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2023-05-14 Réunion des ministres de la Santé du G7

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Table des matières

La réunion des ministres de la Santé du G7 s’était tenue à Nagasaki jusqu’au 14 mai 2023. Y avaient également participé les ministres de la Santé du Vietnam, d’Inde et d’Indonésie. À la fin de la réunion, le ministre Kato de la Santé, du Travail et des Affaires sociales résumait les points importants de la déclaration qui en a découlé.

Détails de la conférence de presse

Introduction par le Ministre Kato

Les ministres de la Santé des pays du G7, ainsi que les ministres invités de l’Inde, de l’Indonésie et du Vietnam, viennent de participer à la réunion des ministres de la Santé du G7, qui s’est tenue à Nagasaki aujourd’hui et hier. Sur la base des discussions menées jusqu’à présent, ils viennent d’adopter une « déclaration des ministres de la Santé du G7 de Nagasaki » définissant l’orientation et les mesures à prendre communément pour promouvoir la « collaboration orientée vers un meilleur système de santé à l’avenir ».

Lors de cette réunion, les ministres de la Santé du G7 ont discuté et validé l’orientation vers une coopération internationale en matière de Santé pendant l’ère post-COVID. Celle-ci inclura un renforcement de la coopération internationale pour prévenir, se préparer et gérer les crises sanitaires futures, une contribution plus importante afin de constituer une couverture sanitaire universelle (CSU) partout dans le monde et la promotion de l’innovation dans le domaine de la Santé pour soutenir ces projets. Je souhaite donc expliquer les détails spécifiques ci-dessous.

Vers une couverture
sanitaire universelle en 2030

Tout d’abord, le premier point que nous pourrions mentionner comme une réalisation est l’accord pour un « Plan mondial du G7 pour la CSU », qui correspond aux directives afin de réaliser la CSU d’ici à l’an 2030.

Le Japon est l’un des premiers pays au monde à parvenir à un système de soins de santé universel. En tant que tel, il joue un rôle de premier plan au niveau international aussi dans les discussions pour la couverture sanitaire universelle qui vise à « permettre à chacun de bénéficier des services médicaux appropriés à un coût abordable ».

D’autre part, au cours des trois dernières années, le monde devant répondre au plus vite à la crise de la COVID-19, le développement de l’infrastructure des services de santé de routine, la formation du personnel médical et le soutien au maintien et à la promotion de la santé de la population ont pris du retard. En outre, malgré l’intérêt sans précédent pour le secteur de la santé suscité par la COVID-19, il est à craindre qu’alors que les activités économiques et culturelles reprennent progressivement, les efforts déployés pour soutenir la santé de la population ne soient une fois de plus laissés de côté.

Le plan mondial
du G7 pour la CSU

Lors de cette réunion, chaque pays du G7 a partagé cette inquiétude, et c’est pourquoi nous avons formulé un « Plan mondial du G7 pour la CSU » qui servira de lignes directrices précises pour les mesures à prendre par chaque pas du G7 afin de construire un système de CSU d’ici à 2030.

Concrètement, nous positionnerons la CSU comme une question de politique nationale prioritaire, et nous accélérerons la dynamique politique pour y parvenir. En outre, se fondant sur le principe « ne laisser personne de côté », il s’agira d’encourager les initiatives conformément à huit axes, à commencer par l’aide au développement de services de santé dans les pays dans lesquels les revenus sont faibles à modérés.

Le plan comprend également un soutien plus important du G7 avec ses partenaires internationaux, y compris l’OMS et la Banque mondiale. L’année 2030 est l’année cible pour la réalisation du CSU, et est aussi l’année cible pour réaliser les objectifs de développement durable (ODD). De plus, il s’agira aussi de l’année pendant laquelle le Japon présidera le prochain G7. Jusqu’à cette date, le Japon s’emploiera activement à faire en sorte que la couverture sanitaire atteigne le monde entier afin que les populations vivent en meilleure santé avec un sentiment de sécurité.

