2022-06-15 Premier ministre (conférence télévisée) sur la politique économique et sécuritaire
Lors de sa conférence de presse, le 15 juin 2022, le Premier ministre japonais présentait sa politique pour les mois à venir. Les questions de la presse ajoutaient également beaucoup d’informations importantes. Face à l’incertitude actuelle, ces informations sont précieuses.
Sujets abordés
- La gestion de la COVID,
- La création de l’Agence pour l’enfance et l’aide aux femmes pour qu’elles puissent travailler et avoir des enfants,
- Les efforts diplomatiques concernant l’Ukraine,
- La gestion à 3 mois des prix du pétrole, des denrées et matières premières,
- Les relations entre le Japon et la Corée du Sud, entre la Chine et le Japon.
- La participation aux divers commités pour le désarmement et la non-prolifération nucléaires.
- La variole du singe.
- etc.
(Infos Locales au Japon n’a pas traduit ce qui concerne la campagne électorale.)
Pendant les questions de la presse, le Premier ministre répondait également sur la question de l’ouverture du Japon au tourisme.
Discours du Premier ministre
La session parlementaire ordinaire vient de se clôturer aujourd’hui. Durant ce terme, nous avons pu adopter le budget principal, le budget supplémentaire, 61 projets de loi du Cabinet, 7 traités ※. C’est la première fois depuis 26 ans que nous y arrivons. Je tiens à exprimer ma gratitude aux partis au pouvoir et de l’opposition pour leur coopération dans le bon fonctionnement de la Diète.
Il y a la gestion du nouveau coronavirus, l’agression de l’Ukraine par la Russie, l’envolée des prix de l’énergie et des matières premières. En qualité de Premier ministre, j’ai dû prendre des décisions et agir chaque jour pour protéger la vie, les moyens de subsistance, l’emploi et l’économie de la population, alors que les situations de crise à caractère historique, telles que l’on n’en connaît normalement qu’une fois en plusieurs dizaines d’années se succèdent. Je tiens à remercier l’ensemble de la population pour sa compréhension et sa coopération.
En introduction, je souhaite faire quelques remarques sur notre politique de gestion de la COVID-19 et de l’agression de l’Ukraine.
Gestion de la COVID
Je commence par le nouveau coronavirus.
Le niveau infectieux du Japon est maintenu à un niveau très bas par rapport aux pays occidentaux. Lors de nos rencontres, chaque dirigeant de chaque pays ne manque pas de marquer leur grande appréciation des efforts et des réalisations dans notre pays. Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude au public pour sa coopération dans la prévention de la propagation de l’infection, ainsi qu’aux autorités locales, au personnel médical, aux travailleurs sociaux, aux services de garde d’enfants et aux autres travailleurs de première ligne pour leurs efforts dévoués.
En novembre de l’an dernier, le gouvernement avait présenté sa « vision globale » pour la gestion de la COVID-19. C’est dans ce cadre qu’il a mis en œuvre ses efforts, notamment par la sécurisation de lits d’hôpitaux et la promotion des vaccinations. Le taux de vaccination de rappel (troisième inoculation) dépasse 60%. 90% des personnes âgées sont vaccinées. Il s’agit d’un des niveaux les plus élevés des pays du G7.
Grâce à ces efforts, nous avons pu combiner le maintien des activités économiques et la prévention de la propagation du virus, tout en évitant de déclarer un état d’urgence. Néanmoins, nous ne pouvons pas encore relâcher notre attention, puisqu’on annonce de nouvelles souches ailleurs dans le monde, etc. Nous poursuivrons nos efforts pour aider tout le monde à retrouver une vie normale dès que possible, tout en adhérant à notre politique de base qui consiste à « avancer prudemment sur le chemin de la transition vers la normalité ».
Situation en Ukraine
Je passe à notre réponse face à l’agression en Ukraine.
Nous ne devons pas tolérer l’agression de la Russie, qui piétine la paix et l’ordre mondial. Elle montre que la violation des règles du droit international coûte cher. C’est dans cette optique que nous avons changé radicalement notre politique à l’égard de la Russie. De plus, en coopération avec le G7 et le reste de la communauté internationale, nous avons imposé des sanctions strictes envers la Russie et nous mettons tout en œuvre pour fournir une assistance en Ukraine et aux autres pays.
En tant que seul État membre du G7 en Asie, les compétences diplomatiques du Japon sont désormais véritablement mises à l’épreuve. En mars, je me suis rendu dans la foulée en Inde, au Cambodge, à la réunion des dirigeants du G7 à Bruxelles. Pendant la Golden Week, j’ai visité l’Asie et l’Europe. À Tokyo, le mois dernier, se sont tenus le sommet des chefs d’État des États-Unis-Japon, le sommet quadrilatéral des chefs d’État entre le Japon, les États-Unis, l’Australie et l’Inde.J’ai ensuite participé au Shangri-La Dialogue le week-end dernier.
Ensuite, dans deux semaines, je rejoindrai le sommet du G7 à Elmau. J’assisterai également au sommet des chefs d’État de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord), ce qui sera la première fois pour un Premier ministre japonais. j’y ferai valoir que la sécurité de l’Europe et de la région Indo-pacifique est indissociable et que les changements unilatéraux du statu quo par la force ne seront tolérés nulle part dans le monde.
