2022-02-17 Premier ministre sur les frontières, l’Ukraine et les mesures
Ce document est la traduction de la conférence de presse du Premier ministre Kishida, le 17 février 2022. Cette fois, le gouvernement japonais annonçait une ouverture partielle des frontières et un changement des règles de la quarantaine à l’arrivée au Japon. Il expliquait également la politique nationale concernant les tensions en Ukraine, et parlait des campagnes de vaccination.
Cette conférence était longue, mais tout y est important.
Discours du Premier ministre Kishida
Tout d’abord, je tiens à exprimer ma profonde sympathie à tous ceux qui se trouvent infectés par le nouveau coronavirus.
Jusqu’à présent, notre pays a réussi à contenir le niveau infectieux à un niveau inférieur à celui des autres pays, bien que l’augmentation du nombre de cas soit encore significative. Cela a aussi été possible grâce à la coopération du public et aux efforts consistants des travailleurs essentiels, notamment des professionnels de la santé, des soignants et des hokenjos et des agents des services de quarantaine. Encore une fois, je souhaite leur exprimer ma gratitude et les en remercier.
Depuis que j’ai pris mes fonctions de Premier ministre, j’ai toujours essayé de gérer la situation liée à la COVID-19 en imaginant le pire des scénarios, ce qui est la clé de la gestion des crises. En particulier, pour ce qui concerne le variant Omicron, mon gouvernement a adopté dès le départ une approche extrêmement prudente. Si nous avons fait ainsi, c’est parce que nous avions jugé qu’il serait impossible de protéger la vie de la population tant que nous n’étions pas en situation de clarifier la nature du variant Omicron.
Sur la situation infectieuse
Cela fait maintenant 3 mois que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a désigné ce variant Omicron comme souche préoccupante. Depuis, nous en connaissons beaucoup mieux sa nature d’un point de vue scientifique, y compris grâce aux connaissances accumulées à l’étranger. En outre, c’est grâce à la coopération de tous nos concitoyens que la propagation des infections par le variant Omicron a ralenti.
Actuellement, le rapport du nombre de nouveaux cas entre cette semaine et la semaine dernière est tombé en dessous de 1 dans 36 préfectures. Cela signifie que le nombre de cas commence à diminuer. Tokyo commence également à voir un changement, le nombre de personnes infectées ayant diminué pour le neuvième jour consécutif par rapport à la semaine dernière. Bien entendu, comme le soulignent les experts, il existe toujours un risque ultérieur d’augmentation du nombre de cas graves, et il convient de ne pas relâcher notre vigilance. Aussi, nous continuerons à gérer la situation avec le plus grand sentiment d’urgence.
Par conséquent, c’est tout en étant prudent et en maintenant le cadre de base des mesures contre la COVID que nous nous dirigerons progressivement vers la « sortie » de sixième vague. En d’autres termes, nous pensons que nous devons nous préparer graduellement pour la prochaine phase.
Aujourd’hui, je souhaite donc vous expliquer ce concept.
Les objectifs du gouvernement
Tout d’abord, un point sur le besoin de rester prudents. Je pense à trois points clefs concernant la gestion du variant Omicron. En premier lieu, nous devons par dessus tout protéger la vie de la population. Ensuite, il convient de répondre aux préoccupations des nombreuses personnes en observation à domicile avec des symptômes bénins. Troisièmement, j’ai dit qu’il fallait s’assurer que les activités socio-économiques restent ininterrompues dans la mesure du possible. C’est sur ces bases que nous avons décidé diverses mesures, tout en communiquant étroitement avec les gouvernements locaux, les professionnels de la santé, les experts, etc.
Protéger la vie de la population
Du point de vue de la protection de la vie de la population, en particulier afin de continuer à fournir des soins médicaux aux personnes avec comorbidités et aux personnes âgées qui sont à fort risque d’aggravation des symptômes, nous avions élaboré en novembre de l’an dernier un plan de « vision globale », puis nous avions renforcé le système de fourniture de soins médicaux.
Nous avons multiplié par 1,3 le nombre de lits disponibles à l’échelle nationale par rapport au pic précédent, et à Tokyo, nous avons multiplié par 1,8 le nombre de lits disponibles, si on inclut ceux des installations médicales temporaires. En conséquence, bien que le nombre de patients infectés soit environ quatre fois supérieur à celui de l’été dernier, contrairement à l’été dernier où tant de patients attendaient d’être admis dans un hôpital, il reste suffisamment de lits disponibles dans les services soins intensifs pour fournir les soins médicaux nécessaires.
Pour les personnes en observation à domicile
Pour répondre aux inquiétudes des patients avec des symptômes bénins du point deux, avec la coopération de 25 000 institutions médicales et de 18 000 pharmacies, nous avons renforcé le système médical des régions et fait tout ce qui est possible pour sécuriser des médicaments à prendre par voie orale, dont on sait qu’ils changeront la donne. 130 000 comprimés de Molnupiravir de la société Merck ont été envoyées à des institutions médicales et pharmacies de tout le pays. Ce médicament a déjà été administré à 58 000 patients pour prévenir l’aggravation de leurs symptômes.
Des neutralisants tels que le XEVUDY ゼビュディ ont été administrés à 66 000 personnes depuis le début de l’année. Le largement distribué Remdesivir est également devenu une option pour les patients avec des symptômes bénins, et nous réunissons une variété de traitements, y compris avec l’homologation du médicament antiviral de Pfizer. De même, l’État soutient pleinement les essais cliniques de médicaments par voie orale développés au Japon. Après vérification de leur sécurité et efficacité, ils seront rapidement homologués et nous en fournirons les quantités nécessaires dans le pays.