Créer une structure permettant
un accès universel aux
traitements et vaccins

Le second résultat positif de cette réunion est l’accord sur la nécessité de constituer une structure qui permette à l’ensemble de la population mondiale, y compris des pays dans lesquels les revenus sont faibles à modérés, un accès aux vaccins et autres traitements médicamenteux d’urgence contre les maladies infectieuses, etc.

Durant cette pandémie de COVID-19, par exemple, certes, la recherche et le développement en matière de vaccins avait été relativement rapide. Pourtant, au bout du compte, ces vaccins n’avaient pas suffisamment atteint les habitants des pays en voie de développement.

Nous ne pouvons pas nier que l’aspect de la production à la distribution des produits pharmaceutiques représentait un véritable défi. À l’occasion de cette réunion, chaque pays du G7 a accepté de prendre des initiatives afin de se concentrer sur l’amélioration de l’ensemble de la chaîne de valeur, dont « l’accès et la livraison » qui résultent des processus de fabrication à la distribution de produits pharmaceutiques. Ils ont aussi accepté d’établir, en prévision des futures crises de santé publique, des mécanismes pour faciliter l’accès rapide et équitable à des médicaments efficaces et abordables, en particulier dans les pays en développement. Ces discussions seront approfondies dans la perspective du sommet du G7 à Hiroshima la semaine prochaine, du G20 et de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, et constitueront la base d’une coordination internationale plus poussée.

Lutte contre la résistance
aux médicaments

Le troisième résultat de cette réunion a été la reconnaissance consensuelle de l’importance des mesures d’encouragement de type « pull » pour lutter contre la résistance aux médicaments.

La question de la résistance aux médicaments est une question qu’il ne faut pas oublier lorsqu’on soutient la recherche et le développement de médicaments, y compris la mise au point de vaccins. Le développement de nouveaux antimicrobiens est nécessaire pour faire face à l’émergence de ces bactéries résistantes, mais l’utilisation excessive de nouveaux antimicrobiens peut entraîner une nouvelle résistance aux médicaments. Cela constitue un obstacle important à l’activité commerciale, notamment parce que les entreprises hésitent à investir dans la recherche et le développement d’antimicrobiens si elles ne peuvent pas anticiper des ventes suffisantes quand l’utilisation de ces produits fait l’objet de restrictions.

Soutien financier par
des aides de type « pull »

Certains ont d’ailleurs souligné que la recherche et le développement dans ce domaine ont pris du retard durant cette période. Certes, la R & D dans le domaine des antimicrobiens a principalement fait l’objet d’aides financières directes de type « push ». Cependant, lors de cette réunion, nous avons également reconnu l’importance d’une nouvelle forme de soutien, appelée incitations de type « pull ». Cette forme consiste à promouvoir la R & D en garantissant aux entreprises un bénéfice sur les médicaments développés en renforcement des mesures contre la résistance aux antimicrobiens (RAM).

Depuis l’exercice financier de cette année, notre pays a déjà commencé à distribuer de telles mesures d’encouragement de type « pull ». Même parmi les pays du G7, peu sont ceux qui ont pris de telles mesures.

Dans ce contexte, le G7 a validé pour la première fois son intention de prendre des mesures d’encouragement de type « pull » et nous pensons qu’il s’agira un grand tremplin du point de vue de la recherche et du développement futurs de médicaments antibactériens et de la promotion de l’innovation.

Lutter contre la RAM
dans plusieurs domaines

En outre, pour traiter les questions multidisciplinaires que des problèmes tels que la RAM posent non seulement chez l’homme, mais encore chez l’animal et dans l’environnement, la collaboration des différentes disciplines et des ministères concernés au-delà de leur centre de compétence est particulièrement importante, en vue de ce que l’on appelle une « approche unique de la santé (One Health) ». Nous avons donc également convenu d’organiser la première réunion interdisciplinaire d’experts du G7 sur l’approche One Health. Elle se tiendra dans le courant de l’année avec les ministres des trois secteurs de la Santé, de l’Agriculture et de l’Environnement.

