Symptômes de la COVID et accès aux urgences – gestion à compter d’août 2022
Le 2 août 2022, les professionnels de la Santé expliquaient comment le système médical s’organisera à compter de maintenant pour gérer la forte augmentation du nombre de cas COVID au Japon.
Déclaration du président de la Japan Medical Association
Cette fois, 4 Associations médicales, à savoir,
- Japanese Association for Infectious Diseases 日本感染症学会,
- Japanese Association for Acute Medicine 日本救急医学会、
- Japan Primary Care Association 日本プライマリケア学会,
- Japanese Society for Emergency Medicine 日本臨床救急医学会
ont décidé de faire une déclaration afin d’utiliser efficacement les ressources médicales limitées dans les établissements médicaux et les services d’urgence pour les traitements médicaux.
Ce qui motive cette décision est la croissance extrêmement rapide du nombre des infections, durant cette 7ᵉ vague, qui touche tout le pays et en particulier dans la région métropolitaine de la capitale. En conséquence, les services de consultations en ambulatoire en cas de fièvre et les services d’urgence de nombreux établissements médicaux sont sous pression. De plus, dans certains cas, il est devenu impossible de répondre à l’augmentation du nombre de demandes de transport en ambulance. Nous devons donc admettre qu’il s’agit vraiment d’une situation de crise.
Parallèlement, les infections parmi le personnel médical augmentent également au sein des institutions médicales. Ce sont non seulement les soins liés au nouveau coronavirus, mais encore les soins réguliers qui commencent à en subir les conséquences. Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’il y a un risque croissant que nous commencions à perdre des vies que nous pourrions sauver en tant normal.
Nos quatre associations qui soutiennent ces institutions médicales tiennent compte du caractère urgent de cette situation. Aussi, nous souhaitons présenter, à la population, en qualité de professionnels de la santé, nos directives pour les consultations des centres de consultation en cas de fièvre et pour les services d’urgence en ambulatoire. Nous en avons déjà discuté avec le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales et décidé de faire cette déclaration commune en espérant que cela aidera à alléger, même un peu ceux qui en ont besoin.
Contenu de la déclaration
Je souhaite présenter ici les points importants de notre déclaration. En gros, ils sont au nombre de quatre.
1. Lorsque les symptômes sont bénins
Nous appelons « symptômes bénins » des symptômes qui permettent quand même de boire et de manger. La respiration n’est pas pénible. Dans le cas des enfants, ils n’ont pas mauvaise mine. Ce serait notre définition de symptômes bénins.
Les personnes qui ont ce niveau de symptômes, mais qui
- ne souffrent pas de condition médicale préexistante,
- ont moins de 65 ans,
- ne sont pas enceintes,
n’ont pas besoin de se dépêcher de se rendre dans un centre médical pour se faire examiner ou tester. Elles peuvent continuer leur observation à domicile (sans se rendre dans un établissement médical).
Pour ce niveau de symptômes, les médecins ne peuvent pas donner de traitement médical contre la COVID.
Un traitement dans les établissements médicaux n’est essentiellement prodigué que pour alléger les symptômes d’une forte fièvre ou de douleur intense. De plus, ces médicaments peuvent s’acheter en pharmacie.
C’est aussi afin d’utiliser de manière efficace les ressources médicales limitées que nous vous demandons d’éviter de vous précipiter dans un établissement médical pour effectuer des tests de dépistage ou acheter des médicaments.
2. Lorsque les symptômes sont aigus
Les symptômes sont aigus, et pour être plus précis, quand une personne
- n’arrive pas à boire,
- se sent fatigué et n’arrive pas à bouger,
- éprouve des difficultés à respirer,
- est essoufflée,
- lorsqu’il s’agit d’un enfant,
- il a mauvaise mine,
- il est irrité, et n’arrive pas à se calmer quoi que l’on fasse.
Dans ce genre de situation, le risque d’aggravation est élevé pour les personnes qui
- Éprouvent une fièvre de 35 degrés ou plus continue pendant plus de 4 jours,
- ont au moins 65 ans,
- souffrent de condition préexistante, même si elles ont moins de 65 ans,
- sont enceintes, ou
- qui ne sont pas vaccinées contre la COVID.
Dans ce cas, veuillez consulter rapidement votre médecin de famille.
