2021-2-24 Conseil consultatif des experts
Le Dr. Wakita, président du conseil consultatif du gouvernement a expliqué les préoccupations des experts en cas de levée de la déclaration de l’état d’urgence.
Dr. Wakita
Aujourd’hui, nous venons de tenir le 25ᵉ conseil consultatif. Je souhaite présenter ici nos conclusions.
Je suis le Dr. Wakita, président de ce comité, et je travaille au National Institute of Infectious Diseases.
Situation infectieuse
Je commence avec la situation infectieuse dans tout le pays. Depuis le mois de janvier, le nombre de cas reportés diminue. Cette dernière semaine, il est tombé à 107 par 100 000 habitants.
Toutefois, depuis mi-février, la vitesse de la baisse a ralenti. Il se pourrait que la baisse ne continue pas. Il faut de surcroît être prudent devant le risque de rebondissement.
Le nombre de reproductions effectives est passé à 0,71 pour l’ensemble du pays cette semaine. Il a été pointé que ces chiffres représentent les données disponibles en date du 7 février. Nous n’avons pas les données plus récentes. Cela veut dire que nous parlons des chiffres d’il y a 2 semaines. Il est possible que les données plus récentes débouchent sur un nombre plus élevé. Les nombres de personnes hospitalisées, en état grave, le nombre de décès, et le nombre de personnes en observation continuent tous à descendre.
Grâce à la baisse du nombre de personnes infectées et de personnes en observation, la charge des établissements médicaux et des hokenjos s’en trouve allégée. Néanmoins, la situation sur le terrain perdure, et on ne peut pas s’attendre à ce que les difficultés s’estompent rapidement.
Évolution dans les régions
Grand Tokyo
Je commence avec le Grand Tokyo. À Tokyo, la baisse du nombre de cas continuait. Cependant, la vitesse a ralenti. Jusqu’à présent, il était particulièrement difficile d’organiser les hospitalisations. Néanmoins, là aussi, il y a des améliorations.
Dans les préfectures Kanagawa, Saitama, Chiba, le nombre de nouveaux cas continue à baisser. Toutefois, depuis quelques jours, dans la préfecture de Chiba, ce nombre a recommencé à augmenter. Il faut être particulièrement vigilants devant le risque de rebondissement. Le taux d’occupation des lits reste encore élevé. Le système médical est donc toujours en difficulté.
Kansai
À Osaka aussi, le nombre de nouveaux cas diminue. Néanmoins, il continue à y avoir des clusters dans les établissements pour personnes âgées. Dans les préfectures de Hyogo et de Kyoto, le nombre de cas d’infection diminue, mais on continue à constater des difficultés pour le système médical.
Toutefois, comme le nombre de nouveaux cas et de cas en observation diminue, la charge de travail sur le système médical tend à diminuer.
En revanche, la baisse du nombre de personnes âgées infectées dans les institutions pour personnes âgées ne diminue plus beaucoup. Les personnes âgées sont un poids pour le système médical. Il faut donc être conscients du risque d’augmentation du nombre d’hospitalisations.
Chukyo (Aichi, Gifu)
Aussi bien dans les préfectures de Aichi que Gifu, le nombre de nouveaux cas continue à diminuer. Comme pour le Kansai, la charge sur le système médical diminue, mais la diminution du nombre de personnes âgées infectées a ralenti.
Fukuoka
À Fukuoka également, le nombre de nouveaux cas continue à diminuer. Là aussi, le nombre de nouveaux cas et de personnes en observation diminue. La charge de travail diminue donc.
Variantes du virus
Concernant les variantes, on voit maintenant, de manière continue, des cas qui semblent avoir été contaminés à l’intérieur du pays.
En comparaison avec la souche originelle, ces variantes sont plus contagieuses. Il faut considérer qu’à l’avenir, il y a de très fortes chances que leur influence va croître.
Avec la continuité des infections, il y a un risque plus élevé que le virus se propage.
Analyse de la situation infectieuse
L’analyse de la situation infectieuse montre que le nombre de reproductions effectives dans les 10 régions qui tombent sous la déclaration de l’état d’urgence est passé sous la barre des 0,81. Le nombre de nouveaux cas continue à baisser, mais comme je l’ai déjà expliqué précédemment, ces chiffres révèlent un ralentissement de la vitesse de décroissance du nombre de cas.
C’est un sujet de préoccupation.
Jusqu’à présent, nous avons observé les flux de la population pendant la soirée, et constaté que ceux-ci continuent. Les mesures de réduction des horaires des établissements de restauration continuent. En dépit de cela, la vitesse de réduction du nombre de cas stagne. Dans la préfecture de Chiba, le nombre de cas est en train de remonter. Il faut donc rester vigilants.
Toutefois, avec la diminution du nombre de nouveaux cas, le nombre de personnes en observation diminue. Le taux d’occupation des lits a aussi tendance à baisser.
La charge de travail diminue donc.
Apparition de clusters
À présent, on trouve des clusters dans les institutions médicales, les établissements de service social et au sein des foyers.
Cependant, selon les régions, on trouve aussi des clusters dans les établissements de restauration et de boisson.
Dans chaque région, le nombre de nouveaux cas parmi les jeunes générations a cessé de diminuer. Il faut donc en tenir compte.
