2021-08-23 Gouverneure de Tokyo et ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales
La situation infectieuse à Tokyo ne permet plus de gérer le système de santé normalement. Aussi, la gouverneure de Tokyo et le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales ont dû prendre la décision de suspendre une partie des soins médicaux non-urgents, et de demander la coopération de tous les professionnels de la santé, et de toutes les institutions médicales pour gérer la situation.
Ci-dessous le détail des mesures.
Gouverneure Koike
L’État et la préfecture de Tokyo ont décidé de demander la coopération des institutions médicales de la capitale en vertu de la Loi sur les maladies contagieuses. Cette décision s’appuie sur l’article 16, paragraphe 2 de la Loi sur les maladies contagieuses.
J’explique cette décision. Tout d’abord, face au nouveau coronavirus qui sévit depuis l’an dernier, la société et les particuliers ont eu des expériences particulièrement pénibles. Les professionnels de la Santé ont surtout travaillé continuellement. En plus de cela, le variant Delta est extrêmement contagieux, et particulièrement virulent.
Dans la capitale, on enregistre plus de 5000 cas par jour, ce qui dépasse tous les records passés. En outre, en raison de cette situation, le nombre de personnes en observation à domicile augmente. De même, le nombre de cas gravement malades continue à augmenter. On peut donc dire que cela correspond à une situation de catastrophe naturelle.
Que cela soit des gouttes d’eau à peine visibles ou le nouveau coronavirus ou la souche delta, la différence est juste dans le composant, mais le résultat est que la vie des gens, leur santé sont menacées, et que cela pose toutes sortes de problèmes sociaux. Nous pensons qu’il faut raisonner de la même manière dans ces cas.
Dans ce cadre, les nombreux professionnels de santé travaillant essentiellement dans les établissements médicaux prioritaires pour l’hospitalisation ont beaucoup coopéré. Néanmoins, face à la virulence de la souche Delta, il nous semble nécessaire de mener une guerre sur tous les plans.
Sur ce point, bien qu’il existe des maladies variées, en vue des restrictions concernant les soins médicaux ordinaires, y compris par report des hospitalisations et opérations non urgentes, etc., nous nous baserons sur la Loi pour demander la coopération à tous les hôpitaux, cliniques et professionnels de santé de Tokyo.
De manière plus précise, nous demandons qu’ils acceptent le plus de patients possible. En outre, nous leur demandons de sécuriser des lits supplémentaires. Par ailleurs, en ce qui concerne les établissements d’hébergement, les hôtels ou les stations à oxygène qui sont opérationnelles à Shibuya depuis ce jour, et qui ont aussi commencé à Ebara précédemment, s’il y a des boites, on ne peut rien faire sans qu’il y ait des médecins et des infirmiers, etc. Par conséquent, nous souhaitons que l’on y place du personnel.
Les municipalités envoient déjà le personnel en charge des vaccinations. Cependant, face à l’évolution de la souche Delta, nous demandons fortement la coopération du personnel en charge de traitements réguliers et des traitements nécessaires.
Il s’agit d’une lutte contre le nouveau coronavirus. Afin de surmonter la plus grave des crises, l’État, la capitale et les institutions médicales, etc. doivent fortement s’associer et mener une guerre complète contre ce virus.
Ministre Tamura
Je présente notre point vue. La gouverneure Koike vient d’expliquer la situation. En vertu de l’article 16, paragraphe 2,alinéa 1 de la loi sur les maladies infectieuses, nous devons élargir le système de soins médicaux. En conséquence, nous venons de demander la coopération de tous les professionnels de la santé.
Les professionnels de la Santé ont déjà fait énormément et beaucoup d’efforts pour gérer la situation du coronavirus. Cependant, comme l’a dit la gouverneure Koike, la souche Delta est tellement contagieuse qu’on ne peut pas la comparer à ce que nous avons connu jusqu’à présent.
Actuellement, dans tous les pays du monde, en dépit de la vaccination, cette souche cause une grande vague d’infections.
En revanche, même dans ce contexte de croissance des infections, les professionnels de la santé apportent une aide très précieuse et le taux d’hospitalisation des personnes infectées est particulièrement élevé, y compris en comparaison avec les pays occidentaux. C’est ce qui expliquerait que l’on arrive à sauver de nombreuses vies. Cependant, avec une telle contagiosité, il faut s’attendre à ce que la situation reste difficile. C’est pourquoi nous insistons pour que les professionnels de la santé nous aident pour lutter contre le nouveau coronavirus et pour sécuriser des lits d’hôpitaux dans la mesure du possible.
Ensuite, nous demandons aux établissements médicaux qui ne traitent pas la COVID de nous prêter leur personnel de santé. Je veux dire des professionnels des traitements, tels que les médecins, les infirmiers, etc. Nous souhaitons utiliser leur aide, et c’est ce que nous demandons.
