cas positifs dont on ne peut pas identifier l’origine de la contamination est indicateur de propagation du virus. En date du 16 décembre 2020, la croissance comparée est passée à environ 126%.
a) La croissance comparée du nombre cas positifs dont on ne peut pas identifier l’origine de la contamination parmi un nombre extrêmement grand de nouveaux cas positifs a de nouveau dépassé 100%.
b) Si la croissance comparée des nouveaux cas positifs sans historique connu de contact continue à un taux de 126%, dans une semaine, ce nombre sera 1,26 plus important, soit environ 369 personnes par jour. Dans 2 semaines, pour le 31 décembre, il sera 1,6 fois plus important, et il pourrait y avoir 465 nouveaux patients par jour dont on ne connait pas l’origine de l’infection. Il est urgent de prendre rapidement toutes les mesures maximales pour empêcher le virus de se propager.
La proportion de patients dont on ne peut pas retracer la route d’infection est passée de 55,6% la dernière fois à 57,9% le 16 décembre. Cela continue à dépasser les niveaux des indicateurs et les critères de 50% pour le stade 3.
Tests de dépistage PCR
Nous appelons ci-dessous les tests PCR et tests antigènes « tests de dépistage PCR ». Le taux de positivité et un des indicateurs de surveillance du système de tests de dépistage. Les tests de dépistage PCR rapides et généralisés sont considérés efficaces à la fois pour la prévention de la propagation du virus et la prévention de l’aggravation des cas.
La moyenne hebdomadaire du taux de positivité des tests de dépistage PCR a tendance à augmenter depuis le début du mois de novembre. Elle est passée de 6,1% la dernière fois à 6,7% pour la semaine du 16 décembre. La moyenne hebdomadaire du nombre de personnes soumises à des tests de dépistage PCR est passé de 6509,4 la dernière fois à 7049,3 le 16 décembre.
a) Le taux de positivité après tests de dépistage PCR reste élevé au-dessus des 6% depuis la mi-novembre. Du point de vue du contrôle de la propagation du virus, et pour fournir des informations sur les mesures de prévention dans les régions à risque de propagation, les organisations et les installations pour personnes âgées qui ont un risque d’aggravation des symptômes, il est nécessaire d’envisager rapidement une stratégie de tests de dépistage PCR intensive qui comprend les personnes asymptomatiques.
b) À l’heure actuelle, la capitale a sécurisé une capacité de tests de dépistage PCR d’un maximum de 37 000 tests par jour, et il est donc nécessaire d’envisager le système de tests de dépistage selon cette capacité.
※ Les indicateurs et critères de l’État pour un stade 3 sont inférieurs à 10% (stade équivalent à 3).
Tokyo Rule
La moyenne hebdomadaire du nombre de soins médicaux fournis dans le cadre de « Tokyo rule » est passée de 43,0 la dernière fois à 46,0 appels pour la semaine du 16 décembre.
Cette semaine, le nombre de soins fournis dans le cadre de « Tokyo rule » reste stable. Il convient de suivre son évolution dans le futur.
Gérer les hospitalisations
Nombre de patients hospitalisés
(1) En date du 16 décembre, le nombre de patients hospitalisés tend à continuer à augmenter, et est passé de 1820 la dernière fois à 1960.
(2) En plus des patients testant positif, les hôpitaux ont fait hospitaliser jusqu’à environ 200 cas suspects/jour pour l’ensemble des régions de la préfecture. Ces patients nécessitent la mise en place de mesures de protection du personnel et une gestion similaire des chambres individuelles à celles des cas de COVID-19.
Commentaires sur le nombre d’hospitalisations
a) Cette semaine, le nombre de patients hospitalisés a dépassé momentanément 2000 personnes, ce qui est un nombre particulièrement important. Le système de fourniture de soins médicaux est sous tensions. Si la croissance comparée actuelle d’environ 121% continue pendant 2 semaines, le nombre de nouveaux cas positifs sera multiplié par 1,4 fois, et passera à environ 751 personnes par jour le 31 décembre. Il faut donc s’inquiéter d’un futur dysfonctionnement grave du système de fourniture de soins médicaux, et de l’apparition d’obstacles majeurs aux opérations des centres de santé (hokenjos).
b) En réponse à l’opinion du comité de monitoring de la dernière fois, la préfecture demander à sécuriser des lits pour un stade 3-1 (soit 250 lits pour les patients en état grave, et 3750 lits pour les patients en état modéré).
c) Afin de sécuriser des lits pour les patients atteints de nouveau coronavirus, les établissements médicaux ont dû convertir des lits pour des traitements réguliers en lits pour les cas de COVID-19. Alors que la croissance du nombre de patients à hospitaliser continue à augmenter, il faut convertir plus de lits, et assigner plus de personnel et autres ressources à ces patients. Il n’est plus possible de fournir des soins médicaux à la fois pour les patients atteints de la COVID-19 et les autres patients.