Lorsque la fièvre et les autres symptômes perdurent, ou lorsqu’ils semblent empirer, veuillez contacter sans faute votre médecin de famille ou un établissement médical de proximité. Ensuite, veuillez vous faire examiner. Quand on parle d’examiner, cela comprend également les consultations médicales en ligne.
3. Les symptômes qui justifient d’appeler une ambulance
Les symptômes qui justifient d’appeler une ambulance sont les suivants. La personne
- A visiblement mauvaise mine,
- Ses lèvres sont violettes,
- L’expression du visage et son apparence sont visiblement différentes de l’habitude,
- Son état est « étrange ».
- Elle est essoufflée.
- Elle a soudain du mal à respirer.
- Même en ne bougeant qu’un peu, elle peine à respirer.
- Elle a mal à la poitrine.
- Ou encore, elle ne peut pas s’allonger. Si elle ne s’assied pas, elle ne peut pas respirer.
- Elle respire des épaules.
- Elle ne semble pas être consciente ou a perdu connaissance.
- etc.
Dans n’importe lequel de ces cas, n’attendez pas pour appeler une ambulance.
4. Sur l’utilisation des ambulances
Les critères pour utiliser une ambulance sont décrits dans les dépliants pour les urgences. Il en existe pour les
Nous vous invitons à les utiliser / vérifier.
En cas d’hésitation, veuillez en parler avec
- Le médecin qui vous suit habituellement,
- le centre de consultation médicale en cas de fièvre mis en service par les gouvernements locaux, ou
- composer le #7119 du centre de consultation d’urgence 救急安心センター事業,
- ou le #8000 centre de consultation en urgence 救急相談センター (pour les enfants), etc.
Je termine ici les 4 points de la déclaration de nos quatre associations.
À partir de maintenant, les représentants de chaque association vont expliquer ces points. Je laisse la parole à la Japanese Association for Infectious Diseases.
Japanese Association for Infectious Diseases
Préliminaire
Ce graphe montre la progression naturelle après une infection par le variant Omicron.
Nous avons créé ce graphe pour la raison suivante.
Concrètement, beaucoup de personnes ont été vaccinées, et nous supposons que tout le monde connait désormais les symptômes typiques d’une infection. Néanmoins, nous supposons qu’une partie de la population ne sait rien de l’évolution générale en cas d’infection.
Par conséquent, il convient de montrer l’évolution naturelle de la maladie quand on a été infecté. Et, dans ce cycle naturel, il s’agit de faire comprendre ce qu’il convient de savoir ce qui justifie de consulter un médecin.
NDT : Ce graphe montre la durée des symptômes et de la maladie (courbe) à partir des 2 à 4 jours qui précèdent la déclaration des symptômes. Les symptômes se déclarent 2 à 4 jours après l’infection. Dans
- 75 % des cas, on a des symptômes de rhume (toux, nez qui coule, mal à la gorge).
- 48 % des cas, on éprouve une fatigue générale.
- 20 % des cas, la fièvre monte jusqu’à ou dépasse 39 degrés (japonais = 39,5 en France).
Le rectangle rouge montre la durée des symptômes (2 à 4 jours). Le rectangle jaune montre la durée de l’isolement.
Nous avons donc ajouté ce graphe pour faciliter la compréhension. Je viens de terminer le préliminaire.
Sur l’évolution des symptômes
Il faut compter en moyenne trois jours depuis l’exposition, les symptômes aigus sont pour moitié de la fièvre, une douleur à la gorge, le nez qui coule, de la toux, une fatigue physique dans tout le corps.
Dans le graphe, nous avons montré un astérisque pour inscrire les symptômes. Les données proviennent de la base de données du système d’Osaka. Il s’agit de ce que vivent actuellement les Japonais. C’est à ce point que les patients éprouvent des symptômes de toux, nez qui coule, et mal de gorge dans 75 % des cas. Dans 48 % des cas, ils éprouvent une fatigue générale. Et, dans 20 % des cas, la fièvre atteint ou dépasse 39 degrés.
Ces chiffres ne tiennent pas compte de l’état vaccinal du patient. Néanmoins, cela donne une bonne notion de la fréquence d’apparition de ces symptômes.