Maintenir la vie socio-économique
Dans l’optique de maintenir les activités économiques et sociales aussi ininterrompue que possible, tout en tenant compte des conclusions scientifiques des experts, nous nous sommes efforcés de raccourcir la période de mise en observation pour les contacts proches, de revoir les critères d’admission et de sortie de l’hôpital, et d’implémenter autant que possible des restrictions efficaces des activités.
Cette approche de base restera particulièrement importante pour gérer les évolutions futures, d’autant plus que, même si le nombre de nouveaux patients infectés diminue régulièrement, il reste un risque d’augmentation des cas graves avec un décalage dans le temps. Aussi, nous continuerons à nous y tenir.
Sur les mesures prioritaires
En outre, dans les zones où il n’y a toujours pas de tendance claire à la baisse du niveau infectieux ou de l’utilisation des lits d’hôpitaux, nous continuerons à appliquer des mesures prioritaires pour empêcher la propagation du virus. En ce sens, nous ne relâcherons pas nos efforts pour contrôler la propagation des infections.
C’est pourquoi, demain (18 février), nous consulterons les experts, et en prendrons la décision officielle après avoir informé la Diète, afin de prolonger dans 16 préfectures sur 21, les mesures pour la prévention des pandémies et autres mesures prioritaires qui devaient prendre fin le 20 février, ainsi que dans la préfecture de Wakayama qui devait les arrêter le 27 février. Ces mesures seront prolongées jusqu’au 6 mars. Ainsi, nous continuerons à être prudents là où nous devons l’être, mais en même temps nous travaillerons sur les trois points suivants afin de commencer à nous diriger vers la sortie de la sixième vague.
Premièrement, les mesures prioritaires seront levées dans les zones où la situation infectieuse s’est calmée, en tenant compte de facteurs tels que le taux d’occupation des lits d’hôpitaux. Tout d’abord, sur les 21 préfectures dont la date de fin des mesures est le 20, les préfectures de Yamagata, Shimane, Yamaguchi, Oita et Okinawa pourront lever les mesures ce jour même.
Vaccinations de rappel
En second lieu, il y a les vaccinations de rappel. Grâce aux efforts de toutes les personnes impliquées, depuis le 15 février, le VRS (Vaccination Recording System) a pu augmenter le nombre de doses à environ 1 million par jour. Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer un flux stable de plus d’un million d’inoculations. Les vaccinations de rappel progressent dans toutes les préfectures et municipalités du Japon et, cette semaine, les inoculations sur le lieu de travail ont commencé plus tôt que prévu. Afin de vous protéger et de protéger vos proches, et afin de promouvoir la lutte contre les infections dans l’ensemble de la société, nous appelons chacun à se faire vacciner le plus rapidement possible.
Révision des mesures aux frontières
En troisième lieu, la révision des mesures aux frontières. Les mesures aux frontières strictes en place jusqu’à présent nous ont fait gagner du temps, ce qui a permis d’équiper nos systèmes nationaux, afin de sécuriser des lits ou faire avancer les vaccinations, par exemple.
À compter du 1er mars, tout en maintenant les conditions de base telles que les tests de dépistage, le suivi des activités et une durée déterminée de quarantaine lorsque le risque de propagation du virus est élevé, nous assouplirons progressivement le cadre des mesures aux frontières tout en continuant à en maintenir le niveau le plus strict parmi les pays du G7.
Plus précisément, nous basant sur les connaissances accumulées pendant la lutte contre la souche Omicron, nous ajouterons une condition de test de dépistage négatif le troisième jour des tests de dépistage avant le départ et à l’arrivée au Japon. Si toutes ces conditions sont réunies, la durée de la quarantaine des personnes qui arriveront au Japon sera réduite des 7 jours de principe à 3 jours. En outre, pour le moment, les personnes à haut risque continueront d’être mises en quarantaine. Ensuite, la durée de la quarantaine passera à 0 jours pour les personnes qui auront reçu une troisième dose du vaccin et qui arrivent de pays non désignés dans lesquels le virus ne progresse pas.
Ces mesures permettront d’aligner les mesures relatives à la quarantaine sur celles des principaux pays industrialisés. Les ressortissants étrangers en possession de nouveaux visas à des fins non touristiques seront autorisés à entrer au Japon, sous la supervision d’un responsable de leur accueil. Nous simplifierons la procédure de demande pour les entreprises / organisations d’accueil afin qu’elle puisse être remplie en ligne de manière centralisée. Le nombre de personnes pouvant entrer quotidiennement au Japon remontera de 3 500 à 5 000 personnes et, à l’avenir, nous augmenterons progressivement le trafic international selon la demande de retour des ressortissants japonais.
La situation n’est pas encore stable
Ce sont là trois points que je souhaitais présenter en préparation de la sortie de la sixième vague.
Je le répète, la condition nécessaire à la préparation d’une sortie de sixième vague est que la situation infectieuse se calme. Le gouvernement veillera rigoureusement à ce que les lits d’hôpitaux et les médicaments à prendre par voie orale, etc. ne manquent pas. Pendant ce temps, j’appelle chacun de vous à continuer à coopérer en appliquant les mesures de base de contrôle des infections, notamment en portant un masque, en vous lavant les mains, en désinfectant, et aérant.
Ensuite, il faut être également attentifs à la possibilité d’une dégradation de la situation infectieuse si la mutation BA.2 remplace le variant Omicron existant. S’il y a des signes d’aggravation de la situation d’infection, nous réexaminerons immédiatement notre mode de gestion. En revanche, si nous voyons clairement que nous sortons de la sixième vague, nous avancerons des mesures supplémentaires pour rétablir les activités socio-économiques.