Triage et hospitalisation
d) Lors d’une admission dans un hôpital ou lors de la décharge de patients positifs, les procédures demandent plus de personnel, de temps et de travail que pour un patient normal. Par exemple, il faut faire plus d’examens, ajustements, désinfections, démarches, etc., même si les patients n’ont que des symptômes bénins. Afin de coordonner les hospitalisations en fonction de la situation réelle de chaque hôpital, la capitale reçoit quotidiennement des rapports des établissements médicaux sur le nombre de lits qui peuvent accepter des patients dans la journée et en partage chaque jour le contenu avec les hokenjos.
e) Le nombre de demandes de coordination par les hokenjos faites au centre de coordination des hospitalisations augmente avec la croissance rapide du nombre de nouveaux cas, et continue à dépasser 160 par jour. Il s’agit d’un niveau toujours élevé. La coordination des hospitalisations est encore plus difficile que la semaine dernière.
Chaque jour, l’hospitalisation de nombreux cas doit être reportée au lendemain ou à plus tard et les patients sont obligés d’attendre. Le système d’accueil pour les hospitalisations dans une institution médicale est sous tension.
Avec l’augmentation du nombre d’hospitalisations, il reste toujours très peu de lits pour accueillir des patients. En plus des transferts hospitaliers pour les patients en état grave et nécessitant des soins urgents, pour ceux sous dialyse, et ceux atteints de démence ou de maladie mentale, et en plus de l’hospitalisation des personnes âgées en maison de retraite, la coordination des hospitalisations de nouveaux patients avec des symptômes plus que modérés est difficile.
Répartition des patients par tranche d’âge
La proportion des patients hospitalisés qui ont plus de 60 ans augmente depuis le milieu du mois de novembre, et représente plus de 50% des patients, ce qui est élevé.
En outre, depuis le mois de décembre, la proportion des patients de plus de 80 et 90 ans augmente.
Commentaires Il est nécessaire de réduire les situations qui présentent une occasion de transmettre le virus aux personnes âgées qui sont à risque d’aggravation des symptômes, en commençant au sein de la famille et dans les institutions. Pour cela, il est nécessaire de garder l’environnement propre et désinfecté systématiquement.
Répartition des patients mis sous observation médicale
Le nombre de patients testant positif continue à augmenter, et est passé de 4429 la dernière fois (en date du 9 décembre) à 5070 le 16 décembre. Pour la répartition, sur 1960 hospitalisations (contre 1820 la dernière fois),
- 938 sont en observation en établissement d’hébergement (804 la dernière fois),
- 1255 sont en observation à domicile (1073 la dernière fois), et
- 917 sont en attente d’hospitalisation ou de mise en observation (732 la dernière fois).
L’équipe d’intervention de Tokyo iCDC échange avec les hokenjos et réfléchit à un système basé sur une aide des institutions médicales locales, et qui permettrait d’installer, assurer en toute sécurité la mise en observation, suivre et répondre aux changements brusques des patients en établissement d’hébergement et à domicile.
L’équipe d’intervention de Tokyo iCDC a également dessiné avec les hokenjos un « organigramme décisionnel pour les hospitalisations et mises en établissements d’hébergement ». Cependant, il est nécessaire de renforcer à nouveau ce système pour garantir que l’on pourra répondre à une augmentation du nombre de patients à mettre en observation en établissement d’hébergement.
Le gouvernement métropolitain de Tokyo envisage des mesures pour les résidents étrangers qui ont des difficultés à communiquer en japonais dans les établissements d’hébergement.
Conclusions sur le nombre de patients hospitalisés
※ Le rapport entre le nombre de patients hospitalisés et le nombre maximal de lits que l’on peut sécuriser (4000 lits à Tokyo), qui indique le degré d’étanchéité du système de lits étaient de 49% en date du 16 décembre, ce qui dépasse largement un stade 3, selon les indicateurs et critères de l’État.