Ensuite, nous savons la plupart de ces symptômes s’allègent entre le 2ᵉ et le 4ᵉ jour. Par exemple, pour un grand nombre de personnes, la fièvre baisse après environ deux jours. Par conséquent, quand tout se passe bien, on ne constate pas une grande différence avec un rhume normal.
Nous ne nions pas qu’il est important de se faire dépister. Néanmoins, sur la base de ce raisonnement, nous pensons qu’il est surtout essentiel de se mettre en isolement à domicile sans se précipiter pour faire un test de dépistage. C’est pourquoi nous avons écrit ce document.
À propos des statistiques sur
les risques d’aggravation des symptômes
Ensuite, le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales enregistre le nombre quotidien de cas bénins et graves. Grâce à ces données, nous savons quelle est la proportion d’aggravation des cas. Ce taux est inférieur à approximativement 0,001 %. Cela veut dire que cela arrive à un patient sur plusieurs milliers de personnes. Par conséquent, quand on parle des cas d’aggravation, y compris ceux qui nécessitent de la respiration artificielle, il y a vraiment très peu de cas qui se trouvent dans cette situation.
Dans le graphe, le rectangle jaune montre que l’isolement commence le jour 0 et dure en principe 10 jours. Néanmoins, les symptômes sont plus importants pendant les 2 à 4 premiers jours. De plus, il s’écoule environ 2 à 4 jours entre l’exposition au virus et le début des symptômes.
Japan Primary Care Association
Les médecins du « Primary Care 診療所 » travaillent dans les cliniques et cabinet médicaux (etc.), principalement. Un grand nombre travaillent pour les centres de consultation en cas de fièvre. C’est pourquoi nous souhaitons présenter ici la bonne façon de contacter les centres de consultation en cas de fièvre.
Quand on suppose que l’on a attrapé la COVID
Dans le cas de la COVID (Nouveau coronavirus), les principaux symptômes sont, par exemple, une douleur à la gorge, de la toux, le nez qui coule et une fatigue physique. Par conséquent, des symptômes de rhume.
Ce qui est important à ce stade, c’est qu’en cas de symptômes qui laissent penser qu’il s’agit de la COVID, on commence par se mettre en arrêt maladie et de ne pas se rendre à l’école ou au travail.
Dans le cas d’un simple rhume, en général, de nombreuses personnes attendent 24 heures et finissent par contacter un médecin si cela empire.
Néanmoins, dans le cas de la COVID, il y a une forte probabilité de transmettre le virus à son entourage dès l’exposition au virus. Par conséquent, si l’on suppose qu’il s’agit de la COVID, commencer par se mettre au repos à domicile. Naturellement, si cela va mieux le lendemain, c’est autre chose. Néanmoins, avec cette maladie infectieuse, il est important de ne pas « attendre et voir venir ».
Patient(e)s qui n’ont pas de condition préexistante, ont moins de 65 ans et ne sont pas enceintes
Ce que l’on appelle « symptômes bénins »
Cette partie concerne le cas des patients qui ne souffrent pas de condition préexistante, qui ont moins de 65 ans et n’attendent pas un enfant. Si les symptômes de ces patients sont bénins, c’est-à-dire
- qu’ils arrivent à boire et manger et
- qu’il ne leur est pas difficile de respirer,
- et dans le cas des enfants, lorsqu’ils ont bonne mine,
il n’est pas nécessaire de se précipiter dans un établissement médical.
Traitement en cas de « symptômes bénins »,
Par exemple, dans de telles conditions, même s’ils venaient nous consulter pour un avis médical, il n’existe aucun médicament que nous pourrions leur prescrire.
En cas de forte fièvre, il existe des médicaments pour apaiser la douleur. Il s’agit des produits à base d’acétaminophènes, que l’on peut trouver dans les pharmacies et les drugstores, etc.
De surcroit, il est aussi possible de poser ses questions sur les acétaminophènes aux pharmaciens qui sont formés sur le contenu des médicaments.
NdT : Infos Locales au Japon recommande également d’en acheter une boîte avant de tomber malade. Une fois en isolement, on ne peut plus sortir.
Les acétaminophènes (アセトアミノフェン) sont apparemment un peu différents du paracétamol (パラセタモール). Parce que les effets sont un peu différents, il est important d’expliquer à son pharmacien que le but des médicaments est de soulager des symptômes de la COVID.