Comme la gouverneure vient de le dire, nous gérons aussi des stations à oxygène et des stations pour mettre les personnes en attente d’hospitalisation. Nous avons besoin de personnel pour ces endroits. En particulier, dans tout le pays, nous avons du mal à hospitaliser les personnes avec des symptômes modérés ou plus graves. La capitale fait face dans cette situation et a, par exemple, mis en place des installations temporaires. Elle fait beaucoup d’efforts, mais pour cela, les ressources humaines sont essentielles. En ce sens, il faut bien entendu que le gouvernement, la métropole et, bien entendu, les professionnels de la santé s’associent répondre à cette situation proche d’une catastrophe naturelle. Et, en fait, on peut dire que nous sommes en état de catastrophe naturelle. C’est pourquoi nous lançons cette demande.
Je suis conscient que tout le monde a vraiment mis beaucoup d’efforts jusqu’à présent. Néanmoins, j’appelle vraiment tout le monde à faire ce qu’il peut pour travailler avec nous pour surmonter cette crise.
Questions de la presse
Q : Il s’agit d’une demande en vertu de la Loi sur les maladies infectieuses. Doit-on comprendre qu’il va être émise conjointement pendant le courant de ce mois ?
Ministre Tamura
Oui, c’est la première fois que l’État a besoin de le faire. Ce n’est pas le cas de la préfecture, mais du point de vue de l’État, c’est la première fois. Néanmoins, Tokyo, la région de la capitale est très large et couvre beaucoup de monde. La situation à Tokyo est particulièrement difficile en ce sens, et c’est pourquoi l’État s’associe à cette demande.
Q : Autre question, quand on s’appuie sur la Loi sur les maladies infectieuses, les institutions qui refusent pourraient être dénoncées, etc. Faut-il comprendre que cette demande pourrait s’accompagner de telles sanctions ?
Ministre Tamura
À la base, les institutions médicales coopèrent déjà énormément. Cette fois, la capitale et l’État font une demande conjointe. Aussi, nous appelons chacun à bien comprendre la signification de cette demande et à coopérer.
Q : Avec cette demande, qu’espérez-vous obtenir. Avez-vous des objectifs chiffrés ?
Gouverneure Koike
En ce moment, il y a une augmentation progressive du nombre de cas graves. Selon les calculs du gouvernement métropolitain, ils arrivent à environ 200. La gestion de ces cas graves et de celles des cas modérés nécessite beaucoup de personnel. C’est pour cela que nous avons besoin de renforcer la réponse face à la souche Delta et c’est pour cela que cette fois, nous utilisons l’article 16, paragraphe 2 de la loi.
Nous avons besoin de réunir les ressources humaines, les lieux et les diverses industries rapidement.
Par ailleurs, d’autres municipalités font également jouer l’article 16 paragraphe 2. Cette fois, l’État s’associe à la demande de Tokyo, parce qu’on y trouve beaucoup d’institutions médicales sous la juridiction de l’État, y compris des hôpitaux universitaires. Sur cette association avec l’État, il faut se souvenir que le nombre de nouveaux cas d’infection et le nombre d’aggravations des cas augmente considérablement. C’est pourquoi nous avons pris cette mesure.
Pour ce qui est des chiffres, nous aimerions sécuriser au plus tôt le nombre suffisant.
Q : Vous parliez d’installations temporaires. Il y aurait aussi la possibilité d’utiliser le village olympique. Comment envisagez-vous cette solution ?
Ministre Tamura
Sur ce point, c’est à la capitale de décider de ses besoins en lieux. L’État a pour objectif de faire ce qu’il peut pour répondre aux besoins du gouvernement métropolitain et de fournir un système médical adéquat.
Gouverneure Koike
D’abord, nous sommes en train d’augmenter le nombre d’installations publiques métropolitaines. Mais, là aussi, nous manquons de personnel. Ces installations sont nos dernières solutions. Cependant, si nous voulions y mettre plus de cas graves ou critiques, là aussi, il n’y aura pas assez de personnel. Nous sommes en train de renforcer ce système.
Ensuite, il y a une variété d’installations préfectorales, et nous pensons globalement à leur utilisation. Cependant, là aussi, s’il n’y a pas de ressources humaines. Nous vous demandons de comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème de place, et c’est pour cela que nous faisons cette demande aujourd’hui. Ce n’est pas qu’un problème de place. Il faut pouvoir déplacer les gens. Ensuite, il faut une infrastructure pour sécuriser des médecins soient présents 24h / 24, dans une structure qui n’est pas hospitalière. L’idéal serait que nous puissions faire quelque chose similaire aux installations médicales.
En plus de cela, s’il faut ajouter les cas modérés à graves, il faut aussi mettre d’autres moyens pour s’assurer que ceux-ci ne passent pas à un état critique ou très grave.
Sur beaucoup de points, il s’agit d’une lutte globale, contre un virus que l’on ne peut pas voir à l’oeil nu. Encore une fois, il est important de comprendre que la situation est différente de ce que nous avons connu jusqu’à présent, ce qui nous oblige à agir différemment.