L’évacuation au Japon malgré la COVID-19
Dans les régions dans lesquelles on prévoit de fortes pluies, il faut s’attendre à devoir « évacuer rapidement ». En même temps, il faut aussi réfléchir au « lieu d’évacuation ». Les centres d’évacuation et similaires sont des endroits où les gens se regroupent et il faut donc aussi s’inquiéter du risque d’infection par le nouveau coronavirus.
L’évacuation, il faut y penser dès maintenant. Que faire en cas d’évacuation pour sinistre en période de nouveau coronavirus ?
(Source : NHK Japon)
Il faut réfléchir au lieu d’évacuation et à comment évacuer avant qu’il ne pleuve beaucoup. Pendant qu’il pleut, c’est trop tard. Il est important de se préparer dès maintenant en identifiant les dangers autour de chez soi en surveillant le hazard map et en identifiant les proches et connaissances sur lesquels on peut compter.
Sommaire
- Se préparer à une « évacuation distribuée »
- À quoi faut-il faire attention lorsqu’on va dans un centre d’évacuation ?
- Ce qu’il faut emporter dans les centres d’évacuation
- Vérifier son état de santé avant de rentrer dans le centre d’évacuation
- Une fois dans le centre d’évacuation
- Même pendant les catastrophes passées, il y a eu des cas d’infection
- Dans les centres d’évacuation, il y a aussi un risque d’infection près du sol
- À quoi faut-il faire attention ?
Se préparer à une « évacuation distribuée »
Les centres d’évacuation en cas de catastrophe ou sinistre sont des endroits où de nombreuses personnes se regroupent et il faut donc aussi s’inquiéter du risque d’infection par le nouveau coronavirus. À partir de maintenant, il sera essentiel pour les gens d’être en mesure d’évacuer en se répartissant entre divers lieux d’évacuation autres que les centres d’évacuation prédéterminés, tels que «la maison familiale ou de connaissances», les «hôtels», des «refuges à domicile», ou même de «passer la nuit dans une voiture».
Si on connait des personnes sur lesquelles compter
Penser à évacuer dans un endroit sécurisé chez des parents ou des connaissances fiables si vous le pouvez, afin de distribuer les lieux d’évacuation.
Évacuation à domicile
Les personnes qui vivent à un étage élevé, dans un immeuble solide ne se trouvant pas sur une pente dangereuse ou près d’une rivière ou sur un terrain bas peuvent envisager de passer leur temps d’évacuation à domicile.
Si l’endroit n’est pas dangereux, passer la nuit dans sa voiture
Penser à prendre un refuge ponctuel dans sa voiture si celle-ci n’est ni dans un droit qui risque d’être inondé, si elle n’est pas le long d’une pente montagneuse, ou près d’un immeuble endommagé, etc. Dans ce cas, prévoir de faire régulièrement des exercices et d’aérer etc.
En cas d’inquiétude, aller dans un centre d’évacuation sans attendre
Si l’environnement semble mal sécurisé, ne pas hésiter à se rendre dans un centre d’évacuation.
À quoi faut-il faire attention lorsqu’on va dans un centre d’évacuation ?
« L’évacuation » est essentielle pour protéger sa vie en cas de sinistre. Mais, si on parle d’aller dans un centre d’évacuation… cela peut faire peur. À quoi faut-il faire attention lorsqu’on va dans un centre d’évacuation? Les points suivants ont été rédigés à partir de l’opinion des experts.
Que faut-il emporter dans les centres d’évacuation ?
Ce qu’il faut avant tout emporter dans les centres d’évacuation, afin de prévenir toute infection.
- Des Masques
- Du désinfectant à l’alcool
- Un thermomètre
S’il n’y a pas de masques, utiliser un grand torchon ou une serviette pour couvrir sa bouche et son nez. Lorsqu’il n’y a pas de désinfectant alcoolisé, on peut emmener des lingettes. Il y a toujours un manque de masques, et de nombreuses mairies n’ont pas fait de stock. Aussi, amener ses masques dans la mesure du possible.
Vérifier son état de santé avant d’entrer dans le centre d’évacuation.
Le plus important est de prévenir une propagation du virus dès maintenant.
- Vérifier son état de santé avant d’entrer dans le centre d’évacuation.
Pour prévenir le risque de propagation du virus avant qu’il n’infecte
Il est important de vérifier qu’il n’y a pas de risque de contamination en prenant sa température. S’assurer de l’absence de symptômes de fièvre, toux, ou un sentiment d’épuisement.
Préparer une pièce pour l’isolement.
Il faut prévoir la possibilité qu’une personne puisse être infectée. Les personnes qui gèrent les lieux d’évacuation doivent prévoir une «pièce pour l’isolement». Par exemple, si un gymnase d’école devient un lieu d’évacuation, s’arranger pour qu’une classe de l’école y héberge les personnes qui ont de la fièvre, toussent ou ont d’autres symptômes.