Par exemple, la Bufferin, que l’on trouve au Japon a plusieurs types. L’un d’eux ne contient pas d’acétaminophènes. Pour éviter de se tromper, il vaut mieux consulter le pharmacien du drugstore ou de la pharmacie de son quartier. Lui expliquer que vous souhaitez avoir des médicaments en cas de COVID. Il saura répondre.
Tests de dépistage en cas de « symptômes bénins »
Dans la mesure où nous sommes en plein milieu d’une vague et que les ressources médicales sont limitées, nous vous demandons donc d’éviter de vous rendre dans un établissement médical simplement pour un test de dépistage.
Même sans consulter dans un établissement médical, il est possible de se procurer un kit de test des antigènes pour un dépistage à usage médical et d’effectuer un test de dépistage dès le lendemain de l’apparition des symptômes.
De plus, si l’on se rend dans un établissement médical pour un test de dépistage le jour de l’apparition des symptômes, le résultat du test de dépistage risque fort d’être négatif, même si l’on est effectivement infecté. Par conséquent, il convient de faire ce test au moins un jour après l’apparition des symptômes.
NdT : les résultats de test ne sont pas concluants le jour de l’apparition des symptômes. Attendre au moins 24 heures. Cf. plus bas.
Comment acheter les tests de dépistage à usage médical
On peut acheter un kit de test des antigènes pour un dépistage à usage médical en pharmacie, et la liste des pharmacies qui le vendent se trouve ci-dessous.
Liste du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales : 厚⽣労働省|新型コロナウイルス感染症の体外診断⽤医薬品(検査キット)の承認情報 https://www.mhlw.go.jp/stf/seisakunitsuite/bunya/0000082537_00001.html
Toutefois, certaines pharmacies de proximité vendent aussi ces kits sans se trouver sur cette liste, et il convient de vérifier cela avec elles.
En revanche, pour que les résultats de test, nous vous demandons de n’utiliser que les kits de test des antigènes pour un dépistage à usage médical homologués par le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales. Là aussi, la liste des kits de test homologués sont disponibles sur la page du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales.
「抗原検査法」を参照 https://www.mhlw.go.jp/stf/newpage_11331.html
Si le test de dépistage est positif
Si le test de dépistage donne un résultat positif, le diagnostic est que l’on est infecté. Actuellement, certaines municipalités permettent d’enregistrer ses informations de positivité directement sur leur page. Par conséquent, il faut se référer à la page de la mairie (etc.). Si une mairie ne permet pas cette saisie en ligne, nous vous prions de contacter le « Follow Up center » ou le « centre de consultation » de la municipalité, ou téléphoner à un établissement médical pour lui demander comment faire.
Il convient de se référer aux sites web de chaque municipalité pour en savoir plus sur le déroulement de la saisie en ligne et les détails du Follow Up center, etc.
Même quand un test de dépistage est négatif, il reste une probabilité que l’on soit positif. Aussi, il est important de rester chez soi jusqu’à ce que les symptômes disparaissent.
La première priorité est de se faire tester
Le système de test de dépistage est débordé. Le fait de se rendre dans un centre seulement pour se faire dépister, je veux dire que parce qu’elles pensent à leur état de santé, beaucoup de personnes vont se faire dépister. Néanmoins, quand elles se rendent dans un centre de test de dépistage et vont gonfler la foule qui s’y rend, on ne peut plus examiner les personnes qui devraient l’être et dont je vais parler ne le peuvent pas. Actuellement, les personnes qui ont besoin de consulter un médecin ne sont plus en mesure de le faire.
Chez la plupart des patients, ainsi qu’annoncé précédemment, les symptômes ne changent pas. Par conséquent, il convient de commencer par assumer que l’on a attrapé la COVID, et de se mettre en isolement à domicile. Il n’est pas absolument nécessaire de se faire tester. Nous vous appelons donc à commencer par rester à la maison et surveiller l’évolution de la situation.
Comment faire quand on a des symptômes
Dans le cas où l’on éprouve des symptômes de la COVID, commencer par rester chez soi, et ne pas se rendre au travail ou à l’école. Il n’est pas nécessaire de faire un test de dépistage. En revanche, quand certains symptômes semblent trop importants, ou si vous souffrez de maladie préexistante, veuillez consulter un médecin.