Tout cela vise à coordonner les efforts autant en qualité de membre des pays d’Asie qu’en qualité de membre du G7. Il s’agit également de construire une « région Indo-pacifique libre et ouverte » avec des pays partageant les mêmes valeurs, tout en portant l’alliance américano-japonaise à de nouveaux sommets, notamment en renforçant fondamentalement nos capacités de défense.
S’orienter vers le désarmement
et la non-prolifération nucléaires
En outre, le Japon apportera sa contribution originale aux questions mondiales telles que le désarmement et la non-prolifération nucléaires et le changement climatique. Afin de préserver la paix et la stabilité dans la région, nous insisterons sur ce quoi nous devons insister, et nous exigerons de la Chine une action responsable. Parallèlement, nous engagerons un dialogue sur toutes les questions en suspens et coopérerons sur les questions communes. Je parle ici de « diplomate réaliste pour la nouvelle ère ». Nous continuerons à faire tous les efforts possibles pour sauvegarder la paix au Japon et dans la communauté internationale, en nous appuyant sur la confiance que nous avons bâtie au fil des ans avec les dirigeants des autres pays.
Nouvelles législations
Durant cette session parlementaire, nous avons adopté diverses législations importantes. Dans ce contexte de tensions internationales de plus en plus fortes, nous devons nous attaquer sans attendre à la nouvelle législation en vue de promouvoir la sécurité économique. Les mesures additionnelles seront précisées dans le cadre des discussions pour élaborer la stratégie de sécurité nationale (etc.) dans le courant de l’année.
L’amendement à la loi sur les Produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux (loi relative à la qualité, l’efficacité et la sécurisation des produits pharmaceutiques et des dispositifs pharmaceutiques) a établi les procédures qui permettent d’approuver rapidement les homologations dans les situations d’urgence. Cela permettra d’approuver rapidement des vaccins et des médicaments lorsque de nouveaux variants apparaissent ou qu’une autre maladie infectieuse se propage.
Politique de l’enfance
En outre, la Diète a approuvé aujourd’hui la loi portant sur la création d’une agence pour l’enfance et la famille, qui servira de poste de commandement pour notre politique de l’enfance. Avec 810 000 naissances l’an dernier, le nombre le plus bas jamais enregistré, la nécessité de lutter contre la baisse du taux de natalité est une question urgente. L’avenir du Japon ne peut être envisagé sans une forte promotion des politiques du point de vue des enfants et des générations qui les élèvent et sans la réalisation d’une « Kodomo Manaka Shakai » (société dont les enfants sont au centre).
L’assurance couvre les traitements de fertilité depuis le mois d’avril. En outre, j’ai moi-même l’intention d’augmenter largement l’indemnité forfaitaire de maternité. Nous nous engageons dans la création d’un environnement de travail dans lequel toutes les femmes, pourront attendre un enfant et accoucher en toute sérénité.
Nous allons immédiatement lancer un bureau préparatoire, sans attendre la création de l’Agence pour l’enfance et la famille en avril prochain. Une équipe de 300 personnes y travaillera pour améliorer cette politique de l’enfance.
Gérer l’envolée des prix
Je passe aux initiatives futures.
Pour cela, mes explications se concentrent sur les trois points suivants : le soutien face à la hausse des prix et à l’augmentation des charges des ménages due à l’envolée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires ; la mise en œuvre du nouveau capitalisme ; et les efforts pour surmonter la COVID-19 et rétablir une économie et une société proches de la normale.
En premier lieu, la question de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
La majeure partie de l’augmentation des prix à la consommation dans notre pays est due à la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Cependant, cela n’est pas propre qu’à notre pays. L’agression de l’Ukraine par la Russie frappe la population de chaque pays du monde en entraînant une hausse des prix de l’essence, de l’électricité, et de diverses denrées alimentaires. L’envolée des prix est provoquée par la Russie, et c’est une augmentation face à l’urgence.
Sur la crise de l’énergie
Nous avons pris des mesures visant à atténuer les changements drastiques pour répondre à l’envolée des prix de l’essence et du diesel. Grâce à elles, nous maintenons, par exemple, le niveau des prix à la pompe à 170 yens le litre, au lieu de 210 yens si nous n’avions pas ce système. Par conséquent, depuis le début de l’agression de l’Ukraine, le Japon a maintenu le niveau des prix de l’essence à environ la moitié de celui des pays occidentaux.
Concernant les prix de l’électricité, les consommateurs européens, fortement dépendants de l’approvisionnement par gazoducs en provenance de Russie, sont confrontés à des augmentations de prix de 30 à 50 %. Notre pays a signé des contrats de stabilité durable à un prix relativement plus faible pour les 2/3 de ses importations en gaz naturel liquéfié (GNL). En outre, les prix de l’électricité pour les ménages bénéficient d’un système tarifaire équipé d’un effet d’atténuation face aux changements radicaux, qui comprend, par exemple, un plafonnement des prix, ce qui garantit que, même si le prix des combustibles fossiles devait augmenter, ces hausses ne seraient pas immédiatement répercutées sur les prix. En conséquence, l’augmentation des prix de l’électricité pour les ménages se limite à environ deux tiers de celle d’Europe.