La situation reste encore délicate et elle pourrait continuer à rester incertaine et inquiétante. Néanmoins, j’espère que nous pourrons travailler tous ensemble pour revenir progressivement à un cours de vie normal. Je pense que nous sommes dans la période la plus difficile en ce moment. Je vous demande du fond du cœur de continuer à coopérer pour que nous surmontions ensemble ces difficultés.
Tensions en Ukraine
Enfin, pour terminer, j’aimerais parler de l’Ukraine. Nous suivons la situation avec une grande inquiétude, d’autant qu’elle est imprévisible. Le 11 février, nous avons relevé le niveau d’alerte au danger pour l’Ukraine à 4. Nous demandons instamment à tous les ressortissants japonais résidant en Ukraine d’évacuer le pays dès que possible. Nous continuerons à faire tout notre possible pour protéger les ressortissants japonais en organisant, entre autres, l’affrètement d’avions dans les pays voisins.
Le 14, nous avons tenu une réunion des quatre ministres du Conseil national de sécurité (CNS) pour discuter de la réponse du gouvernement, notamment de la protection des ressortissants japonais.
Les 15 et 16 février, je me suis personnellement entretenu par téléphone avec le président Zelenskyy d’Ukraine, la présidente von der Leyen de la Commission européenne et le premier ministre Johnson de la Grande-Bretagne. J’ai exprimé mon soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et j’ai déclaré que le statu quo ne pouvait être modifié par la force. Nous avons convenu de fournir à l’Ukraine une aide d’au moins 100 millions de dollars et de persévérer dans les efforts diplomatiques visant à diffuser les tensions avec chaque chef d’État. Mme von der Leyen a exprimé sa profonde gratitude au Japon pour le prêt récent de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Union européenne, et nous sommes convenu que l’UE et notre pays continueront aussi à travailler ensemble sur la sécurité énergétique.
Le Japon poursuivra ses efforts diplomatiques persistants afin de diffuser les tensions et réagira de manière appropriée à la situation en coopération avec le G7 et le reste de la communauté internationale.
Question de la presse
Q : Changer la catégorie de maladie pour la COVID
Journaliste : Bonjour. Vous avez également déclaré que le gouvernement adoptera une approche progressive de sortie (de vague), mais j’aimerais vous interroger sur un point qui n’a pas été mentionné. Que pensez-vous d’une stratégie qui impliquerait de rabaisser la classification de la COVID-19 à un niveau 5 au lieu de 2 en vertu de la Loi sur le contrôle des maladies infectieuses. Dans votre discours d’ouverture, vous avez mentionné des efforts supplémentaires, mais cela inclut-il la question de la réduction ? Merci.
Nous continuerons à discuter de la classification en vertu de la loi sur le contrôle des maladies infectieuses, comme vous l’avez souligné, tout en écoutant les avis des experts du Conseil du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, etc. Par contre, si nous devions faire passer le nouveau coronavirus dans la catégorie 5, nous ne pourrions plus agir pour informer et évaluer l’état de santé, ou pour demander des auto-restrictions concernant les sorties, ou encore appliquer des mesures concernant les hospitalisations, par exemple. Je pense qu’il serait irréaliste de modifier la classification à l’heure actuelle, alors que l’on s’inquiète toujours de la propagation du virus.
Quoi qu’il en soit, sur le point de discussion que vous avez amené, ainsi que je l’ai expliqué en préambule, nous continuerons à en débattre tout en écoutant les avis des experts des conseils (etc.) du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales.
Q : Pourquoi le Japon a-t-il pris du retard dans les vaccinations ?
Journaliste : Bonjour. Ma question porte sur la troisième vaccination. Vous venez de déclarer que le taux de vaccination est d’un million de doses par jour selon les saisies dans le VRS. Cependant, le taux de vaccination est de 11,9 %, ce qui est faible par rapport aux niveaux des autres pays, selon les données publiées aujourd’hui. J’aimerais vous demander pourquoi, bien que le Japon ait réagi rapidement pour le variant Omicron, le gouvernement a tardé à s’occuper des rappels, alors que d’autres pays ont agi rapidement pour accélérer le processus de vaccination.
Pour répondre à votre remarque, je souhaite d’abord rappeler que notre pays avait commencé les inoculations des premières et deuxièmes doses plus tard que les pays étrangers. Si on se souvient de l’année dernière, nous vaccinions encore pour la première et la deuxième inoculation en octobre et novembre de l’automne dernier. Telle était la situation. Ensuite, le Japon a décidé d’inoculer la vaccination de rappel après 6 mois d’intervalle. C’est la situation actuelle. La vaccination de rappel a reçu une approbation réglementaire le 11 novembre, et nous avons commencé en décembre. Le processus s’est déroulé dans les circonstances que je viens de décrire.
Comme vous le soulignez, les vaccinations de rappel ont pleinement commencé depuis début février et leur rythme atteint maintenant 1 million d’inoculations par jour. La vaccination sur le lieu de travail va désormais battre son plein. Nous venons d’avancer la date d’envoi des coupons pour l’inoculation et je souhaite accélérer encore plus le processus de vaccinations.
En revanche, s’il me faut ajouter quelque chose, c’est que même dans des pays comme la Grande-Bretagne et en Israël, nombre d’infections augmente de manière spectaculaire, malgré l’avancement précoce des vaccinations de rappel. Je tiens à souligner que, par rapport à ces pays, le nombre de personnes infectées dans notre pays est beaucoup plus faible.
Q : Pourquoi assouplir les mesures aux frontières maintenant ?