Dans le cas des personnes qui ne rentrent dans aucune catégorie d’exception, la bonne façon de faire est de continuer la mise en isolement et d’effectuer un test de dépistage. De la même manière, il est possible d’utiliser les médicaments en vente en pharmacie.
Les symptômes sont graves,
- Lorsqu’on n’arrive pas à boire de l’eau,
- Si l’on se sent épuisé sans la force de bouger,
- S’il est difficile de respirer,
- ou si la respiration est rapide,
- Dans le cas d’un enfant, s’il a mauvaise mine ou s’il est irrités et quoi que vous fassiez, il ne se calme pas,
- Si les symptômes durent plus de 4 jours,
Veuillez consulter un établissement médical
- Si vous avez au moins 65 ans,
- ou si vous souffrez d’une condition préexistante,
- ou si vous êtes enceinte.
Ensuite, même si leurs symptômes sont bénins, les personnes
- de 65 ans ou plus,
- ou qui souffrent de condition préexistante,
- les femmes enceintes,
- ainsi que celles qui ne sont pas vaccinées, etc.
font face à un risque accru d’aggravation des symptômes. Nous le recommandons donc de contacter rapidement un médecin.
Si des symptômes tels qu’une forte fièvre continuent, ou s’ils s’aggravent, veuillez impérativement consulter votre médecin de famille ou un établissement médical puis vous y rendre.
Les conditions médicales qui présentent un risque en cas de COVID
Les principaux facteurs de risques sont les suivants.
- Personnes âgées de plus de 65 ans
- Tumeur maligne (cancer)
- Maladie respiratoire chronique (par exemple MPOC)
- Maladie rénale chronique
- Diabète
- Hypertension artérielle
- Dyslipidémie
- Maladies cardiaques et des vaisseaux sanguins
- Maladies vasculaires cérébrales telles que l’infarctus cérébral et l’hémorragie cérébrale
- Obésité sévère (IMC > 30)
- Tabagisme (pour les gros fumeurs)
- Immunodéficience après transplantation d’organe solide fin de grossesse
- Utilisateurs d’immunosuppresseurs/modulateurs
- Infection par le VIH
Si vous rentrez dans une de ces catégories, veuillez considérer que vous avez un risque d’aggravation des symptômes.
En revanche, certaines conditions ne font pas nécessairement partie des maladies préexistantes, mais par exemple, le tabagisme des gros fumeurs consistent un risque.
En particulier, il faut parfois prescrire des médicaments antiviraux aux patients qui souffrent d’une condition préexistante et aux personnes âgées. Néanmoins, la plupart de ces médicaments doivent en principe être administrés dans les cinq premiers jours. Par conséquent, pour ces personnes, nous considérons important qu’elles consultent un médecin rapidement.
Sur la consultation dans un établissement médical
Lorsqu’il faut consulter un médecin dans un établissement médical, durant les horaires de consultation, à savoir dans la journée en semaine (etc.), veuillez commencer par contacter par téléphone le médecin en charge ou l’établissement de proximité par téléphone.
Quand les établissements médicaux sont particulièrement bondés, il est difficile de les appeler par téléphone. Dans ce cas, attendez un peu et réessayez.
Naturellement, si votre état requiert d’agir en urgence, nous vous invitons à appeler une ambulance en suivant les recommandations que mes collègues présenteront après moi.
Japanese Association for Acute Medicine
Les deux moyens de se rendre à l’hôpital
En qualité de représentant de la Japanese Association for Acute Medicine, je souhaite maintenant vous présenter les critères d’appel des ambulances.
Si nous devions faire des distinctions grossières, on en arrive à se rendre dans un établissement médical
- après l’avoir contacté par téléphone de soi-même,
- ou après un appel au 119, ce qui débouche sur un transport en ambulance vers l’établissement.
Le fonctionnement des services d’urgence
En particulier, quand il s’agit d’une urgence très importante, pour laquelle chaque seconde compte, nous souhaitons vraiment que les personnes malades utilisent une ambulance.
Comme vous le savez déjà, depuis le mois de juillet, le mois dernier, nous nous trouvons dans la septième vague. Aussi, le nombre de nouveaux patients infectés a augmenté radicalement non seulement dans les villes, mais dans l’ensemble du pays, et dépasse les chiffres de la sixième vague dans de nombreuses préfectures.
