2021-02-26 – Après la levée de l’état d’urgence – Part1
Le 26 février 2021, le ministre Nishimura et les experts présentaient les raisons de la levée de l’état d’urgence. Cette traduction concerne les nouvelles mesures et règles à mettre en place. La levée de l’état d’urgence sera effective pour les préfectures de Kyoto, Osaka, Hyogo, Aichi, Gifu et Fukuoka dès le 28 février 2021. Les instructions et changements de directives expliquées ici ne concernent que les préfectures pour lesquelles l’état d’urgence est, ou sera, levé.
À retenir que pour le moment, Jusqu’à ce que le niveau infectieux descende au stade 1 ou 2 :
- Pour le moment, les restaurants et bars ne pourront ouvrir que jusqu’à 21:00. Ils continueront à recevoir une compensation pour leurs pertes. Ces règles changeront progressivement.
- Les entreprises doivent continuer à travailler en ligne dans la mesure du possible.
- Un assouplissement temporaire est accordé pour les événements. Des tests vont être menés pour augmenter le nombre de spectateurs dans certains endroits.
- Les mesures seront assouplies progressivement.
Ministre Nishimura
Aujourd’hui, le Comité consultatif a approuvé nos documents.
Situation par préfecture
Osaka, Kyoto, Hyogo, Aichi, Gifu et Fukuoka
Je commence avec la situation dans chaque préfecture. Les préfectures concernées par la levée de l’état d’urgence sont Osaka, Kyoto, Hyogo, Aichi, Gifu et Fukuoka. Comme vous pouvez le remarquer, les indicateurs ne sont plus rouges. C’est-à-dire qu’ils ne sont plus au stade 4 pour ces préfectures.
Dans le cas des lits d’hôpitaux, nous sommes toujours dans les 30% d’occupation. À Fukuoka aussi, le taux est descendu sous la barre des 50% et se trouve dans la tranche des 40%. Je surveillais avec attention ces indicateurs. Je surveillais aussi le nombre de lits pour personnes en état grave.
Le nombre de nouveaux cas positifs par 100 000 personnes est passé à 3, 4 ou 6. À Fukuoka et Osaka, il est à 6 personnes. Ces chiffres sont largement en dessous de 15, et montrent un stade 2.
Le taux de positivité est également le plus élevé dans la préfecture d’Aichi avec 2,8%. Il y en a dans la tranche de 1%. Ce sont des nombres particulièrement bas.
À partir de ces informations, le nombre de nouveaux cas rapportés a diminué, bien que l’occupation des lits, y compris pour cas graves diminue avec du retard. J’ai, avec les responsables de chaque région, vérifié ces informations. Nous pouvons conclure qu’il est possible de sécuriser suffisamment de lits d’hôpitaux. C’est pour cette raison que, cette fois, nous avons demandé l’avis du comité consultatif, et avons obtenu son accord.
Tokyo, Saitama, Kanagawa, Chiba
En revanche, pour ce qui est de la région de Tokyo, il reste encore des indicateurs au rouge. Il me semble que ce 65% (jaune) est une erreur. Dans tous les cas, il reste des nombres en rouge. Même si nous pouvons dire qu’il s’agit d’un stade 3, le niveau des indicateurs reste élevé.
Il y a quand même une réelle amélioration. Le nombre de nouveaux cas annoncé à Tokyo est 14/100 000. Le taux de positivité est de 4,7% pour Chiba et Kanagawa. Ce sont encore des niveaux élevés.
Dans ce contexte, il est important de continuer à appliquer minutieusement l’état d’urgence jusqu’au 7 mars.
Le point du vue du Comité consultatif
Le Dr. Omi expliquera la position du Comité consultatif. Néanmoins, cette fois, en vue du rebond, il a fallu des discussions avec plusieurs points de vue. Les inquiétudes suivantes ont été émises.
En particulier, la façon de gérer les souches mutantes dans l’ensemble du pays. Aujourd’hui aussi, cela a été annoncé pendant les quartiers généraux du gouvernement. Il y a déjà plus de 200 cas d’infection par des variantes du nouveau coronavirus. Face à cela, il faut absolument empêcher une reprise de la propagation.
Aujourd’hui, plusieurs membres du Comité ont émis des réserves et recommandé la prudence.
