COVID-19 – Classification des niveaux infectieux et mesures (novembre 2021)
Ces mesures ne sont plus valables et ont fait l’objet de changement en novembre 2022. Elles demeurent ici pour s’y référer à titre historique.
Le 8 novembre 2021, le Comité des experts pour la lutte contre le nouveau coronavirus présentait sa « Nouvelle classification des niveaux infectieux ». Parmi les explications,
- Comment les différents niveaux infectieux influenceront la prise de décision des préfectures,
- Quand la formule « vaccins & tests de dépistage » pourrait être suspendue,
- La nouvelle façon de décider des niveaux.
Ⅰ. Une nouvelle approche
〇 La classification actuelle des stades de niveau infectieux se fonde sur des indicateurs variés définis pendant qu’il n’y avait pas encore de vaccin. Chacun de ces indicateurs permet de mesurer la relation entre le nombre de nouveaux cas positifs et le degré de tensions dans le système médical. Leur rôle est de déterminer un objectif chiffré, y compris en termes de nombre de nouveaux cas positifs.
〇 Maintenant, le taux de vaccination de la population a dépassé 70%, et l’on peut constater de nombreux progrès aussi bien relativement au renforcement du système de fourniture de soins médicaux que dans le développement de nouveaux traitements médicamenteux. En conséquence, la proportion de personnes souffrant de symptômes bénins parmi les nouveaux cas positifs est importante. De même, le taux d’occupation des lits d’hôpitaux par des personnes gravement malades est tombé de plus de la moitié.
〇 Aussi, il est devenu nécessaire de changer la façon penser et de lutter contre le nouveau coronavirus.
〇 En d’autres termes, avec un niveau infectieux contenu à un niveau qui n’entraîne pas de tensions dans le système médical, il faut progressivement assouplir les restrictions de la vie quotidienne pour faciliter la reprise des activités socio-économiques, de l’éducation et des autres activités quotidiennes.
〇 D’autre part, une observation de la situation infectieuse par région montre que la relation entre le nombre de nouveaux cas positifs et les tensions dans le système médical varie grandement selon les préfectures. Aussi, la situation ne permet pas de fixer un objectif national unique de nombre de nouveaux cas positifs.
〇 Cela signifie donc que chaque préfecture a besoin d’évaluer la situation infectieuse et les tensions du système médical propres à chacune de ses régions pour y appliquer sans délai les mesures nécessaires.
〇 Les nouvelles recommandations comportent une classification à 5 niveaux. Concrètement, l’objectif est d’assurer les soins médicaux généraux de manière stable, et de maintenir le niveau infectieux du nouveau coronavirus à un niveau qui permette de gérer le système médical (niveau 1). Afin de maintenir ce niveau, il sera nécessaire de promouvoir les mesures (1) à (3) ci-dessous.
- Augmentation supplémentaire du taux de vaccination et implémentation des vaccinations de rappel.
- Renforcement du système de fourniture de soins médicaux (y compris en améliorant l’accès aux traitements médicamenteux).
- Continuité des mesures générales de contrôle du virus
- ① Mesures de base de prévention des infections pour les individus.
- ② Équipement suffisant du système de tests de dépistage et renforcement de la surveillance. Par exemple, en menant des tests de dépistage des anticorps afin d’évaluer la situation infectieuse de la population.
- ③ Approfondissement des enquêtes épidémiologiques proactives. Par exemple, par la mise en œuvre stratégique d’enquêtes sur les sources d’infection et par les tests et vaccinations.
- ④ Utilisation des différents outils technologiques et scientifiques. Par exemple, codes barres bidimensionnels (Code QR), COCOA, applications de suivi de l’état de santé, équipements de mesure de la concentration en dioxyde de carbone (capteurs de CO₂), etc.
- ⑤ Promotion de la certification des établissements de restauration (et de boisson) par une organisation tierce
〇 Par ailleurs, les établissements médicaux et les gouvernements locaux devront continuer à faire des efforts pour arriver à la même compréhension sur le renforcement du système de fourniture de soins médicaux, le besoin de se préparer bien à l’avance, en envisageant le pire, et d’établir un système qui fonctionne par étape selon ce qui se passe au vu de la propagation du virus.