Journaliste : Ma question porte sur les mesures aux frontières. Bien qu’on puisse constater que le nombre de nouveaux cas atteint un plafond, le nombre de personnes nouvellement infectées reste élevé, et de nombreux gouvernements locaux prolongent les mesures de prévention des pandémies et autres mesures prioritaires (ci-dessous appelées « mesures prioritaires). Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez choisi ce calendrier pour l’assouplissement des mesures aux frontières ?
Ensuite, le nombre d’entrées au Japon par jour va augmenter de 3 500 à 5 000 personnes. Comment avez-vous décidé de ce nombre ? La capacité des installations de quarantaine et des services de quarantaine des aéroports est-elle à ce niveau ? Merci de répondre à ces deux questions.
Je réponds d’abord sur le premier point. Comme je l’ai expliqué en introduction, les mesures aux frontières avaient pour but de retarder le plus possible l’entrée au Japon du variant Omicron. C’est pourquoi nous avions définis ces mesures strictes. Nous pensons que l’on peut mesurer leur efficacité avec les différents résultats, dont l’amélioration du système médical, le renforcement des systèmes de prévention, de dépistage, et de soins précoces.
En revanche, depuis, la situation a considérablement évolué, non seulement dans le pays, mais encore à l’étranger. Quand on pense aux mesures aux frontières, il faut prendre les décisions globalement, en tenant compte des différences de situation infectieuse entre le Japon et les autres pays, des mesures aux frontières dans les autres pays, et de surcroît de l’avancement des vaccinations de rappel, par exemple.
Maintenant, pour tous les points que je viens d’évoquer, la situation a évolué. C’est pourquoi nous devons réexaminer nos mesures relatives aux frontières, en tenant compte notamment de la situation dans d’autres pays. Toutefois, je pense qu’il n’est pas non plus réaliste de les assouplir complètement. Comme je viens de l’énoncer, nous venons de revoir ces mesures, et c’est une première étape.
Q : Pourquoi un quota de 5 000 personnes ?
Ensuite, je réponds dans la foulée à votre question sur les raisons du choix de 5 000 personnes. Il faut se souvenir qu’en mars de l’année dernière, le nombre total d’arrivées au Japon était plafonné à 2 000 personnes. Puis, en août, il est passé à 3 500 personnes. Après cela, en novembre, nous sommes passés à 5 000 personnes. Ce sont les restrictions que l’on avait mis en place en termes de nombre total de personnes qui arrivent au Japon. Néanmoins, juste après, avec à l’apparition du variant Omicron en novembre, le nombre est retombé de 5 000 à 3 500 personnes. Voilà pour la chronologie.
Donc, c’est en revoyant la chronologie que nous commençons par une première étape d’assouplissement des mesures aux frontières, et par remonter le quota de 3 500 à 5000 personnes. À l’avenir, nous continuerons à étudier la situation infectieuse au Japon et à l’étranger, les mesures aux frontières prises par chaque pays et, comme vous le dites, le système de quarantaine, etc. afin de déterminer ce qu’il convient de faire concernant ces quotas.
Q : Quelles inquiétudes concernant l’Ukraine ?
Journaliste : Bonjour. En ce qui concerne la situation en Ukraine, Monsieur le Premier Ministre, vous avez indiqué aujourd’hui, lors d’une réunion de votre parti, que si le Japon permet une modification du statu quo par la force, il faudrait envisager les conséquences pour l’Asie. La crainte de modifier le statu quo par la force en Asie est souvent évoquée en pensant à la Chine, mais quelle est exactement votre perception et votre inquiétude quant à l’impact du problème ukrainien sur l’Asie ?
La situation en Ukraine est très tendue. Nous sommes conscients que permettre la modification du statu quo par la force enverrait un mauvais message non seulement à l’Europe, mais encore à l’Asie, voire à la communauté internationale dans son ensemble. C’est pourquoi, pour répondre à cette situation, nous avons confirmé par des échanges d’opinions avec les chefs d’État et de gouvernement de chaque pays qu’il faut déployer les efforts diplomatiques pour réduire les tensions liées à cette situation.
La situation en Ukraine elle-même est encore imprévisible, et nous ne savons pas ce comment elle évoluera dans le futur. Je pense donc qu’il est important de s’abstenir de parler de la manière dont elle affectera d’autres pays d’Asie et d’autres régions, mais je pense que l’idée de base que je viens de mentionner est importante. Nous poursuivrons nos efforts diplomatiques avec les chefs d’État de chaque pays afin de réduire ces tensions.
Q : Sur une future conférence avec le Président Poutine
Journaliste : Ma question est liée à la précédente. Monsieur le Premier Ministre, je crois savoir que vous prévoyez un entretien téléphonique avec le Président russe Vladimir Poutine après cette conférence. Quel serait le contenu des discussions concernant l’Ukraine ?
Nous travaillons à une rencontre avec le Président Poutine, qui, nous l’espérons, aura lieu au moment opportun. Cela signifie qu’il faut faire des ajustements. Dans le contexte que je viens d’énoncer précédemment, à savoir que nous ne pouvons pas permettre une modification du statu quo par la force, et dans le contexte des relations entre le Japon et la Russie, nous devons travailler à réduire les tensions. Je pense qu’il est important d’encourager ces efforts diplomatiques et d’encourager les pays à répondre à ces efforts diplomatiques.
Q : Sur le calendrier d’ouverture des frontières au tourisme
Journaliste : À propos des mesures aux frontières, pourriez-vous nous donner un calendrier pour l’assouplissement des restrictions sur les nouvelles entrées au Japon avec un objectif de tourisme. Quel serait la forme envisagée ?
