2021-09-14 Tokyo Medical Association sur le Tokyo Corona Pass
Le 14 septembre 2021, la Tokyo Medical Association tenait une conférence pour présenter principalement plusieurs projets :
- La situation infectieuse,
- Le nouveau fonctionnement lorsque des personnes infectées par la COVID-19 doivent être prises en charge par les établissements médicaux,
- Un système de salle d’attente en ligne pour les consultations médicales, afin de mieux gérer les patients en observation à domicile, et finalement,
- Une partie du fonctionnement du Tokyo Corona Pass dans le cadre d’une formule « Vaccin + tests ».
La traduction ci-dessous correspond à la dernière partie de cette conférence. L’association explique comment les personnes qui ne sont pas vaccinées ou qui ont besoin de se faire tester pourraient le faire si l’idée de l’association est adaptée.
Attention ! Pour le moment, rien n’est décidé. Il s’agit de la proposition de Tokyo, qui pourrait encore être adaptée ou refusée. En l’occurrence, le lendemain, la Japan Medical Association énonçait, dans une conférence de presse, une objection majeure à cette solution. Il pourrait donc y avoir des ajustements ou des propositions d’autres solutions.
À propos des certificats de dépistage négatif à utiliser à Tokyo au moment de la mise en place du Tokyo Corona Pass
Aujourd’hui, comme vous le savez, le gouvernement a enfin, si on peut dire enfin, annoncé son projet de cette formule “vaccin + tests”. Il réfléchissait sur ce projet depuis le début de l’année, et pour le moment, les discussions sur ce sujet continuent. Néanmoins, notre association réfléchit à un projet de “Tokyo Corona Pass” depuis environ 6 mois.
Aussi, nous souhaitons faire des recommandations en prévision d’une formule du style “vaccin + tests”.
Nous avons déjà présenté les concepts du pass vaccinal de Tokyo. Aussi, je reprends une synthèse.
Concept de base
Le concept de base est de proposer une reprise des activités socio-économiques avec le support de tests de dépistage des antigènes. Nous avions commencé il y a 6 mois ce projet, et il s’est passé beaucoup de choses depuis. La vaccination a progressé. À l’époque, on commençait à peine la vaccination des professionnels de la santé et il était difficile de prévoir le futur.
Aussi, nous avons fait des tests en consultant divers experts. Actuellement, près de 50% des gens ont fini de se faire vacciner. Selon nous, ces vaccins sont un moyen de se protéger contre le virus, et nous souhaitons que le taux de vaccination s’améliore encore plus.
Naturellement, il n’y a aucun doute que c’est une priorité.
Par contre, il y a des gens qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des problèmes d’incompatibilité physique, pour des raisons religieuses, etc. Il faut faire en sorte que ces personnes ne soient pas désavantagées lors de leurs activités socio-économiques. Pour qu’il n’y ait pas de discrimination en raison du vaccin, il faut considérer un système de tests de dépistage antigénique (etc.), et dans ce cas, nous supposons qu’il faudrait un certificat de négativité.
Comment procéder aux tests de dépistage et les avantages ou désavantages
Ce graphique montre l’ordre des opérations dans ce cas. (cliquer ou taper l’image pour l’agrandir.)
Les gens prennent leur photo, et s’enregistre dans une application. Sur le principe, il s’agira de scanner un QR Code et envoyer sa photo de cette manière avec les résultats de test de dépistage antigénique sur son smartphone.
On l’amènerait donc avec soi pour rentrer dans un établissement de restauration, ou quand on part en voyage.
Si on le demande, on peut montrer avec la photo qui prouve que c’est bien qu’il s’agit de soi. Ce système est construit pour empêcher les usurpations d’identité et pour ne pas donner accès à des informations privées. Ce système a un niveau de sécurité élevé et c’est la caractéristique la plus attrayante du corona pass de Tokyo.
À propos des tests qualitatifs d’antigène
Les tests qualitatifs d’antigènes présentent des avantages et des inconvénients.
Pour commencer, si on regarde les mérites, il y a d’abord la vitesse. Les résultats arrivent rapidement. Il faut attendre 48 heures pour les résultats de test PCR, et s’il en faut plusieurs, 72 heures pour vérifier la situation infectieuse.
