2021-12-23 Les experts du gouvernement sur ce que l’on sait du variant Omicron

Le Dr. Omi, Président du Comité des experts, présente dans cette conférence de presse du 23 décembre 2021 :

• ce que l’on sait du variant omicron,
• Les effets sur les vaccinations et les traitements, etc.
• Les recommandations des experts japonais à l’arrivée des fêtes de fin d’année.
• Les mesures aux frontières dans un contexte de propagation du variant omicron.

Ces informations sont importantes. La conférence étant longue, la traduction se fera en deux temps.

Ci-dessous la partie déclaration et une partie des questions. Cela représente environ la moitié de la conférence.

Dr. Omi, Président du Comité des experts du gouvernement

Par le passé, nous avons également tenu des conférences de ce style avant les vacances de l’Obon et d’autres célébrations. La fin de l’année approche et le variant Omicron circule. Par conséquent, aujourd’hui aussi, nous tenons cette réunion et vous remercions pour votre attention.

Aujourd’hui, le format va un peu changer, et je vais parler en suivant le document préparé (211223_danwa.pdf (cas.go.jp).

Si nous devons résumer le tout, il sera question de la situation infectieuse dans le pays. Ensuite, parce que beaucoup de gens sont probablement inquiets, nous expliquerons ce que nous savons et ne savons pas des caractéristiques du variant omicron. Une fois que nous aurons expliqué cela, nous présenterons nos recommandations à la population.

1. Pour commencer

Situation dans le pays et à l’étranger

• Le taux de vaccination est de 80% de la population. On peut dire que c’est un taux élevé, et que cela s’est fait rapidement. De plus, la population a continué les mesures de prévention de base telles que le port du masque. C’est grâce à de tels efforts que le nombre de patients atteints par le nouveau coronavirus s’est maintenu à un très faible niveau. Nous tenons à exprimer notre gratitude à chacun pour tous ces efforts qui ont débouché sur ces résultats.
• Malheureusement, l’exemple de plusieurs pays étrangers nous déjà ont montré que même si le taux de vaccination s’améliore, dès que l’on arrête de suivre les mesures de base contre les infections, telles que le port du masque, etc., il faut faire face à une propagation extrêmement rapide du virus et des tensions sur les soins médicaux.
• Dans un contexte de propagation extrêmement rapide du variant omicron dans le monde entier, le Japon commence à enregistrer un nombre croissant de signalements de cette souche. Hier, Osaka a annoncé ses premiers cas d’infection parmi des personnes qui n’ont pas d’historique de voyage à l’étranger. Pour le moment, ces cas ne s’expliquent pas, ce que l’on appelle des infections communautaires.
• À l’heure actuelle, nous ne pouvons pas affirmer que la souche Omicron se propage de front au Japon, mais nous supposons que le virus a déjà commencé à se propager dans plusieurs « spots » (endroits précis).

C’est la situation dans le pays et à l’étranger.

Caractéristiques de la Souche mutante B.1.1.529.1 (variant Omicron)

Je souhaite maintenant parler des caractéristiques du variant omicron.

• Il y a encore des choses que nous ne savons pas sur le variant omicron, mais on pense que les points suivants sont à peu près clairs.

① Dans les régions d’épidémie à l’étranger, telles qu’en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud, les rapports indiquent que le doublement du nombre de cas se ferait en l’espace de 2 ou 3 jours, ce qui est extrêmement court. Aussi, il est possible qu’une fois que les infections communautaires commenceront, la propagation du virus devienne très rapide. Nous pensons que c’est une quasi-certitude.

② En deuxième point, nous nous basons encore sur une étude britannique. Celle-ci suggère que la capacité du vaccin à prévenir la déclaration de la maladie pourrait tomber à environ 20 % pour la souche Omicron, contre environ 70 % pour la souche Delta. Les différentes études présentent des chiffres différents. Mais, dans l’ensemble, c’est ce que nous pensons.

③ Le point suivant intéresse beaucoup de gens. Néanmoins, pour le moment, les connaissances scientifiques actuelles ne sont pas conclusives sur les risques d’aggravation des symptômes et sur l’efficacité des vaccins pour prévenir une aggravation des cas.

En revanche, il existe des données montrant l’efficacité du vaccin dans la prévention des aggravations des symptômes contre la souche delta. Pour cette souche, l’efficacité ne s’atténue qu’à peine chez les personnes de moins de 65 ans. Par contre, elle tombe à environ 80 % chez les personnes âgées de 65 ans et plus. En conséquence, même les personnes vaccinées, en particulier les personnes âgées, peuvent tomber gravement malades en cas d’infection. Nous savons déjà cela.