Ⅱ. Nouvelle classification des niveaux (infectieux)
〇 Les cinq nouveaux niveaux sont conçus pour permettre à chaque préfecture de continuer à surveiller la situation infectieuse. Néanmoins, ils mettent davantage l’accent sur la pression dans le système médical, tout en servant à évaluer la situation infectieuse et les tensions du milieu médical (etc.) dans chacune de ces préfectures.
〇 Le moment pour appliquer en souplesse les mesures nécessaires à chaque niveau, chaque préfecture devra prendre des décisions globalement, en s’appuyant autant sur les « outils de prévision »(※1) que sur les différents indicateurs(※2) déjà utilisés jusqu’à présent.
(※1) Outils de prévision publiquement disponibles et autres estimations. Par ailleurs, il convient de noter que lorsque nombre de personnes infectées est faible, ou lorsqu’elles portent sur un futur éloigné, la précision des estimations est également moins bonne.
(※2) Évolution des indicateurs tels que le nombre de nouveaux cas positifs, la comparaison hebdomadaire, le taux de positivité des tests PCR, le taux d’occupation des lits d’hôpitaux, le taux d’utilisation des lits pour patients en état grave, le taux d’hospitalisation, le nombre total de personnes en observation / traitement à domicile et en attente de mise en traitement, le nombre de cas gravement malades, le nombre de personnes avec des symptômes modérés, la proportion de patients dont on ne connait pas les voies d’infection, etc. Le Conseil consultatif sur les mesures de lutte contre le nouveau coronavirus publiera dorénavant, à titre de référence, les données chiffrées sur la situation infectieuse pour les cas modérés. Ces données sont cumulées (etc.) par chaque gouvernement local et par l’Institut National de recherche sur les maladies infectieuses.
Niveau 0 (Niveau sans cas d’infection)
〇 La situation infectieuse se maintien à zéro nouveaux cas positifs.
〇 Dans certaines préfectures, le nombre de nouveaux cas positifs pourrait être nul, même si les infections persistent dans certaines régions des grandes zones urbaines.
Mesures nécessaires
〇 Il est nécessaire d’appliquer les mesures (1) à (3) mentionnées dans la « Ⅰ Nouvelle approche ».
Niveau 1 (niveau à maintenir)
〇 Situation infectieuse qui permet de gérer les soins contre le nouveau coronavirus tout assurant les soins médicaux généraux de manière stable.
〇 Il convient de maintenir ce niveau. Si l’on continue à appliquer les mesures des points (1) à (3) de la « Ⅰ Nouvelle approche », tels que le port du masque, on devrait aussi pouvoir reprendre progressivement l’éducation, la vie quotidienne et les activités socio-économiques.
Mesures nécessaires
〇 Il est nécessaire d’appliquer les mesures (1) à (3) mentionnées dans la « Ⅰ Nouvelle approche ».
Niveau 2 (niveau qui appelle à une vigilance accrue)
〇 On peut observer une tendance à l’augmentation du nombre de nouveaux cas positifs. Les traitements généraux et des personnes infectées par le nouveau coronavirus commencent à peser sur le système médical. Néanmoins, la situation infectieuse permet de gérer correctement les gens qui ont besoin de traitement, en augmentant progressivement le nombre de lits pour l’hospitalisation.
〇 À ce niveau, il y a un risque d’évolution rapide vers un niveau 3. Aussi, il est nécessaire de renforcer la vigilance en surveillant les indicateurs variés (※2)
〇 En particulier, lorsqu’une zone urbaine de grande taille est au niveau 2, il est nécessaire de se préparer à mettre en œuvre des mesures afin de contrôler la propagation du virus vers les autres régions.
Visualiser les situations pour lesquelles il faut renforcer la vigilance
Qu’il s’agisse de zones urbaines ou rurales, chaque préfecture doit utiliser les méthodes (1) et (2) ci-dessous, en fonction de leurs résultats dans la région. À ce stade, il est nécessaire d’avoir une compréhension du niveau infectieux actuel, de l’état du système médical, et des prévisions qui en découlent.
- Utilisation « d’outils de prévision » de la situation infectieuse et médicale et utilisation des différents indicateurs mentionnés ci-dessus (※2).
- Utilisation, entre autres, de cartes géographiques (※3) décrivant la situation infectieuse par centre de santé (hokenjo)
(※3) Le conseil consultatif du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales sur les mesures de lutte contre le nouveau coronavirus les présentera.