Du point de vue du gouvernement aussi, il y a des réserves. Les déplacements de personnes sont nombreux pendant les mois de mars et avril. Il s’agit d’une période de célébrations et fêtes. L’an dernier, c’est par celles-ci que le virus s’est propagé. Il faut donc garder ces informations en tête.
Par ailleurs, dans le cadre du coronavirus, la charge de travail a un peu diminué pour les institutions médicales. Cependant, il y a aussi le problème des traitements hors COVID. En outre, les établissements médicaux doivent effectuer les vaccinations. Il faut donc alléger leur charge de travail pour l’ensemble de ces activités.
En particulier, aujourd’hui, parmi les discussions, il a été question de prendre des mesures solides pour la gestion des souches mutantes. Cela comprend le suivi. Le Comité consultatif a insisté sur ce point.
En d’autres termes, et cela sera expliqué plus tard, il s’agira pour l’État et les gouvernements locaux de coopérer et de prendre des mesures fermes. En d’autres termes, la levée de l’état d’urgence est conditionnelle. Les mesures proposées par le Dr. Omi, le Comité consultatif, et le Premier Ministre ont besoin d’être proprement implémentées.
Les mesures du gouvernement
Ensuite, de ma part, j’ai expliqué les mesures suivantes. Il s’agira de mesures progressives d’assouplissement. Nous avons déjà parlé jusqu’à présent.
Maintien des demandes avec assouplissement progressif
Il n’est pas question de laisser les gens faire ce qu’ils veulent d’un seul coup.
- La demande de réduction des horaires d’ouverture passera à 21:00 pour toutes les préfectures qui sortent de l’état d’urgence. Je pense que cette demande sera émise pour 21:00. (NdT : cette mesure est soutenue par l’État, tout en laissant la liberté aux gouverneurs de changer cela). J’en parlerai tout à l’heure. Le gouvernement soutiendra cette initiative.
- Pour ce qui est des tenues d’événements aussi, pendant une durée déterminée, qui devrait être d’un mois… L’assouplissement des mesures sera progressif. J’en parlerai tout à l’heure.
- Ensuite, concernant le télétravail. Là aussi, pour le moment, il convient de continuer à viser un passage à 70%. Nous continuons à émettre cette demande.
Comme je l’ai souvent dit, le télétravail fait partie de la stratégie à long terme. Bien entendu, il faut tenir compte des travailleurs essentiels. Néanmoins, il faut que les entreprises qui peuvent le faire passent au télétravail. Ce n’est pas parce que l’état d’urgence est levé qu’il faut revenir au passé. Il faut continuer pour construire une société numérique.
Mesures de prévention
Les mesures de prévention feront aussi l’objet d’autres explications plus tard.
Restrictions des horaires d’ouverture
Pour ce qui est des demandes de réduction des horaires d’ouverture, les préfectures demandent déjà à tous les établissements de fermer à 20:00. Il faut qu’elles les fassent appliquer systématiquement après 20:00. (NdT : la diapositive fait mention de rondes et d’appeler les restaurateurs à la coopération.)
À cette occasion, ils rappelleront les directives de chaque profession. Par exemple, qu’il faut utiliser des panneaux en acrylique, mettre en place des mesures d’aération, etc.
Le cas des restaurants et bars
Le point suivant a aussi fait l’objet de questions à la Diète aujourd’hui. Le gouverneur Yoshimura insiste également beaucoup sur les masques et les repas. Sur ce point, il faut vraiment porter un masque quand on parle. Naturellement, quand on mange ou boit, on ne peut pas faire autrement que l’enlever. Les restaurants doivent pouvoir pointer cela à leurs clients, et l’afficher pour attirer leur attention sur ce point. Il s’agit d’un point qui a vraiment besoin d’être respecté à la lettre.
Quand les gouvernements locaux encourageront les établissements de restauration, ils devront intégrer ces demandes. Si nous faisons les mêmes choses que ce que l’on a déjà fait pour les restaurants, nous risquons de refaire ce qui s’est passé en décembre. Dans ce cas, les cas augmenteront de nouveau. Comme il s’agit d’une saison avec beaucoup d’obligations sociales, il faut bien faire les choses.
