Trois questions sur la vaccination contre la COVID (29 janv. 2021)
Le comité des experts continue à nous informer sur la situation COVID. Cette fois, il répond à trois questions concernant la vaccination, et les variantes du nouveau coronavirus.
Q. La pathogénicité du nouveau coronavirus augmente-t-elle ?
Récemment, le nombre de patients qui développent des symptômes graves augmente, et il semble qu’il faille craindre que la pathogénicité du virus (※1) augmente.
※1 On appelle pathogénicité la capacité de provoquer la maladie
Ce virus vient de Wuhan en Chine. Il semblerait qu’il se soit initialement transmis des chauves souris à l’homme (on ne sait pas si un autre animal a été impliqué dans le processus de transmission des chauves-souris à l’homme). Il s’est ensuite transmis sur l’ensemble du territoire chinois et au reste du monde.
En Europe et aux États-Unis, beaucoup de gens sont infectés et en décèdent. Néanmoins, nous ne pouvons pas dire si la pathogénicité augmente ou si le virus est plus contagieux en ne regardant que le nombre de personnes infectées et de décès.
La raison tient au fait que le nombre de personnes infectées et le nombre de décès dépend des mesures mises en place dans chaque pays et région, et de la proportion du nombre de personnes âgées (avec le nouveau coronavirus, le taux de mortalité est élevé pour les personnes âgées).
Cependant, selon certains rapports, la « souche mutante », qui remplace les souches traditionnellement répandues au Royaume-Uni, pourrait être plus pathogène. Il va falloir analyser cela en détails dans le futur.
Q : Les vaccinations qui ont commencé à l’étranger sont-elles efficaces et sûres ?
À l’étranger, plusieurs vaccins ont été approuvés en urgence et les inoculations ont commencé. Parmi eux se trouve le vaccin mRNA, réputé être hautement efficace (à 95%)
En revanche, ce n’est pas parce que l’on aura été vacciné que l’on n’attrapera plus ce virus. Dans ce cas précis, cela signifie que pour environ 95% des personnes qui auront été vaccinées, on pourra empêcher l’apparition de symptômes. Il est possible que la quantité de virus augmente dans le corps, et qu’il contamine les gens de l’entourage d’une personne vaccinée, même sans apparition des symptômes.
C’est pour cela que, tant que l’on n’aura pas vacciné la majorité des gens, même après la vaccination, il faudra continuer à porter un masque. Il s’agira de faire en sorte que, même si jamais on attrapait ce virus, on ne contaminera pas d’autres personnes.
Après la vaccination par le mRNA, les effets secondaires annoncés correspondent à une douleur dans la région où on a été inoculé, de la fièvre, etc. Néanmoins, dans la plupart des cas, ces effets secondaires sont bénins et disparaissent en quelques jours. Néanmoins, dans certains cas rares, on a rapporté des cas de « choc anaphylactique » (※2)
※2 L’anaphylaxie est une réaction allergique qui apparait, en l’espace de très peu de temps, sur tout le corps ou dans plusieurs organes (la peau, les voies respiratoires ou digestives). Parmi les personnes qui en souffrent, certaines entrent dans ce qui s’appelle un « choc anaphylactique ». Ce choc cause des symptômes graves, voire mortels, tels qu’une chute de la pression artérielle, des pertes de conscience, etc.
Les effets secondaires ou une anaphylaxie n’existent pas que pour le nouveau coronavirus. Cela peut arriver pour n’importe quelle vaccination, y compris celle contre la grippe saisonnière. On peut prévenir une aggravation de l’état en s’en rendant compte et en le soignant rapidement.
Par exemple, 21 sur 1 893 360 personnes auraient été en choc anaphylactique lié au vaccin mRNA de Pfizer. L’occurrence est donc très rare, et les médecins ont pu intervenir immédiatement. Aussi à l’exception d’une personne qui fait l’objet d’analyses, 20 personnes s’en sont remises. (American Centers for Disease Control and Prevention (CDC) 15 janvier 2021)
Les lieux de vaccination sont obligatoirement équipés pour réagir en cas de choc anaphylactique.
Q : La variante du virus affectera-t-elle l’efficacité du vaccin ?
On nous a annoncé de souche mutante (variante) du nouveau coronavirus en Grande-Bretagne, en Afrique du Sud et au Brésil. Il faut s’inquiéter de la façon dont ces variantes affecteront l’efficacité des vaccins actuellement en cours de développement et des vaccins dont on vient de commencer les inoculations.
On peut supposer que dans le cas de la variante de Grande-Bretagne, l’efficacité risque peu d’être affectée. Néanmoins, dans le cas des souches mutantes d’Afrique du Sud et du Brésil, les rapports mentionnent qu’il est possible que l’efficacité des vaccins en cours de développement diminue. Cela ne veut néanmoins pas dire qu’ils ne fonctionneront pas du tout.
À l’avenir, s’il devient plus probable que la souche mutante remplace la souche qui prévalait jusqu’à présent, il pourrait devenir nécessaire de fabriquer un vaccin pour la souche mutante.
Source : 新型コロナの病原性とワクチン:変異株の影響は?