Comme je l’ai mentionné précédemment, nous avons décidé d’autoriser les ressortissants étrangers à entrer au Japon à des fins autres que le tourisme. En ce qui concerne cette question sur les perspectives, les entrées à des fins touristiques dépendront de la situation infectieuse au Japon et à l’étranger, du statut des mesures aux frontières dans les principaux pays et de la mise en œuvre du système de quarantaine du Japon.
Nous envisageons des assouplissements progressifs, et nous envisageons le moment de la reprise des entrées à fins touristiques dans ce cadre. Par conséquent, notre politique est de considérer le moment de la réouverture pour le tourisme lorsque nous réfléchissons sur l’entrée globale des ressortissants étrangers.
Q : Sur la vaccination dans les établissements pour personnes âgées
Journaliste : Ma question concerne les vaccinations de rappel. Des clusters se produisent dans des établissements de soins pour personnes âgées et les experts recommandent vivement une vaccination précoce dans ces établissements. Le gouvernement a appelé à avancer le plus possible l’intervalle entre les deuxième et troisième doses, mais dans les faits les vaccinations ne progressent pas. Je voudrais vous demander si vous avez connaissance de la situation actuelle concernant les installations pour personnes âgées, et pourquoi la vaccination ne progresse pas. Quels sont, selon vous, les facteurs à l’origine de cette situation et quelles mesures envisagez-vous de prendre ?
Nous reconnaissons que la vaccination des résidents et du personnel des établissements de soins pour personnes âgées est cruciale. Dans le cadre de la promotion du troisième cycle de vaccination, le gouvernement japonais a donné la priorité absolue à la vaccination de ces personnes. Le 17 décembre, le gouvernement a avancé à 6 mois l’intervalle entre la deuxième et la troisième dose, et a également fourni des quantités suffisantes du vaccin nécessaire.
Cependant, comme vous l’avez souligné, il semblerait que la vaccination ne progresse pas suffisamment. Le 28 janvier, le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a informé tous les gouvernements locaux du pays qu’ils devaient promouvoir la vaccination en étroite coopération avec les établissements, d’informer que l’on pouvait recevoir sa troisième dose de vaccin même sans coupon et que l’on pouvait activement utiliser le vaccin de Moderna. La majorité des municipalités proposent déjà des vaccinations dans leurs locaux ou sur une base itinérante, et nous ferons tout notre possible pour que les résidents qui souhaitent se faire vacciner puissent le faire.
Q : L’organisation du gouvernement était-elle insuffisante pendant cette épidémie ?
Journaliste : Monsieur le Premier Ministre, aujourd’hui encore, vous avez répété que vous anticipiez la pire des situations. Sur le point des vaccinations de rappel, je voudrais vous demander, si comme vous l’avez dit précédemment, vous avez vraiment supposé le pire et s’il y a eu des insuffisances dans votre décision initiale concernant la troisième vaccination, la fourniture des kits de test et pour gérer le grand nombre de personnes qui se trouvent actuellement en observation à domicile.
Ensuite, vous n’avez pas tenu de conférence de presse depuis un mois et demi. Cela fait environ 2 mois que vous n’aviez pas reçu de questions sous ce format, sans passer par des intermédiaires. La sixième vague d’épidémie est la plus importante en nombre de personnes infectées et de décès par jour. Il me semble grave que vous n’ayez pas informé le public quand la situation commençait à se détériorer.
Tout d’abord, sur le premier point. À propos des mesures COVID à prendre par le gouvernement actuel, de vos critiques et les différents points que vous soulignez, je pense qu’il faut les accepter avec humilité. Comme je l’avais présenté dans notre « vision globale » en novembre de l’an dernier, l’objectif le plus important des mesures de ce gouvernement est avant tout de tirer les leçons de la situation de l’été 2021, et de préparer correctement et suffisamment le système de fourniture de soins médicaux.
Après cela, il convient de renforcer la fluidité de la prévention par la vaccination au dépistage par les kits de tests (etc.), puis au traitement précoce par administration de médicaments par voie orale. Je pense que cette préparation de la « vision globale » est un des piliers essentiels de ce gouvernement. Chacun de ces sujets est, bien entendu, important, bien sûr, mais je pense que le but principal était de créer un système qui donne au public une plus grande tranquillité d’esprit en fournissant une « vision globale » claire. Il est essentiel que nous poursuivions nos efforts pour expliquer cette « vision globale » afin que le public puisse se sentir aussi en sécurité que possible.
Le rythme de propagation du virus s’est ralenti récemment et le nombre de nouvelles infections a quadruplé par rapport à l’année dernière. Cependant il reste des lits d’hôpitaux et les lits de soins intensifs non occupés. Nous aimerions demander la coopération de la population tout en surveillant ces indicateurs.
Q : Pourquoi le Premier ministre ne fait-il pas plus de conférences de presse ?
En ce qui concerne le deuxième point sur les conférences de presse, comme vous l’avez souligné, c’est vrai que cela fait longtemps que je n’en avais pas tenu. Néanmoins, cette semaine, hier et avant-hier, j’en ai également tenu des informelles, et pendant les plus longues, j’ai répondu à diverses questions durant près de 30 minutes. Si vous comptez depuis la création de ce gouvernement, je pense avoir tenu plus de 60 conférences de presse informelles. Le format est peut-être différent, mais j’ai continué à informer la population sous diverses formes. C’est ce qui est important, à mon avis, et je continuerai à faire de tels efforts. Sur la forme de la communication, les avis sont nombreux. Nous allons donc réfléchir au format d’une communication appropriée, tout en tenant compte d’opinions comme la vôtre.
Q : Quelle opinion concernant la vaccination des jeunes ?