Dans cette situation, les centres d’urgence et les urgentistes qui travaillent dans ces établissements doivent voir plus de patients infectés avec des difficultés respiratoires. En plus de cela, ils doivent accueillir comme d’habitude les personnes qui souffrent d’accident vasculaire cérébral, d’infarctus du myocarde ou de blessures, etc. Il faut agir sur ces deux plans. Nous parlons de faire fonctionner l’ensemble en même temps
En particulier, depuis que nous sommes entrés dans la 7ᵉ vague, on nous amène un nombre croissant de patients de ce second groupe qui souffre aussi des symptômes de la COVID.
Les limites du système des soins d’urgence
Nous faisons tout ce que nous pouvons, mais nous ne pouvons le faire que dans la limite de nos ressources. Pour être plus précis, d’abord, le nombre de lits est limité. Il s’agit au départ des lits que l’on utilisait déjà habituellement pour les patients non-covid. Ces lits sont maintenant partagés entre ces deux groupes de patients, et on les utilise pour isoler les patients.
Par conséquent, lorsque la COVID se propage, cela nous conduit à diminuer le nombre de lits utilisés pour les urgences habituelles.
Un autre point, qui pose particulièrement des problèmes, c’est que lorsque la COVID se propage sans qu’on puisse en retracer la source, les professionnels de la santé l’attrapent aussi. Si ce n’est pas eux qui l’attrapent, ce sont des membres de leur famille, leur épouse, leurs enfants, etc. Comme ils vivent avec ces personnes, les professionnels de la santé deviennent cas contacts. Même s’ils ne développent pas de symptômes, ils ne peuvent pas importer le virus à l’hôpital, ce qui limite donc leur activité.
Dans un environnement plus standard, c’est-à-dire dans les écoles ou dans un bureau, on pourrait considérer, comme présenté tout à l’heure, le variant Omicron serait proche d’un rhume. Par conséquent, il n’est pas nécessaire de restreindre sévèrement les activités des cas contacts. Néanmoins, dans les établissements médicaux, nous traitons nous-mêmes des patients qui souffrent de déficience immunitaire, de cancer, etc. Si nous leur transmettons le variant Omicron ou la COVID au sens large, les conséquences pour ces patients peuvent être très lourdes. Par conséquent, les cas contacts doivent se soumettre à des restrictions strictes concernant le travail. Aussi, alors que le nombre de personnes en isolement à domicile augmente, les ressources humaines sont insuffisantes.
Pourquoi les ambulances n’arrivent plus à acheminer les patients vers des hôpitaux d’urgence
Si l’on additionne ces deux points, bien que le nombre de patients augmente, le nombre de lits ne suffit pas, ou nous manquons de ressources humaines. Cela rend donc l’admission de patients plus difficile.
Le résultat est que les ambulanciers doivent chercher où déposer leurs patients, en contactant un nombre moyen plus important d’établissements. Au bout du compte, s’ils ne trouvent dans une situation où ils ne trouvent pas d’hôpital qui puisse les accueillir au bout de 4 appels, on parle de difficulté à acheminer les patients aux urgences. Et, le nombre de ces cas augmente rapidement dans tout le pays, essentiellement dans les villes, et bat déjà des records. C’est la situation actuelle.
En dépit de ces tensions, nous luttons de toutes nos forces parce que chaque seconde compte pour les personnes malades et blessées.
Par exemple, si une personne perd du sang après un accident important, ou si elle a un infarctus du myocarde, etc., 5 minutes de retard peuvent leur faire perdre la vie. Cela peut aussi déboucher sur des séquelles graves. Par conséquent, nous devons essayer de leur donner la priorité et faire ce que nous pouvons pour les accueillir. C’est la situation actuelle.
Ce que chacun peut faire pour aider à résoudre ce problème
Par conséquent, à moins que la population nous aide à utiliser de manière efficace les ressources limitées dont nous disposons, il sera plus difficile de sauver la vie des patients que nous devrions pouvoir aider en temps normal.