〇 Les objectifs et les indicateurs de progression du niveau 1 à 2 pourraient être déterminés précisément par chaque préfecture, y compris pour le taux d’occupation des lits d’hôpitaux et le nombre de nouveaux cas positifs, selon la situation réelle de la région et en tenant également compte des tensions dans les hokenjos.
〇 Par ailleurs, même un petit nombre de clusters situés dans les zones rurales peut entraîner une augmentation rapide du nombre de nouveaux cas positifs. Les gouvernements locaux auront donc besoin d’envisager rapidement le passage au niveau 2, en particulier dans les villes moins dont le système de soins de santé est moins bien équipé.
〇 Il convient de noter que même si le nombre de nouveaux cas positifs arrive au même niveau qu’auparavant, la charge sur les soins de santé est moins importante qu’auparavant en raison de l’augmentation de la couverture vaccinale, etc.
Mesures nécessaires
〇 Chaque préfecture devra effectuer régulièrement des prévisions sur la situation infectieuse grâce aux outils de visualisation décrits ci-dessus puis mettre en œuvre les mesures ci-dessous.
〇 Les gouvernements locaux devront appeler les gens à éviter les comportements à fort risque infectieux. Les autorités locales devront aussi prendre les mesures nécessaires pour empêcher la propagation du virus et pour renforcer le système des hokenjos afin d’éviter une surcharge de travail.
〇 De plus, les préfectures auront besoin de travailler avec les institutions médicales pour sécuriser progressivement les lits d’hôpitaux nécessaires, en tenant compte de la situation infectieuse et du système médical. Dans la dernière phase du niveau 2, elles devront s’organiser pour sécuriser le nombre de lits nécessaires jusqu’à la fin du niveau 3, tout en limitant les soins médicaux généraux. Durant ce processus, les préfectures devront gérer le système médical pour le traitement du coronavirus, y compris par l’utilisation active du système de consultations médicales en ligne. Il le fera en considérant le traitement des patients hospitalisés, le traitement en établissement d’hébergement et le traitement à domicile comme un tout.
〇 Par ailleurs, l’État et les préfectures devront s’organiser pour les mesures de niveau 3.
Niveau 3 (niveau de renforcement des mesures)
〇 À moins de restreindre beaucoup les traitements généraux, on ne peut pas gérer les cas de nouveau coronavirus. On juge que la situation ne permet pas aux personnes nécessitant un traitement de le recevoir de manière appropriée.
〇 Arrivé au niveau 3, il devient nécessaire de mettre en œuvre des « mesures fortes ».
〇 En termes de prise de « mesures fortes », ce niveau 3 est presque l’équivalent du niveau infectieux de fin d’un stade 3 actuel (※4) et de stade 4 définis jusqu’à présent.
(※4) « Proposition d’indicateurs et principes pour la prévention du rebond des infections » (du 15 avril 2021).
Calendrier pour le renforcement des mesures
〇 À partir des « outils de prédiction » et des autres indicateurs (※2) décrits au niveau 2, on calcule « le nombre de lits d’hôpitaux nécessaires dans 3 semaines » pour chaque préfecture.
〇 Les gouvernements locaux pourront globalement déterminer qu’il y a un passage du niveau 2 au niveau 3 lorsque le nombre de lits requis d’ici à 3 semaines atteindra le nombre de lits déjà sécurisés dans chaque préfecture, ou lorsque le taux d’utilisation des lits pour les cas bénins ou pour les cas graves dépassera 50%. Dans ce cas, il est nécessaire d’évaluer simultanément l’état de l’infection et divers autres indicateurs (*2).
Mesures nécessaires
〇 L’État et les préfectures ont besoin d’envoyer un message fort aux gouvernements locaux, aux entreprises et à la population.
〇 Pour les métropoles, il sera nécessaire d’implémenter des « mesures fortes » à grande échelle, pour des régions partageant une zone socio-économique commune sur plusieurs préfectures. Outre la mise à disposition d’un plus grand nombre de lits d’hôpitaux, les « mesures fortes » pourraient inclure, par exemple, des mesures d’état d’urgence. À celles-ci, on peut ajouter des mesures intensives visant à prévenir la propagation des virus dans les groupes et lieux prônes à la formation de clusters. On peut, par exemple, penser à l’utilisation stratégique et intensive de vaccins et de tests, des restrictions du nombre de personnes et des horaires dans les restaurants et lors d’événements, des demandes de s’abstenir de donner des cours en face à face, etc. Par ailleurs, selon la situation, il faudra peut-être considérer la suspension ou la continuation de l’utilisation de la formule « vaccin & test de dépistage » qui permet d’assouplir les restrictions sur les activités socio-économiques,
〇 Par contre, parce que la situation infectieuse peut prendre des formes différentes selon les régions, chaque région aura besoin de concevoir des mesures effectives qui lui sont adaptées, y compris sous la forme de mesures de prévention des pandémies et autres mesures prioritaires.