• En plus de ces informations, d’autre part, des rapports récents indiquent que les rappels de vaccination peuvent améliorer l’efficacité du vaccin. Par exemple, une étude britannique montre qu’après une inoculation de rappel, l’efficacité du vaccin dans la prévention de l’apparition des symptômes s’améliore de 90% dans le cas de la souche Delta, et de 80% dans le cas du variant omicron.

2. Appel à la population

En tenant compte de ces informations, des caractéristiques des vaccins et de la situation infectieuse dans le pays et à l’étranger, nous lançons un appel à la population. Les deux premiers points sont à mon avis très importants.

• Jusqu’à présent, au Japon, comme vous le savez, le virus s’est propagé pendant la fin et le début d’année.
• Les souches d’Omicron peuvent se propager rapidement et si une infection « spot » provoque une propagation plus importante du virus, il est probable qu’un grand nombre de cas se produiront en peu de temps. Dans ce cas, naturellement, certains de ces cas pourraient s’aggraver. Et, dans ce cas, le système de fourniture de soins médicaux que nous venons de renforcer serait sous tension.
• Par conséquent, afin de prévenir la propagation du virus, en plus de continuer à appliquer les mesures de prévention de base comme le port de masque. C’est une chose naturelle, mais il faut encore plus y faire attention. En plus de cela nous vous demandons de faire ce qui suit pendant la période de la fin d’année et du nouvel an.

(1) Tests de dépistage précoces, afin de contribuer à la lutte contre le variant omicron.

En premier lieu, afin aussi de contribuer à la lutte contre le variant omicron, nous encourageons les dépistages précoces.

Cela a pour but de protéger votre vie et d’empêcher aussi la propagation de la souche Omicron. Si vous vous sentez même que juste un peu mal, je veux dire de ne pas le faire seulement quand vous avez de la fièvre, nous vous recommandons vivement d’éviter de sortir de chez vous quand vous vous sentez mal, de consulter un médecin et de passer un test de dépistage. Nous l’avons répété de nombreuses fois. Néanmoins, du point de vue du variant omicron, et du point de vue de la prévention des infections, c’est essentiel. Nous vous appelons vraiment à coopérer pour vous et pour la société.

(2) Recommandations des experts concernant les activités pendant la fin et le début d’année

Ensuite, nous aimerions demander votre coopération concernant la fin et le début de l’année.

À propos des des retours au pays et des voyages                                             

• La période de la fin de l’année et du Nouvel An est la plus propice à la propagation de ce virus. Compte tenu de l’évolution de la souche Omicron, nous vous invitons à réfléchir avec toute la prudence qui s’impose concernant tout déplacement de retour au pays ou pour tout autre voyage.
• Si vous décidez de rentrer au pays ou de voyager, nous souhaitons vous demander de faire attention au quotidien avant de partir, et suivre les mesures de base de prévention des infections, notamment en évitant les « Trois F » (lieux Fermés, lieux de Foule, Lieux dans lesquels on se Frôle ou parle Fort). Il s’agit des mêmes recommandations que les fois précédentes.
• En plus de cela, il y a encore des personnes qui ne sont pas vaccinées. Pour celles-ci, il y a maintenant un système tests de dépistage gratuits pour les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner pour différentes raisons. Nous recommandons de se faire tester autant que possible avant d’entreprendre un voyage ou de rentrer au pays.
• Même les personnes vaccinées peuvent attraper ce virus et le transmettre à d’autres, nous recommandons donc de se faire dépister si vous devez rencontrer (1) des personnes qui n’ont pas été vaccinées ou (2) des personnes qui présentent un risque élevé de tomber gravement malade en cas d’infection. Par exemple, quand on rencontre ses parents, grands-parents, etc.
• Veuillez vous abstenir de vous rendre dans d’autres pays, et en particulier dans ceux qui font l’objet de recommandations d’annulation de voyage 渡航中止勧告. De même, abstenez-vous de vous rendre dans d’autres pays pour y faire du tourisme ou pour toute autre raison non essentielle et non urgente.

À propos de l’organisation prudente des fêtes de fin et de début d’année, etc.

Comme nous l’avons souvent répété,

• Jusqu’à présent, le virus s’est propagé au Japon pendant les pots et repas (etc.) de fêtes de fin et de début d’année. C’est un problème que nous connaissons bien.
• Maintenant que l’on a constaté des infections communautaires du variant omicron, parce qu’il faut aussi craindre une nouvelle propagation du virus, nous vous demandons d’être très prudents si vous devez organiser des célébrations de fin ou de début d’année. En outre, si vous devez les faire dans des établissements de restauration, choisissez un établissement certifié par une organisation tierce, qui a une bonne aération, etc. L’aération est particulièrement importante. Dans la mesure du possible, limitez le nombre de personnes, et évitez de parler fort et d’y rester longtemps. Le nombre de personnes change selon les préfectures, mais limitez-en le nombre le plus possible. Plus il y a du monde plus le risque de contagion augmente, donc limitez le nombre de personnes dans la mesure du possible et lorsque vous parlez pendant les repas, veuillez porter un masque.
• Ensuite, quand on parle de la saison, il y a la première visite au temple, les cérémonies pour le passage à la majorité, et d’autres événements. Évitez le plus possible les lieux de foule ou les horaires de foule.