Gérer les prochaines crises sanitaires

Le quatrième résultat est que tous les pays de ce G7 ont convenu de la nécessité et de l’orientation afin d’établir des règles internationales relatives à la prévention de la propagation du virus, notamment afin de

  • Fournir rapidement les informations nécessaires pour mieux prévenir,
  • S’équiper et gérer les crises sanitaires futures,
  • Réduire les risques sanitaires internationaux (RSI) et
  • De parvenir à un traité sur les pandémies, qui fait actuellement l’objet de discussions.

Coopération des ministres
des Finances et de la Santé

Pour promouvoir le renforcement de la préparation des systèmes de Santé aux situations d’urgence, il est important de lancer la coopération financière et sanitaire étroite en période d’accalmie. Sur ce point, le G7 a confirmé un point de vue commun sur la nécessité d’un « financement d’urgence », c’est-à-dire d’un mécanisme permettant de fournir rapidement des fonds en prévision des conséquences financières de futures crises sanitaires.

Avant cette réunion, une conférence en ligne a connecté en ligne les ministres des Finances réunis à Niigata et les ministres de la Santé en réunion à Nagasaki à l’occasion du G7. Nous pensons que cette conférence a permis de renforcer la coopération entre les ministères des Finances et de la Santé au sein des pays du G7.

Gestion du COVID-long

En outre, plusieurs ministres présents à cette réunion ont souligné l’importance de traiter les séquelles de COVID-long et ont suggéré d’inclure ce sujet dans la déclaration. Nous manquons encore d’informations sur la pathogenèse et la situation relatives aux séquelles liées au COVID long, et de nombreuses personnes en souffrent physiquement, émotionnellement, socialement et économiquement.

Au Japon, nous avons également entrepris des enquêtes et des recherches pour clarifier ces points. Le gouvernement s’efforce de fournir des informations aux personnes qui souffrent de tels symptômes, notamment en publiant la liste des établissements médicaux dans lesquels ils peuvent se faire soigner de manière appropriée. C’est pourquoi j’apprécie sincèrement le but de la suggestion des ministres, qui ont accepté mes propositions d’inclure dans la déclaration des ministres une définition claire du terme COVID-long (Long-COVID) pour désigner les séquelles de la COVID-19, et de clarifier l’importance de la recherche pour la gérer et l’importance du développement et de la fourniture de soins appropriés.

Nous pensons que cette réunion a été une occasion de confirmer notre compréhension commune au sein du G7 en vue de l’ère post-COVID-19. Notre pays continuera à prendre des mesures appropriées pour s’occuper de ceux qui souffrent des séquelles de ce virus.

Sur la fin de la déclaration
d’urgence sanitaire liée à la COVID

Ensuite, parallèlement à cette proposition, la déclaration exprime également sa gratitude aux professionnels de la santé qui ont répondu et continuent de répondre dans la lutte contre la COVID, et insiste sur la nécessité de les soutenir. Le 5 de ce mois, l’OMS a annoncé la fin de la déclaration de l’état d’urgence relative à la COVID.

Ensuite, le 8, notre pays a classé cette maladie dans la catégorie 5 des maladies infectieuses en vertu de la loi sur les maladies infectieuses. Je pense qu’il est juste de dire que le monde entier vient d’entrer dans l’ère post-COVID.

Même dans une telle situation, la lutte contre ce virus se poursuit pour les professionnels de la santé et les personnes impliquées dans les différents services de soutien tels que la santé, les soins médicaux, les soins infirmiers et l’aide sociale.

Je souhaiterais réitérer ma gratitude envers ces personnes et leur dire que nous continuerons à créer un système qui protège leur environnement de travail et garantit qu’ils sont récompensés pour leur travail et que leur travail est récompensé. J’aimerais également exprimer ma profonde gratitude aux membres du G7 et aux pays invités pour leurs excellents commentaires, leurs suggestions et leurs discussions vraiment enthousiastes lors de la conférence.

Nouvelle orientation de l’après-COVID

Cette réunion était la première réunion des ministres de la Santé organisée dans l’ère post-COVID. Les deux jours de discussions ont donné une occasion très significative pendant lesquels des pays aux contextes institutionnels et culturels ont surmonté la crise sanitaire commune de la COVID pour indiquer une nouvelle direction de collaboration pour l’avenir des systèmes de Santé.