Pourquoi ces tests
Une des choses les plus détestables à propos du nouveau coronavirus, quand on vient à peine d’attraper le virus, la contagiosité est la plus forte à un moment où on ne sait pas s’il pourrait y avoir des symptômes. Il y a un risque que l’on ne détecte pas ces personnes.
En comparaison, la précision des tests antigéniques baisse, mais selon les études, si une personne a une présence forte du virus, ces tests donnent des résultats pratiquement 100% aussi fiables que les tests PCR.
En ce sens, pour les personnes pour lesquelles on pourrait être pratiquement certains qu’elles sont infectées, on peut se demander s’il vaut mieux faire un test 72 ou 48 heures avant. Cela devrait dépendre des situations, mais nous pensons qu’il faudrait déterminer une répartition des rôles.
Les avantages sont bien entendu le coût. Les tests PCR coûtent 2 980 yens dans les endroits les moins chers. Nous ne savons pas ce que cela comprend. Néanmoins, les kits de test antigéniques tournent autour de 1 000 yens.
En d’autres termes, si le système japonais devait mettre en place un système de test et élargir le ce système, il est évident que les coûts jouent un rôle important. Dans ce sens, ces tests antigéniques sont rapides et les résultats sont rapides. Nous pensons que cela comporte un grand mérite.
En outre, ils sont très faciles à manipuler. Il n’y a pas besoin d’utiliser des machines complexes comme pour le test de PCR. On n’a pas besoin de connaissances particulières. Cela n’est pas difficile à gérer. Pour les personnes qui s’y habitueraient, ce serait la même chose que de prendre sa température à la maison. Ces tests pourraient devenir un geste du même niveau.
Donc, ces tests sont rapides, ne coûtent pas cher. Donc, si les gens comprennent cela… Bien entendu, les personnes à fort risque infectieux devraient surtout faire des tests PCR, ou au besoin, des tests antigéniques selon les situations.
On devrait pouvoir définir à quels cas cela s’applique. Nous pensons que le point le plus important de ce certificat de négativité est d’élargir l’éventail des choix.
Les essais faits à Tokyo
Dans les faits, jusqu’à présent, comme le président de l’association le disait tout à l’heure, nous avons fait des tests dans les établissements du Kabukichô. Les tests s’adressaient à leurs clients. Nous avons aussi imaginé des situations de repas d’occasion sociale pour les clients qui se rendent à des diners-spectacles ou des mariages dans des hôtels. Nous avons demandé aux employés de ces endroits de faire cette simulation, pour voir s’ils le pouvaient. Des tests réels ont également eu lieu dans plusieurs hôtels.
En outre, et cela date d’il y a quelques mois, nous avons fait des essais pendant les activités d’études de la Tokyo Medical Association, avec les personnes vaccinées et celles qui ne l’étaient pas et en faisant passer des tests de dépistage.
Nous avons progressivement fait ces tests. Il y a eu un moment où nous ne pouvions pas tenir des réunions de formation, mais ces derniers temps, cela est devenu possible.
Nous avons accumulé tous ces tests et appris beaucoup. Maintenant, nous aimerions en faire bénéficier cette formule “vaccin + test”.
Trois niveaux de certificat de négativité
Tout d’abord, il y a des défis pour que cela devienne avantageux de faire des tests de dépistage antigéniques.
Pour passer à un Tokyo corona pass fonctionnel, il y a la photo. Dans la configuration “spécifications complètes”, il faut une photo.
NdT : la diapositive précise :
- フルスペック Spécifications complètes = diagnostic automatique, avec émission de certificat avec photo.
- 簡易版+α Spécifications simplifiées + alpha = diagnostic automatique, sans certificat avec photo
- 簡易版 Spécifications simplifiées = confirmation visuelle, utilisation unique.
Les photos font partie des spécifications complètes. Cela coûtera un peu d’argent. Il faudra prendre une photo et la télécharger. Cela prendra donc aussi prendre le temps de le faire, mais cela peut se terminer en 30 minutes. Ensuite, le système simplifié + alpha permet une vérification automatique, mais ne contient pas de certificat avec une photo.