Élargissement stratégique des tests de dépistage
Ensuite, il y a l’élargissement stratégique des tests de dépistage. Les préfectures ont déjà défini un plan pour cela. Les préfectures commencent à faire des tests concentrés de toutes les personnes dans les établissements pour personnes âgées. De son côté, le gouvernement entreprend des tests de suivi. Il a déjà commencé dans la préfecture de Tochigi. Cela va s’étendre aux autres régions à partir de la semaine prochaine. Ces tests permettront d’identifier les signes de reprise.
Lutte contre les clusters
Cette fois, il nous a été demandé de prendre des mesures renforcées et proactives pour lutter contre les clusters. Ensuite, dès que nous identifierons des indices, dès qu’il y aura des signes avant-coureurs de propagation, nous appliquerons automatiquement les mesures de prévention de pandémie (en vertu de la loi sur les mesures spéciales).
Nous souhaitons interrompre la propagation de cette manière. La vaccination jouera aussi un rôle important dans la prévention de la propagation.
Ensuite, nous allons améliorer la réponse globale en cas de souches mutantes.
Tous ces points seront mis en place avec les préfectures.
Aides financières en cas de coopération
Pour ce qui est des primes de coopération, elle est de 60 000 yens par jour dans les régions concernées par la déclaration de l’état d’urgence. À la base, il s’agit de fermeture à 20:00 au plus tard.
Pour les autres régions, pour le moment, nous prévoyons de donner 40 000 yens par jour. Comme je viens de le dire, pour les régions dont l’état d’urgence sera levé, les horaires passeront à 21:00. Dans ce cas, la prime de coopération sera 40 000 yens.
Si par la suite les horaires passent à une heure plus tardive que 21:00, la prime de coopération sera de 20 000 yens. Pour le moment, nous restons à 40 000 yens.
Quand on parle de primes de 60 000 yens pour les régions déclarées et 40 000 yens pour les autres, il s’agit ici de plafond. Contrairement à jusqu’à présent, il s’agissait de maximum, et on pouvait donner moins.
Niveler les primes en fonction de la taille du restaurant
Cette fois, dans chaque préfecture, il sera possible de payer une prime de coopération selon la classification de l’établissement, à condition que cela ne dépasse pas le montant total des primes versées ne dépasse pas un total calculé à partir d’une «moyenne» 40 000 yens (ou 20 000 yens) par jour.
Par exemple, en fonction du chiffre d’affaires, un petit établissement pourra recevoir 20 000 yens. Un établissement de taille moyenne recevra 40 000 yens, et un établissement plus large 60 000 yens.
Nous faisons ainsi pour répondre aux objections qui considéraient que le système actuel n’était pas équitable.
Il faut accélérer l’exécution de ces mesures. Si on détaille trop, les décisions concernant chaque dossier prendront trop de temps. Nous pensons qu’il vaut donc mieux diviser cela en trois catégories. Les préfectures pourront donc décider en fonction de la taille de l’établissement.
Plusieurs préfectures sont déjà en train de procéder à ces ajustements. Il semblerait que certaines vont faire cela en deux étapes. Pour le moment, certaines bloquent un budget prévu jusqu’au 7 mars. Certaines municipalités décident aussi d’ajouter un montant supplémentaire.
En d’autres termes, tout dépend de la décision de chaque préfecture. Je ferai savoir cela par circulaire aujourd’hui.
Événements
Pour ce qui est de l’assouplissement des événements, j’ai déjà reçu l’accord du Comité des experts de l’autre jour sur ce point. Actuellement, les salles peuvent être remplies à 50%, ou au maximum de 5000 personnes. Les événements doivent prendre fin à 20:00.
Il y aura une mesure intermédiaire d’un mois, jusqu’au 1er avril. Les spectacles où l’on ne parle pas fort, tels que les concerts de musique classique, pourront remplir la salle à 100%. S’il y a des acclamations, ou si on lève la voix, le taux de remplissage restera à 50%. Ce sera par exemple le cas des concerts de rock.
En nombre de personnes aussi, il faudra limiter cela à 5000 personnes maximum ou 50% de l’occupation d’une salle d’un maximum de 10 000 personnes. Le nombre le plus grand entre ces deux critères sera retenu.
Je pense qu’un concert de musique classique réunit environ 2000 ou 3000 personnes. Dans ce cas, on pourra accepter un remplissage de 100%.