Mesures nécessaires
Le nombre de cas d’infection ne diminue plus, la charge de travail reste élevée dans les institutions médicales, et il y a un risque de contamination par les variantes. Dans de telles circonstances, la levée de la déclaration de l’état d’urgence risque de déboucher sur une résurgence de cas (rebondissement). Ces inquiétudes ont été formulées et il faut en tenir compte.
Même si on devait lever l’état d’urgence, il faut continuer à viser un stade infectieux de niveau 2. Il faudrait, compte-tenu de la situation infectieuse de la région, définir des mesures pour les établissement de restauration et de boisson, pour continuer à faire baisser le nombre de cas.
L’an dernier, après la baisse du niveau infectieux pendant l’été, la situation a continué au même niveau pendant un court moment, puis a repris.
Comme nous savons cela, cette fois, nous souhaitons diminuer correctement les raisons d’infection, en mettant des mesures solides pour faire baisser le nombre de cas.
Pour cette raison, les dépistages proactifs en fonction de la situation régionale, et les études épidémiologistes proactives doivent de nouveau être renforcées. C’est au moment où la charge de travail des hokenjos est retombée qu’il faut de nouveau renforcer ces dépistages et études épidémiologiques.
Ensuite, pour ce qui est de la structure de la déclaration de l’état d’urgence, il convient de bien évaluer la situation de chaque région et de définir les mesures conséquentes pour l’étape suivante.
Mars et avril
Cette fois, ce qui est vraiment important, ce sont les comportements pour des gens à propos des événements annuels. Les mois de mars et avril s’accompagnent d’occasions de participer à différents types d’événements.
Il y a les fêtes de fin et de début d’exercice fiscal, les repas de remerciements, les voyages post-graduation, les repas sous les arbres en fleurs. Il est nécessaire de les éviter dans la mesure du possible, et pour cela, il faut que le gouvernement envoie un message efficace.
Vaccins
Les vaccinations ont commencé. Il s’agit de commencer par les professionnels de la santé. Il va falloir évaluer de manière continue les effets de ces vaccins.
Mesures concernant la variante du virus
Nous avons renforcé les études épidémiologiques. Il faut néanmoins les continuer.
Il faut aussi s’attendre à avoir plus de cas de contamination par ces variantes. Pour cela, il faut renforcer le suivi de leur progression. En le faisant, nous devons identifier au plus tôt les personnes qui auraient été infectées par une variante.
Si jamais il s’avère que l’on détecte une variante, le dépistage proactif devrait permettre de retrouver la source de contamination, et permettre de prendre des mesures de prévention. Si cela se passe sur de grandes zones géographiques, le gouvernement devra prévoir des aides.
En outre, les études épidémiologiques ont besoin d’approfondir les analyses sur la contagiosité et le risque de développer la maladie en cas d’infection par ces variantes.
Pour ce qui est des origines d’infection, le N-501, qui a été récemment signalé, ne muterait pas, et il est nécessaire de continuer à comprendre la situation réelle en même temps que pour la mutation E484K.
Questions de la presse
Q : Les gouverneurs du Kansai, d’Aichi et Gifu ont demandé la levée de l’état d’urgence. La préfecture de Fukuoka demande aussi d’avancer la date de levée. Pensez-vous que la situation infectieuse a évolué suffisamment pour permettre cette décision ?
Le conseil consultatif a également discuté ce point. Aussi, je souhaite vous présenter notre façon de penser en fonction de cela.
Pour ces 4 préfectures et Fukuoka, pour ces 5 préfectures, il y a amélioration des indicateurs concernant le nombre de nouveaux cas, etc., la situation infectieuse et l’état du système de soins médicaux.
En revanche, la baisse du nombre de personnes infectées stagne. De plus, il faut constater que la baisse du nombre de personnes âgées infectées stagne.
De plus, dans une partie des régions, le taux d’infection parmi les jeunes générations est en train d’augmenter. Dans le futur, il a été pointé qu’il faut craindre une propagation à partir des jeunes générations. Parallèlement, on nous signale continuellement des cas d’infection par les mutations du nouveau coronavirus.
Pour les établissements médicaux, le nombre de personnes hospitalisées diminue. Cependant, ce que l’on voit, c’est que les personnes qui ne pouvaient pas, jusqu’à présent, être hospitalisées alors qu’elles se trouvaient dans un établissement des services sociaux peuvent maintenant être hospitalisées. En revanche, une fois que l’on commence à admettre l’hospitalisation de personnes âgées, la charge de travail dans les établissements médicaux continue à être importante.
Les membres du conseil consultatifs ont donc tenu compte de ces différentes préoccupations. Aussi, s’il fallait lever l’état d’urgence, il faudrait s’assurer que le nombre de nouveaux cas ne reparte pas à la hausse (rebondissement), par des mesures solides.
De plus, il faudrait que la levée de manière très progressive avec les mesures appropriées de prévention de la reprise de la propagation.
En outre, s’il y a le moindre doute concernant une potentielle reprise de propagation, il faudrait faire des études épidémiologiques de manière proactive. De même, il faudra faire des tests de dépistage de manière agressive pour identifier une potentielle propagation. Cela fait partie des mesures qui ont été discutées.