Une fois dans le centre d’évacuation
Si l’on doit passer un moment plus long ou vivre dans un centre d’évacuation.
Éviter les « trois F ».
En centre d’évacuation, il faut continuer à éviter les « Trois F » – Photo NHK Japon
Chacun doit s’abstenir d’aller dans les « trois des trois ». Les trois F sont les lieux confinés et mal aérés, où les gens se rassemblent, et ceux où il est nécessaire de crier ou dialoguer de très près.
- « Se préparer à devoir aérer autant que possible »
- « Maintenir une distance de 2 mètres avec les autres »
- « Éviter les discussions de près »
Pour éviter les contacts physiques, de parler de près et les regroupements, s’asseoir dos à dos plutôt que face à face. On peut aussi mettre une partition avec des cartons entre soi et les autres peut être efficace. Cela évitera une infection aérosole via la toux ou les éternuements.
Lavage ou désinfection systématique des mains.
- Se laver consciencieusement les mains et désinfecter.
Toujours se laver les mains avec du savon ou les désinfecter avec une solution alcoolisée avant de manger et après avoir été aux toilettes. Désinfecter ou laver après qu’ils aient été touchés, avec attention et de manière régulière les endroits que beaucoup de personnes touchent telles que les poignées de portes ou rampes.
Vérifier son état de santé tous les jours
- Vérifier son état de santé tous les jours
Si la vie en évacuation doit durer, surveiller de manière continue les changements de sa condition physique en prenant sa température, par exemple. En cas de changement, ne pas forcer, et le faire savoir à la personne qui gère le lieu d’évacuation pour qu’il puisse réfléchir à comment faire.
Même pendant les catastrophes passées, il y a eu des cas d’infection
Par le passé, il y a eu de nombreux cas d’épidémie dans les centres d’évacuation.
Après le séisme et tsunami du Tohoku en 2011, plusieurs dizaines de personnes en évacuation dans un refuge de la préfecture de Iwate ont attrapé la grippe. Il y a 4 ans, lors du séisme de Kumamoto, des épidémies de norovirus et de grippe se sont successivement déclarés dans un centre d’évacuation de Minami Aso Mura.
Dans les centres d’évacuation, il y a aussi un risque d’infection près du sol
Être près du sol au moment du sinistre peut aussi entraîner un risque d’infection dans les centres d’évacuation
Lorsqu’on est dans un centre d’évacuation au moment du sinistre, se rapprocher du sol peut augmenter le risque d’infection par le nouveau coronavirus, et il faut donc être vigilant. Une étude de la NHK et des experts a montré que les projections d’éternuements etc. peuvent rester facilement sur le plancher. Les experts soulignent qu’il est « nécessaire de prendre des mesures préventives, telles que réformer la façon de dormir dans les centres d’évacuation, sur le sol et blottis les uns contre les autres ».
Sous la supervision du professeur Yoshika Sekine de l’Université de Tokai, spécialisé dans les études environnementales intérieures, NHK a mené une expérience sur les effets des «projections» d’éternuements dans un espace sans vent, utilisé comme abri d’évacuation lors d’une catastrophe naturelle.
Avec un matériel spécial, ils ont créé des projections équivalentes, en quantités, à celles d’une personne qui éternue. Avec une caméra ultrasensible, ils ont pu identifier que celles-ci tombaient sur le sol de manière concentrée sur une distance de 1,5 mètres environ.
De plus, il est possible de voir que les projections qui se sont attachées à la poussière etc. se dispersent lorsque les gens marchent dessus.
En outre, lorsqu’on tousse ou éternue près du sol, l’air circule. Cela suffit pour que la poussière vole au dessus du parquet sur une hauteur de 20 centimètres environ.
Le professeur Sekine explique que « des rapports mentionnent le fait que le virus reste longtemps vivant en particulier sur les planchers durs et à faible friction tels que les gymnases. Il est dont important de prendre des mesures concernant les projections tombées au sol. »
Selon le professeur Sakiko Kanbara de l’université préfectorale de Kôchi, spécialiste des mesures contre les maladies infectieuses dans les centres d’évacuation, « des lits simplement faits avec des cartons sont une mesure efficace pour garantir une distance du sol », et
À quoi faut-il faire attention ?
Pour prévenir un risque d’infection par le nouveau coronavirus dans les centres d’évacuation, à quoi va-t-il falloir faire attention ? Un expert spécialisé dans l’amélioration de l’environnement dans les centres d’évacuation explique.
- Tout d’abord, avant de rentrer dans le centre d’évacuation…
Le Professeur Sakiko Kanbara de l’Université départementale de Kôchi insiste sur le fait qu’il faut d’abord vérifier l’état de santé des gens afin qu’ils ne fassent pas rentrer des sources d’infection dans les centres d’évacuation.