L’impact de la crise ukrainienne ne se limite pas aux prix. Elle a également un impact important sur l’offre et la demande d’électricité pendant les périodes de pointe. Des mesures sont nécessaires pour contrôler l’augmentation des prix de l’électricité et, simultanément, assurer la stabilité de l’offre et de la demande d’électricité.
Redémarrer les centrales nucléaires
En matière d’approvisionnement, le gouvernement va élargir de manière approfondie les sources d’énergie renouvelables et redémarrer les centrales nucléaires dont la sécurité aura été confirmée et qui bénéficient de la compréhension des communautés locales. En revanche, pour que l’on obtienne des résultats significatifs rapidement, nous devons mettre en œuvre des mesures rigoureuses de gestion de la demande qui passent par les économies d’énergie et la conservation de l’électricité. Nous effectuons des préparatifs afin d’annoncer ces mesures dès que possible.
Élevage, production, denrées alimentaires
Je passe aux produits alimentaires. Le prix international du blé importé a augmenté de 20 à 30 % en raison de la situation en Ukraine. Néanmoins, le gouvernement a gelé jusqu’au mois de septembre les prix de vente aux entreprises de minoterie nationales. Si les prix à l’importation continuent d’augmenter fortement à compter d’octobre, il prendra les mesures de contrôle nécessaires pour limiter la hausse des prix du pain, des nouilles et des autres produits farinés.
Par ailleurs, pour atténuer l’augmentation des coûts de l’élevage liés à l’envolée des prix des aliments pour animaux, un fonds composé d’argent public et du secteur privé versera des compensations aux éleveurs, ce qui permettra de limiter l’augmentation du prix de la viande et des charcuteries, etc. En outre, une hausse du prix des matières premières pour les engrais en automne pourrait avoir une incidence sur de nouvelles augmentations du prix de nombreuses matières premières agricoles. Nous allons également prendre des mesures ici pour réduire les coûts de production jusqu’à 10 % pour les différents produits agricoles que le public achète chaque jour, ce qui permettra de contrôler la hausse des prix.
Dans le même temps, le gouvernement assurera la continuité des mesures, notamment grâce au plan de relance économique de 79 000 milliards de yens décidé en novembre, à la mise en œuvre rapide du budget initial le plus important jamais établi, des mesures d’urgence globales de 1 300 milliards de yens annoncées en avril et du budget supplémentaire. Nous utiliserons de manière efficace ces mesures pour garantir une réponse conséquente.
Budget et aides
Depuis la fin du mois de mai, les ménages à faible revenu qui élèvent des enfants reçoivent séquentiellement une allocation de 50 000 yens. Ce printemps, les retraités du système de base de la caisse de retraite et les ménages nécessiteux ont déjà reçu une allocation de 100 000 yens. Nous avons également renforcé le soutien aux entrepreneurs touchés par l’envolée actuelle des prix.
L’effet de la hausse des prix varie d’une région à l’autre. Les mesures actuelles s’accompagnent également d’une subvention extraordinaire pour la revitalisation régionale de 1 000 milliards de yens. Son utilisation peut être variée. Par exemple, quand je l’ai visitée, la préfecture de Yamanashi parlait de l’utiliser pour envoyer automatiquement des allocations aux personnes dans le besoin.
Ensuite, dans d’autres régions, les gouvernements locaux auraient l’intention de l’utiliser pour faire baisser le prix de l’eau qu’ils gèrent, ou pour limiter le poids de la facture énergétique / d’eau et de tout-à-l’égout dans son ensemble. L’État soutiendra de telles initiatives. Par ailleurs, le gouvernement a demandé la coopération de divers acteurs tels que les organisations à but non lucratif (OBNL) spécialisés dans les problèmes de solitude, d’isolement ou de cafétérias pour les enfants こども食堂, et apportera une aide détaillée aux personnes qui souffrent de la crise liée à la COVID-19 ou de la hausse des prix.
En matière de prix et d’économie, le gouvernement Kishida ne se contentera pas des diverses mesures dont je viens de parler, telles que celles qui visent à réduire le poids des factures d’électricité ou qui luttent contre l’envolée des prix des denrées alimentaires. Il répondra à chaque situation avec la plus grande prudence.
Infrastructure pour la gestion des crises
À cette fin, il lance un « quartier général des mesures globales pour les prix, les salaires et le style de vie » au sein de son administration. Je prendrai moi-même la direction de la gestion pour la continuité des mesures d’urgence globales dont le projet s’élève à 13 000 milliards de yens. Pour cela, nous travaillerons sur des mesures complètes et rapides de gestion des prix et de l’économie, qui s’appuieront notamment de manière flexible sur les 5 500 milliards de yens de fonds de réserve garantis dans le budget supplémentaire. Nous sommes résolument déterminés à protéger les moyens de subsistance de la population.