En revanche, même si nous en parlons de cette manière, même si un professionnel de la santé peut juger s’il faut se dépêcher pour un patient ou si cela ne presse pas, laisser décider par les « non-professionnels » s’il y a urgence ou non n’est pas une bonne chose.
Notamment, dans le cas de la COVID, de nombreuses personnes emmenées en ambulance jusqu’à nos services ne sont finalement pas des cas d’urgence. Par exemple, ces patients développent une fièvre, et s’inquiètent énormément parce que la COVID est une maladie qui fait peur, ce qui les a amenés à appeler une ambulance. Quand ils ne souffrent pas d’autres symptômes que de la fièvre et tant qu’ils ont faim, le médecin décidera qu’il suffit probablement de les mettre en observation à domicile. Au bout du compte, beaucoup de patients sont dans ce cas.
Néanmoins, parce que ces patients ont utilisé une ambulance et un lit, d’autres patients qui pourraient avec un niveau d’urgence élevé ne pourront pas être sauvés. C’est le danger. C’est pourquoi, comme nous venons de les décrire, dans ces cas, lorsque les symptômes sont bénins et lorsque les risques sont moindres, notamment pour les personnes de moins de 65 ans, qui ne sont pas enceintes, etc., nous recommandons de s’isoler à domicile. Si vous vivez avec d’autres personnes, il convient d’appliquer des mesures de prévention des épidémies pour les personnes qui vivent sous le même toit.
Pendant l’isolement à domicile
Ce qui est important, dans ces cas, c’est
- de bien aérer. Bien se concentrer sur ce point.
- Ensuite, se procurer dans une pharmacie ou par le biais de consultations médicales en ligne des médicaments pour faire tomber la fièvre, etc. Nous souhaitons que vous utilisiez ces médicaments de manière appropriée, pour alléger la fièvre et les symptômes.
- Ensuite, si la gorge fait tellement mal que vous ne pouvez pas boire ou manger, la résistance du corps se met à baisser. Même si vous n’avez pas soif, assurez-vous de boire suffisamment de fluides, afin d’éviter de vous trouver en situation de déshydratation.
Un autre point concerne l’évaluation de l’urgence.
Japanese Society for Emergency Medicine
Comment décider d’appeler une ambulance
Mon collègue vient de présenter comment se soigner à domicile. C’est bien entendu important, mais inversement, il faut aussi éviter qu’un particulier traîne à consulter un établissement médical parce qu’il s’est dit que cela va pour le moment. En particulier, nous voulons absolument éviter que les personnes qui sont dans un état qui justifie d’appeler une ambulance et de se faire examiner par un médecin attendent trop longtemps pour consulter.
Notre société regroupe des médecins, des infirmiers, des ambulanciers et des urgentistes, ainsi que de nombreuses organisations professionnelles. Parmi ces professionnels ont publié depuis longtemps des recommandations qui permettent de décider quand appeler une ambulance. Cette fois, nous avons ajouté des informations pour les symptômes particuliers à la COVID, afin de décider s’il vaut mieux appeler une ambulance.
Les critères qui définissent une urgence médicale
Outre le fait que les symptômes doivent être lourds, les ambulanciers transportent les patients selon les niveaux de priorité. Nous parlons ici des critères suivants :
- avoir mauvaise mine (blanc ou proche du mauve). Ce qui est relativement plus facile à mesurer, c’est quand les lèvres sont devenues mauves.
- Les expressions du visage ou l’apparence physique sont différentes de l’habitude. Elles donnent l’impression que cela ne va pas, ou que quelque chose n’est pas normal. Il s’agit aussi d’une preuve importante.
- La COVID est une maladie des voies respiratoires. Par conséquent, le transport aux urgences est nécessaire quand
- la respiration est irrégulière ou le patient respire par les épaules,
- ou lorsqu’il dit qu’il peine tout à coup à respirer.
- lorsqu’il a du mal à respirer au moindre mouvement, ou encore
- ou lorsqu’il peine à parler longtemps parce qu’il est à bout de souffle.
- Le patient a mal à la poitrine. S’il se couche, il a du mal à respirer et ne peut respirer que s’il s’assoit. Cela correspond à des symptômes qui définissent une priorité élevée pour les urgences.
Ensuite, si le patient semble être dans un état second, ou semble à peine conscient. Il arrive aussi qu’un patient perde conscience.