Quand les gens ne sont pas habitués, leur demander de faire une vérification visuelle des résultats, ils peuvent se tromper. Dans ce sens, il vaut mieux que la confirmation du diagnostic soit automatique. C’est donc une version simplifiée + alpha. Ensuite, nous imaginons quand même trois versions.
Les normes de l’État et les changements nécessaires
Selon nous, la plus grande barrière, ce sont les directives de l’État. L’État ne recommande pas les tests qualitatifs d’antigènes pour les personnes asymptomatiques.
Néanmoins, les études menées à l’étranger montrent que les tests antigéniques sont aussi efficaces.
D’ailleurs, en France, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, ils préconisent plutôt d’utiliser d’abord les tests de dépistage d’antigènes.
En ce sens, nous aimerions que le Japon assouplisse cette stratégie. Au lieu de dire que cela n’est pas recommandé aux personnes asymptomatiques, nous aimerions qu’ils réfléchissent en termes de “dans certains cas, cela peut s’appliquer aux personnes asymptomatiques”.
Validité du certificat et lieux de vente
Ensuite, une fois que l’on a fait un test, la question est de savoir combien de jours il est valide.
Dans le cas des pays occidentaux, on considère que c’est environ 48 heures. C’est une moyenne entre 12 heures et 72 heures. Sur ce point, il faut des données scientifiquement vérifiées, et il faudra prendre une position officielle.
Un autre gros problème, c’est quelque chose que le Keidanren, etc. soutient. On veut mettre ce kit accessible pour une grande partie de la population, mais le système qui ne permet de les acheter que dans un établissement médical. Cela présente une grande barrière.
Bien entendu, on peut déjà acheter dans de nombreux endroit des soi-disant kits de tests. Mais, en fait, ceux-ci sont appelés “à titre expérimental”. Il s’agit de produits non homologués par le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales. Parmi eux, quelques-uns ont probablement de bons côtés, mais malheureusement de nombreux soulèvent des questions.
Par conséquent, si pour arriver à un système de certification médicale, il faudra vendre ces kits en pharmacie, en combinis, ou dans certains cas, dans les camionnettes de nourriture du coin de rue, ou dans les kiosques des gares.
On peut aussi envisager de les vendre dans des distributeurs automatiques qui fonctionnent 24h/24, afin de les utiliser chez soi.
Nous pensons qu’il n’est pas impossible d’envisager ces solutions.
Créer une infrastructure efficace pour les personnes avec un résultat de test positif
Un autre défi, qui est celui sur lequel je souhaite insister. Il est urgent d’addresser le problème des tests de dépistage menés dans les laboratoires privés pour obtenir un certificat médical. Il s’agit de connecter rapidement et de manière fiable les personnes suspectées d’être positives lors de tests privés aux soins médicaux.
Pour cela, nous avons remonté le problème à la préfecture de Tokyo. Ces chiffres viennent d’être publiés récemment. Dans la préfecture, il y a présentement environ 3800 établissements qui consultent pour les patients qui ont de la fièvre ou pour lesquels on soupçonne une infection par la COVID. On les appelle “établissements médicaux pour le test et le traitement”. Parmi ceux-ci, plus de 1000 acceptent les patients qui ne font pas partie de leur clientèle. Tokyo en a publié la liste.
Malheureusement, cette liste est difficile à vérifier. Il est très difficile d’y chercher un établissement près de l’endroit où on se trouve.
Nous aimerions que ces plus de 1000 établissements soient visibles sur une carte, par exemple, sur Google Map, afin que les gens puissent faire des tests près de l’endroit où ils se trouvent.
Nous envisageons donc ce genre d’expansion fonctionnelle.
En d’autres termes, ce qui est important, c’est de faire disparaitre les “réfugiés des tests” (“NO“検査難民”!).
NdT : l’idée est de s’assurer que les gens puissent faire un test de dépistage n’importe où et être pris en charge n’importe où.
Ensuite, quand la formule “vaccin + test” sera en place, il va bien entendu contribuer à une vie socio-économique plus sûre.