Il est également important de continuer les augmentations de salaire. Dans le cadre des négociations salariales de printemps de cette année, le taux d’augmentation des salaires se situe actuellement au niveau de 2,09 %, ce qui constitue un net renversement de la baisse du taux d’augmentation des salaires au cours des dernières années. Nous préparons le terrain pour porter dès que possible le salaire minimum à 1 000 yens. Et nous ferons du nouveau capitalisme une réalité afin de parvenir à une croissance économique durable et inclusive qui permette une augmentation continue des salaires.
Nouveau capitalisme
Le second point concerne justement la réalisation d’un nouveau capitalisme. Nous devons réaliser la transformation des différentes questions sociales en moteurs de croissance et atteindre une croissance durable et forte. Le nouveau capitalisme, c’est cela. Pour y parvenir, il nous faut distribuer et investir les 320 000 milliards de yens de liquidités et de dépôts détenus par les entreprises et près de 110 000 milliards de yens détenus par les particuliers.
Grâce à de nouveaux partenariats public-privés, le gouvernement va promouvoir les quatre piliers que sont l’investissement dans les personnes, la science, la technologie et l’innovation, l’investissement dans les start-up et l’investissement dans la transformation verte et numérique. Parallèlement, il créera une société économique qui soutiendra notamment l’entrepreneuriat social, afin d’encourager activement le secteur privé à jouer un rôle dans la résolution des problèmes sociaux.
Nouveaux investissements
En ce qui concerne l’investissement dans les personnes, nous continuerons à mobiliser toutes nos politiques pour augmenter les salaires et renforcer la distribution. Parallèlement, nous ferons la promotion des investissements pour accroître la formation et l’éducation, y compris par le biais de mesures financées par un budget de 400 milliards de yens sur trois ans. En outre, nous formulerons pour la fin de l’année un « plan global de doublement des revenus des actifs » en réformant notamment les conditions de placements tels que le NISA (régime d’exonération fiscale des petits investissements) et de l’iDeCo (Individual Defined Contribution Pension), afin de doubler les revenus du capital.
Des stratégies et des objectifs nationaux seront fixés pour les secteurs de la quantique, de l’IA (intelligence artificielle), des biotechnologies et de la médecine, et les secteurs public et privé collaboreront pour accroître radicalement les investissements dans les sciences et les technologies. Nous élaborerons un plan quinquennal d’ici à la fin de l’année, qui fera de cette année l’« an zéro du lancement de start-up ». Celui-ci aura pour objectif de décupler en cinq ans le nombre de start-up, clé de l’innovation.
Afin de réaliser 150 000 milliards de yens d’investissements dans la transformation verte au cours des dix prochaines années. Pour cela, nous créerons un Conseil de mise en œuvre de la GX (transformation verte) après l’été. Son rôle sera d’élaborer des mesures concrètes, y compris de promotion des investissements, en intégrant régulation et accompagnement. Nous allons concrétiser la mise en œuvre durable de la numérisation de notre pays, notamment en développant l’infrastructure numérique et en procédant à 40 000 réformes réglementaires dans ce domaine. L’avancement de ces plans d’action pour réaliser un nouveau capitalisme sera encadré par le Conseil pour la réalisation du nouveau capitalisme à partir de l’automne.
Tourisme à l’échelle nationale
Enfin, je souhaiterais faire deux remarques dans la perspective de surmonter la COVID-19 et de rétablir une économie et une société proches de la normale.
Le premier point concerne la création d’une demande intérieure pour le tourisme. Face aux effets persistants de la COVID-19, des mesures visant à stimuler la demande touristique ont été mises en œuvre depuis avril, en ciblant progressivement les blocs régionaux.
Le nombre de nouvelles infections est en baisse dans tout le pays, mais la situation infectieuse varie selon les régions et nous devons rester en phase d’alerte. Depuis le 1er juin, les quotas de personnes entrant dans le pays ont augmenté dans le cadre des mesures aux frontières. Nous venons d’autoriser la reprise des entrées au Japon à des fins touristiques depuis le 10 juin. Il sera donc nécessaire d’évaluer l’évolution de la situation infectieuse au cours du mois de juin, en tenant aussi compte de l’impact de ces mesures. S’il est possible de confirmer une amélioration de la situation, un ensemble de mesures de stimulation de la demande touristique à l’échelle nationale sera mis en œuvre pour soutenir les entreprises touristiques régionales à partir de la première quinzaine de juillet.
Préparation contre les crises
liées aux maladies infectieuses
Deuxièmement, nous renforcerons notre préparation contre des crises liées aux maladies infectieuses. Nous acceptons le rapport de ce jour fourni par le comité des experts et, comme promis pendant les élections générales de l’an dernier, nous procéderons à une réforme de la loi afin de donner plus d’autorité aux gouvernements locaux et à l’État, afin de sécuriser les ressources médicales, etc.
Pour ce qui est du système médical, nous renforcerons encore les mesures pour donner un cadre juridique au système introduit dans la « vision globale » de novembre d’accords préalables avec les institutions médicales, etc. Il s’agira de sécuriser le système de fourniture de soins médicaux nécessaire en temps normal, notamment en imposant aux hôpitaux centraux dans les régions de signer des accords et de s’assurer qu’ils seront effectivement prêts en cas d’urgence. Les systèmes des centres de santé (hokenjos) et de test de dépistage, de vaccination et de sécurisation des fournitures médicales, etc. feront également l’objet de renforcements.