Journaliste : Bonjour. Ma question porte sur la vaccination des jeunes contre le nouveau coronavirus. Je pense que plus la courbe infectieuse redescendra et plus nous nous rapprochons d’un étouffement des infections, plus il est probable que le taux de vaccination des jeunes devienne un problème. Quelle est votre position sur la vaccination des jeunes, dont ont dit qu’ils sont asymptomatiques et moins susceptibles d’aggravation des symptômes ? De nombreux jeunes se demandent comment faire face à cette situation. Merci.
Dans la pratique, plus de 80% des jeunes sont également vaccinés, si l’on se réfère aux chiffres des deux premières inoculations. Je pense que les jeunes comprennent aussi le but de cette campagne de vaccination. En ce qui concerne la troisième dose vaccinale, nous souhaitons demander leur coopération, non seulement pour eux-mêmes ou pour protéger leur famille, mais encore pour accroître la sécurité et la sureté de la société dans son ensemble. En outre, nous continuerons à expliquer avec soin la sécurité et l’efficacité des vaccinations, y compris de la troisième dose. Nous espérons ainsi nous faire comprendre des plus jeunes et obtenir leur coopération, ce qui pourrait faire avancer les vaccinations.
Q : Comment le Premier Ministre prend-il ses décisions ?
Journaliste : Bonjour. Monsieur le Premier Ministre, cela fait exactement 127 jours que vous êtes rentré en fonction. Au cours de cette période, vous avez été amené à pendre une multitude de décisions politiques sur diverses questions diplomatiques, y compris autour du nouveau coronavirus. Ce faisant, et c’est une question très rudimentaire, quels sont vos critères de décision en tant que Premier ministre d’un pays ? J’aimerais juste savoir ce point. Merci.
En un mot, je pense que mon critère de décision est de savoir si c’est ce qui est le mieux pour l peuple. Depuis le début de mon mandant de Premier ministre, j’ai vraiment dû faire face à divers défis. En particulier, l’évolution de la situation en matière de nouveau coronavirus et les tensions internationales changent très rapidement. De plus de nouveaux problèmes apparaissent les uns après les autres.
Lorsqu’il faut prendre une décision dans des circonstances changeantes, même si la décision est prise, la situation évolue rapidement. Aussi, si je pense que ma décision est la meilleure pour la population, je peux faire évoluer les mesures sans hésitation. J’ai toujours pensé qu’il était important de prendre des décisions avec flexibilité, et nous en avons pris de telles.
Je sens continuellement combien de telles décisions sont importantes en tant que Premier ministre. J’ai dû prendre diverses décisions difficiles, mais, avec le recul, je les considère comme des décisions que j’étais prêt à prendre moi-même.
Q : sur la hausse du prix du pétrole
Journaliste : Je pense que les préoccupations concernent l’impact sur la vie de la population de la hausse récente quotidienne des prix du pétrole et des produits. Monsieur le Premier Ministre, vous avez indiqué que vous examineriez l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent et envisageriez de nouvelles mesures à la lumière de la situation dans le pays et à l’étranger. À l’heure actuelle, qu’examinez-vous plus précisément ?
Je pense que les prix élevés du pétrole et d’autres produits de base constituent un problème très sérieux qui aura un impact majeur sur notre économie et la vie de nos concitoyens. Pour l’envolée des prix du pétrole brut, nous avons déjà appliqué des mesures visant à atténuer les changements drastiques et l’État fournira un soutien financier aux gouvernements locaux qui proposent diverses aides. Il prépare également des aides variées pour les différentes industries. Nous avons élaboré diverses solutions à plusieurs niveaux. Néanmoins, comme vous le savez déjà, de nombreux prix restent élevés, y compris celui du pétrole brut, ce qui rend l’avenir incertain.
Par conséquent, comme je viens de l’expliquer, nous avons préparé diverses stratégies, mais j’ai demandé au Secrétaire en Chef du Cabinet de superviser leur vérification, puis de discuter ce qui sera nécessaire à l’avenir. C’est où nous en sommes.
Nous continuerons à discuter de cette incertitude, de ce qu’il faut y ajouter et de ce qu’il faut améliorer, en gardant à l’esprit les grandes questions. Nous examinerons la situation en détail et préparerons les mesures concrètes.
Q : Quelle est l’efficacité des mesures prioritaires ?
Journaliste : Aujourd’hui, vous avez annoncé qu’une partie des mesures pour la prévention des pandémies et autres mesures prioritaires seront levées et l’autre prolongée. Pourriez-vous nous parler de l’efficacité de ces mesures ? Dans certaines régions, on peut servir de l’alcool. Dans d’autres, on ne le peut pas. La gestion étant différente, comment analysez-vous les résultats cette fois ?
Jusqu’à présent, nous avons essayé de trouver un équilibre entre la prévention de la propagation du virus et le maintien des activités socio-économiques. De plus, nous avons écouté les différents avis des experts sur cette souche Omicron.
L’un des points soulevés était que, plutôt que d’imposer de vastes restrictions aux activités socio-économiques, il serait plus efficace de limiter le nombre de personnes se trouvant dans des situations à haut risque, comme le fait de parler fort sans porter de masque. Le risque d’infection s’accroit par le fait de manger et de boire en grand groupe ou pendant de longues périodes. Pour éviter autant que possible de tels comportements, nous avons demandé des réductions d’horaires des établissements de restauration en nous appuyant sur le système de certification, et nous avons implémenté diverses restrictions. Il me semble que c’est le principe de base des différentes solutions, y compris des mesures prioritaires, pour empêcher la propagation des infections.