On nous demandera, avant de rentrer dans le centre d’évacuation, après avoir vérifié la température, si nous ne souffrons pas de symptômes tels que de la « fièvre », « toux », ou « une forte somnolence ».
Puis, dans le cas où l’on peut craindre une infection, il faut sécuriser une pièce séparée des autres personnes évacuées. Par exemple, si un gymnase d’école primaire devient un centre d’évacuation, faire en sorte d’utiliser par exemple une classe pour y héberger les personnes qui ont des symptômes.
2・Prévenir les infections aérosoles avec des cartons
À quoi faut-il faire attention une fois que l’on est entré un centre d’évacuation ?
Le professeur Kanbara souligne qu’il s’agit d’un aménagement pour éviter un risque d’infection par projections (aérosole) via la toux ou les éternuements.
Lit de boîte en carton
Quand il n’est pas possible de laisser une distance suffisante entre les personnes évacuées, des cloisons avec des cartons peuvent empêcher les contamination aérosoles. Cependant, il peut arriver qu’on se fasse infecter par le toucher si on touche ces cloisons sans faire attention. Aussi, il faut également s’assurer de ne pas les toucher dans la mesure du possible.
Un lit fait des boîtes en carton peut être utile. Les projections tombées au sol peuvent y rester facilement, et le risque de contamination augmente lorsque les gens dorment blottis les uns contre les autres. Les lits faits de boîtes en carton maintiennent les gens à une hauteur d’environ 30 cm au dessus du sol, ce qui limite le risque.
※Comment fabriquer son lit en cartons.
Page NHK pour fabriquer des objets pour se protéger.
3・Avant et après avoir touché des parties communes, se désinfecter les mains et doigts.
Le professeur Kanbara souligne qu’il faut aussi être vigilant à se laver et désinfecter les mains fréquemment.
Les parties communes des centres d’évacuation sont par exemple, dans les toilettes, les poignées de porte, les interrupteurs électriques, les rampes etc. Ce sont des endroits que beaucoup de gens touchent et qui peuvent être à l’origine d’une contagion par le toucher.
Il est important de laver et désinfecter les mains et doigts « avant » et « après » avoir touché ces parties communes. En ce qui concerne tout particulièrement la désinfection « avant » de toucher, il faut être conscient que l’on peut être porteur du virus et qu’il ne faut pas le transmettre aux autres.
Pour cela, il ne faut qu’il y ait seulement des désinfectants à l’alcool seulement à l’entrée des centres d’évacuation, mais aussi dans les toilettes, et cela sera efficace pour une désinfection systématique.
De plus, les personnes évacuées partagent et utilisent souvent des fournitures de secours et autres types d’équipement dans les centres d’évacuation. Il est essentiel de se désinfecter les mains avant et après les avoir touchés.
4・Réfléchir à la façon de vivre dans les centres d’évacuation
Le professeur Kanbara explique : « on ne peut plus faire d’exercices d’entraînement dans les centres d’évacuation régionaux en raison du nouveau coronavirus. Il est important parler en famille des mesures nécessaires pour limiter le risque d’infection, rassembler ce dont on a besoin, et imaginer ce qui se passera ».
Êtes-vous en plein milieu d’intempéries ?
Avez-vous reçu un message d’alerte sur votre téléphone ?
Prévoir l’évacuation
- Le sac d’évacuation : Liste de ce qu’il est recommandé d’emmener pendant son évacuation en centre d’évacuation
Comprendre
- Comprendre les alertes : Comprendre les alertes et ordres d’évacuation au Japon.
Vérifier
- Les ordres d’évacuation : Vérifier les ordres d’évacuation en japonais
- Les adresses sur les ordres d’évacuation : Les adresses sur les ordres d’évacuation en japonais
- Les informations sur la situation actuelle : Informations JMA
- Écouter les informations à la radio ou à la télévision. NHK World traduit en français les traductions en anglais de NHK News.
Appeler à l’aide
- Tous les numéros d’urgence : En cas d’urgence
- auprès de son îlotier (ressortissants français)
- sur Infos Kyushu (pour ceux qui se trouvent dans le Kyushu)
Évacuer
- Carte des endroits dangereux dans le Kyushu
- Évacuation avec la COVID-19 : Penser l’évacuation au temps de la COVID-19
- Les lieux d’évacuation sont mis à jour ci-dessous et s’affichent aussi sur les apps des téléphones.
Rappel : Infos Locales au Japon a réuni tous les articles sur la prévention, l’avant / pendant / après des intempéries dans le Coin Intempéries du site. Les informations LIFE LINE régionales se trouvent/trouveront ici. On peut aussi en savoir plus sur les services publics.
Article également disponible sur Facebook.
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