Réorganisation de la gestion
Ensuite, afin d’implémenter ce cadre rapidement et de manière solide, nous renforcerons les fonctions de commandement et de contrôle. Tout d’abord, nous créons, sous la direction du Secrétariat du Cabinet, une nouvelle agence du Cabinet pour la gestion des crises liées aux maladies infectieuses, afin de renforcer et d’intégrer les fonctions de planification et de coordination générale.
Le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales renforcera également pendant son fonctionnement normal, ses capacités de réponse aux maladies infectieuses. Un bureau des maladies infectieuses sera créé pour fédérer les cellules de gestion des maladies infectieuses et de gestion de crise de chaque agence du gouvernement. En même temps, nous reverrons l’organisation relative à l’hygiène publique et nous nous concentrerons sur l’administration médicale.
Un CDC à la japonaise
De plus, nous centraliserons aussi les organisations d’experts qui constituent la base des connaissances scientifiques. L’Institut National des Maladies Infectieuses et le Centre International de recherche médicale fusionneront pour former ce que l’on pourrait appeler un « CDC japonais » sous la direction du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales. (NdT : comme le CDC américain, il s’agira d’un Center for Disease Control and Prevention = Centre de contrôle et de prévention des maladies.) Même en temps normal, le bureau de gestion des maladies infectieuses, ce « CDC japonais » et les autorités locales compétentes resteront en contact de manière intégrée.
Une fois que nous aurons renforcé, pendant la phase d’accalmie, les fonctions de cette manière, en cas d’urgence, le personnel de chaque ministère et agence chargé de l’approvisionnement de fournitures, des relations publiques, etc., y compris le bureau de gestion des maladies infectieuses du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales, sera placé sous le commandement de l’agence du Cabinet pour la gestion des crises liées aux maladies infectieuses.
Cette agence prendra ainsi des mesures centralisées contre les infections, sous la supervision du Premier ministre. Sur la base de ces orientations, nous effectuerons les derniers ajustements et officialiserons cela après-demain, lors de la réunion des quartiers généraux de lutte contre le nouveau coronavirus.
Face à la crise, je protégerai la vie de la population, ses moyens de subsistance, l’emploi et l’économie, tout en ouvrant l’avenir de ce pays. C’est mon désir constant et la promesse que j’ai faite à la population depuis que je suis devenu Premier ministre. Je continuerai à remplir ma mission de Premier ministre pour tenir cette promesse.
Questions de la presse
Des détails sur la réorganisation dans la gestion de la COVID
Des décisions trop hâtives ?
Bonjour.
Ma question porte sur le nouveau poste de commandement que sera l’agence du Cabinet pour la gestion des crises liées aux maladies infectieuses. Pouvez-vous nous révéler ce que vous envisagez. Par exemple, quel sera le calendrier, qui en sera le directeur, qu’elle sera son organigramme, etc.
Ensuite, les discussions entre experts n’ont pas duré plus d’un mois. Ont-ils eu suffisamment de temps pour examiner en détail la nécessité et l’efficacité d’une telle agence ? Je vous remercie pour votre réponse, Monsieur le Premier Ministre.
Votre question porte sur le renforcement des fonctions de commandement et de contrôle. Tout d’abord, pour répondre à votre remarque sur le fait que les discussions du Conseil des experts n’ont duré qu’un mois. Cependant, j’ai moi-même répété qu’il fallait renforcer les fonctions de commandement et de contrôle pour la lutte contre les maladies infectieuses et j’y ai grandement réfléchi depuis l’année dernière. Dans ce contexte, les membres du groupe d’experts ont tenu cinq discussions intenses et énergiques.
Et, ils ont soumis leur rapport aujourd’hui. Dans ce cadre, nous avons reçu un rapport sur la nécessité de développer une fonction de poste de commandement centralisé pour diriger les mesures de contrôle des infections en préparation de la prochaine crise de maladie infectieuse. Tout s’est déroulé dans cet ordre.
Se préparer en période d’accalmie
Ainsi que mentionné dans le rapport, la gestion de crise des maladies infectieuses doit se préparer pendant les périodes d’accalmie, en prévision des situations d’urgence. Il s’agit d’une recommandation très importante. L’agence du Cabinet pour la gestion des crises liées aux maladies infectieuses sera établie au sein du Secrétariat du Cabinet. Nous y parviendrons en étant parfaitement préparés en temps normal, afin de pouvoir répondre aux urgences lorsqu’elles se présentent. Et, nous créerons un département de contrôle des maladies infectieuses au sein du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, pendant cette période d’accalmie.
Ensuite, nous créerons un « CDC japonais » qui centralisera les deux organisations d’experts. Nous créerons un tel système. Après, en cas d’urgence, nous créerons un système qui placera sous la direction centralisée de l’agence du Cabinet pour la gestion des crises liées aux maladies infectieuses, les membres de chaque ministère, notamment ceux qui sont impliqués dans l’approvisionnement en fournitures, dans les relations publiques, y compris ceux du bureau de gestion des maladies infectieuses. L’idée est de créer un système prêt aussi bien pour les contingences que le temps d’accalmie.