Maintenant, je viens de dire que le rythme de propagation du virus ralentit. Je ne veux pas dire que c’est uniquement grâce aux mesures prioritaires, mais depuis l’implémentation de ces mesures, on peut contacter un certain résultat, y compris avec la diminution du nombre de clusters liés à des établissements de restauration, etc. Je pense donc qu’elles ont donc eu un certain effet.
Ensuite, vous venez de mentionner la fourniture de boissons alcoolisées (etc.). La décision de suspendre le service d’alcool dépend de la situation infectieuse de chaque région. Je ne pourrais pas faire une déclaration générale sur ce point, mais nous sommes conscients que les gouverneurs des préfectures qui sont chargés de répondre à la situation sur le terrain prennent les décisions appropriées en fonction des circonstances locales.
Q : Les mesures aux frontières sont-elles en principe suspendues ou levées ?
Journaliste : Bonjour. Sur les mesures aux frontières, vous avez déclaré à plusieurs reprises qu’en principe, les entrées de nouveaux détenteurs de visas étaient suspendues. Avec les assouplissements de cette fois, pouvez-vous dire que cette règle générale a changé ? Je voudrais savoir si vous les interdisez en principe, ou si vous les autorisez en principe.
Je suppose que vous souhaitez savoir ce qui est autorisé en principe et ce qui est de l’ordre de l’exception. Dans ce cas, cette fois, j’ai annoncé que les ressortissants étrangers pourraient entrer au Japon à l’exception de ceux dont le but est de faire du tourisme. Naturellement, le nombre total de personne reste limité. De plus, nous avons établi des règles pour définir le nombre de jours de quarantaine en différenciant les pays désignés des pays non désignés, et les personnes vaccinées des personnes non vaccinées. Dans le cadre de ces règles générales, nous avons dit que les étrangers seront autorisés à entrer dans le pays, à l’exception de ceux qui ont le tourisme pour objectif.
Q : Revoir l’accord sur le statut des forces américaines au Japon ?
Journaliste : Bonjour. À la fin et au début de l’année, on a constaté une forte augmentation des infections liées à la COVID-19 dans les installations militaires américaines au Japon, notamment la base d’Iwakuni. Je suppose que c’est à cette occasion que l’on a pu identifier des problèmes concernant l’accord sur le statut des forces américaines au Japon et le déroulement des tests PCR, et certains demandent de revoir l’accord sur ce sujet. Monsieur le Premier Ministre, comment envisagez-vous de gérer ce problème d’accord sur le statut des forces américaines au Japon à l’avenir ?
Ensuite, toujours sur la propagation des infections actuelle, je suppose qu’une analyse des génomes des soldats américains est en cours pour en déterminer les raisons. En avez-vous reçu les résultats ?
Pour répondre d’abord à votre question sur l’accord sur le statut des forces américaines au Japon, il s’agit en soi d’un accord juridique extrêmement important. Par conséquent, nous avons toujours répondu de manière pragmatique à une série de défis spécifiques. Dans le passé, lorsque des questions environnementales se posaient dans le cadre de l’accord sur le statut des forces, c’est parce qu’il n’y avait pas de clause environnementale dans l’accord. Aussi, nous créions un accord supplémentaire pour traiter la question. Je me souviens également que nous avons répondu à des incidents impliquant des troupes et des militaires américains dans le cadre de l’accord complémentaire, et j’ai aussi géré ces incidents en tant que ministre des Affaires étrangères.
Par conséquent, nous avons réfléchi et discuté sur le moyen le plus rapide de répondre à chaque problème et, dans ce cas, parce que la vie et la santé des populations locales étaient en jeu, nous devions réagir rapidement. C’est pourquoi nous avons organisé des réunions formelles entre le Japon et les États-Unis et demandé à ces derniers de gérer la situation. À la suite de ces discussions, les États-Unis ont pris des mesures telles que tester leur personnel militaire américain avant qu’il ne quitte leur pays, après son entrée dans au Japon et cinq jours après leur entrée. De plus, ils leur ont imposé un couvre-feu de trois semaines. Pour ce qui est des résultats, s’il y avait 715 nouveaux cas d’infection parmi les militaires américains, le 14 janvier, le 16 février, ils sont tombés à 81.
Q : Sur les analyses du génome des soldats américains
Ensuite, vous me posez une question sur l’analyse de leurs génomes. Je n’ai aucune certitude quant à la date à laquelle les résultats seront connus, mais je pense que l’analyse est bien sûr l’un des points clés. Cependant, nous devons avant tout réduire le nombre de personnes infectées et, en outre, améliorer le système de fourniture de soins médicaux, car cela est important pour protéger la vie et la santé des résidents locaux et de la préfecture.
Q : Sera-t-il possible de lever les mesures prioritaires le 6 mars ?
Journaliste : Bonjour. La présente décision du gouvernement fait porter la date de fin des mesures prioritaires au 6 mars. Monsieur le Premier Ministre, vous avez dit tout à l’heure que c’était la période la plus difficile et que vous souhaitiez demander un peu plus de coopération, mais si la situation de l’infection continue de s’améliorer au rythme actuel, pensez-vous qu’il soit possible de lever les mesures prioritaires le 6 du mois prochain ?
Je réponds d’abord sur la situation actuelle. Comme je l’ai mentionné précédemment, la vitesse de propagation du virus a ralenti. Néanmoins, les experts soulignent que le nombre de cas gravement malades risquait d’augmenter avec du retard, et il ne faut donc pas baisser la garde. Ensuite, je ne pense pas que nous soyons à un stade qui permette de tout assouplir. Je pense que nous avons besoin de bien évaluer leur situation.