〇 L’État devra baser ses décisions sur une évaluation globale des tensions (etc.) pour chaque préfecture et implémenter avec flexibilité les mesures de prévention de la propagation du virus et de renforcement du système de fourniture de soins médicaux.
Niveau 4 (niveau que l’on souhaite éviter)
〇 Même si on restreint la fourniture de soins médicaux généraux, il n’est pas possible de gérer les soins médicaux des personnes infectées par le nouveau coronavirus.
〇 Plus précisément, à ce niveau 4, chaque gouvernement local fait face à un besoin d’hospitaliser plus de personnes que le nombre de lits pour l’hospitalisation. Une fois à ce niveau, sur le terrain, il faut envisager la réaffectation des soins intensifs.
Mesures nécessaires
〇 Selon les tensions dans le système médical, il faudra une gestion qui se base sur l’évaluation de la situation hospitalière sur le terrain et dans les préfectures. Cela comprendra aussi des restrictions supplémentaires sur les soins médicaux généraux et les enquêtes épidémiologiques proactives. L’État devra soutenir les préfectures et assurer la coordination entre elles pour gérer des soins médicaux de catastrophe. Parallèlement, il devra informer le public sur la situation dans le système médical.
Ⅲ. Levée des mesures renforcées
〇 La levée des mesures renforcées au niveau 3 aura lieu lorsque les « indicateurs de tension du système médical » définis dans les « critères pour la levée de l’état d’urgence » (recommandations du 8 septembre 2021) atteignent les niveaux ci-dessous.
1. Charge des soins médicaux contre le nouveau coronavirus
- ① Taux d’occupation des lits d’hôpitaux : moins de 50%
- ② Taux d’occupation des lits pour patients critiques : moins de 50%
- ③ Taux d’hospitalisation : tendance à l’amélioration
- ④ Nombre de personnes gravement malades : tendance continue à la baisse.
- ⑤ Nombre de personnes avec des symptômes modérés : tendance continue à la baisse
- ⑥ Nombre total de personnes en ou en attente de mise en observation / traitement à domicile (etc.) (※5) : dans les grandes zones urbaines de grande taille : en diminution continue pour passer sans aucun doute à moins de 60 cas pour 100 000 personnes environ. Pour les autres régions, le nombre de personnes en attente pour une mise en observation / traitement, surtout, doit tendre à la baisse et se maintenir à une échelle appropriée.
(※5) Indicateurs de tension dans les hokenjos (centres de santé publique). Cet indicateur doit être évalué selon chaque concept régional de la gestion de l’observation / traitement des patients. Par ailleurs, pour tout ce qui concerne les personnes en observation / traitement à domicile, si les patients à domicile peuvent accéder tous les jours à un médecin de garde qui répond en ligne (etc.), on peut envisager qu’un des critères de décision soit sur une valeur supérieure à environ 60 cas sur 100 000 personnes.
2. Charge sur les soins médicaux généraux (※6)
- ① Situations pendant lesquelles il est difficile de transporter les patients vers des services de soins intensifs : dans les zones métropolitaines, tendance à la baisse.
(※6) Même s’il est difficile, au niveau pratique et technique, de saisir et d’utiliser les indicateurs de manière uniforme dans tout le pays, à l’avenir, il sera nécessaire d’évaluer globalement l’ensemble du système de santé, y compris l’utilisation des services de soins intensifs par les patients atteints de COVID-19 et les autres patients.
3. Nombre de personnes nouvellement infectées (※7)
〇 La baisse consistante du nombre de nouveaux cas positifs pendant environ deux semaines est une condition préliminaire.
(※7) Dans les régions métropolitaines, le nombre de nouveaux cas positifs pourrait être de 50 cas par 100 000 personnes lorsque le nombre total de patients en ou en attente de mise en observation / traitement à domicile est d’environ 60 / 100 000 personnes.
Source : newlevel_bunrui.pdf (cas.go.jp)