En préparant un tel système dès les temps normaux, nous aimerions construire un système capable de réagir rapidement et avec souplesse à d’autres crises, comme la prochaine propagation de maladies infectieuses.
Merci.
Comment le gouvernement financera-t-il les dépenses de tous ces projets ?
Bonjour.
Ma question porte sur la façon de revoir les budgets à l’avenir. Monsieur le Premier Ministre, vous avez dit que vous augmenterez considérablement les dépenses de défense. Ensuite, vous avez indiqué que votre intention d’accroître dans un large éventail de domaines les investissements dans les personnes (etc.) afin de concrétiser le nouveau capitalisme. En revanche, vous maintenez l’objectif actuel d’assainissement budgétaire. Dans ce cas, comment prévoyez-vous de sécuriser les ressources financières pour doubler les dépenses de défense et pour chaque investissement ?
Par exemple, envisagez-vous également de les financer par des obligations d’État, ou procéderez-vous à une forme d’augmentation des impôts ?
Comme vous l’avez souligné, nous faisons face à une multitude de questions politiques en ce moment. Ensuite, nous recourrons à un budget pour chaque projet. Cependant, je pense que les budgets et le mode de financement varient selon les défis de notre politique.
Un financement différent selon les projets
Par exemple, même si nous réfléchissons à la réalisation des divers investissements quand nous nous orienterons vers le nouveau capitalisme, il me semble que, fondamentalement, ce sera l’État qui rassemblera correctement les investissements de nombreux investisseurs du secteur privé et qui mobilisera le stimulus pour les attirer.
Toutefois, dans le cas des dépenses de défense dont vous parlez, la question est de savoir ce dont nous avons besoin actuellement pour protéger la vie et les moyens de subsistance de la population, dans un environnement sécuritaire particulièrement tendu en ce moment. Nous devons d’abord en discuter et discuter du budget pour le maintenir.
Ensuite, selon la taille du budget, son mode de financement changera. C’est à prendre en considération. J’ai mentionné ces pistes, mais il y a aussi d’autres projets. Pour le budget qui financera notre politique de l’enfance, il faudra d’abord examiner en profondeur les mesures nécessaires, puis décider comment non seulement l’État, mais encore la société dans son ensemble soutiendra cette stratégie. Pour savoir comment le budget portera ces initiatives, il nous faut réfléchir à ces choses, et à d’autres, et selon les défis de chaque stratégie, définir le budget. La façon de financer ces projets changera selon tout cela, il me semble.
Par conséquent, nous devrons déterminer la taille des budgets selon les caractéristiques de chaque politique, puis considérer leurs ressources financières. Nous aimerions réfléchir au budget dans le contexte de cette combinaison de diverses politiques, tout en gardant à l’esprit les finances globales du Japon.
Merci.
Sur les conférences pour l’abolition du nucléaire
Ma question porte sur le concept d’un monde sans armes nucléaires. Monsieur le Premier Ministre, vous avez longtemps plaidé en faveur de l’abolition des armes nucléaires, en qualité de Premier ministre élu de la Ville de Hiroshima, bombardée par la bombe A. Lors du Conseil de sécurité nationale précédent, vous en avez aussi souligné l’importance. Toutefois, vous venez de parler de « diplomate réaliste pour la nouvelle ère ». Il me semble qu’il s’agit d’une approche vraiment pragmatique.
Je crois comprendre que vous avez prévu de participer à la prochaine réunion de la commission d’examen des opérations du TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) qui se tiendra en août. Vous soutenez la nécessité du TNP depuis que le temps où vous étiez ministre des Affaires étrangères. Pourriez-vous d’abord nous dire plus précisément comment vous prévoyez d’aborder le désarmement nucléaire pendant la réunion ?
Dans la foulée, ce mois-ci, la première réunion de la Conférence des États parties à la Convention sur les armes nucléaires se tiendra à Vienne, en Autriche, sur l’abolition des armes nucléaires. Le gouvernement ne participera pas à cette conférence, mais pourriez-vous nous rappeler pourquoi il n’y participera pas ?
Participation du Japon à ces conférences
D’abord, pour répondre à votre question, je pense que la commission d’examen des opérations du TNP est une pierre angulaire du système international de désarmement et de non-prolifération nucléaires, auquel participent aussi bien les pays qui possèdent des armes nucléaires que des pays qui n’en possèdent pas.
Le chemin vers un monde sans armes nucléaires semble bien difficile quand on regarde la situation actuelle en Ukraine ou les tensions concernant la Corée du Nord, etc. Toutefois, j’espère que la prochaine réunion de la commission d’examen des opérations sera une occasion d’en discuter. Lorsque je tenais le poste de ministre des Affaires étrangères, j’avais moi-même salué la dernière conférence d’examen du TNP, qui s’est terminée de manière très décevante, puisque nous n’avons pas été en mesure de rédiger un document final.
Cette fois, le gouvernement fera tout son possible pour obtenir des résultats significatifs. Vous avez pointé que je me préparais à y participer. Toutefois, le gouvernement n’a pas encore pris de décision quant à la participation à la conférence d’examen du TNP et n’a pas non plus annoncé qui y participerait. Toutefois, je souhaite sérieusement réfléchir à ce dont nous avons besoin pour qu’elle soit un succès.