Ensuite, pour ce qui est de lever en une seule fois toutes les mesures prioritaires le 6 mars, nous devrons d’abord vérifier la situation dans toutes les zones dans lesquelles les mesures sont prolongées. Dans les cinq préfectures pour lesquelles nous levons les mesures prioritaires, il fallait d’abord que leur gouvernement le demande. Ensuite, il fallait que le nombre de nouveaux cas tende à la baisse, ou que le taux d’occupation des lits d’hôpitaux passe sous la barre des 50%. En plus de cela, il fallait que le taux d’hospitalisation des patients en état grave tombe à moins de 50%, et que le nombre de patients en observation à domicile diminue. Après avoir tenu compte de tous ces indicateurs, nous avons beaucoup discuté avec les communautés locales. Ce n’est qu’après tout cela qu’elles viennent d’être informées que les mesures prioritaires seront levées.
La situation est différente dans chaque région. Par conséquent, on ne peut pas toutes les évaluer de manière uniforme. Par contre, nous en tenons compte, et nous continuerons à surveiller la situation dans les zones de prolongement des mesures prioritaires. Dans ce contexte, de manière générale, si nous parvenons à la conclusion que les mesures peuvent être levées après des discussions approfondies avec les communautés locales, nous pouvons les lever sans attendre le 6 mars Dans la pratique, les décisions se prendront après une évaluation approfondie de la situation. Cependant, de manière générale, je pense que nous devons agir selon l’approche que je viens de décrire.
Q : Quels critères pour lever les quotas d’immigration ?
Journaliste : Ma question porte sur les mesures aux frontières. Le monde des affaires, les régions et les secteurs industriels qui manquent de main œuvre ont déclaré récemment que les inconvénients économiques étaient plus importants. Monsieur le Premier Ministre, que pensez-vous de ce qu’ils disent ? Ensuite, certains demandent l’annulation des quotas. Quels sont les critères pour annuler les quotas et quelle est votre opinion sur ce sujet ? Merci.
Je pense qu’il est particulièrement important de trouver un équilibre entre la propagation de l’infection et le maintien des activités socio-économiques. Ensuite, je pense que la clé quand on pense à cet équilibre, c’est de prendre des décisions compréhensives qui tiennent compte des différentes situations, y compris de la situation infectieuse.
Ensuite, pour ce qui est des mesures aux frontières, j’ai abordé ce sujet tout à l’heure. Je pense qu’il faut prendre des décisions en tenant compte des différences de situation infectieuse dans le pays à l’étranger, de l’état des mesures aux frontières dans chaque pays, de l’avancement des inoculations de rappel, et du système de quarantaine.
Nous avons pris la décision dont nous parlons cette fois autant en considérant l’équilibre dont je parlais en introduction qu’après évaluation des différents facteurs que je viens d’énumérer, et c’est ce nouveau système que je viens d’annoncer.
Pour ce qui est de l’avenir, nous sommes bien conscients des différentes opinions. Cependant, nous essayons constamment de trouver un équilibre entre la propagation du virus et le maintien des activités socio-économiques, et dans quelle mesure nous pouvons atténuer la situation, en tenant compte des points que je viens de mentionner. Les mesures présentées aujourd’hui ne sont que la première étape d’un assouplissement progressif. Nous continuerons à suivre la situation de près.
Q : Inquiétudes sur la vaccination alternée
Journaliste : Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. Ma question concerne les vaccinations de rappel. Je pense que l’achèvement de la vaccination des personnes âgées qui souhaitent être vaccinées est l’une de vos missions les plus importantes. Cependant, nous entendons encore beaucoup d’inquiétudes de la part des personnes âgées concernant la vaccination alternée et les effets indésirables du troisième vaccin. Dans ce contexte, quelles mesures supplémentaires estimez-vous nécessaires pour atténuer cette anxiété et pour achever au plus vite la vaccination des personnes âgées qui le souhaitent ? Ensuite, quand prévoyez-vous de recevoir la troisième inoculation ? Pourriez-vous nous donner votre calendrier ? Merci.
Je commence par la dernière question. J’ai reçu ma deuxième inoculation à la fin du mois d’août de l’an dernier. Par conséquent, cela fera 6 mois à la fin du mois de février. Ensuite, j’aimerais me faire vacciner début mars. Je prévois de recevoir une dose du vaccin de Moderna.
En outre, nous sommes pleinement conscients du fait que les personnes âgées s’inquiètent des effets secondaires du vaccin et qu’il existe diverses opinions qui peuvent empêcher la réalisation de la vaccination. C’est pourquoi nous devons en expliquer la sureté et l’efficacité par le biais de divers médias et bien entendu par les réseaux sociaux. Nous souhaitons vivement que la population se fasse vacciner, la rapidité étant plus importante que le type de vaccin. Cela vous protégera non seulement vous et votre famille, mais encore la société dans son ensemble, et c’est pourquoi nous vous demandons de comprendre ce que sont ces vaccinations. Nous continuerons à utiliser diverses formes de communication pour encourager chacun à se faire inoculer rapidement dès la réception des coupons de vaccination, pour que chacun comprenne et continue à coopérer.
Source : 岸田内閣総理大臣記者会見-令和4年2月17日|政府インターネットテレビ (gov-online.go.jp)
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Infos Locales au Japon traduit du japonais au français les articles sur l’immigration. Elles sont fournies à titre indicatif.
- Les articles sur les mesures aux frontières et les règles concernant les visas se trouvent maintenant dans le coin « Immigration & Frontières » d’Infos Locales au Japon.
- La référence pour les démarches lorsqu’on souhaite aller en France, c’est avant tout la page de l’Ambassade de France. Infos Locales au Japon peut aider à chercher les informations, mais cette page reste la référence.
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