Dans ces cas, n’attendez pas pour appeler un établissement médical et consultez rapidement un établissement médical.
Les dépliants utiles pour prendre ces décisions
La Japanese Association for Acute Medicine et la Japanese Society for Emergency Medicine ont compilé des documents qui donnent les critères pour appeler une ambulance au bon moment. Ceux-ci expliquent les cas dans lesquels il faut appeler le 119 (les urgences médicales). Le site du ministère de l’Intérieur et des Communications propose déjà une version de chaque dépliant pour les
- Personnes âgées,
- les adultes,
- et les enfants.
Ces dépliants ne sont pas spécifiquement pour la COVID. Néanmoins, nous vous encourageons fortement à les utiliser pour définir le bon moment pour appeler une ambulance.
Ensuite, il peut bien entendu arriver que l’on hésite à appeler une ambulance, même en se référant à ces dépliants. Dans ce cas, nous recommandons de contacter le médecin qui vous suit habituellement. Il est aussi possible de contacter les guichets mis en opération par chaque gouvernement local, tels que
- les centres de consultation médicale en cas de fièvre ou
- le #7119 qui est le centre de consultation d’urgence 救急安心センター事業,
- ou le #8000 qui est le centre de consultation en urgence 救急相談センター (pour les enfants), etc.
Il s’agit de centres gérés par l’administration. N’hésitez pas à les contacter.
Ce service #7119 et ces dépliants représentent les critères de décision des soins d’urgence définis par le sous-comité de l’Agence de Gestion des Incendies et Catastrophes du ministère de l’Intérieur et des Communications, la Japanese Association for Acute Medicine et la Japanese Society for Emergency Medicine. Nous les avons créés sous la supervision dune équipe de chercheurs et nous vous encourageons à les utiliser.
Les systèmes d’urgence sont débordés parce que…
Pour émettre cette déclaration commune, nos quatre associations ont discuté pendant plusieurs jours. Au cours de nos débats, nous avons compris que, bien que les symptômes pourraient être gérés au niveau d’un centre de gestion en cas de fièvre, les patients appelaient une ambulance. La raison pour laquelle les ambulances ne peuvent plus prendre en charge les patients qui en ont besoin, c’est que les personnes qui devraient passer par le centre de consultation en cas de fièvre en arrivent à appeler une ambulance. Et la raison pour laquelle ils font ainsi, c’est que les centres de consultation en cas de fièvre ne peuvent plus leur répondre.
Par conséquent, il est aussi question de savoir comment agrandir les centres de consultation en cas de fièvre. Néanmoins, au cours de nos discussions, nous avons pu voir qu’un très grand nombre, qu’une grande majorité des personnes n’avaient que des symptômes proches d’un rhume.
Aussi, si nous souhaitons améliorer les tensions dans le système médical, la population a besoin d’assumer qu’il s’agit de la COVID, et qu’il convient de se mettre en congés. Nous souhaitons faire passer le message que le fait d’assumer d’abord que c’est la COVID et se mettre en convalescence chez soi est une façon de coopérer.
Nos quatre associations souhaitent mettre tous leurs efforts pour soigner les patients qui ont absolument besoin de se faire soigner.
Sources
- La conférence écoutée en direct.
- 限りある医療資源を有効活⽤するための医療機関受診及び救急⾞利⽤に関する4学会声明 (kansensho.or.jp)
Autres informations utiles
Infos Locales au Japon a ouvert plusieurs rubriques importantes concernant la Santé :
- Tout ce qui concerne la Santé liée à la COVID.
- Tout ce qui concerne la Santé autre que la COVID.
- Les vaccinations (tous types).
- Les régimes d’assurance maladie (de Sécurité sociale) et de retraite.
- La fiscalité et la Santé.
Pour retrouver tous ces articles, on peut aussi copier des noms en japonais dans la barre de recherche, ce qui amène une liste des articles sur le sujet et des traductions pour les aides.
- Présence et aide psychologique au Japon
- Outil de recherche de Centre de consultation COVID avec interprètes
- En cas de symptômes ou fièvre
- Se préparer pour une urgence santé au Japon
- COVID – Suivi de la santé pendant l’observation à domicile
- À propos des tests de dépistage COVID pour les personnes asymptomatiques
- Après avoir attrapé la COVID ?