De plus, pour cette même période, le rapport entre le nombre de patients hospitalisés et le nombre de lits sécurisés (3000 lits à Tokyo) dépasse largement les niveaux de 25% d’un stade 3 selon les indicateurs et critères de l’État.
Enfin, la proportion du nombre total de patients mis en observation (en hôpital, à domicile, dans des établissements d’hébergement, etc.) pour 100 000 habitants était de 31,8 personnes la dernière fois. Elle passe à 36,4 le 16 décembre, ce qui est équivalent à un stade 4, selon les critères et indicateurs de l’État.
Nombre de cas graves
La capitale surveille continuellement le nombre de patients en état grave mis sous ventilateur ou ECMO. Il s’agit d’un indicateur de contrôle du système de fourniture de soins médicaux.
Tokyo a sécurisé des lits pour les cas graves qui pourraient avoir besoin d’un traitement avec un respirateur artificiel ou un ECMO.
Les lits pour cas graves sont utilisés pour le traitement des patients gravement malades et ceux qui ont besoin d’une prise en charge intensive. Par exemple, il s’agit de patients susceptibles d’avoir bientôt besoin d’un respirateur artificiel ou d’un traitement ECMO, ainsi que les patients qui sont toujours dans un état incertain après avoir été détachés de ces traitements.
(1) Le nombre de cas gravement malades est passé de 59 la dernière fois à 69, en date du 16 décembre.
(2) 40 personnes ont été nouvellement placées sous respirateur artificiel cette semaine (31 la semaine dernière). 19 ont été détachés d’un respirateur artificiel (34 la dernière fois). Nous déplorons 3 décès de personnes sous respirateurs (6 la semaine dernière).
(3) Il a fallu faire une première ECMO pour 4 personnes cette semaine. L’ECMO a été interrompu pour 1 patient. En date du 16 décembre, il y a donc 69 personnes sous ventilateur, dont 4 qui utilisent un ECMO.
(4) En date du 16 décembre, 80 patients gravement malades sont pris en charge pour des soins intensifs, y compris ceux qui pourraient avoir besoin d’un respirateur artificiel ou d’une ECMO, et 30 patients restent dans un état instable après le retrait de ces appareils.
Évolution et prévisions concernant les cas graves
a) Si la croissance comparée actuelle d’environ 121% continue pendant 2 semaines, le nombre de nouveaux cas positifs sera multiplié par 1,4 fois, et passera à environ 751 personnes par jour le 31 décembre. Dans la situation actuelle, le nombre de cas gravement malades représente environ 1% des patients. Dans cette situation, dans deux semaines, le 31 décembre, cela représenterait 104 personnes. Il faut s’inquiéter d’un risque de grave dysfonctionnement du système de fourniture de soins médicaux.
b) Dans la situation actuelle, 1% des nouveaux cas positifs connaissent une aggravation de leur état de santé. Il est donc essentiel d’empêcher la croissance du nombre de cas gravement malades, en contenant par des mesures renforcées de contrôle de la progression du nombre de nouveaux cas positifs.
c) Afin de sécuriser un système de soins médicaux pour le nombre de lits pour patients en état grave, il est nécessaire de transférer des médecins et infirmiers, etc. qui travaillent dans des services hospitaliers réguliers. Afin de sécuriser encore plus de lits pour patients en état grave pour un stade 3-1 ou supérieur, les institutions médicales auront besoin de restreindre encore plus l’acceptation aux services d’urgence et les chirurgies programmées.
d) Cette semaine, il fallait compter en moyenne 8,3 jours entre le moment où on a mis et retiré un respirateur artificiel sur un patient. La norme est de 6,5 jours.
Si le nombre de patients qui ont besoin de rester longtemps sous respirateur artificiel augmente, le nombre de patients en état grave risque d’augmenter de manière abrupte. La charge de travail dans les établissements médicaux qui traitent les patients en état grave augmente, et le système de fourniture de soins médicaux est sous tension.
Statistiques sur les cas graves
En date du 16 décembre, il y avait 69 patients gravement malades. Leur répartition par âge est
- 1 personne dans la 30aine,
- 4 personnes dans la 40aine,
- 7 personnes dans la 50aine,
- 18 personnes dans la 60aine,
- 25 personnes dans la 70aine,
- 13 personnes dans la 80aine,
- 1 personne dans la 90aine.
Par tranche d’âge, les patients gravement malades ont majoritairement la 70aine.