(3) Vaccinations de rappel précoces

Pour terminer, mais nous pensons que c’est particulièrement important.

• Pour les personnes dont la période de vaccination a commencé plus tôt de recevoir leur inoculation de rappel, tout le monde sait que les effets du vaccin diminuent. Afin de prévenir l’apparition et l’aggravation des symptômes, si le système est prêt… et je pense que chaque gouvernement local se dépêche de le préparer… J’insiste sur fait que, que cela soit le vaccin de Pfizer ou le vaccin de Moderna, nous recommandons à tous de se faire vacciner le plus rapidement possible, dès que leur tour arrive.
• Ensuite, bien entendu, nous recommandons fortement aux personnes non vaccinées de le faire. C’est particulièrement vrai, en particulier parce qu’il y a le variant omicron.

Questions de la presse (début)

Q : Une épidémie de variant omicron pourrait-elle dépasser le niveau de la cinquième vague. Dans ce cas, quelles seraient les tensions sur le système médical. Ensuite, Dr. Omi, vous avez reçu vos doses de vaccin en juin. Cela fait donc 6 mois. Quel rappel choisiriez-vous ?

Quelle sera la taille de la prochaine vague infectieuse ?

Votre question est de savoir quelle sera la taille de la prochaine vague par le variant omicron, comment le système médical sera-t-il sous tension, est-ce que cela arrivera ou pas.

Sur ce point, c’est particulièrement important. Je viens de donner les caractéristiques de ce variant. Une de ces caractéristiques, c’est que l’efficacité du vaccin faiblit. Nous pensons que cela va beaucoup jouer. Quand on regarde la vitesse de propagation du variant omicron, comparé aux courbes jusqu’à présent… Jusqu’à présent, les épi-courbes montraient une progression cahincaha. Dans le cas d’omicron, cela va être une augmentation abrupte. Nous le savons. Ensuite, tout le monde aimerait savoir ce qu’il en est de l’aggravation des symptômes. Même si le risque est légèrement moins grand ou équivalent, ce qui pourrait se passer c’est la chose suivante.

En ce moment, dans le pays, on vient juste de découvrir des cas d’infection communautaire, n’est-ce pas. Tout d’abord, nous ne pensons pas qu’ils vont se propager continuellement sur de larges superficies, pour le moment. En ce moment, on en trouve dans plusieurs endroits, et il ne fait pas de doute que l’on en trouvera tôt ou tard.

De plus, nous sommes en hiver, qui est une saison propice aux virus. En plus de cela, comme jusqu’à présent, il y a le variant delta. Nous savons que le variant delta gagne du terrain en ce moment. Dans ce cadre, si le variant omicron s’installe dans une région, le nombre de personnes infectées… Beaucoup de gens supposent qu’il s’agira de cas bénins et souhaitent ne pas s’inquiéter.

Quand le variant omicron se répandra

Néanmoins, en fait, une fois que le virus commencera à se répandre, comme c’est une propagation très rapide, il y aura beaucoup de personnes qui souffriront de symptômes bénins. Mais, comme il y en aura beaucoup, la courbe va monter de manière abrupte. À ce moment, le système médical ne sera plus en mesure de soigner tout le monde. Les gens se retrouveront en établissement d’hébergement ou à domicile. Cette fois, comme la vitesse sera rapide… la dernière fois, on avait un peu de temps avant les quelques cas graves. Mais cette fois, il n’y aura pas autant de temps avant d’en trouver.

En ce sens, pour le système médical, il faut que l’État et les gouvernements locaux fassent quelque chose rapidement. Sinon, comme la vitesse de propagation est particulièrement rapide, si vous me demandez comment cela se passera… et c’est là que je dis qu’il faut vraiment se dépêcher pour recevoir la vaccination de rappel dans la mesure du possible.

Pour le moment, on n’a pas besoin de rester chez soi, mais…

Donc, il faut faire ces vaccinations de rappel et suivre les recommandations concernant les voyages de retour au pays, les fêtes de fin d’année, etc.

Nous ne disons pas qu’il est nécessaire de rester chez soi pour le moment. Par contre, en faisant suffisamment attention aux mesures de prévention, la pente de la courbe… Si la pente arrive à un certain niveau, on peinera à faire quoi que ce soit.