Pour les autres événements sportifs, etc, si l’établissement a une capacité de 40 000 spectateurs, il pourra accepter 10 000 personnes. C’est une mesure temporaire d’un mois.
Les restrictions concernant les horaires seront laissées à la discrétion des préfectures. Néanmoins, sur le principe, il faudra s’aligner aux restrictions des établissements de restauration jusqu’à 21:00, si cela est le cas.
Après cela, ces préfectures pourront faire comme dans toutes les autres préfectures. Le nombre de participants sera limité à 5000 personnes ou 50% du remplissage du site. Le nombre le plus grand entre ces deux critères sera retenu. Si on parle d’un stade de 40 000 spectateurs, il sera possible d’accueillir 20 000 personnes.
Les décisions seront prises en fonction de la situation.
Assouplir les restrictions pour les concerts de rock et les parcs d’attraction
En outre, nous pensons faire des expériences pratiques sur deux points.
Le premier concerne les concerts bruyants comme ceux de rock. On nous demande de trouver un moyen d’assouplir leurs règles. Nous souhaitons donc faire des tests sur le terrain. Je souhaite que les experts se rendent sur le terrain pour vérifier cela.
Ensuite, cela concerne les événements de grande taille dans les parcs d’attraction, etc. La superficie est étendue. Il y a donc peu de risque d’être entassés les uns sur les autres. Néanmoins, il y a des risques de foule aux entrées et aux sorties. Je pense faire également des tests pour ces endroits. Pour le moment, la limite est fixée à 10 000 personnes, mais nous allons faire des essais avec 20 000 personnes.
Dans tous les cas de figure, nous allons réunir des données chiffrées pour décider comment faire dans le futur.
Flux de personnes et déplacements
Ces derniers temps, j’en parle souvent. Les flux à la gare de Shinjuku sont redescendus au niveau du mois de décembre vers 15:00.
C’est la même chose le samedi. La gare de Shinjuku est revenu à ce qu’il y avait mi-décembre. De même pour la gare de Yokohama. Au Shibuya center, nous sommes revenus aux nombres que l’on a les jours fériés normaux.
Nous avons défini deux intervalles de temps, pour voir comment le nombre de sorties a progressé.
- A : du 9 au 22 janvier 2021
- B : du 6 au 19 février 2021
Nous utilisons la moyenne pour les comparer.
- Pour le Grand Tokyo (Tokyo, Saitama, Chiba et Kanagawa), le nombre de personnes a augmenté de 9,1% pendant les jours ouvrés, et de 15,1%, les jours fériés.
- Pour le Kansai (Osaka, Kyoto, Hyogo), le flux a également augmenté de 9,8%, en semaine et 12,5% les jours fériés.
- Aichi et Gifu voient aussi une augmentation de 0,6% et 6,4%.
- Fukuoka a connu une augmentation de 2,6% et 7,6%.
Pour ces deux derniers, en semaine, le nombre de sorties reste encore faible.
Avec la levée de l’état d’urgence, il faut s’attendre à une augmentation de ces nombres. C’est pourquoi j’insiste sur le besoin des établissements de restauration de suivre minutieusement les directives de leur profession. C’est de cette manière que nous aimerions empêcher la propagation du virus.
Télétravail et flux de personnes
Enfin, je montre le graphe habituel des déplacements dans la matinée. (NdT : Cette courbe sert à déterminer si les gens se rendent au travail ou restent chez eux.)
Ces chiffres montrent le nombre d’usagers aux gares d’Osaka et Tokyo. Dans le cas de la région de la capitale, la baisse du nombre n’est que de 37%. Cette courbe recommence à monter. Dans le Kansai, 31%. En comparaison aux 60 ou 70% de l’an dernier, ces chiffres ne tombent pas. Aussi, il faut de nouveau insister pour passer au télétravail.
Dans tous les cas, aujourd’hui, nous reçu des suggestions du Comité consultatif pour des mesures pour empêcher une progression et une reprise de la propagation du virus. Il s’agit d’une levée conditionnelle de l’état d’urgence. Nous allons donc travailler avec les préfectures pour mettre cela en place et empêcher une reprise de la propagation du virus.
Je laisse la parole au Dr. Omi.
L’explication du docteur Omi et les questions de la presse seront publiées dans un autre article.