Par genre, il y s’agit de 54 hommes et 15 femmes.
a) 60% des cas graves ont 70 ans ou plus. Afin d’empêcher les personnes à risque d’aggravation d’attraper le virus, il est nécessaire de continuer à appliquer strictement toutes les mesures de prévention du virus entre membres de la famille, au travail, et dans les institutions médicales et établissements de soins.
b) Les patients avec des maladies chroniques, les personnes obèses et les fumeurs sont à risque d’aggravation même s’ils sont jeunes. Il est nécessaire de le faire largement savoir.
c) Cette semaine, 21 personnes ont été déclarées décédées du nouveau coronavirus, dont 16 de plus de 70 ans. Il y a deux semaines, on déplorait 10 décès, la semaine dernière 28, et cette semaine 21, ce qui correspond à un nombre élevé de décès.
Cas gravement malades et traitement
La moyenne hebdomadaire du nombre de patients nouvellement graves (sous respirateur artificiel) est passée de 6 personnes par jour le 9 décembre à 4,7/jour le 15 décembre.
a) Le nombre de nouveaux cas gravement malades reste élevé avec 40 personnes environ. Le 8 décembre, en une seule journée, 11 patients ont été nouvellement placés sous respirateur artificiel.
b) Chaque année, on peut s’attendre à une augmentation des hospitalisations liées à des AVC, des infarctus du myocarde, etc. Avec la progression actuelle des cas de COVID-19, les institutions médicales ouvertes pendant les vacances de fin et début d’année auront encore plus de mal à sécuriser des lits à la fois pour ces patients et les patients infectés par le nouveau coronavirus.
c) Le nombre de cas graves augmente un peu après une augmentation du nombre de nouveaux cas positifs. Il faut aussi se souvenir que la durée d’utilisation des lits en unité de soins intensifs pour les patients de COVID-19 en état grave a tendance à se prolonger. Il faut donc sécuriser plus de lits pour les cas graves. La capitale a demandé aux institutions médicales de sécuriser des lits pour cas gravement malades dans le cadre d’un système de soins médicaux au niveau 3-1. Cependant, il y a un besoin urgent de sécuriser un système de soins médicaux qui tienne compte de la situation des établissements médicaux pendant les vacances de fin d’année et de nouvel an.
Risques d’aggravation et personnes âgées
d) Environ 40% des cas en état grave ont été placés sous respirateur artificiel cette semaine. Il s’est passé en moyenne 6,4 jours entre le moment où on les avait confirmés positifs et celui où on les a placés sous respirateur artificiel. Il faut compter en moyenne 3,8 jours entre le premier jour d’hospitalisation et la pose du respirateur artificiel. Parmi eux, 31 sont toujours sous ce traitement en date du 16 décembre. Parmi eux, 9 avaient connu une aggravation de leur état dans les deux jours qui ont suivi un diagnostic positif. Il semblerait que les personnes âgées ne sont pas conscientes de leurs symptômes ce qui retarde leur visite médicale. Aussi, pour s’assurer qu’aucun patient ne devienne gravement malade, il est nécessaire de faire largement savoir à tous que dès qu’ils ont des symptômes, ils ne doivent pas attendre pour consulter un médecin.
※ L’État définit des critères et indicateurs concernant le nombre de patients en état grave (dont ceux en service de soins intensifs (ICU), en unités de soins intensifs (HCU), et sous respirateur artificiel et ECMO). Le 16 décembre, sur les 332 personnes gravement malades, 111 étaient en ICU, sous respirateur artificiel ou ECMO. Ces chiffres comprennent les cas qui étaient en ICU sans être sous respirateur artificiel ou ECMO.
Sources
Consignes du gouvernement de Tokyo
Articles connexes
Si jamais vous avez des doutes sur votre état de santé, et si vous n’avez pas de support moral ou logistique autour de vous, n’hésitez pas à contacter, au choix :
- votre ambassade, ou votre consulat,
- les conseillers consulaires,
- l’OLES Japon,
- Infos Locales au Japon.
L’important est que vous ne soyez pas seuls à faire face.
- LIFE LINE – Numéros d’appel toutes urgences
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- Centres d’urgence parlant une langue étrangère (COVID-19)
- Liste officielle des ambassades & consulats étrangers au Japon
- Se préparer pour une urgence santé au Japon
- Après avoir attrapé la COVID ?
- Consultations médicales en ligne en japonais au Japon
- Présence et aide psychologique au Japon – Infos Locales au Japon