C’est tout en tenant compte de la « Déclaration des ministres de la Santé du G7 à Nagasaki » et des résultats du sommet du Sommet du G7 de Hiroshima qui se tiendra la semaine prochaine, que notre pays souhaite collaborer encore plus avec chaque pays en vue de la mise en œuvre régulière des mesures prévues dans la déclaration. Merci.

Questions de la presse

Pourriez-vous à nouveau sur résumer les résultats des discussions de la réunion de deux jours des ministres de la Santé du G7 et les points clés de la déclaration adoptée ? Ensuite, cette fois, le G7 avait invité trois pays à participer : l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam. Selon vous, quel a été l’apport de ces trois pays dans les discussions avec le G7 ?

Synthèse des discussions des ministres de la Santé

Comme je viens de le mentionner en introduction, la « déclaration des ministres de la Santé du G7 à Nagasaki » comprend, compte tenu de notre expérience de la pandémie de COVID,

  • une contribution accrue pour atteindre la CSU,
  • la création d’un système d’accès équitable aux traitements médicamenteux, etc.,
  • la promotion d’aides financières de type « pull » pour lutter contre la RAM et
  • le fait que nous avons pu définir dans quelle direction « collaborer en vue d’une meilleure santé à l’avenir ».

Ensuite, pour répondre à votre question sur les pays invités, le Japon est le seul pays d’Asie participant au G7. C’est pour cette raison qu’il a invité l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam. Chacun de ces pays a pu présenter les défis de son système de Santé. Nous avons aussi pu discuter directement de la situation actuelle en matière de coopération internationale et de mesures. Parallèlement, j’ai également parlé du soutien au Centre de lutte contre les maladies infectieuses de l’ANASE et de la construction d’un réseau international pour la recherche et les essais cliniques en Asie, par exemple. Je pense que les ministres de chaque pays ont pu partager leur compréhension commune de la nécessité de coopérer dans la région et avec le G20.

Tirer les leçons de la crise de la COVID et les utiliser pour construire un modèle mondial de la Santé

Vous avez mentionné que le monde entier vient d’entrer dans l’ère post-COVID. Il en a aussi été question lors de cette réunion. Aussi, comment le Japon souhaite-t-il appliquer les leçons tirées de la crise de la COVID, qui a duré plus de trois ans, à la mise en place d’une architecture mondiale de la Santé ?

Nous avons mené diverses discussions sur les enseignements de la pandémie de cette COVID-19, mais nous pensons que les défis posés par la COVID ont particulièrement mis en évidence le problème de la garantie de l’accès équitable aux traitements médicamenteux et du renforcement de la coordination financière et sanitaire.

Nouveau départ, nouveaux buts

Pour les traitements médicamenteux, à l’occasion de cette réunion, chaque pays du G7 a accepté de prendre des initiatives. Le but est de se concentrer sur l’amélioration de l’ensemble de la chaîne de valeur, dont « l’accès et la livraison » qui résultent des processus de fabrication à la distribution de produits pharmaceutiques. Il est aussi d’établir, en prévision des futures crises de santé publique, des mécanismes pour faciliter l’accès rapide et équitable à des médicaments efficaces et abordables, en particulier dans les pays en développement.

Ensuite, la coordination financière et sanitaire nécessite également des dépenses institutionnelles pendant les crises sanitaires. Sur ce point, la conférence conjointe des ministres des Finances et de la Santé du G7 a confirmé un point de vue commun sur la nécessité d’un « financement d’urgence », c’est-à-dire d’un mécanisme permettant de fournir rapidement des fonds en prévision de telles situations.

Nous souhaiterions poursuivre les discussions et prendre des initiatives sur la base de ces enseignements afin de garantir qu’elles fonctionnent efficacement pour renforcer la prévention, la préparation et la réponse aux futures crises sanitaires, sans se chevaucher ni créer de lacunes.

