Trouver un médecin qui parle anglais ou français au Japon
Une question qui revient fréquemment sur les réseaux sociaux est celle de trouver un médecin qui parle anglais ou français au Japon. La méthode varie selon que l’on habite au Japon, ou que l’on ne reste au Japon que pour un séjour de moins de 90 jours (visas de tourisme, visas courts).
Cet article reprend les informations essentielles pour ceux qui peuvent avoir besoin d’appeler à l’aide. Merci de bien tout lire avant d’appeler les numéros indiqués.
En cas d’urgence médicale
Si votre vie ou la vie d’une personne près de vous est en danger,
- Adultes : composer le 119 sur un téléphone connecté au réseau téléphonique japonais.
- Enfants : composer le #8000 sur un téléphone connecté au réseau téléphonique japonais.
Le numéro est gratuit. Dites « English please » ou « French please » pour parler avec un interprète et le service des urgences.
En cas d’urgence médicale, les établissements médicaux n’ont pas le droit de refuser un patient. Toutefois, si l’on se rend dans un service d’urgence, il faut comprendre que les médecins de garde ne peuvent pas soigner comme on le ferait dans un service médical normal. Les urgentistes peuvent faire des radios, des IRM (etc.), donner un traitement d’urgence (etc.), mais ne pourront pas assurer un suivi de traitement comme on le recevrait dans un service médical spécialisé. Ils peuvent décider d’hospitaliser et d’opérer si nécessaire. En revanche, les urgentistes ne peuvent pas faire des examens plus poussés pour un diagnostic. Cela ne rentre pas dans leurs fonctions.
Les services d’urgence ne prescrivent pas non plus des médicaments pour une longue durée. Par conséquent, aux urgences, on ne reçoit qu’un premier secours, et il faudra se faire soigner correctement après.
De plus, les services d’urgence n’ont généralement pas les moyens de vérifier une affiliation à une caisse d’assurance maladie. Ils facturent donc un montant supérieur au montant d’une prestation normale, ce qui oblige à se rendre de nouveau à l’hôpital pour régulariser le paiement et se faire rembourser du trop payé.
En cas de fracture, etc., une fois le traitement d’urgence terminé, et s’il faut un traitement complémentaire, il faudra se rendre dans un établissement médical de son choix, aux horaires réguliers (pas aux urgences). Là, on pourra recevoir un traitement adapté et les médicaments nécessaires.
Dans les autres situations, suivre les méthodes proposées ci-dessous.
Comment trouver un établissement médical
Les personnes qui ont un besoin d’aide psychologique devraient d’abord vérifier cet article : Présence et aide psychologique au Japon.
Touristes, visas courts, personnes non affiliées à une caisse d’assurance maladie japonaise
Les voyageurs, les touristes de passage au Japon (visas de touriste, titre de séjour de moins de 90 jours) ne sont pas affiliés à une caisse d’assurance maladie japonaise. Ils se divisent en deux groupes.
- Ceux qui ont pris une assurance voyage qui couvre les accidents / les maladies pendant le voyage.
- Ceux qui sont affiliés à une caisse de Sécurité sociale ou équivalent dans leur pays de résidence.
Dans les deux cas, le fait de ne pas être affilié à l’assurance maladie japonaise va obliger le touriste ou son assurance d’avancer 100 % des frais et à se les faire rembourser.
Si un touriste a souscrit à une assurance voyage
- Contacter l’assurance sur son numéro dédié, et lui demander de donner une adresse de clinique où aller.
- Avant de se rendre à l’endroit indiqué, obtenir une explication claire relative au paiement de la facture.
- Se rendre à l’adresse indiquée.
- Payer la facture selon les recommandations de l’assurance.
S’il n’a pas souscrit à une assurance voyage qui contient une aide en cas de problèmes de santé
Les ambassades publient une liste des établissements médicaux qui parlent une langue étrangère. Toutefois, cette liste est courte, et ne correspond pas toujours à ses besoins. L’Agence nationale du tourisme tient également un site qui permet de trouver les principaux établissements qui parlent une langue étrangère au Japon. Pour l’utiliser, cliquer sur ce lien : For safe travels in Japan – Guide for when you are feeling ill | Japan : the Official Guide (jnto.go.jp).
Toutefois, même avec cette liste, on peut vouloir trouver une équipe médicale plus près de soi. Pour cela, le gouvernement japonais tient une liste des cliniques et des hôpitaux qui acceptent les étrangers. Elle est régulièrement mise à jour et pour en bénéficier, Infos Locales au Japon recommande donc de faire comme suit.
- Contacter le #7119 (ou le 119 en cas d’urgence) et demander à parler anglais ou français. Le service met en relation avec un interprète, qui traduira la discussion. Ce service est géré par des infirmiers et des centres de santé.
- Demander au service d’indiquer un établissement médical qui parle la langue désirée et qui se trouve près de soi.
- Se rendre à l’adresse indiquée.
- Payer 100% de la facture et faire remplir au médecin les documents nécessaires pour un remboursement dans le pays dans lequel on vit.
- Une fois de retour dans son pays, se faire rembourser les frais déboursés si le pays a signé une convention de Sécurité sociale avec le Japon. Dans ce cas, la caisse d’assurance maladie (Sécurité sociale) étrangère devrait couvrir les frais engagés jusqu’à hauteur de ce que l’on payerait dans son pays.