Par conséquent, nous ne savons pas ce qui se passera en février / mars. Ensuite, jusqu’à ce que nous puissions faire les vaccins de rappel, pendant que nous attendons, en ce moment, il faut empêcher la vitesse de croissance d’atteindre ce niveau élevé. C’est ce dont nous avons besoin en ce moment, pendant les vacances d’hiver, pendant ces 7-10 jours. C’est une période essentielle, et nous devons tous, l’État, les collectivités locales, les particuliers, la presse, prendre ces précautions.

Si tout se passe bien, il y aura forcément des personnes infectées et des patients devront être hospitalisés, mais si nous faisons bien les choses, nous devrions pouvoir éviter de nombreux décès à la maison tels que nous avons connus jusqu’à présent. Par conséquent, nous devons prévenir la crise du système médical tous ensemble.

C’est un fait que le variant omicron fait peur, mais nous pouvons quand même faire quelque chose. Si on reçoit une nouvelle dose du vaccin, c’est efficace. Les masques devraient aussi protéger dans une certaine mesure. Donc, si vous suivez nos recommandations, nous devrions pouvoir ralentir même un peu la vitesse de propagation. Ensuite, il devrait être possible de recevoir les rappels du vaccin. Après cela, il y aura des traitements par voie orale. Ceux-ci devraient arriver au printemps, vers avril-mai. Je n’ai pas les détails, mais cela devrait être dans cette période.

Quoi qu’il en soit, je souhaite que chacun passe ces fêtes de fin et de nouvelle année avec prudence, car cela pourrait changer considérablement la situation infectieuse à venir.

Quel vaccin choisir pour le rappel ?

Ensuite pour la deuxième question. Dans ma position, je ne peux pas répondre. Souhaitez-vous que je réponde en mon nom ? Je parle de mon point de vue, indépendamment du comité des experts.

J’ai plus de 70 ans. Par conséquent, si on m’en donne l’opportunité, en tant que particulier, et ce n’est que mon choix personnel, je ne choisirais un vaccin particulier. Je choisirais le vaccin qui me permet de me faire vacciner rapidement. Si j’en ai la possibilité, plutôt que de me demander quel vaccin, je pense que j’irais à celui qui arrive en premier.

Qu’en est-il des mesures aux frontières ?

Q : En ce moment, dans le cas d’infection par le variant omicron, les mesures aux frontières imposent une mise en observation de tout l’avion dans lequel était la personne infectée. Maintenant que le virus est présent dans le pays, et sachant que les services de quarantaine sont pleins, certains se demandent s’il faut mettre tout le monde en observation ? Dans le cas d’infections communautaires, comment devrait-on gérer les personnes qui se trouvaient dans un avion où il y avait des cas ?

C’est un sujet dont nous parlons de temps en temps entre experts. Selon moi, ce que l’on appelle « mesures aux frontières » au Japon sont particulièrement fortes en comparaison avec les autres pays. Personnellement, je trouve cela appréciable.

Dans ce contexte, comme vous venez de le dire, il y a des débuts d’infection par endroits. À défaut, on peut penser que cela commence à être le cas.

Sur ce point, progressivement, l’État va devoir, tout en maintenant les mesures aux frontières, il va devoir progressivement se concentrer sur ce qui se passe dans le pays. Il n’est pas question de mener deux fronts, c’est un pivotement. Il faudra dans la mesure du possible maintenir les mesures aux frontières, mais progressivement orienter son attention sur les infections régionales.

Maintenir les mesures tout en se concentrant sur le pays

Ensuite, l’État s’accroche concernant les hôtels pour les cas contacts, mais tôt ou tard, ils seront pleins. Que cela soit pour les gens qui sont cas contact dans une région ou dans un avion, dans les deux cas, il y aura des cas bénins et les hôpitaux ne pourront pas gérer tout le monde. Ils auront besoin de faire ce qu’ils peuvent pour s’occuper aussi des cas contacts, mais en même temps, il y a les tests de dépistage dont je parlais. Que l’on puisse se faire tester facilement partout, c’est tout aussi important.

Ensuite, l’État y pense déjà bien, pour les cas bénins, il faut savoir s’ils doivent rester à domicile ou doivent être mis en établissement d’hébergement, ou en installation de convalescence. Il faut que tout le monde se répartisse le travail et coordonne les efforts. Ensuite, la structure idéale serait que les médecins de cliniques puisent suivre les patients à domicile, ou par téléconsultation. Nous devons aussi inclure ces mesures. Tout est au stade de la préparation et il faudra commencer à le mettre en œuvre. Par conséquent, il va falloir commencer bientôt à concentrer son regard vers les régions. Cela sera nécessaire tôt ou tard.

Le reste des questions de la presse viendront un peu plus tard, pour répondre aux informations urgentes sur le terrain.

Les conférences des experts et autres discours se trouvent dans le Coin Conférences de Presse du site.

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