Relier cette conférence au sommet de Hiroshima

La réunion a eu lieu avant le sommet de Hiroshima qui se tiendra ce week-end. Comment souhaiteriez-vous relier les résultats obtenus à Nagasaki avec ce sommet ?

Pour l’approvisionnement en MCM, nous reconnaissons que la recherche et le développement de vaccins, en particulier, a progressé relativement rapidement. Cependant, nous devons noter qu’il y avait aussi des problèmes, puisque leurs succès n’avaient pas suffisamment atteint les populations des pays en voie de développement.

À l’occasion de cette réunion, chaque pays du G7 a accepté de prendre des initiatives. Le but est de se concentrer sur l’amélioration de l’ensemble de la chaîne de valeur, dont « l’accès et la livraison » qui résultent des processus de fabrication à la distribution de produits pharmaceutiques. Il est aussi d’établir, en prévision des futures crises de santé publique, des mécanismes pour faciliter l’accès rapide et équitable à des médicaments efficaces et abordables, en particulier dans les pays en développement.

Ces discussions seront approfondies dans la perspective du sommet du G7 à Hiroshima la semaine prochaine, et lors de débats internationaux pendant les prochaines réunions de haut niveau du G20, etc., et constitueront la base d’une coordination internationale plus poussée.

Assistance médicale envers l’Ukraine

Lors de cette réunion des ministres de la Santé, de nouvelles décisions ont-elles été prises concernant l’assistance médicale envers l’Ukraine, y compris des contributions financières spécifiques et la formation du personnel médical ? Si oui, pourriez-vous nous en dire quelques mots ?

Pendant la réunion à Nagasaki des ministres du G7 de la Santé, nous n’avons décidé d’aucune nouvelle mesure précise concernant l’aide médicale envers Ukraine.

Toutefois, la déclaration des ministres de la Santé du G7 à Nagasaki condamne l’agression armée de la Russie contre l’Ukraine et insiste sur l’impact sur les vies humaines, sur le système médical et les professionnels de la santé. Dans ce cadre, le G7 a de nouveau signifié son intention d’aider le gouvernement ukrainien à continuer ses efforts pour protéger la santé de ses citoyens.

Ensuite, dans mes remarques liminaires lors de la réunion d’hier, j’ai également affirmé que la position du Japon sur la situation en Ukraine était la même que dans la déclaration. La coopération, non seulement au sein du G7 mais dans le monde entier, sont importantes, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour relever ces défis.

Aider les pays en voie de développement

Cette réunion des ministres de la Santé a annoncé diverses aides aux pays en voie de développement. Contre toute attente, cela vient aussi de marquer un élan important de la part de notre pays dans le domaine de la Santé internationale, afin d’augmenter le nombre de pays qui partagent les mêmes idées dans le « Global South ». Quelle est votre opinion sur ce sujet ?

Tout d’abord, dans une crise de santé publique telle qu’une pandémie, il ne suffit jamais d’améliorer le système de soins de santé et la lutte contre les maladies infectieuses dans le pays lui-même. Il est essentiel que le monde entier s’attaque à ce problème, en particulier en aidant les pays en développement et les autres régions qui traversent une crise de santé publique. Il est tout aussi essentiel que nous travaillions rapidement pour les aider et éviter que la crise ne s’aggrave.

Certes, le développement des vaccins a été rapide durant la pandémie de COVID, ces résultats positifs n’ont pas atteint les populations des pays en voie de développement. C’est pourquoi l’un des points clés de la réunion était de se concentrer sur l’amélioration de l’ensemble de la chaîne de valeur des médicaments, de la production à la distribution, y compris l’accès et la livraison. De plus, les pays du G7 ont aussi convenu de prendre l’initiative d’établir des mécanismes qui permettent cet accès. Nous pensons que cela permettra au monde entier, y compris aux pays en développement, de renforcer pleinement la prévention, la préparation et la réponse aux futures crises de santé publique. Je pense également que le financement de l’industrie de pointe mentionné précédemment soutiendra ces efforts.