Résidents au Japon, affiliés au système d’Assurance maladie japonais
Les ambassades publient une liste des établissements médicaux qui parlent une langue étrangère. Toutefois, cette liste est courte, et ne correspond pas toujours à ses besoins. L’Agence nationale du tourisme tient également un site qui permet de trouver les principaux établissements qui parlent une langue étrangère au Japon. Pour l’utiliser, cliquer sur ce lien : For safe travels in Japan – Guide for when you are feeling ill | Japan : the Official Guide (jnto.go.jp).
Toutefois, même avec cette liste, on peut vouloir trouver une équipe médicale plus près de soi. Pour cela, le gouvernement japonais tient une liste des cliniques et des hôpitaux qui acceptent les étrangers. Elle est régulièrement mise à jour et pour en bénéficier, Infos Locales au Japon recommande donc de faire comme suit.
- Contacter le #7119 (ou le 119 en cas d’urgence) et demander à parler anglais ou français. Le service met en relation avec un interprète, qui traduira la discussion. Ce service est géré par des infirmiers et des centres de santé.
- Demander au service d’indiquer un établissement médical qui parle la langue désirée et qui se trouve près de soi.
- Se rendre à l’adresse indiquée.
- Payer la facture (le ticket modérateur est calculé automatiquement. Il n’est pas nécessaire de faire une démarche pour un remboursement).
S’ils veulent une meilleure couverture des frais médicaux, les résidents peuvent souscrire à des assurances du secteur privé. Ils peuvent souscrire à des assurances-vie, cancer, en cas d’accident ou de maladie, de soutien en cas de soins de longue durée, etc.
Deux standards pour les étrangers : le pourquoi
En 2024, tous les établissements médicaux n’acceptent pas encore tous les étrangers
Actuellement, la loi ne leur interdisant pas de refuser de soigner les étrangers si cela n’est pas obligatoire, tous les établissements médicaux n’acceptent pas (encore) les étrangers. En revanche, les médecins n’ont pas le droit de les refuser en cas d’urgence. Bien que le gouvernement tienne régulièrement des formations, des sondages et des statistiques sur le sujet, jusqu’à présent, les chiffres montrent cet état de fait. En 2024, cette situation devient un véritable problème, puisque le nombre touristes augmente considérablement.
La difficulté d’accès aux soins médicaux pour les étrangers a aussi fait l’objet d’une annonce par l’Association des médecins au Japon, au début de la COVID. Reconnaissant (enfin) un véritable besoin de changement, les associations médicales s’efforcent aussi de trouver des solutions. La COVID a mis en valeur le besoin de traducteurs. Les traducteurs médicaux sont hautement spécialisés, mais leur nombre restant insuffisant, le gouvernement organise des séances de formation des établissements médicaux, afin de les encourager à prendre des patients étrangers et à faire différemment. Cela progresse… lentement, mais sûrement.
En attendant l’implémentation d’un nouveau système, beaucoup d’établissements médicaux utilisent les outils informatiques de traduction à leur disposition, mais cela n’est pas encore obligatoire. De plus, les traducteurs automatiques font encore beaucoup d’erreurs. C’est pourquoi le gouvernement déploie beaucoup d’efforts pour la formation d’interprètes médicaux. À défaut de traducteurs, il repense aussi l’organisation de la prise en charge des étrangers. L’ensemble des efforts continue, mais en attendant, tous les établissements médicaux ne prennent pas nécessairement les étrangers en charge.
Le problème des impayés
Un autre problème concerne les impayés, qui est la raison pour laquelle, même si un établissement médical accepte de prendre en charge un résident étranger, il peut refuser un touriste.
Les personnes affiliées à la caisse nationale japonaise ou d’entreprise d’assurance santé japonaise sont couvertes de 70 à 90 %, voire 100 % dans des cas spécifiques. Nous payons seulement le ticket modérateur, ce qui reste faible.
En revanche, les touristes qui n’ont pas souscrit à une assurance-voyage, et ceux qui vivent au Japon, mais qui restent affiliés à une caisse de Sécurité sociale étrangère, doivent débourser le montant total de la consultation. Ils se la font ensuite rembourser.
Les coûts des soins sont élevés quand on n’est pas couvert par la caisse d’assurance maladie locale. Par le passé, certains patients omettaient de payer, créant des situations difficiles pour l’hôpital et les patients. Pour y remédier, les établissements médicaux demandent donc à leurs patients étrangers comment ils paieront. Par conséquent, les personnes non affiliées à une caisse japonaise d’assurance maladie doivent prévoir suffisamment d’argent pour leur consultation ou demander à leur assureur de payer à leur place. C’est du travail, et les difficultés de communication entre les patients et les établissements médicaux sont décourageantes.
C’est pourquoi Infos Locales au Japon propose ces explications et les solutions ci-dessus. Infos Locales au Japon n’aime pas ce système, mais tant qu’il n’y a pas d’autres solutions, si vous ne parlez pas bien le japonais, il vaut mieux se conformer à ces principes.
Autres liens utiles
Ambassades au Japon (Pensez à les prévenir en cas de problèmes avec la police !) | ||
Urgences santé #7119 (Aussi pour trouver un établissement médical qui accepte les étrangers.) | Police 110 Pour parler en anglais, 03-3501-0110 (24h/24) | Pompiers 119 (Ou le #7119 quand ce n’est pas une urgence absolue) |
Ambulances 119 (Vies en danger, accidents, blessures graves, etc.) | Urgences en cas de violence / crime sexuel #8891 | Urgences psychologiques (gérées au Japon) #9999 |
Urgences enfants #8000 (Vies en danger, accidents, blessures graves, etc.) | Urgences en cas de violence conjugale | Présence, assistance, etc. psychologiques (ce qui existe en français, en anglais, en japonais) |