Néanmoins, il existe aussi des gens qui ne ressentent aucun symptôme et qui sont des propagateurs silencieux. Cela devrait permettre de les trouver rapidement. On devrait ainsi les trouver bien avant qu’ils consultent un hôpital. Il sera donc possible de mettre en œuvre des mesures proactives. Par conséquent, même en cas de 6ᵉ ou 7ᵉ vague épidémique, on devrait être plus rapidement en mesure d’agir grâce à cette formule “vaccin + test”. Nous pensons que cela a un mérite d’un point de vue médical.
Les autres défis à surmonter avant et pendant la mise en place
Naturellement, même avec la déréglementation, il ne faudra pas faire moins attention. Il faudra établir des règles strictes et les faire connaître. Il ne faudra pas permettre de raccourcis. Sur ce point, nous pensons qu’il faut définir des règles strictes.
Les autres points dont on a déjà parlé sont les infections qui se propagent après la vaccination, les épidémies de souches mutantes. Il faut considérer qu’il pourrait y avoir des épidémies de nouvelles souches mutantes dans le futur. C’est tout à fait possible.
Par conséquent, nous devons penser à ces points avec beaucoup de prudence.
Ensuite, il y aura de nouveaux traitements, les rappels (3ᵉ injections). Il faudra tenir compte des calendriers. Il faudra surveiller les calendriers et il n’est pas question de tout faire en une seule fois et dire que tout est possible.
Nous devrons procéder par étapes, en surveillant ce qui se passe autour de nous, en surveillant les traitements disponibles, les taux de rappel de vaccination, etc. Nous pensons que c’est important.
Applications futures et évolution
Pour finir, pour ce qui est de l’évolution future, comme je viens de le dire, nous proposons d’élargir progressivement les activités concernées. Il s’agira d’abord de les appliquer aux institutions médicales qui permettent une hospitalisation ou aux utilisateurs et au personnel d’établissements pour les personnes âgées.
On le fait déjà, mais il s’agit de le généraliser encore plus. C’est particulièrement important.
Ensuite, nous sommes particulièrement inquiets pour l’équilibre psychologique des enfants. Lorsque la grande sœur ne fait qu’étudier à la maison, quand ils ne peuvent pas participer à des activités de clubs, à des voyages scolaires, etc. Je pense qu’il s’agit de situations particulièrement désavantageuses pour les enfants.
Donc, pour les événements que l’on fait une fois dans sa vie. Les voyages scolaires, les classes vertes, etc. de primaire ou de collège, ce sont des choses que l’on ne fait qu’une fois dans sa vie. Par conséquent, pour ces endroits, nous insistons pour qu’on utilise une combinaison de “vaccin + test” pour leur permettre d’y aller en toute sécurité.
Ensuite, comme je le disais tout à l’heure, il y a les banquets dans les hôtels, les fêtes de la musique qui ont soulevé des problèmes, ces événements. Il y a aussi les spectacles de théâtre ou de cinéma. En ce moment, on demande aux gens de laisser un siège vide, mais quand on y va en couple, ce n’est pas agréable d’avoir un siège au milieu. Il y a des fois où on souhaite être côte à côte, n’est-ce pas.
Cela pourrait ainsi devenir possible.
Tourisme et restaurants / débits de boissons
Après, les voyages, le tourisme. En fait, ce qui fait le plus peur, c’est que même si l’aération est efficace, quand on reste dans un endroit fermé plus d’une heure, on mange son bentô, on boit quelque chose, etc. Il y a de quoi s’inquiéter des gouttelettes qui se transportent dans l’espace. Il faudra faire attention dans ces endroits.
Pour finir, les restaurants et débits de boissons. Il y a des entreprises qui y vendent de l’alcool. Ils en vendent à divers restaurants et débits de boissons. Lorsqu’ils leur livrent de l’alcool, ils pourraient distribuer des tests de dépistage en même temps. Cela permettrait aux établissements de faire des tests de dépistage. En faisant ainsi, on pourrait imaginer que cela plus agréable de sortir dans ces endroits.
Il s’agit de quelque chose qui arrivera bien plus tard dans le futur. Simplement, il faudra bien y arriver parce que nous ne pouvons pas vivre sans espoir. Par conséquent, progressivement, étape par étape, tout en adressant les infections post vaccination, nous pensons qu’il faudrait aller dans ce sens.
Sources :
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