Comment convaincre les pays en voie de développement de participer à ce programme

Lors de cette réunion, les ministres de la Santé ont examiné et défini un cadre international de la Santé. Celui-ci devrait permettre un accès équitable aux vaccins et traitements médicamenteux en prévision d’une crise de santé publique, telle que celle qui serait liée à une nouvelle maladie infectieuse. À l’avenir, on peut penser que la participation des pays en voie de développement sera problématique. Alors, comment comptez-vous obtenir leur compréhension ?

D’abord, nous allons tenir le sommet du G7, sur la base de cette discussion, puis le prochain G20 se tiendra en Inde. Ensuite, la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies se tiendra en septembre. Dans ce contexte, des pays en voie de développement participeront au G20 et quand il s’agira des réunions de haut niveau des Nations Unies, tous les pays participeront. C’est donc là qu’il sera nécessaire d’approfondir les discussions, puisqu’il faudra le faire. Le fait que nous ayons pu présenter cette proposition au G7 dans le cadre de ce processus, que j’ai mentionné précédemment comme étant une pierre angulaire, est quelque chose d’extrêmement précieux.

Visite du Parc de la Paix

Une visite du Parc de la Paix par les ministres de la Santé du G7 et des pays invités a été ajoutée au programme d’aujourd’hui. Quel message souhaitez-vous transmettre au monde depuis Nagasaki, sur l’importance de cette visite ?

Les ministres de la Santé du G7, ainsi que ceux d’Indonésie et du Vietnam, visiteront le Parc de la Paix cet après-midi et nous prévoyons de déposer des fleurs au pied de la Statue commémorative de la Paix. La déclaration des ministres de la Santé du G7 à Nagasaki fait également référence à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine. Ainsi, nous reconnaissons qu’il est opportun et important que des représentants de chaque pays visitent le parc de la paix dans ce contexte.

Ensuite, le sommet se tiendra à Hiroshima la semaine prochaine. Nous croyons savoir qu’une visite du parc commémoratif de la paix est également prévue à cette occasion. La réunion des chefs d’État aura lieu à Hiroshima et celle des ministres de la Santé s’est tenue à Nagasaki. Le fait que tous les ministres visitent ainsi ce parc dans ce contexte va nous connecter au sommet de Hiroshima, ce qui soulignera davantage notre désir de Paix.

Pourquoi pas de visite officielle du musée de la bombe atomique de Nagasaki ?

Aucune visite officielle du musée de la bombe atomique de Nagasaki ou discussion avec des hibakusha (survivants de la bombe A) n’est prévue au programme cette fois-ci. Le sommet de Hiroshima se tiendra la semaine prochaine sous la direction du Premier ministre Kishida, qui s’est engagé en faveur d’un monde sans nucléaire. Le désarmement nucléaire sera d’ailleurs l’un des principaux sujets à l’ordre du jour.

Toutefois, des survivants de la bombe A à Nagasaki, une autre ville bombardée, ont également demandé que des représentants d’autres pays soient confrontés à l’héritage de cette expérience. Quels sont les raisons et les points de vue qui ont débouché sur l’absence de dialogue avec les hibakusha et de visite du musée cette fois ?

L’objectif principal de cette conférence des ministres de la Santé est la réunion de travail, et son emploi du temps est particulièrement serré. Des personnes de différents pays sont venues au Japon et à Nagasaki. Malgré le calendrier serré, nous avons décidé de programmer la visite du Parc de la Paix dans le cadre de la visite. De plus, nous croyons savoir que certains représentants et fonctionnaires de chaque pays ont déjà visité le musée de la bombe atomique et d’autres installations.

La signification de la visite du Parc de la Paix

Je renouvelle ma question sur ce que vous pensez de ce point en qualité de ministre.

Comme je viens de l’expliquer, je pense que la visite du Parc de la Paix dans la période actuelle est très significative. Les ministres savent également que Nagasaki a été choisie non seulement en raison de son lien étroit avec les soins médicaux, mais aussi parce qu’elle est le site du bombardement atomique de Nagasaki. Si je me souviens bien, l’exposition que vous avez également visitée hier, il me semble, avait d’ailleurs un coin sur ce sujet et, comme je l’ai mentionné précédemment, les représentants et des membres du secrétariat ont visité le musée de la bombe atomique tout en jonglant avec leur propre emploi du temps.