Pourquoi le Japon n’adhère pas au TIAN
Je réponds maintenant à votre seconde question sur la raison pour laquelle le Japon n’a pas adhéré au Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Comme je l’ai déjà dit, nous sommes tout à fait conscients que le Traité d’interdiction des armes nucléaires est un traité particulièrement important pour arriver à un monde sans armes nucléaires. Néanmoins, à présent, aucun des pays dotés d’armes nucléaires n’y adhère. Je pense donc que le Japon devrait commencer par promouvoir des efforts réalistes de désarmement et de non-prolifération nucléaires, sur la base d’une relation de confiance avec son seul allié, les États-Unis.
À mon avis, des initiatives plus réalistes telles que le TICE (Traité d’interdiction complète des essais nucléaires), le FMCT (Traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles) et la transparence de la part des États dotés d’armes nucléaires permettront de réaliser des progrès réalistes. Nous voulons parvenir à un monde dans lequel nous pourrons à l’avenir associer les États dotés d’armes nucléaires à une convention sur les armes nucléaires. Toutefois, pour ce faire, nous avons décidé qu’il convenait de commencer par les efforts réalistes que je viens de mentionner, en vue d’une « diplomate réaliste pour la nouvelle ère », et c’est pourquoi nous n’envisageons pas de participer à la convention du Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) de cette année.
Merci.
Face à la dépréciation du yen
Bonjour.
Ma question porte sur le politique monétaire du gouvernement. La dépréciation rapide du yen dans les taux de change a rendu plus difficile la formulation de plans d’affaires par les entreprises, la hausse des prix a refroidi la consommation des ménages et l’on s’inquiète de plus en plus de l’impact négatif sur l’économie.
Je ne pense pas que la Banque du Japon (BOJ) gère la politique monétaire en ciblant les taux de change. Néanmoins, du point de vue des dommages qu’ils posent à l’économie, ne pensez-vous pas qu’il soit nécessaire de revoir rapidement la politique monétaire accommodante actuelle, qui est la cause de la dépréciation que nous voyons en ce moment, et de le faire pendant la réunion décisionnelle qui doit se tenir au plus tôt cette semaine ? Merci pour votre réponse.
Réduire la charge pour les PME et microentreprises
Tout d’abord, l’envolée des prix actuelle a un impact majeur sur les moyens de subsistance de la population et sur les activités des entreprises. Le gouvernement se doit de prendre cette situation très au sérieux et de mettre en œuvre des mesures pour y faire face, et c’est une chose à laquelle nous croyons fermement.
Ensuite, dans ce contexte, le yen se déprécie. Votre question est de savoir s’il est nécessaire de modifier la politique monétaire de la Banque du Japon. La politique monétaire a certes un impact sur le taux de change, mais elle a également un impact important sur la charge pesant sur la gestion des PME et des microentreprises par le biais des taux d’intérêt. Par conséquent, s’il est vrai que les taux de change posent véritablement un grand problème, je comprends que la BOJ souhaite décider de la politique monétaire sur la base d’une évaluation complète des différentes conséquences dont je viens de parler.
En d’autres termes, les décisions spécifiques de politique monétaire sont prises par la Banque du Japon. En revanche, maintenant, le gouvernement attend de la Banque qu’elle poursuive ses efforts pour maintenir un objectif de stabilité des prix sur une base durable et stable.
D’autre part, le gouvernement, comme je l’ai mentionné un peu plus tôt, se doit de prendre des mesures solides concernant les prix. Parallèlement, en incitant à l’augmentation des salaires et aux investissements, nous voudrions obtenir des résultats solides contre la hausse actuelle des prix. De plus, nous souhaiterions promouvoir ces politiques en mettant fermement au sein du gouvernement en place le Conseil que je viens de présenter.
Merci.
Comment le Japon répondra-t-il à la Chine concernant Taïwan
Monsieur le Premier Ministre, dans votre discours préliminaire, vous avez mentionné que les capacités diplomatiques du Japon étaient mises à l’épreuve en ce moment. Lors de la récente Conférence sur la sécurité en Asie, la Chine a réitéré sa position consistant à ne pas permettre à d’autres pays d’intervenir dans la question de Taïwan, mais dans l’éventualité d’une intervention à Taïwan, certains considèrent que l’impact sur le Japon serait incommensurable. Monsieur le Premier Ministre Kishida, quelle est votre perception actuelle sur la question de Taïwan, et comment le Japon entend-il répondre à la position de la Chine ?
Trouver une résolution pacifique
Tout d’abord, la position fondamentale de notre pays sur Taïwan reste cohérente. Sur la base de la déclaration conjointe Japon-Chine de 1972, nous maintiendrons cette relation de travail non gouvernementale. Par ailleurs, la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan sont des éléments essentiels pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale. La position fondamentale du Japon est qu’il s’attend à ce que les questions relatives à Taïwan soient résolues de manière pacifique par le dialogue, et je pense que cela reste cohérent.