Sur le fait que les ministres y déposeront des fleurs

Monsieur le ministre Kato, que ressentez-vous à propos de la visite du Parc de la Paix cet après-midi, et quels sont vos sentiments à propos du dépôt de gerbes cette fois ?

Je me suis moi-même déjà rendu ici dans le passé en qualité de ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales à l’occasion d’événements commémoratifs.

Cependant, dans le contexte actuel, il me semble important d’offrir des fleurs tous ensemble dans le cadre d’un événement lié à la réunion des ministres de signification plus grande.

Ce contexte nous rappelle que nous devons, nous aussi, faire tout notre possible pour que cela ne se reproduise plus. Et, c’est justement parce que nous nous souvenons de la réalité de cette tragédie et parce que nous avons de plus en plus de raisons de nous inquiéter actuellement au sujet de l’Ukraine et ailleurs, c’est précisément à de tels moments que je souhaite offrir des fleurs avec chacun de ces ministres, réitérer le besoin de paix et réaffirmer le fait que je suis conscient de l’importance de nos efforts pour garantir qu’une telle situation ne se reproduise plus et partager ce sentiment avec les autres ministres.

Pourquoi avoir organisé cette réunion à Nagasaki

Quelle était la signification d’organiser la réunion des ministres de la Santé à Nagasaki ?

La ville de Nagasaki a joué un rôle de premier plan dans le développement des domaines de la médecine et de la santé publique à l’échelle mondiale. L’université de Nagasaki, qui abrite le Centre de recherche sur les maladies infectieuses avancées et l’Institut de médecine tropicale, l’un des principaux centres de recherche médicale tropicale du Japon, en est le pivot.

C’est vraiment le lieu approprié pour les discussions sur la Santé internationale, y compris le contrôle des maladies infectieuses, et nous avons reçu une telle reconnaissance de la part des ministres qui y ont participé.

Nagasaki, ville tournée vers le monde

En outre, comme les ministres qui nous ont rejoints hier, nous avons également eu l’occasion de voir l’aperçu et les résultats des recherches menées par l’Institut de médecine tropicale de l’université de Nagasaki, l’Institut des maladies liées aux bombes atomiques et le Centre de recherche pour le contrôle et la prévention des maladies infectieuses, ce qui, nous en sommes convaincus, a également contribué à une réunion fructueuse.

L’université de Nagasaki accueille des étudiants étrangers, non seulement du Japon, mais encore de l’étranger. Ainsi, je pense que le fait que ces personnes leur aient donné des explications les a aidés à comprendre que les activités de Nagasaki concernent non seulement le Japon, mais également les pays étrangers.

Par ailleurs, les membres du club de danse du dragon du lycée de filles Tsurunaki Gakuen Nagasaki, dans la ville de Nagasaki, ont donné une représentation très puissante de la danse du dragon en tant qu’art du spectacle local. J’ai également expliqué que Nagasaki est le point de convergence des flux culturels, non seulement depuis le Japon vers l’étranger, mais encore depuis d’autres pays et régions vers le Japon. Il est très important que, non seulement les sept ministres de chaque pays, mais aussi des ministres d’Asie aient participé à cette réunion internationale, et qu’ils aient compris la position de Nagasaki au Japon et dans la région qui abrite Dejima. Je pense aussi qu’il était très important que nous puissions organiser une réunion internationale à cette occasion.

Sur les survivants de la bombe A qui ne sont pas reconnus comme tels

Apparemment, la ville et la préfecture de Nagasaki ont demandé de réétudier les documents, notamment les récits d’expérience publiés jusqu’à présent, relatifs aux survivants de la bombe qui n’avaient pas été reconnus comme tels. En date du mois de mars, l’État réfléchissait encore à la façon de gérer ce point. Que s’est-il passé depuis lors et que pensez-vous de cette situation en qualité de ministre ?

Je n’ai pas encore de retour indiquant que l’on a une réponse, et je comprends donc que le sujet est toujours en cours de discussion au sein du ministère.

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