Il est également important de continuer à communiquer directement avec la Chine sur l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Il me semble qu’il s’agit d’une position partagée par chaque pays, il nous semble important de la faire connaître clairement. Nous suivrons de près les relations entre les deux rives du détroit, en étroite collaboration avec nos alliés et les pays partageant les mêmes idées.
Merci.
Sur la variole du singe et les frontières
Merci pour votre travail. Bonjour.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Dr Tedros, a déclaré que l’épidémie mondiale de variole du singe, une infection virale d’origine animale, était inhabituelle et préoccupante. L’OMS devrait décider le 23 juin s’il faut déclarer ou non un état d’urgence et envisager de changer son nom.
Comment régirez-vous les mesures aux frontières en cas de confirmation d’infection par la variole du singe au Japon, et concernant la nécessité de vacciner avec les vaccins antivarioliques existants ? Par ailleurs, compte tenu de l’émergence de virus inconnus, dont cette variole du singe, pouvez-vous nous dire si vous pensez qu’il faut d’envisager une version japonaise du lockdown ?
Tout d’abord, il n’y a aucun cas confirmé de variole du singe au Japon pour le moment. Néanmoins, c’est précisément parce que nous sommes à un stade de non-confirmation que le gouvernement s’efforce de renforcer la surveillance (suivi/dépistage). Pour ce qui est des mesures aux frontières, il fournit des informations et appelle les personnes qui entrent et sortent du Japon à la vigilance.
Le Japon a ce qu’il faut pour agir
Ensuite, les vaccins antivarioliques ont prouvé être efficaces contre la variole du singe. Ceux-ci sont efficaces pour prévenir la déclaration de la maladie et l’aggravation des symptômes. Les rapports vont dans ce sens. De plus, notre pays dispose d’un stock important de vaccins antivarioliques. La situation dans notre pays est que nous produisons et stockons des quantités suffisantes pour être en mesure de réagir en cas d’épidémie.
C’est dans ce contexte que nous suivons de près les résultats scientifiques et les tendances infectieuses dans les autres pays, y compris les analyses de l’OMS. Et, comme vous l’avez souligné, si nécessaire, nous prendrons des mesures tout en gardant un œil sur la situation.
Un système de lockdown n’aurait pas sa place au Japon
Ensuite, vous me demandiez si j’envisageais la possibilité des lockdown. Il ne s’agit pas d’un problème limité à la variole du singe, mais si je devais parler de manière générale, je pense que les lockdown stricts, avec l’imposition d’amendes élevées, comme cela se fait dans d’autres pays, n’ont pas leur place dans notre pays.
Aujourd’hui, le comité des experts a déposé son rapport, etc. Ce qu’il en découle, c’est que notre pays doit établir un système capable de répondre fermement à tous les types de maladies infectieuses en améliorant son système médical et en renforçant la fonction de son poste de commandement pour faire face aux futures crises liées à ces maladies. C’est dans ce sens que nous souhaitons faire au Japon.
Vers un sommet Japon-Corée du Sud ?
Bonjour.
Ma question porte sur les relations entre le Japon et la Corée du Sud. Monsieur le Premier Ministre, vous venez d’annoncer que vous participerez au sommet de l’OTAN, et le Président sud coréen Yun prévoit aussi d’y participer. À cette occasion, envisagez-vous de tenir une rencontre au sommet ?
Outre les questions relatives à ce que l’on appelle le procès de la conscription et la question des femmes de réconfort, la partie sud-coréenne a récemment mené des enquêtes maritimes non autorisées dans la ZEE (zone économique exclusive) autour de Takeshima, même après le changement de gouvernement. Dans ce contexte, Monsieur le Premier Ministre, considérez-vous que les conditions soient propices pour une réunion au sommet ?
Un système de lockdown n’aurait pas sa place au Japon
Tout d’abord, si je commence par la conclusion, dans la situation actuelle, rien n’est décidé concernant la réunion au sommet que vous avez mentionnée. Compte tenu de la gravité de l’environnement sécuritaire en Asie de l’Est, je pense qu’il est très important que les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud, ou que le Japon et la Corée du Sud, collaborent sur le plan stratégique. Par conséquent, nous pensons qu’il ne faut pas laisser cette situation particulièrement difficile se détériorer entre le Japon et la Corée du Sud.
En outre, je pense que nous avons besoin de faire évoluer les relations entre le Japon et la Corée du Sud sur la base des fondements des relations amicales et de coopération établis depuis la normalisation des relations diplomatiques en 1965. Toutefois, pour y parvenir, nous devons travailler en urgence sur la résolution des questions en suspens entre nos deux pays, notamment sur la question des travailleurs de l’ancienne péninsule coréenne. J’ai dit et répété que le respect des promesses entre chaque pays définissait les principes de base de leur relation.
Comme je l’ai expliqué en introduction, nous n’avons pas encore décidé quoi que ce soit concernant un sommet des chefs d’État. Néanmoins, je pense qu’il est important que le Japon communique en ayant une position cohérente, afin de rétablir des relations saines entre nos deux pays. C’est tout ce qui a été décidé pour l’instant.
Source : 岸田内閣総理大臣記者会見-令和4年6月15日|政府インターネットテレビ (gov-online.go.jp)
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